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CH1218
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3,5
Publiée le 12 août 2017
Anthony Mann poursuit sa prolifique collaboration avec James Stewart qu’il retrouve ici dans la peau d’un cow-boy sans attache et égoïste qui, en compagnie de son vieux complice interprété par le toujours sympathique Walter Brennan, convoite des têtes de bétail en direction de Dawson, en Alaska. Rebondissements, humour et petit grelot dans ce western de bonne facture autour de la ruée vers l’or de Klondike, tourné au milieu de somptueux décors naturels.
L'histoire de "Je suis un aventurier" (Anthony Mann, 1954) n’a rien d’originale. Mais elle conduit à retrouver les éléments que l’on aime tant dans les westerns : de l’aventure, des grands espaces et bien entendu des "guns fight". Du côté des personnages, le héros est un homme solitaire, violent, égoïste et par conséquent assez antipathique. Un héros très classique de western, avec un peu plus de subtilité que la moyenne. C'est James Stewart qui assure ce premier rôle. Trop "propre", un peu tendre physiquement, Stewart parvient toutefois à donner de la profondeur à son personnage. Les seconds rôles masculins, bien écrits, sont interprétés avec talent. Le méchant, campé par John McIntire, est savoureux. Chez les femmes, c'est plus inégal. Mann n'a pas osé donner au personnage joué par Ruth Roman un rôle plus trouble, ce qui aurait nettement rehaussé le piment du scénario. Quant à Connie Gilchrist, elle n'est pas gâtée : son personnage de jeune femme amoureuse un peu simplette n'est pas d'un grand intérêt. Quoiqu’il en soit, Mann signe là un de ces meilleurs westerns, dans la lignée de "Winchester 73"… "L’homme de la plaine" réalisé un an après ne sera pas du même niveau.
Belle réussite comme chaque association A.Mann/J.Stewart. Un western traversé par un souffle épique, scénario riche et très dynamique, réalisme historique et documentaire, mise en scène épurée tournée vers l'efficacité. Mention pour les fusillades car Mann est pour moi LA référence de la gestion de l'espace au cinéma (il faut voir les finals de Winchester 93 ou de Cote 465). La topographie joue un rôle clé chez lui et ses choix de filmage en découlent. Beaucoup de jeunes réalisateurs devraient voir ou revoir ses westerns et en prendre de la graine pour corriger le manque de lisibilité de leurs scènes d'action. Je regrette juste qu'il soit un peu court, certaines ellipses sont un peu aigüe et quelques relations entre les personnages auraient pu être approfondies.
Peut être le meilleur western de Mann avec des archétypes souvent utilisés chez lui : héros solitaire, ami fidèle mais trop faible, le convoi de bétail, la recherche de l'or, la femme expérimentée entre la femme fatale et la jeune fille, le juge corrompu, le règlement de compte final. Magnifiques scènes de paysages enneigés, avalanche lors du passage de la montagne. Comme d'habitude chez Mann, les héros du passé sont devenus les témoins impuissants de l'arrivée de la violence. Impuissance du héros sur lequel pèse son passé .
Quatrième western (en fait un northern puisqu’il se passe majoritairement au Canada) du cycle réalisé par Anthony Mann ayant James Stewart comme interprète principal, « The Far Country » reprend comme dans les trois opus précédent le cheminement d’un solitaire ultra violent au passé trouble, vers une sorte de rédemption au sein d’une communauté. Ecrit par Borden Chase, scénariste émérite du western, le film développe un triangle inattendu entre la belle, le shérif véreux et l’aventurier, purement sur le plan des affaires. Mais rapidement le sentiment amoureux, la cupidité et la vengeance vont s’inviter au bal. L’évolution progressive de Jeff (Stewart) au contact des braves gens et de la petite Renee (Corinne Calvet) est analysée avec beaucoup de finesse. Elle s’oppose à un personnage qui est un sheriff–juge-tyran sympathique au premier abord, mais véritable ordure sans scrupules et sans pitié. L’antagonisme entre James Stewart et John McIntire est un des points forts du film, au même titre que la performance de Ruth Roman qui rend crédible les actes de Ronda Castle, y compris ceux qui ne le sont peu. Mais, si Jay C. Flippen (Rubbe) est excellent et touchant, Walter Brennan fait son numéro habituel de vieux-ronchon-édenté-le-coeur-sur-la-main et Corinne Calvet test peu convaincante dans le rôle de l’ado amoureuse et jalouse. Regrettable également les extérieurs inégalement rendus et l’avalanche techniquement datée, alors que les paysages majestueux de l’Alberta permettent tous les superlatifs visuels. William H. Daniels a mieux photographié les séquences dans les espaces plus restreints de ces villes approximatives et boueuses et offre des gunfights remarquablement lisibles. Sur ce point, la mise en scène de Mann est remarquable d’ingéniosité dans le final du film. Si globalement « The Far Country » reste une excellente réalisation, à cause de ces quelques réserves, il reste légèrement inférieur aux quatre autres westerns du cycle Mann-Stewart
L'histoire, le casting, les paysages sont bien. Mais c'est vraiment trop classique, du réchauffé, du vu cent fois. Ce western suit tous les codes du genre, il n'est pas transcendant, mais il reste un bon cru.
Ce film vaut surtout par l'interprétation des personnages qui est juste. James Stewart est parfait dans le rôle du héros solitaire et plus ou moins bourru et violent. On croise plusieurs vrais "gueules" du cinéma (dans le sens positif du terme) dans ce film, ce qui donne de la crédibilité au sujet traité (la recherche d'or par les cow-boys américains). Les paysages et décors sont superbes mais la mise en scène et surtout le scénario m'ont un peu déçu. En effet, je trouve le scénario un peu fouilli. Il manque un vrai fil directeur à l'histoire pour que celle-ci soit passionante. Un western qui se laisse regarder mais qui ne rentrera parmi le top 10 des plus grands western de l'histoire!
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4,5
Publiée le 22 juillet 2019
C'est l'un des westerns essentiels d'Anthony Mann qui s'identifie alors à la loi pour punir les voleurs et les assassins, avec une interprètation de qualitè, dominèe par James Stewart, Ruth Roman, Corinne Calvet et le regard rusè du malicieux Walter Brennan! Raison d'être du cowboy aventurier Jeff Webster, le bètail deviendra dans "The Far Country" le prètexte à exalter le courage, son honnêtetè et son esprit de justice! Le boeuf, nècessaire à la survie de l'immigrant, est l'objet de multiples convoitises! De plus, le film nous propose une profonde rèflexion sur le temps qui passe! Stewart est libre! Libre de nous règaler d'un mètrage où parfois un seul regard suffit! Toujours parfait mais on l'aime aussi en cowboy vulnèrable et pris entre deux feux...ou plutôt pris entre deux femmes! En somme, un grand classique du western avec les paysages grandioses dont Mann avait le secret et une clochette qui tinte pour l'èternitè et qui, sans nul doute, rencontrera le plus vif des succès auprès des cinèphiles! A ne pas rater...
C'était le dernier western de la collaboration mythique entre A. Mann et J. Stewart que je n'avais pas encore vu, et ma foi, ça confirme que cette série de films ne compte pas vraiment d'opus mineur. C'est encore du très haut niveau pour la mise en scène, le jeu d'acteurs et le scénario. Bien rythmé, avec un paquet de péripéties et de personnages attachants ou détestables, le film nous plonge dans cette fièvre de l'or qui s'empara du Klondike, parlant aussi des diverses malversations de certains pour s'emparer des richesses des autres. Les thèmes développés sont intéressants, le scénario est dense en dépit de sa relative courte durée, les personnages sont bien campés, et si on peut regretter l'utilisation parfois un peu trop voyante de décors en studio, on reste souvent émerveillé devant certains paysages en décors naturels. Du bon western donc, visuellement splendide, et très bien raconté. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Devenu chercheur d'or après s'être fait confisquer son troupeau, James Stewart se retrouve face à un personnage assez machiavélique et sans scrupule qui va détruire tout son univers. C'est un western superbe et tragique au scénario d'une grande classe. Tout converge évidemment vers la ville pacifique au prix de nombreux morts. Terrible et prenant.
Excellent western où, pour une fois, on a droit à un James Stewart ambigu, voir antipathique... Et je trouve qu'il n'est jamais aussi bon que dans ce genre de rôle où on ne le voit jamais assez. Un western original qui évoite l'écueil des indiens ou des outlaws habituels. Ici c'est plus une escoqurie immobilière (avec les moyens de l'époque !). Le scénario est parfaitement écrit, la progression du personnage de Stewart est interessante et reste le vrai fil directeur du film. Walter Brennan est génial comme d'habitude. On peut cependant être agacé par Corinne Calvet (la fille du docteur) qui en fait des tonnes en jeunes filles de province plus ou moins dégourdie.
Superbe western de Mann beaucoup plus abouti que Winchester 73 pourtant plus célèbre. A travers ce récit d’une migration on voit se joindre le destin d’un solitaire et celui d’une communauté de chercheurs d’or soucieux de s’organiser pour créer une micro-société capable de protéger le fruit de leur travail des prédateurs. On a toujours du mal à imaginer Stewart en homme de l’Ouest tellement il semble plus à sa place chez Hitchock, mais on finit par s’habituer et à se laisser prendre par son jeu tout en retenue. Mann nous promène dans des paysages enneigés et verdoyants qui tranchent avec les canyons de Ford ou Walsh. On découvre les mœurs de l’époque et on comprend à travers l ‘épopée de l’Ouest ce qui fait les Etats-Unis d’aujourd’hui.
En tout cas Anthony Mann, le réalisateur n'était pas du genre aventurier lui : on reprend le même pot, et on refait la même soupe sans que la réalisation ne soit trop coûteuse ! Ce film n'est qu'un pâle plagiat, trois ans après, des "affameurs" avec les mêmes recettes (Man à la mise en scène, Borden Chase au scénario, et Stewart pour attirer les chalands) avect la même recette qui finit par devenir ingeste : exode de fermiers, ruée vers l'or, star féminine potiche, héros courageux mais pas téméraire... L'histoire est la même, on devine la fin comme on voir le nez au milieu de la figure et on finit par s'ennuyer car l'histoire est bien moins vivante que "les affameurs" Ca sent trop le déjà vu. Heureusement, Walter Brennan vient heureusement apparaître comme "tête à claques" et nous amuse un peu. Ce film sans originalité, n'a pas atteint le million de spectateurs. Les affameurs non plus du reste ! willycopresto