Dès les premiers instants du film, on peut sentir toute l'aura qui s'en dégage, vous savez, ce genre de projection où chaque plan est travaillé pour en faire quelque chose d'unique, une atmosphère à la fois familière et pourtant totalement étrangère. Je ne prends pas de grand risque en disant que Le jour de la Marmotte est la pépite de Harold Ramis, il y a mis ses tripes, son talent et toute son âme, il en a même perdu son amitié avec Bill Murray qui, quant à lui est évidemment grandiose dans son rôle. Tout le monde connait l'histoire et pourtant, même 25 ans après, il est toujours aussi amusant, bien réalisé, surprenant, nous fait passer du rire au désespoir, on peut ressentir à quel point le temps est précieux, à quel point profiter de chaque instant est important, à quel point il est impossible que tout soit parfait. De plus d'être un bonheur visuel, c'est d'une fluidité scénaristique tellement agréable, on en redemande, on voudrait même que ça continue, c'est pour moi peut-être le seul point négatif, ça se clôture sans vraiment de réponse au pourquoi, mais en fait, cette part de mystère est tellement bien exploitée qu'elle n'en fait pas vraiment un point négatif. Ce n'est bien sûr pas repérable pendant le film, mais d'après le réalisateur, une trentaine d'années s'écoulent pour Phil.. Cette oeuvre en a inspirée plus d'une mais, jusqu'à maintenant, aucune n'arrive à la hauteur de celle-ci selon mon opinion. En bref, c'est un classique du genre, un film sorti de nul part qui nous transporte dans tout ce que le cinéma peut faire de mieux, nous faire rêver.