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Un visiteur
4,0
Publiée le 15 juin 2008
Un film drole et satirique parlant de la relation entre les blancs et noirs mais parfois un peu mou cepandant kassovitz et koundé sont excellent A ne pas manquer
1993 marque le premier passage derrière la caméra du tout novice mais déjà très audacieux Mathieu Kassovitz qui après cette tentative remarquée fera la sensation deux ans plus tard avec "La Haine". Pourtant "Métisse" n’est en rien un long-métrage choc ou dénonciateur, juste une très agréable comédie sans prétention, récit d’un triangle amoureux qui n’est pas sans cacher un certain message de tolérance au fond de son sujet. Entouré de fidèles et excellents interprètes (comme Vincent Cassel) le jeune cinéaste fait part d’une étonnante maîtrise cinématographique car on peut peut-être trouver le scénario parfois un peu répétitif, en revanche on ne peut nier l’originalité de ses idées comme ces plans-séquences distingués ou des scènes assez jubilatoires (comme le passage du rêve) à la fois ambitieuses et toutes en retenue, deux termes qui ne se marient pas souvent au cinéma français d’aujourd’hui (le tout sans manquer de rythme). Certes nous sommes encore loin des prouesses visuelles de Kassovitz car il est vrai qu’ici la photographie est plutôt terne mais l’essentiel est là : un essai concluant pour une comédie drôle et touchante.
"Jules et Jim" revisité trente ans plus tard par l'irrévérencieux Mathieu Kassovitz sur fond de message de tolérance, ça donne "Métisse" réalisé en 1993, où l'on retrouve au casting, en plus du réalisateur lui-même (excellent) les futurs interprètes de "La Haine" que sont Hubert Koundé et Vincent Cassel. Pourtant, Kasso n'avait pas encore adopté le ton provocateur qui fit sa renommée par la suite et, s'il s'accorde certaines libertés, reste dans le domaine du politiquement correct. Eh oui, on est ici dans une comédie de moeurs drôle et touchante, qui ne porte pas encore la marque visuelle de son auteur mais possède bien des prémices de son oeuvre future, que ce soit dans les décors, les personnages, les caractères, les clichés volontairement cités et détournés ou le message un brin rebelle que l'on sent au loin se profiler (cf la scène avec les flics). Ce ménage à trois n'est pas sans rebondissements et le trio imprévisible ne fait que susciter sans cesse un peu plus la curiosité du spectateur que nous sommes, se laissant volontiers embarquer dans cette aventure surréaliste grâce à des interprètes tous impeccables. La diversité des rôles, le côté à la fois sec et naturel de situations mises en relief grâce à des dialogues savoureux ne fait que renforcer notre bonne impression de départ. Au final, cela débouche sur un film très agréable qui sait en plus émouvoir avec justesse. Ce n'est peut-être pas encore du grand cinéma (Kasso fera mieux ensuite) mais que c'est réjouissant ! Quinze ans plus tard, on ne peut que remettre le couvert sur la table et appeler à nouveau à l'amour et la tolérance entre tous, loin des idées xénophobes qui circulent malheureusement de manière bien trop courante dans l'Hexagone. Le racisme n'a pas sa place ici ou ailleurs et s'il est des maux à combattre qui rongent notre planète, celui-ci doit faire partie des priorités. Ce n'est pas naïf, juste réaliste à condition de bien vouloir éradiquer toute forme de discrimination. A méditer.
On peut dire qu'en vyant ce film on ne s'étonne plus de la carrière de Kassovitz !
On reconnait déjà une facon de filmer qui deviendra avec plus d'appronfondissement sa marque d'auteur ! On voit cette affection incomparable qu'il a envers les cités qui sans vouloir enlever le moche nous montre ce qu'il y a de beau ! De vouloir torturer les sujets sans les rendre indigérable mais poétique !
Kassovitz signe une première oeuvre qui n'est pas un chef d'oeuvre mais en apelle déjà à la suite !
Film tres sympa. Des moments tres marrants, avesc des repliques qui auraient pu devenir culte ("On t'a jamais dis qu'il vallait mieux etre blanc et pauvre que reche et noir !", a un flic qui le traite de con...) et pis de reference à d'autres films comme l'homme de Rio (couleur : rose avec des etoiles vertes) et meme un replique qui sera reprise dans la haine... Bref symmpa pour un premier film...meme si le jeu d'acteur (sauf celui de Kassovitz) laisse parfois a desire...