Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Attigus R. Rosh
195 abonnés
2 511 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 6 décembre 2020
L'homme qui voulut être roi est un bon film de John Huston, à mi-chemin entre le film d'aventure et l'épopée ; magnifiquement porté par le duo Michael Caine et Sean Connery. L'ex-acteur de James Bond y trouve ici sans doute un de ses plus beaux rôles, d'un homme à l'ambition dévorante (comme le suggère le titre). L'histoire : un duo d'aventurier décide de partir à la conquête d'un pays complètement inconnu de la civilisation occidentale : le Kafiristan, et d'en prendre la tête à coup de manigance, de chance et de bluff auprès de la population locale. Le toupet des deux personnages principaux est réjouissant et la complicité entre son personnage et celui de Michael Caine (également très bon ici) est attachante. Les décors sont magnifiques, et sont à la hauteur d'un grand film épique ; on se croirait complètement en Inde. Un très bon film de la part du réalisateur du Faucon Maltais et du Trésor de la Sierra Madre. Un must pour les fans de l'acteur légendaire de l'agent 007.
Une fable somptueuse et baroque sur la cupidité doublée d'un film d'aventures véritablement romanesque, aux images splendides et au duo mythique, servie par un humour toujours présent qui ne cache cependant pas une certaine gravité.
Basé sur une histoire de Rudyard Kipling, L’homme qui voulut être roi relate à la fin du 19 ème siècle les aventures de 2 soldats de l’armée Britannique qui décident pour devenir roi de conquérir le royaume de Kafiristan, l’ancienne Bactriane qu’Alexandre le grand avait conquis à son époque. Les 2 aventuriers ont tellement confiance en eux – même qu’ils arrivent à réaliser leur but et avec un peu de chance, l’un deux devint un demi – dieu mais cet accomplissement est bien sûre une illusion. Ainsi cette histoire adaptée au cinéma par John Huston n’est pas seulement un simple film d’aventure exotique mais aussi une belle réflexion sur la force de l’esprit qui peut aider à réaliser des grandeurs mais en même temps a ses limites. D’ailleurs, il est intéressant de faire le parallèle entre la force de l’esprit et la Foi qui pour certains est considéré comme une illusion. Sinon, on peut regretter que les héros représentant l’occident véhiculent une image d’une civilisation supérieure à une autre alors que le peuple de Bactriane est représenté soit comme des barbares ou soit comme des abrutis en quête de n’importe quelle divinité. Cependant, on peut voir aussi le film à l’image des 2 aventuriers arrogants comme une métaphore du système colonial du 19 ème siècle qui impose son autorité à des peuples étrangers en se convainquant qu’il rend service au peuple soumis. Enfin, la réussite du film même si il a énormément vieilli à cause de l’image repose beaucoup sur le duo charismatique Sean Connery et Michael Caine qui fonctionne à merveille à l’écran. Pour la petite anecdote, les rôles à l’origine étaient destinés à Clark Gable et Humphrey Bogart puis au fil des années on les a proposés à Kirk Douglas et Burt Lancaster et ensuite à Robert Redford et Paul Newman qui a eut la bonne idée de suggérer à John Huston les acteurs anglais qu’on connaît au final.
Un film d’aventure avec un grand A: une intrigue prenante portée par un duo d’acteurs formidable et des centaines de figurants dans des décors somptueux. Huston signe ici une œuvre épique qui dénonce avec loufoquerie la dérive des hommes dépositaires d’un trop grand pouvoir.
Un très bon film d'aventure qui regroupe les thèmes de prédilections d'Huston. Si la mise en scène n'a rien de merveilleuse, c'est la complicité entre Sean Connery et Michael Caine, tous deux excellents, qui fait le bonheur du spectateur.
Un film d'aventures formellement plutôt classique, donc à mon sens malheureusement un peu ennuyeux, qui ne doit son intérêt qu'à son décalage ironique et au jeu de deux grands hommes du cinéma anglais : Sean Connery et Michael Caine.
Je ne connaissait pas cette nouvelle de Kipling, The man who would be king, et j'ai trouvé l'histoire très originale. Le film mêle aventure, un peu d'histoire et pas mal d'imagination. Cela en fait un film plutôt invraisemblable mais finalement on suit gaiement l'aventure de Caine et Connery pour voir ce qui va leur arriver. Le film a peut-être un peu vieilli mais se regarde toujours bien. C'est du vrai cinéma avec mélange de scènes extérieures assez grandioses et des scènes un peu plus basiques. La musique de M. Jarre ne m'a par contre pas transporté.
En 1974, John Huston réunit Michael Caine (Le limier, The Prestige) et Sean Connery (Les Incorruptibles, Goldfinger) pour un long-métrage caractériel, touchant, et philosophique au cours duquel la vanité de l'homme prend le pas sur la planification froide d'étapes qui devaient amener deux hommes à la gloire. Les deux principaux acteurs ont ici un rôle à leur hauteur, et la narration, bien que pas assez centrée sur la chute "d'Alexandre II", surprend souvent.
Comme dans la plupart des films de John Huston, c’est de leur échec final que les héros de ‘L’homme qui voulut être roi’ tirent une forme de grandeur. Dans un film vieux de cinq décennies qui traitait d’une époque qui lui était encore antérieure d’un siècle, les personnages joués par Sean Connery et Michael Caine ne pouvaient que faire preuve d’un racisme joyeusement décomplexé et aucun événement ne parviendra à remettre en cause leurs certitudes d’hommes blancs, dominateurs et sûr d’eux-mêmes, au point que Rudyard Kipling, auteur du livre, chantre de l’impérialisme britannique et présent dans le film comme clin d’oeil et rapporteur du récit, semble ici un modèle d’ouverture et de bienveillance à l’égard des cultures dominées. Comme on ne “cancelle” pas un tel film, on ne peut qu’en conclure qu’il s’agit d’une dépiction réaliste d’une réalité certes critiquable mais plus cohérente que les récits anachroniques de fraternité et de tolérance, rêveries post-modernes sur un monde passé qui n’a jamais existé...d'autant plus que les deux soudards nourrissent un rêve : forts de leur technologie et de leur supériorité présumée, ils envisagent de devenir les rois, au sens propre, d’une des rares régions du monde que la colonisation n’a pas encore atteinte, quitte à manipuler et à subjuguer les "primitifs" de l’endroit. ‘L’homme qui voulut être roi’ fonctionne dès lors en deux temps : dans sa première partie, c’est un film d’aventures à l’ancienne, en décors naturels grandioses, qui suit les aventures picaresques des deux aventuriers, leur traversée périlleuse de l’Asie centrale, et la manière dont ils manoeuvrent les tribus rivales de l’endroit pour se constituer une armée personnelle. Dans la seconde, l’histoire prend un tour plus dramatique : miraculeusement épargné par une flèche au cours d’une escarmouche, Dravot est reconnu comme un dieu vivant par la population, héritier d’Alexandre, dernier conquérant blanc à avoir mis les pieds dans la région. Loin d’en profiter pour poursuivre le plan de départ, il commence à prendre son statut et sa mission au sérieux : d’opportuniste cynique, il devient législateur et despote bienveillant ; d’escroc à la petite semaine, il se rêve désormais en bâtisseur d’empire. C’est cette folie des grandeurs qui conduira Dravot à sa perte, un hubris d’autant plus tragique qu’il se nourrit ici d’intentions plus nobles que ce que laissait présager son comportement passé et ce sont paradoxalement les “mauvais” conseils de son coéquipier, qui préférerait s’en tenir à l’idée de détourner les richesses de la région à leur profit, qui auraient pu lui sauver la mise. Peut-être est-ce la patine apportée par le temps, la stature du film ou de son réalisateur, la génération dont je fais partie et tout ce que je peux y mettre moi-même de subjectif...mais je reste perpétuellement stupéfait de constater à quel point ces oeuvres d’un autre temps laissent en moi des souvenirs plus persistants que la plupart des superproductions actuelles, divertissantes mais interchangeables, le même genre de souvenirs que parviennent encore à implanter les derniers descendants indirects du classicisme hollywoodien, tels que James Grey ou Denis Villeneuve. Embarquer le spectateur, en à peine une heure, dans d’inoffensives péripéties coloniales dont l’humour passe assezmal et qu’il se prépare à suivre de mauvaise grâce et laisser en fin de compte fasciné par le tour pris par les événements et la chute de ce dieu qui a pêché par son attachement aux grâces humaines n’est pas donné à tout le monde et, bien plus que la manière dont cabotinent ses deux vedettes, c’est manière dont ‘L’homme qui voulut être roi’ résonnera, de différentes façons plus ou moins claires, au sein de chacun qui lui font largement mériter ses galons de chef d’oeuvre.
Un très bon film d'aventures, à la narration fluide, et porté par un duo Michael Caine-Sean Connery du tonnerre. Les paysages filmés sont d'une beauté à couper le souffle, mais le plus remarquable, c'est l'histoire, magnifique, presque improbable de ces deux hommes qui tentent l'impossible pour accomplir un rêve a priori fou. Mais, le plus troublant, c'est que sous l'apparence de la légèreté, en témoignent les nombreuses situations amusantes, le film est somme toute assez sombre, notamment dans sa finalité qui est pour le moins inattendue. Une très grande réussite.
Film que Huston voulut réalisé pendant 25 ans, L'Homme qui voulut être roi est un grand film d'aventures spectaculaire et porté par un duo d'acteurs britanniques fabuleux et très complémentaire. Huston est très ironique sur le destin de ses personnages, ceux-ci ne doivent en effet leur réussite et leur fortune qu'à une incroyable série de concours de circonstances, de hasards et de coups de chance qui finiront par se retourner tragiquement contre eux. Il s'avère également fortement anticolonialiste dans son propos, alors que, paradoxalement, l'auteur du livre Rudyard Kipling est accusé aujourd'hui par certains de faire l'éloge de l'impérialisme britannique. Les décors naturels sont superbes et l'Inde du film est très crédible, quand bien même elle fût reconstituée au Maroc.
John Huston aura mis plus de 20 ans pour concrétiser son projet d'adaptation du roman de Kipling. Décevant lors d'un prologue qui multiple les ellipses, le film prend de la hauteur dans sa seconde partie. Au final, une parabole traitée de manière originale et personnelle qui fustige les valeurs impérialistes. On retient également le duo Connery/Caine, très complice. La mise en scène est peut être un peu trop discrète mais le score de Maurice Jarre est idéal !
Au début j'ai eu un peu de mal à accrocher, il faut dire que ça partait assez rapidement. Heureusement le rythme soutenu et constant de ce film m'a permis de finalement être captivé. Niveau mise en scène, c'est grandiose, que ce soit réalisation, décors, costumes ou direction d'acteurs impeccable (Caine et Connery sont juste géniaux). C'est un film à la fois tragique, décalé, drôle (les deux héros sont vraiment burlesques au départ, surtout du fait que ce sont deux opportunistes peu scrupuleux) et jouissif. Un must du film d'aventure, qui n'a pas pris une ride.