Un film très atypique avec Marco Ferreri on aime ou on déteste. Il filme le misère avec un beau cadrage, les acteurs se jettent à fond dans les personnages. Ben Gazarra est énorme. Il y a des passages particuliers et dérangeants mais ce n'est pas la pièce choquante tant décriée. Du cinéma que nous ne verrons plus.
La "Blessure de l'âme" est le thème de ce film superbement interprété. Un Drame à la fois beau et vénéneux réalisé par Marco Ferreri. Avec peu de dialogues, des décors très dépouillés et une atmosphère glauque, le réalisateur italien nous conte l'histoire trouble d'une passion peu passionnante.
Après avoir accepté que c'est bien Marco Ferreri qui réalise aux Etats-Unis. La deuxième projection d'un "Conte de la folie ordinaire" me renforce dans l'idée que le réalisateur italien est un immense créateur. Ce film me fait penser à "Midnight Cowboy" de John Schlesinger, même atmosphère, la misère sociale et surtout Los Angeles que l'on ne voit pas sous cet angle. Toujours subversif au possible mais avec un réalisme édifiant. Il existe un autre société, celle des marginaux, des poêtes mélancoliques, des reines de la rue et aussi celle des sentiments, de la compassion et de la bienveillance. Ben Gazzara y est hypnotique, au regard envoûtant, triste parfois inquiétant. Une déchéance inévitable de l'Homme qui n'est pas en phase avec son monde. Reste à savoir maintenant qui détient la vérité.
Certainement un de mes Ferreri préférés ou la rencontre d'un cinéaste moderne et d'un écrivain foutraque. Admirablement interprété par Gazzara et Muti, cette descente aux enfers est digne de l’œuvre de Bukowski, l'univers du réalisateur - aussi original que celui de l'auteur - faisant sien ce monde de paumés célestes.
Le cinéma Italien, c'est très particulier, reconnaissable en quelques secondes comme un épisode de Derrick pour l'Allemagne. Il n'en reste pour ainsi dire presque plus rien aujourd'hui et la grandeur de Cineccità n'est qu'un vieux souvenir dont le déclin a justement commencé dans ces années 80. Je comprends qu'on puisse ne pas aimer mais on ne peut contester la qualité cinématographique de certains petits chef d'oeuvre dont ce film fait à mon avis partie. Glauque et crue à souhait, cette parenthèse américaine ne fait pas exception à la règle...
la prochaine fois je ne regarderai pas le film puisque j'ai aimé le livre, à par le nom de la rose et le seigneur des anneaux les adaptations m'ont toujours déçus mais alors la ,à la place du réalisateur j'aurais changé le titre.
une autre vision de la vie de bukowsky. qui pouvait pas saquer ben gazarra dans son rôle, le jugeant trop mou. n'empêche que la beauté et l'oxygène dégagé par les décors et ornella muti font de ce film un poême qui hypnotise, qui vous berce. je l'ai regardé bourré à une époque où je vivais dans une piaule minable et il a réussi à me soutirer des larmes. à voir, sans hésitation, pour une ambiance assez similaire, et pour le même duo d'acteur gazarra/muti : la fille de trieste.
L'art cinématographique peut tout se permettre quand un grand cinéaste motivé et imprégné d'une œuvre est aux commandes.C'est exactement ce qui se passe ici mais attention il faut être un peu préparé à l'univers des ultra intellectuels nihilistes.Tout beigne dans une ambiance glauque qui ne plait à personne mais dont personne ne souhaite sortir.Que cela soit le héros ou les différents personnages rencontrés par hasard mais pas n'importe où.Il se dégage aussi une sombre beauté qui accroit notre malaise mais la mise en scène est si réussie qu'un vrai bonheur cinématographique nous envahit.Un très grand film rare,profond sur la difficulté de vivre en parfaite honnêteté avec soi-même,difficilement classable mais à coup sur inoubliable.Merci à Ornella Mutti d'avoir accepté ce rôle,beaucoup l'auraient refusé.
ce film est bien représentatif du livre (qui est au passage, zampa, un livre de Charles bukowski et non de Louis ferdinand celine comme "voyage au bout de la nuit". Les ambiances , le cynisme et la noirceur du livre y sont superbement recrées.
Le grand Buk porté à l'écran par un grand cinéaste ; l'oeuvre parle d'elle même. Mention spéciale à B. Gazzara, plus vrai que vrai. Quant à O. Muti, elle transperce viscéralement l'écran ! Grand bravo pour ce choc de titans !