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chrisbal
15 abonnés
694 critiques
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3,0
Publiée le 5 septembre 2023
Une expression dit : "Quand on a des amis comme ça, on a pas besoin d'ennemis!".... C'est exactement le cas dans ce western d'Anthony Mann opposant 3 individus aux personnalités différentes et réunis par hasard qui décident de se partager la prime pour la capture d'un hors-la-loi. Seulement ce dernier (Robert Ryan) décide de ne pas se laisser faire en essayant de les monter les uns contre les autres par toutes les fourberies possibles. Psychologiquement, c'est relativement épuisant car on se demande à quel moment chacun des protagonistes va trahir ses compagnons de route, d'autant plus qu'ils sont tous plus ou moins crédules... Tourné dans de superbes décors naturels (notamment la scène finale assez impressionnante pour l'epoque), l'action ne manque pas (combat contre des indiens, bagarres et fusillades) et même si l'ensemble est fort convenu et prévisible, le scénario reste intéressant et l'ennui ne s'installe jamais.
"L'appât" est un très bon "western" très simple et original. En effet, durant tout le film, il n'y a que 5 personnages, un seul lieu et une seule intrigue qui se déroule en quelques heures. Le scénario est brillant, chaque personnage a une richesse psychologique assez rare pour un western. Les personnages sont très ambigües et échappent à l'identification. Ils sont tous individualistes sauf Janet Leigh, ainsi le scénario crée une distance entre nous, spectateurs, et le film. Le scénario est simple mais très efficace, trois hommes capturent un hors la loi qui sème la zizanie entre eux pour les détruire. La question est si le trop va parvenir a amener le bandit en ville. Ici, il n'y a pas de ville, pas de saloon. "L'appât", c'est un film qui montre de grands espaces, des paysages magnifique dans les Rocky Mountains, des torrents, des montagnes... Les paysages traversées sont magnifiques et ajoutent beaucoup de charme au film. Même si le film est court, les cinq personnages sont très bien travaillés et tous les acteurs jouent très bien. James Stewart, en pleine période Hitchcock, est au meilleur de sa forme. Le cadrage est très bien, la mise en scène très brillante. Le travail sonore est également remarquable, on retiendra le bruit tumultueux du torrent lors du dernier quart d'heure. Franchement un western a voir, qui montre la rédemption d'un homme, pour sa simplicité et son honnêteté. Critique et analyse entière en lien.
"L'appât" de Anthony Mann est à la fois l'un des meilleurs westerns qui soit et un film qui ne ressemble guère à un western. Sans doute son action se déroule-t-elle dans les Montagnes Rocheuses, magnifiquement tournée en extérieur en Technicolor. Sans doute met-elle au prise un chasseur de primes, un chercheur d'or, un soldat en rupture de ban, un criminel en cavale et une jolie blonde. Mais si "L'appât" figure dans toutes les anthologies du cinéma, c'est pour l'épure de son scénario et la caractérisation des personnages. Trois aventuriers réunit par le hasard mettent la main sur un criminel recherché, qu'accompagne la fille de son meilleur ami. L'enjeu est simple : parviendront-ils à le ramener à bon port pour toucher la récompense promise pour son arrestation ? ou la cupidité et la méfiance l'emporteront-elles entraînant l'explosion de ce trio ? Ce western très court (1h30 seulement ce qui, pour l'époque, relevait presque du court-métrage) va à l'essentiel : 5 personnages à l'écran seulement, aucune intrigue secondaire, pas l'ombre d'un saloon ou d'une scène d'intérieur. Unité de temps, unité d'action, unité de lieu (les Rocheuses formant un seul et unique décor somptueux) : on est plus proche du théâtre classique que du drame hollywoodien. Aucun manichéisme comme souvent le western en réserve. Chaque personnage a ses failles, même James Stewart qui ose briser l'image du gendre idéal acquise chez Cukor, Capra ou Lubitsch. La morale est aussi sombre que dans Corneille ou Racine : les passions toujours l'emportent sur la raison. Filmé la même année, "L'homme des vallées perdues", qui lui aussi figure dans toutes les bonnes anthologies, me semble du coup d'autant plus surestimé.
Grand classique du western psychologique, réalisé par l'un des maîtres du genre : Anthony Mann a tourné une dizaine de westerns, celui-ci étant le cinquième et probablement son meilleur (avec Winchester 73). Aux thèmes de la cupidité et de la vengeance s'ajoutent ici ceux de l'idéal déçu et de la dignité. La scène finale, émouvante, est restée dans les annales. James Stewart, dans un rôle plus cynique et aigre que d'habitude, est en contre-emploi durant la quasi-totalité du film. Et ça lui va bien aussi.
Western épuré de Anthony Mann. Sur un scénario assez simple, un chasseur de prime ramène son prisonnier, malheureusement, il est accompagné de deux compères qui tiennent eux aussi à la prime. Une femme est également présente. Tout cela compliquera le retour. C'est presque un western psychologique, car ce sont les relations entre les individus qui sont privilégiées, et les personnages sont complexes dans leur motivation. Il y a relativement peu d'action. Si les clichés du western ne sont jamais très loin, les personnages ne sont pas trop caricaturaux, assez crédibles dans leur comportement. C'est fort bien réalisé, tout en extérieur avec des paysages bien choisis. Une caméra souple et rapide, avec de très bons acteurs, tout cela donne un classique du western, il y vraiment peu de défaut à reprocher à ce film, sinon le respect des lois du genre. Une belle fin.
Un western, un "classique" d'Anthony Mann peu spectaculaire et très psychologique.. Robert Ryan montre, à travers ce personnage roublard, qu'il peut jouer autre chose que les personnages monolithiques qu'on lui a souvent fait jouer par la suite de sa carrière ( voir les Sept mercenaires).. Si Janet Leigh - avec des cheveux courts !- est assez mal exploitée, selon moi, James Stewart est parfait, comme d'habitude. A noter que le dernier larron du quatuor, Ralph Meeker, joue un officier nordiste ambivalent, assez difficile à saisir..
Seule l'allégorie vient à la rescousse de ce western kitsch au final poussif et aux acteurs à côtés de la plaque, Stewart et Leigh en tête. Reste une jolie scène musicale sous la pluie, un abattage barbare d'indiens gazouillants et un climax halluciné plutôt réussi.
J'ai été perdu pour la géographie. La destination finale du convoi est Abilene. Historiquement et bibliquement parlant cet endroit se trouve près de Damas en Syrie. Mais aux Etats-Unis la ville de ce nom se trouve au Texas. Or l'action du film se déploie dans les Montagnes Rocheuses, et cela a été tourné dans le Colorado. A pied, à cheval, ou à bourricot c'est une vraiment longue marche. Ce qu'il y a de mieux dans ce western ce sont les magnifiques paysages en couleurs et les scènes d'action qui s'y succèdent, notamment le final au dessus du fleuve tourbillonnant. Psychologiquement c'est assez tiré par les cheveux et peu crédible. Les Indiens cheyennes passent pour de piètres guerriers qui, en surnombre, tous à cheval et bien armés, se font massacrer jusqu'au dernier par un groupe hétérogène dont une femme. Aucune représaille, étonnamment, par la suite. Les cinq acteurs dialogants sont bons, heureusement, et on ne s'ennuie pas. On a cependant connu James Stewart plus allant, Robert Ryan le méchant la joue carnassier à la Burt Lancaster, le vieux chercheur d'or benêt a des airs de Walter Brennan dans Rio Bravo, Janet Leigh a beaucoup de charme, et Ralph Meeker en officier déclassé et fourbe a été jugé ici suffisamment convaincant pour trois ans après jouer le détective Mike Hammer dans "en quatrième vitesse" de Robert Aldrich. Conclusion : c'est un bon western bien filmé malgré un scénario faiblard.
Sans aucun doute le meilleur des 5 westerns réalisés par Anthony Mann et interprétés par le magistral James Stewart. Ce film nous plonge dans l'âme torturé des personnages. Beau et triste, un chef-d'oeuvre
le scenario est faible et les personnages sont coincés dans leur role et peu convaincants! donc ca traine ! reste que les paysages sont formidables et la nature tient sans longueur le premier role du film &époustouflant...