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Jonathan M
132 abonnés
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3,5
Publiée le 24 mai 2017
Eric Rohmer tortionne les sentiments des individus, les fait causer de manière psychanalytique sur leur situation. La confusion de l'homme et de son amour propre, tel est le crédo et l'idée générale de ses contes des quatre saisons. Rohmer y film l'audace, la curiosité maladive, le désir, la jalousie. Au printemps, c'est deux jeunes femmes qui cherchent un peu de réconfort et un besoin irrémédiable de reconnaissance. A la lisière du pédant, parfois trop bavard mais curieusement toujours intéressant à écouter. Il encre son cinéma dans une époque. Vraiment curieux de savoir ce qu'il aurait pu penser de 2017.
Le cheminement est plus intéressant que le fond en lui-même. La rencontre entre le père et la copine qui ne cherchait personne et qui sent une attirance à la fin. Il y a cette futilité du début qui est assez légère et qui manque d’émotion. On est loin de l’automne ou de l’été.
Le moins bon de la série des "Contes". l'action met très longtemps à démarrer , une amitié fadasse se noue ente une Jeune fille et une prof de philo. La jeune file veut ensuite faire tomber amoureuse la jeune prof de son père , divorcé. mas tout cela est très lent et long. La 2eme partie avec l'apparition de la maîtresse du père s'anime un peu . Les dialogues sont très bons comme souvent avec Rohmer. La faiblesse du film est probablement du à la fadeur de l'actrice principale , qui ne transmet rien et passe à côté du rôle . elle en fera d'ailleurs pas carrière, du coup on a vraiment du mal à accrocher.
Le Conte de Printemps, signé Eric Rohmer, fait de ce qui semble compliqué une simplicité, imprègne une envie de parcourir ces lieux, d'être avec eux ! Je ne comprends d'ailleurs pas que l'on puisse rester sur le carreau, ceci est inenvisageable dans ma pensée.
Franchement, tout le film m'a eu, de A à Z. Voilà la critique la plus nase que j'écris. Je m'en contente.
Inaugurant avec le printemps son Cycle des contes des quatre saisons, Éric Rohmer signait an 1990 un film au scénario un peu plus faible que d’habitude, qu’il ne parvient à déployer pleinement que dans sa dernière partie. Le long-métrage se mue alors en un agréable marivaudage intello et philosophique sur l’amour, le hasard et la confiance à l’autre.
D'où vient que les personnages d'Eric Rohmer, dépourvus d'une dimension psychologique et de charge émotionnelle, diffusent tant de séduction? Le sujet lui-même n'aurait guère de signification au-delà de la mise en scène de Rohmer. C'est une analyse très cérébrale d'un situation très simple, temoignage de la relation entre un père et sa fille Natacha, jalouse -le mot est un peu fort dans la mesure où la position des uns et des autres est superficiellement conflictuelle- de l'escapade sentimentale de ce dernier. C'est une première lecture qu'on peut faire du film. Une seconde tient à l'opposition de caractères, ou de raisonnements, entre Natacha la sensitive et l'instinctive, et Jeanne, cérébrale et philosophe, entre la fantaisie ingénue d'une adolescente et la distance raisonnable de l'enseignante. La portée intellectuelle du récit reste volontairement dans le vague parce qu'elle ne s'applique à aucun sujet précis et qu'elle ne démontre aucune vérité générale. Rohmer semble nous inviter à une représentation spirituelle, littéraire et logique, de rapports humains ordinaires. La diversité des thèmes ébauchés (séduction, relation conjugale et filiale...) s'inscrit moins dans un cadre réaliste que dans une forme de romantisme intellectuel. Et, paradoxalement, l'approche ludique du cinéaste et le charme de ses comédien(ne)s divertissent davantage que le propos.
Le premier mouvement des contes des quatre saisons se déroule au printemps (La saison climatique correspond au thème de chaque conte). Une histoire d'amour se déroule et comme il s'agit de Rhomer, ce n'est pas simple. Ce qui m'intéresse chez Rhomer, c'est la mise en scène dans des décors naturels donc très éloigné d'Instagram, c'est du réel à l'état pur. Les codes du cinéma sont ébranlés, bousculés, et mettent le spectateur (ce terme a tout son sens chez Rhomer), dans une position déstabilisante, parce que proche de chez soi. Les dialogues nous entraine dans une sorte de pièce de théâtre et contraste énormément avec les décors. Personne ne parle comme ça dans la vraie vie, tous les mots sont choisis appris, le texte sur lequel s'appuie Rhomer et ce contraste avec l'ambiance, c'est ça Rohmer. Les personnages sont souvent par deux, discutant et proposant chacun un point de vue philosophique, un débat d'idées, Il va très loin, et s'empare des détails comme cette scène finale où l'on retrouve un collier, et alors que le spectateur a compris l'intrigue, la scène découpe l'histoire, c'est très théâtral. C'est du Rhomer, et si l'on est habitué aux séries américaines, c'est vrai que ça déroute un peu.
On aime ou pas Eric Rohmer. Son style est ultra personnel, fait de légèreté et d'intellect que certains qualifieront de ringard alors que les psychologies en particulier féminines, sont décrites avec une pertinence rare. Anne Teyssèdre, dans le rôle de Jeanne, est en plus très belle et joue très bien
Il faut dépasser une première scène inutile et longuette, puis l'impression de bavardages pédants de bourgeois cultivés. Ensuite, sur une situation et un argument assez simples, sans qu'il ne se passe rien d'important ou de grave, c'est un véritable régal. Rohmer nous emmène dans les méandres des relations humaines, filiales, amicales et amoureuses avec un scénario élaboré, une succession de situations très intéressantes, un montage parfait, et -surtout- des dialogues extrêmement pertinents et ciselés. Avec ce premier des "contes moraux", il livre une perle discrète, démontrant que l'écriture et la finesse peuvent rendre passionnante une histoire au fond assez banale.
Simple et pourtant des scènes qui disent beaucoup et avec lesquelles j'ai clairement pu m'identifier, du moins j'ai reconnu en Igor quelqu'un que je connaissais ce qui trouble fortement. De bons dialogues comme à l'habitude de Rohmer. Bien. (31/04/19)
Tout ça pour un collier, c'est la pensée qui à envahit mon esprit à la fin du film. Et encore, nous sommes loin d el'affaire du collier de la reine... Conte de printemps, d'Eric Rohmer nous présente une jeune fille qui va faire connaissance avec une prof de philosophie au cours d'une soirée ou toutes les deux sont presentes. Puis l'une va habiter pour quelque temps chez l'autre, elles vont se retrouver à la campagne et une amitié va se lier. Le pére de la jeune fille va se meler de la relation chamboulant relativement l'ordre établi. Des acteurs qui sont biens dans leur rôle mais qui parfois ont un petit probleme en ce qui concerne la justesse de leurs propos( par exemple Florence darel joue parfois largement faux, en particulier quand elle à cet air de pseudo naiveté ). Et à vrai c'est le probléme majeur du film qui ne decolle pas parce que, à mon sens il n'y a pas assez de rythme, ce rythme qui doit être donné par les acteurs. Ce qui fait que ce film n'atteint pas mes éspérances et reste malgré tout à deux etoiles.
Plus que ce film assez insignifiant sinon mineur dans l'oeuvre du célèbre réalisateur aux contes d'obédience bourgeoise, c'est son supplément DVD qui est plein de choses intéressantes. Dedans le bonus, on y trouve effectivement une piste audio dans laquelle Eric Rohmer est interviewé par Serge Daney des "cahiers du cinéma": dans son contenu formel celui-ci passe son temps à déblatérer sévèrement contre ces services publics qui ne défendent pas tout du tout l'art vrai et rare, celui qui n'est pas à destination des masses...
Très virulent, l'auteur tacle ici ces nouveaux financiers qui s'improvisent producteurs sans rien connaître au métier, et de plus avec uniquement des buts pécuniaires que favorisent, par ailleurs, l'Etat français, au contraire de ce qu'on imaginerait de prime abord. Comment donc des oeuvres ambitieuses et à priori non-commerciales peuvent donc se défendre et êtres vues par un nombre décent de spectateurs ?
Sans compter que Rohmer se moque ici de lui même quand il révèle dépendre parfois de certains penchants snobs qui sont prêts à voir n'importe quelle production du moment que celle-ci est ignorée par le tout-venant, de même que le théâtre subventionné qui est surtout selon lui et avant tout du "théâtre truqué"...
Il est donc inhabituel de voir pareil monument du cinéma en colère faire descendre les gens de leur nuage et de plus, non confiant dans sa couronne de lauriers tel que beaucoup, beaucoup, de ces autres, l'on apprendra une infinité de ces bonnes leçons entre les lignes de cet entretien (qui date pourtant de 1990) fort prophétique, qui prévoit également l'essor des supports extérieurs comme le disque laser, qui toutefois ne remplacera jamais, dans les faits, le public d'une salle de cinéma. Si "Conte de printemps" est en réalité un huis-clos plutôt pénible dans lequel il ne se passe strictement rien - et surtout doté d'une héroine aussi charismatique qu'une génisse kantienne au repos -, on se consolera donc facilement avec des propos plutôt punk, très incisifs, et essentiellement anti-sociaux qui étonneront de la part de ce réalisateur tellement bien élevé !
Rohmer est le verbe. Comme Woody Allen (dans un autre style), les films de Rohmer sont toujours bavards (donc pas forcément intéressants et très ampoulés). Si on passe outre l'incongruité des situations (2 inconnues deviennent inséparables en 2 jours), le film se suit sans déplaisir, mais s'oublie très vite.
Je ne suis pas anti-rohmérien, je trouve que Ma nuit chez Maud est une réussite esthétique absolue, mais j'ai quand même du mal à comprendre l'enthousiasme que suscite chez certains ce "conte" de printemps. Les quatre personnages principaux sont antipathiques à souhait, laids (est-ce volontaire ?) et surtout tellement cuistres ! La scène du dîner dominée par un échange improbable sur la pensée synthétique a priori pourrait être reprise telle quelle dans un sketch des Inconnus, sans en changer une virgule. Peut-être le but est-il que le spectateur se sente un peu con, ça marcherait si on n'avait pas l'impression que les acteurs ne comprennent pas un traître mot de ce qu'ils disent. Plus essentiellement, le scénario n'est qu'une cascade de péripéties improbables, c'est bien simple, on n'y croit jamais. On passe son temps à se demander "pourquoi fait-elle cela ?", "pourquoi pense-t-elle cela ?". Que reste-t-il de ce film ? Quelques sourires navrés, et, peut-être - probablement est-ce même ce qu'on est censé voir, trouver subtil et admirer dans une sorte de gigantesque transe masturbatoire "aaaaah que ce film est subtil aaaah que je suis intelligent de l'avoir compris" - une sorte de plaidoyer crypto-lesbien, et une vague réflexion sur l'inceste. Ouais mais il ne suffit pas de mentionner les sujets, il fait encore les approfondir et cela n'est jamais fait. Non, vraiment, une déception.