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Pascal Olivier
5 abonnés
42 critiques
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5,0
Publiée le 3 janvier 2019
Quel plaisir infini de découvrir encore un film d’Eric Rohmer que je ne connaissais pas, en l’occurrence Conte de Printemps, réalisé en 1989. Ce long-métrage synthétise parfaitement ce que j’aime dans le cinéma de ce réalisateur, à savoir de la pensée en mouvement, que ce soit par le biais de la parole ou du corps. Porté par un trio d’excellents comédiens, Conte de Printemps nous propose avec une fausse nonchalance une promenade bucolique, sentimentale et philosophique au cœur de l’existence humaine, avec son lot de petits tracas et de grandes questions.
La nouvelle Eve. En l’absence de son compagnon, Jeanne, professeur de philo dans un lycée, va faire la connaissance de Natacha, dont le père entretient une relation avec Eve, de l’âge de sa jeune fille. Et si Igor parvenait à faire chavirer le cœur de cette jeune philosophe… Premier volet des contes des quatre saisons de l’original Eric Rohmer, son "Conte de printemps" n’atteint pas les qualités estivales et automnales ! Le grand réalisateur français démontre que la vie est faite d’une kyrielle de malentendus qui naissent de l’interprétation que chacun veut bien en faire. Même si, de temps en temps, son film souffre d’un jeu trop théâtral, à tel point qu’on perçoit les comédiens en train de réciter leur texte; il n’en reste pas moins un marivaudage des plus plaisants, sorte d’art délicat de la séduction. Comme toujours ses dialogues sont fins et très percutants sur l’impact indispensable de la philosophie dans notre vie de tous les jours. Un film agréable mais mineur pour tout amateur du cinéma rohmérien.
Assez typique des films de Rohmer. Dialogues profonds et subtils sans clichés. On regrette un certain manque d'ampleur dans le scénario et le manque de charisme de certains acteurs.
Ah ! Le génie rohmérien, souvent imité, jamais égalé ! La qualité et la densité des compositions rohmériennes n'iront qu'en se surpassant tout au long du cycle des contes. Et il y eut aussi Histoire d'O, L'anglaise et le duc, s'il fallait démontrer la virtuosité académique dont ce réalisateur hors norme fut également capable (comme Picasso dont l'abstraction fut d'autant plus crédible en son temps qu'elle fut précédée de la période rose...) A travers Rohmer, comme on est loin de la guerre ! Il nous protégeait des turpitudes humaines en nous embarquant pour Cythère... dans son monde plus vrai que poésie... Chez Rohmer la mystification est plus vraie que nature, avons-nous rêvé ? Non, nous séjournions à la mer, à la campagne, à la ville, en sa compagnie, durant deux heures... Quelle nostalgie ! Ah comme nous regrettons ces invitations au voyage, mon enfant, ma soeur, songe à la douceur rohmérienne...
Vu un soir de cette semaine sur ARTE : Les contes de printemps ! C'est vraiment pas chère la pellicule en Suisse pour en gaspiller autant. C'est sans relief, sans idée et indigne d'un passage sur ARTE