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Hotinhere
555 abonnés
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3,5
Publiée le 8 mars 2023
Porté par un casting impeccable, un western psychologique prenant, où cinq personnages se côtoient et se toisent lors d’une chasse à l’homme mouvementée dans les territoires naturels hostiles des Rocky Mountain.
Le problème avec certains Western, tournés il y a 70 ans, c'est qu'ils apparaissent bien stéréotypés, voire mièvres quand on les visionne aujourd'hui. C'est le cas de celui-là. Certes l'idée de 3 personnalités différentes qui s'assemblent puis se confrontent et s'affrontent pour se partager ou s'approprier la prime liée à la capture d'un hors-la-loi était un bon point de départ. L'idée d'y ajouter un trouble par ce hors-la-loi narquois et manipulateur et une jeune femme prompte à susciter les émois était de nature à y mettre du piquant. mais le traitement qui en est fait est trop superficiel, las différentes facettes des personnages pas assez fouillées. le film s'anime un peu artificiellement et inutilement avec l'attaque et le massacre des indiens puis continue à ronronner jusqu'au dernier quart d'heure où la dimension spectaculaire et dramatique prend le dessus (mais trop tard, trop peu) avant de céder une fois de plus la place à une fin convenue et anticipée depuis longtemps.
« The Naked Spur » (L’appât) repose sur une trame simple : un chasseur de prime (James Stewart) poursuit un assassin (Robert Ryan) et sa protégée (Janet Leigfh). Il le capture à l’aide de compagnons de circonstances. Mais la récompense de cinq mille dollars va créer insidieusement une rivalité entre les trois « associés ». Cette trame simple ouvre la voie à des études de caractère et des évolutions à priori peu évidentes, à partir de déchirements, manigances et sentiments plus ou moins ambigus ou antagonistes. Psychologie au fil du rasoir, mais filmée au Colorado dans les montagnes rocheuses, décor somptueux que Mann utilise admirablement (les pierres, les arbres, la montagne, l’eau), de manière physique. Malheureusement quelques invraisemblances gâtent l’ensemble comme par exemple les exploits de James Stewart dont la jambe blessée semble le gêner que de manière très occasionnelle. La fin se veut à la fois morale, car la spiritualité de l’amour triomphe de la basse matérialité, mais aussi psychologiquement logique. Elle est néanmoins peu crédible, pouvant se résumer à préférer la dignité d’un enterrement à cinq mille dollars (seule la classe possédante et les imbéciles disent que l’argent ne fait pas le bonheur). Ces deux points négatifs empêchent le film, malgré une histoire inhabituelle dans le genre, habillée d’un visuel splendide et soutenue par une interprétation exceptionnelle dominée par Robert Ryan et James Stewart, de se hisser au rang de chef d’œuvre.
Je ne savais pas du tout de quoi ça parlait avant de lancer le film, si ce n'est qu'il y avait James Stewart et que c'était réalisé par Anthony Mann. Alors j'ai beaucoup aimer le scénario et la construction du film autour de ces cinq personnages, qui sont à fois humains, manipulateurs, avec une part sombre pour chacun d'entre eux. Ils cachent tous quelque chose, on ne sait pas vraiment ce qu'ils pensent, quel est leur plan etc. Et ça j'aime beaucoup, il y a eu un réel travail là dessus, ça change des personnages plats qu'on peut avoir d'habitude. Bon après l'histoire reste assez classique et prévisible, je veux dire, la fin ne surprendra personne, même si malgré tout elle est très belle et qu'on a passé un bon moment. La mise en scène et la photographie sont très belles, mais j'émettrai quelques petites réserves sur le film, j'ai l'impression que malgré ces très grands atouts il n'a pas réussi à me convaincre totalement comme s'il lui manquait une âme, j'ai trouvé ça très mécanique dans son déroulement et je le déplore. ça manque un peu d'émotion. Mais le film parvient à tenir haleine durant 1h30, ce qui n'est déjà pas trop mal, mais je dirai que c'est un film à voir pour la construction de ses personnages, voir comment il faut se méfier de chacun d'entre eux, voir comment ils sèment la zizanie, comment la discorde peut se créer etc. Il y a peut-être aussi quelques incohérences qui m'ont sorti un poil du film, comme un perso blessé qui quelques jours après arrive à gambader comme s'il avait 20 ans, ou bien des persos qui sortent de nul part à un moment au début, alors qu'ils semblaient coincés en bas d'une paroi rocheuse. Bon rien de bien méchant, mais quand même. Bien entendu il est évident que ça reste un film de qualité.
Le tandem James Stewart et Anthony Mann est, je confirme, un duo qui aura marqué l'histoire du Western et du cinéma en cinq films, la preuve avec ce bijou nommé "L'appat" qui m'a beaucoup plu !! Une solide histoire pour un homme capturé avec une femme perdue qui vaut une belle somme d'argents de rançon qui chauffent les esprits de trois cowboys qui ont participé à la capture d'autant que le prisonnier est un manipulateur et son jeu fait mordre à l'hameçon. J'aurais mis une étoile en moins car je trouvais ce Western un peu classique mais au fil de l'histoire, le personnage de James Stewart révèle des faiblesses et une sensibilité qu'on reconnaitra aprés chez le cinéaste Alfred Hitchcock qui fera la gloire de l'acteur, notamment dans ce film avec la jeune femme jouée par Janet Leigh desepéré et perdue entre le prisonnier et les cowboys. Ce Western a cinq personnages principaux durant tout le film (si l'on compte pas l'attaque des Indiens) dont Robert Ryan qui demeure trés bon dans la peau du salopard . Les paysages montagnardes du Kansas offrent une jolie vue à ce long métrage. Un chef d'oeuvre.
Devenu rapidement un classique du genre, ''L'Appât" représente le cinéma d'Anthony Mann à son meilleur. Howard Kemp, sur les traces du bandit Ben Vandergroat, parvient à le capturer grâce à l'aide de deux autres hommes, un vieux prospecteur et un déserteur de l'armée. Mais rapidement Vandergroat sème le doute entre les hommes, arguant qu'une récompense est plus facile à diviser par deux que par trois. Le principe est simple mais diablement efficace et le film repose ainsi sur des affrontements qui sont plus psychologiques que physiques, chacun se méfiant de l'autre, chacun tentant de gagner la confiance de l'autre. Les personnages sont peu nombreux mais sont tous très convaincants et la mise en scène met en valeur les paysages aussi bien que les acteurs. James Stewart et Robert Ryan, chacun dans leur registre, sont d'ailleurs tous deux particulièrement excellents. Et si la morale est sauve à la fin, le propos du film n'en est pas moins percutant.
Comment faire un film simple avec 5 acteurs et 25 figurants : avec un bon scénario, une mise en scène bien pensée et des acteurs magistraux. Très simple donc. Sauf que réunir tout ça demande de la chance. L'association A. Mann-J. Stewart a accouché de westerns parmi les meilleurs du genre et c'est le 1er que je vois. Postulat simple donc (3 "bons" contre 2 "méchants", une grosse prime à se partager au bout, du chemin à faire) sauf que chacun a sa part d'ombre et que le chemin est long, surtout quand un manipulateur habile fait partie du groupe (génial R. Ryan). J. Stewart est tout simplement extraordinaire dans son rôle et donne la pleine mesure de son immense talent. Le script est donc habile et alterne entre scènes d'action et scènes psychologiques dans un film rythmé et sans cesse surprenant, appuyé par une mise en scène magistrale qui fait la part belle aux paysages naturels. Classique mais éternel. D'autres critiques sur
Dans la veine des "Winchester 73" et "Les affameurs" mais un poil en-dessous. La psychologie des personnages est interessante et le scénario très bien travaillé. Les paysages sont toujours splendides même si les diffrénces entre l'extérieur et le studio se fait parfois ressentir. Le manque de suspense pèche également, on devine trop tôt le déroulement alors qu'il y avait tout pour surprendre ; mais ce n'était pas le but recherché à l'époque. Un très bon western en tous cas, au-dessus de la moyenne.
Ce western est un des plus beaux et un des plus aboutis sur le plan de la forme et du fond. En plus les 3 personnages principaux Stewart,Ryan et Leigh apportent leur présence et leurs intensités intérieures sans prix. Il est quasiment unique par son tournage exclusif dans la nature et par le rôle énorme tenu par une femme sans qu'elle ait besoin de se mettre en avant. Son scénario ne peut être pris en défaut; à tout moment il peut se produire un imprévu vraisemblable. Les cotés névrotique des 5 personnages, dûs à leurs solitudes donnent à ce film un grand intérêt psychologique. Le tournage ayant eut lieu exactement entre le coté puéril des westerns des années 30/40 et le coté réaliste et sordide de ceux des années 70/80. C'est un must, rarement les rochers,les torrents, la falaise, la caverne auront autant attiré le regard du spectateur et les déplacements de la camera sont magnifiques, notamment les passages de l'action aux gros plans. Pourtant,ce chef d'oeuvre admirable ne fait pas partie de mes dix westerns préférés; j'aime trop les cotés sentimentaux et j'ai besoin d'adhérer à un personnage masculin. Ici les 4 hommes sont irrespirables: Ben m'est insupportable par son intelligence et sa morgue, Roy odieux par son passé et sa conduite, Jesse pitoyable par son irresponsabilité coupable et Howard stupide par sa cupidité et son obstination. On ne sait même plus sur lequel tirer dira même un d'entre eux. Il faut attendre la prise d'une pelle lors de la dernière minute pour pousser le premier soupir d'aise. Cela ne m'empêche pas de le revoir régulièrement.
Ce western d'Anthony Mann, le troisième du cycle qui le réunit avec le grand James Stewart, est une sorte de huis clos au grand air. Son action est principalement basée sur les affrontements psychologiques entre les 5 protagonistes de cette histoire, offrant à Robert Ryan le privilège de distribuer les cartes des rivalités et à Janet Leigh de jouer celle de l'appât. De ce point de vue, son rôle aurait mérité plus de consistance. La fin, prévisible, m'est apparue indigne de son statut de grand classique.
Très bon western, dans la lignée de ses autres c'est à dire au scénario classique mais efficace, Anthony Mann filme avec talent dans de sublimes décors et avec une intrigue solide. Les acteurs sont bons, ou comment on savait faire du cinéma il y a 50 ans.
La série des grands westerns d’Antony Mann comprend des films fort différents : « Je suis un aventurier » est inscrit dans la société américaine en construction, et « Les affameurs » est aussi une histoire collective. Dans « L’appât » c’est l’inverse : une histoire de relations entre cinq personnages. Le ton, austère, est plutôt celui du film noir, dans un drame (à l’ambiance de huis clos) théâtral en plein air : aucune ville, aucun ranch, aucun saloon, aucune construction humaine ; c’est dans des décors naturels grandioses superbement photographiés que l’action se déroule. Loin de tout manichéisme, les cinq personnages sont tous plus ou moins ambigus. Et l’évolution de leurs relations génère tensions et rebondissements, Ben s’ingéniant à jouer sur les faiblesses des autres. Un western original, mis en scène de façon exemplaire.
J'avoue manquer un peu de culture en termes de western classique, mais "L'Appât" me semble en être un très bon exemple. Un chasseur de primes arrête un homme recherché ; mais il est aidé par deux autres hommes avec qui il doit partager le butin. L'homme recherché va naturellement tout faire pour semer la discorde entre ses trois geôliers. Sans compter la présence de la jeune femme qui l'accompagne... Simple mais efficace, "L'Appât" est un western intéressant de bout en bout, bien réalisé et bien interprété. Il ne me reste plus qu'à découvrir les nombreuses autres collaborations entre Anthony Mann et James Stewart.
La beauté des paysages sauvages naturels fait un cadre parfait ou l'homme dévoile sa part sombre. Mon premier film d'Anthony Mann ( rien à voir avec Michael ) et je dois dire que ne suis pas du tout déçu, et je dirais même surpris vu que je ne savaispas à quoi m'attendre. "L'appât" est un jeu de manipulation et de coup sournois des cinq protagonistes, prêt à tout pour empocher la récompense de leur prisonnier. On peut même dire que "L'appât" est en avance sur son temps et sur les westerns de Sergio Leone voir de Sam Peckinpah. La construction des personnages nos tient en haleine du début à a fin. Dommage que cela finisse en happy end.