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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 juillet 2007
Un film d'aventure grandiose et malheureusement méconnu. Les décors sont magnifiques, les acteurs au meilleur de leur forme (même SEAN CONNERY est bon, c'est dire) et les dialogues sont souvents désopilants. Rajoutons une superbe reflexion sur l'amitié et le pouvoir et nous avons ici le plus grand duo picaresque de l'histoire du cinéma.
Adapté d'une nouvelle éponyme (1888) de Rudyard Kipling, auteur connu déjà adapté comme "Capitaines Courageux" (1937) et "Le Livre de la Jungle" (1942). On suit donc deux aventuriers, deux soldats qui ont l'ambition de se servir de la naïveté d'un peuple "primitif" pour devenir les rois qu'ils n'auraient jamais été en occident. Ils mettent leur expérience militaire en avant et offre leur service de mercenaire pour gravir l'échelle sociale. Inspiré de destins réels, John Huston accentue le côté baroque et absurde sans occulter les références à la franc-maçonnerie chère à Kipling. Mais surtout, des années après "Le Trésor de la Sierra Madre" John Huston constate que la nature humaine est toujours aussi inconstante, parasitée par la cupidité et/ou le pouvoir. Site : Selenie
Aux Indes du 19ème siècle, deux anciens soldats britanniques peu scrupuleux décident de s'enfoncer dans une province reculée et méconnue d'Afghanistan, persuadés qu'ils peuvent facilement y prendre le pouvoir. John Huston adapte ici une nouvelle de Rudyard Kipling, d'ailleurs représenté dans le film sous les traits bienveillants de Christopher Plummer. Et le réalisateur en profite pour nous livrer un très beau film d'aventure ! Outre le souffle indéniable dont dispose l'ensemble, grâce à de superbes paysages et décors naturels (le tournage s'est pourtant déroulé en France et au Maroc, bien loin de l'Afghanistan !), c'est réellement l'intrigue autour de nos deux comparses qui s'avère assez géniale. Sean Connery et Michael Caine sont excellents en roublards adeptes des coups fourrés et des manipulations, mais qui demeurent unis grâce à une franche camaraderie et des rêves partagés. Leur prestation permet de s'attacher grandement à ces personnages qui vont vivre une aventure vraiment pas comme les autres. Le scénario intelligent jongle par ailleurs avec habileté entre un humour british tantôt cynique et noir, tantôt bon enfant, et des scènes parfois très cruelles. Un mélange détonnant, qui sied bien à ce film d'aventure exotique.
Un film qui prône l'héroïsme déplacé. Comme une gageure, les deux hommes se lancent dans une entreprise folle où le pouvoir dépasse toutes les limites. Décors grandioses et grand spectacle.
Un peu déçu il faut le dire par une histoire aussi prometteuse. Malheureusement J.Huston n'est pas aussi doué que David Lean pour faire un grand film épique, au lieu du chef d'oeuvre qu'il aurait du être le film tourne plutôt autour de la comédie d'aventure avec 2 personnages attachants mais un peu trop grotesques parfois, à la limite du cabotin. Il manque beaucoup de choses pour rendre ce film culte malgré la beauté des paysages et une histoire incroyable. Le mot qui me vient à l'esprit est "dommage"... on aurait pu avoir un film aussi puissant que "Lawrence d'Arabie".
Véritable fable épique à la substance tellement riche. Tout y est, l'aventure, l'humour, l'intelligence, la guerre, l'amitié, l'amour... On reste subjugué par les décors magnifiques (et peu habituels), par la mise en scène impeccable de John Huston et bien sûr par l'excellence du jeu d'acteur de Michael Caine et Sean Connery.
« The Man Who Would Be King » (L’homme qui voulut être roi) est un des derniers grands films de John Huston (et un des sommets de sa filmographie). « Dingue » du récit de Kipling, un des personnages principaux du film (interprété par Christopher Plummer) qui construit le cheminement en live, permettant un point de vue aussi distancié qu’ironique, John Huston prépara le film pendant une vingtaine d’année. Suite aux décès de Bogart et Gabble, le réalisateur écouta son producteur (Foreman) qui, au regard du triomphe de « Butch Cassiy and the Sundance Kid » désirait reconstituer le tandem Newman-Redford. Après avoir lu le script Paul Newman refusa le rôle et conseilla de prendre des acteurs britanniques, qui lui semblaient l’évidence même, suggérant Sean Connery et Michael Caine. Huston suivi et ils forment un duo épatatnt dans cette fable qui dénonce la folie des grandeurs et la grosse tête qui va avec, mais aussi l’appât du sexe qui submerge une raison déjà perdue. Mais surtout, comme tous les très grands films d’aventure, l’équilibre entre l’action et l’évolution des personnages est parfait. Oscillant entre préparation extrême (certaines scènes furent rescriptées pendant des mois) et feeling instantané, marque de fabrique du réalisateur, capable dans cet exercice du meilleur, c’est le cas ici, comme du pire, le coktail est simplement somptueux, offrant plus de deux heures passionnantes et riches. On ne peut être qu’admiratif devant la performance des acteurs, la pellicule somptueuse d’Oswald Morris, les décors d’Alexandre Trauner et la partition superlative de Maurice Jarre. Que des pointures. A noter que pour la première fois dans sa carrière, Sean Connery tient un rôle qui séduit par sa sympathie et certainement pas par son honnêteté. Un très grand film, qui bien que chatoyant comme une pierre précieuse, manque ni de profondeur, ni d’action.
Un grand film d'aventures servi par un duo magistral (Sean Connery et Michael Caine). Deux baroudeurs décident de partir à la decouverte de nouveaux territoires proches de l'Inde. Ils découvrent des peuples indigènes a qui ils vont apprendre l'art de la guerre. Sean Connery est pris pour un Dieu et devient roi. Plus de 40 ans après sa sortie le film reste une oeuvre majeure du cinéma d'aventures. Les décors sont de toute beauté et les costumes chatoyants. A voir.
Je suis longtemps resté éloigné de ce film, par peur de m'ennuyer malgré une histoire alléchante, John Huston derrière la caméra et un duo d'acteurs que j'adore. Si l'aventure met un peu de temps à se mettre en place, dès que les deux compères illuminés se mettent en route pour le Kafiristan, commence alors véritablement le film et on en prend plein les yeux. C'est magnifique autant par les décors que par l'interprétation de Michael Caine et Sean Connery. Et ce n'est donc jamais ennuyeux, on se passionne pour leur quête et on a envie de savoir jusqu'où la folie les mènera...
John Huston fait de cette adaptation d'une œuvre de Kipling une fresque impressionnante portée par un excellent casting. Une aventure passionnante, épique et dramatique sur la quête de pouvoir et l'avidité.
Il n’y a qu’un pas pour atteindre la scène suivante et un second afin d’épouser ses désirs. Du « Faucon Maltais » à cette nouvelle croisade divine, John Huston repart à l’aventure. Déterminé à accompagner ses personnages jusqu’au bout de leur destinée, il dresse l’étendard du colonialisme britannique avec une certaine ferveur et un recul pertinent. Issue de la nouvelle de Rudyard Kipling, il est question de l’homme et son rapport au pouvoir, de manière dont il s’en sert ou les détourne pour l’intérêt, a priori commun. Deux soldats au service de sa majesté arpentent ainsi les routes vers la terre des infidèles, le Kafiristan (aujourd’hui Nouristan et province de l’Afghanistan), sanctuaire de leur ambition et de leur propre perte.
Il règne un climat de liberté et de possibilités autour de ces deux amis, Daniel Dravot (Sean Connery) et Peachy Carnehan (Michael Caine), qui partagent fièrement la franc-maçonnerie dans l’âme. Et comme le rite l’impose, après une initiation épineuse, un dieu naît parmi les mortels. Et pourtant, l’aventure sera longue, douteuse et douloureuse pour ces individus espiègles et très chanceux. Sur les traces mêmes d’Alexandre le Grand, le duo revendique la souveraineté, où tout le monde aura une part égale du butin, jusqu’à ce que Daniel se détache du lot et du contrat qui l’a amené au Eldorado. Il ne reste alors plus que la nature humaine, scindé entre folie des grandeurs et rationalisation absurde du succès. On le lit distinctement à travers les deux protagonistes, miroir et complémentaire l’un de l’autre. Ce qui constituait une amitié tend vers un individualisme propre à la mégalomanie des hommes, historique et trompeuse.
Ce n’est pas foncièrement grâce à l’intelligence du langage et de la diplomatie qu’on identifie les atouts des aventuriers. De bout en bout, la ruse et la crédulité de leur cible avaient de quoi les laisser flotter sur un nuage. Mais ils peuvent tomber de haut, à commencer par une désacralisation fatale. Le goût de l’aventure est raisonnablement confondu avec l’art de la guerre, ce qui expose avec brio, quelques failles qui font que les hommes saignent, de l’intérieur comme de l’extérieur. On travaille d’ailleurs toute sorte d’opposition, comme l’existence d’une flèche qui manque de peu le cœur, mais qui murmurera la direction et le parcours de celui qui se soumet à sa volonté. Malgré tout, cet exploit nous est partagé par le réalisateur et Christopher Plummer, qui tient justement le rôle de l’auteur dans ce récit. Chacun aura pu donner une pièce et miser sur la bonne fortune de Daniel et Peachy, au nom d’une amitié aussi éternelle que les cieux et les dieux.
Ainsi, le collectif triomphe toujours de la suprématie, du moins le temps d’un enchantement éphémère mais pertinent sur la scission de deux consciences, l’un au visage pâle, l’autre au teint plus scintillant. « L'Homme qui voulut être roi » constitue ainsi l’aventure d’une ascension et de sa chute, dont la trahison n’a d’égale que la vanité des hommes, à la fois égoïste et aveugle. Le portrait séduit et enchante, sans oublier de palper les valeurs qui comptent dans la cohabitation entre le colon et son serviteur. Et quand vient enfin la nuit, le conte finit par céder à nos caprices, en nous offrant ce que nous convoitions inconsciemment aux côtés des protagonistes, à savoir le retour d’une couronne, comme témoignage de leur réussite et de leur décadence. Long live the king !
Sorti en 1975, "L'homme qui voulut être roi" est sans conteste l'un des plus grands films de John Huston, même s'il ne faut pas oublier qu'il fut assisté ici de son producteur, John Foreman. Le film est adapté d'une nouvelle de Rudyard Kipling publiée en 1888 traitant notamment du thème de la franc-maçonnerie à laquelle l'écrivain appartenait. Huston et Gladys Hill, scénaristes du film, ont même l'excellente idée de faire figurer Kipling dans le rôle d'un journaliste anglais incarné par Christopher Plummer. À la manière de Kipling, signe donc ici l'un de ses film les plus personnels, explorant le mieux sa fameuse thématique fétiche de l'échec. Ce à travers les pérégrinations de ces deux aventuriers à la fois utopistes, entreprentants et inventifs, partis dans ce mythique pays du Kafristan pour y devenir rois. Michael Caine et Sean Connery sont grandioses, bien secondés par un arrière-plan impressionnant. Huston dévoile en effet une mise en scène somptueuse faisant du film un réel spectacle ayant nécessité des centaines de figurants. Sans oublier la musique de Maurice Jarre et ce rythme du tonnerre enchaînant les péripéties. Un pur régal !
Au niveau des films d’aventure, John Huston avait déjà placé la barre très haut avec le Trésor de la Sierra Madre. Et il n’a pas décidé de la baisser quand il a réalisé l’Homme qui voulut être roi. Le cinéaste nous propose encore une fois l’aventure dans toute sa splendeur, ses périls et sa crasse avec un tandem de personnages loin d’être parfaits et pourtant tellement irrésistibles. Ils ont beau être cupides, arrogants, racistes ou tout autre joyeuseté mais ils sont on ne peut plus humains, ancrés dans leur époque. Et, en bons britanniques, ils véhiculent un humour cynique particulièrement appréciable. D'ailleurs le film est vraiment drôle dans son ensemble. Pas de là à être hilare tout le long à la manière d’une comédie mais il y a toujours ces répliques, ces petits piques, ces attitudes qui sont particulièrement délectables et savamment disséminées. Ce sont des salauds attachants en quelque sorte dont on ne cherchera pas à en faire l’éloge ni la critique, ils sont ce qu’ils sont et cette absence de jugement est tout à l’honneur du film.
Le duo Caine/Connery est mythique et leurs personnages sont tellement intéressants et bien écrits que j’étais totalement embarqué dans leur aventure de A à Z. Si l’intrigue peut paraître un peu classique au premier abord, je dirais qu’il n’en est finalement rien. L’histoire affiche tout de même une bonne dose d’originalité, loin de la simple chasse au trésor. Le film interroge de façon très habile les limites de l’homme face au sentiment de domination et au pouvoir, face à sa propre mythologie. Il interroge ce qui peut mener finalement l‘humanité vers sa perte. Mais c’est aussi et surtout un voyage trépidant avec des rencontres inattendues et des tournures imprévisibles dans un univers aussi hostile qu’attirant. L’aventure, la vraie quoi ! Des sommets enneigés aux plaines arides, le tout se déroule sur un rythme excellent bien que celui-ci baisse un chouïa en intensité pour ma part dès l’arrivée au temple.
Et la mise en scène de John Huston couplée à cette magnifique photographie sublime cette traversée d’une région du monde qui a une étendue infinie de merveilles à nous montrer. La maîtrise du cadre dégage précisément cette impression d’aventure où l’être humain se retrouve finalement tout petit dans ce vaste terrain de jeu qu’il cherche à conquérir en repoussant incessamment ses frontières. L’Homme qui voulut être roi est bien l’un des sommets du genre. Le film est un cocktail d’action, d’humour et de drame aux ingrédients merveilleusement bien dosés. Et il n’est pas non plus avare en séquences marquantes, je pense notamment à celle sur le pont à la fin qui est d’une beauté et d’une puissance émotionnelle à pleurer. Vraiment un film remarquable dans son ensemble.