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Shawn777
622 abonnés
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3,5
Publiée le 1 décembre 2021
Après "King Kong", je découvre un autre monstre emblématique du cinéma avec ce premier "Godzilla", réalisé par Ishirō Honda et sorti en 1954. Premier d'une très longue saga (plus de trente films !), ce film nous raconte l'histoire d'un monstre du jurassique qui est remonté à la surface suite à une bombe nucléaire. Nous sommes dans les années cinquante et il est alors difficile de ne pas y voir l'analogie aux deux grands traumatismes du Japon qu'ont été Hiroshima et Nagasaki. Cette métaphore est intéressante car, par rapport aux blockbusters américains de l'époque qui sont alors de vrais spectacles au sens propre du terme, ce film, tout en gardant cette dimension de spectacle, nous donne également un aspect plutôt sombre et très sérieux, notamment au travers de scènes comme les décombres de la ville ou les personnages se trouvant regroupés dans un grand hôpital, comme lors d'une évacuation quoi. Nous pouvons également noter certains dialogues qui font directement référence à ces évènements. Nous avons malgré tout des scènes de pur spectacle, notamment lorsque le monstre détruit la ville, un peu à l'image de King Kong dans un quartier de New-York, mais le film reste dans l'ensemble très sinistre et pessimiste. Mais malgré cette dimension intéressante, je dois dire que je n'ai pas accroché tout au long du film. Je trouve en effet que ce dernier possède quelques fois des scènes qui trainent en longueur, ce qui un peu dommage. En revanche, en ce qui concerne les effets spéciaux, évidemment on repère bien les maquettes mais ils restent très bons, surtout pour l'époque !
On a toujours quelque scrupule à dévaluer un film-culte, mais à le revoir quarante ans après sa sortie, force est de constater que le "Godzilla" de Inoshiro Honda n'est plus qu'une pauvre série B, franchement laide même. Quoique le film soit une parabole sur la catastrophe nucléaire et le traumatisme vivace du Japon, Godzilla est devenu, esthétiquement et dramatiquement, un nanar imbuvable. Conçue vingt années après King Kong, la créature monstrueuse du film est pourtant infiniment plus rudimentaire que le mythique gorille de Cooper et Schoedzak. Utilisé parcimonieusement au coeur d'une intrigue très banale, le monstre est en premier lieu complètement inexpressif. Ensuite, les ravages causés par Godzilla, gros dinosaure réveillé de son sommeil préhistorique, s'inscrivent dans des scènes d'action et une réalisation malhabiles et procèdent d'effets spéciaux grossiers. Les personnages humains n'ont, quant à eux, aucune envergure. La réflexion n'en a pas davantage. Godzilla alimente de superficielles considérations sur la responsabilité du scientifique, inventeur funeste dans le cas présent. A l'exception d'un ou deux plans, réalistes ou allégoriques, je n'ai guère éprouvé le malheur et l'épouvante du peuple japonais que le sujet évoque par le biais de la fiction fantastique.
Premier film qui fit apparaître le célèbre monstre lézard Godzilla, cette version de 1954 se voit aujourd'hui avec un réel plaisir. Au-delà du divertissement et des scènes (spectaculaires pour l'époque) de destruction, c'est une vive critique du nucléaire que fait le film, le monstre étant ranimée par des explosions de bombe H. Le Japon, marqué par les explosions d'Hiroshima et de Nagasaki, exprime ses peurs à travers Godzilla, film de monstre qui fonctionne encore aujourd'hui grâce à la force de son propos, toujours d'actualité. Privilégiant la psychologie des personnages (dont l'un d'eux est incarné par Takashi Shimura, présent dans de nombreux Kurosawa), le film n'en est que plus impressionnant quand il se consacre aux scènes où Godzilla (aux effets qui ont un peu vieilli mais pas tant que ça) terrorise la ville et ses habitants, détruisant tout sur son passage.
Malgré des effets spéciaux qui ont terriblement vieilli et qui font un penser aux créatures de Ray Harryhausen, cette toute première apparition de Godzilla, le monstre géant le plus célèbre de l'histoire du cinéma permet un plaidoyer appuyé et non dissimulé contre la bombe atomique, sonnant comme un écho du traumatisme vécu par les Japonais neuf ans après les deux explosions sur Hiroshima et Nagasaki. D'un point de vue artistique, un film qui a pris un énorme coup de vieux, une mise en scène minimaliste mais qui réussit tout de même à montrer à l'écran le lézard plus longtemps que dans la version de 2014 de Gareth Edwards.
Avant de commencer cette critique, je tiens à m'excuser de l'absence de critique ce mois-ci. Boulot oblige. Je suis toujours impressionné par le savoir-faire nippon en matière de kaiju eiga littéralement "film de monstre". Certes, les précurseurs sont les américains avec King-Kong mais indéniablement les japonnais ne doivent pas rougir de leur création dont Godzilla en est la pierre angulaire. Ishiro Honda est un artisan passionné et passionnant : né en 1911, il a connu de plein fouet les ravages de la 2nd guerre mondiale et des effets considérables sur la péninsule nippone que ce soit au niveau matériel (les bombes nucléaires de Nagasaki et Hiroshima) ou psychologique (comment soigner le traumatisme des bombes H sur les populations?). Godzilla est plus qu'un film de monstre, c'est une oeuvre qui raconte les épreuves de cette population qui vit constamment dans une menace qui reste invisible. Or, cette invisibilité est permanente pendant les 30 premières minutes : le monstre est omniprésent sans être présent : on l'entend, on le déduit mais on ne le voit jamais jusqu'au final haletant du combat entre l'homme et la nature. Justement, les effets spéciaux et le détail de certaines maquettes sont éblouissantes de réalisme (si on excepte quelques grossiers plans notamment les hélicoptères ou bien les pylônes électriques). Le film date de 1954 et a pourtant bien vieilli. Malheureusement, il reste pleinement dans l'actualité même si les relations entre la Corée du Nord et le Japon semblent se réchauffer. Malgré tout, le film souffre de nombreux défauts : le casting est loin d'être excellent et passe finalement au second plan par rapport à l'urgence et à la venue de la bête. Bref, l'attachement des personnages est inexistant. En revanche, plusieurs plans du film sont d'une beauté presque hypnotique et assez rare dans ce genre "catastrophe" : le chant des écolières - seul moment patriotique de l'oeuvre - est sublime. Je vous conseille d'ailleurs à le voir en VO. Plus plaisant qu'en VF. Finalement, Godzilla est un oeuvre sympathique - ouvrant une ère fondateur pour le cinéma asiatique - et à l'aura sacré, modèle pour ses successeurs. A voir.
Ishiro Honda créa avec ce film l'un des monstres les plus populaires - Godzilla - et aussi un tout nouveau genre dans le cinéma fantastique : le film de monstres géants. Jouant sur la peur du nucléaire que les japonais avaient encore dans toutes leurs têtes (8 ans après Hiroshima seulement) et dont Godzilla en était la métaphore, le réalisateur propose un traitement réaliste au niveau dramatique et réactionnel (portée des événements), même si cela manque un peu d’émotion. Les scènes de destructions massives sont surprenantes pour les années 1950 et le cinéma japonais : l’aspect réaliste est sans doute à l'origine du succès et bon nombre de japonais ce sont rappelés de mauvais souvenirs. Les images dégagent en effet une force surprenante, soutenue par une musique entraînante (avec un excellent thème musical).
On passera bien-sûr sur les démonstrations scientifiques désuètes (le pourquoi du comment) mais peut-être assez crédible à l'époque. Cependant, on ne peut pas occulter la résolution finale improbable et son expérimentation qui laisse dubitatif. Bon, la crédibilité n'était pas le but premier et c'était d’ailleurs une autre métaphore : voici une nouvelle arme de destruction qui risque d’être utilisée à mauvais escient...
Le film sera la base d'une grosse franchise dans le cinéma japonais avec de nombreuses suites (à la qualité inégale) ou spin-off. Ces long-métrages auront dû mal à s'adapter à leurs époques (représentation du monstre) mais seront un succès dans leur pays natal malgré des histoires de plus en plus improbables (combat de monstres géants). Face au succès asiatique, les américains vont proposer leur adaptation en 1998 qui a malheureusement subit la foudre des fans hardcores à cause des libertés prises. Face à ce succès en demi-teinte, Hollywood tente à nouveau sa chance en 2014 avec quelque chose qui s’annonce plus proche de l'original...
1er métrage de la saga datant de 1954 et réalisé par le visionnaire "Tomoyuki Tanaka", "Godzilla" a véritablement révolutionné le genre du "Kaijū Eiga" (Film de monstres). Et malgré son ancienneté, "Godzilla" reste étonnamment crédible et d'actualité exploitant les thèmes écologiques et la peur du nucléaire dans un Japon d'après-guerre traumatisé par les bombardements. Dans l'histoire d'origine, "Godzilla" est l'un des derniers représentants d'une espèce de dinosaures théropodes nommés "Godzillasaurus". Décrit comme étant une bombe atomique vivante, le monstre laisse des radiations empoisonnant l'environnement sur son passage. Son mythique souffle atomique peut brûler une mégapole toute entière. Il est également capable de se déplacer sous l’eau aussi aisément que sur la terre ferme. Les effets spéciaux (Assez révolutionnaires pour l'époque) garde un certain cachet et pour incarner le monstre dans la franchise, on utilise une technique propre au genre: Un cascadeur dans un costume (Lors des nombreuses scènes de destructions massives). Gros succès à sa sortie dans son pays, "Godzilla" 1er du nom reste le meilleurs opus de la saga dont les récentes adaptations Américaines foireuses auraient clairement du s'imprégner de A à Z pour en dégager l'essence et l'identité même !
C'est en 1954 que Ishirô Honda réalisera un film dont le personnage principal sera retenu dans la culture populaire jusqu'à aujourd'hui: Godzilla. Même pas une dizaine d'années après les bombardements nucléaires qu'à subit le Japon, Godzilla possède de forts relents de la crainte de ce fléau qui ne peut provoquer que la désolation. La créature personnifie la phobie de ce traumatisme, engendrant des destructions purement arbitraires sans épargner personnes comme un châtiment divin, un retour de bâton de la nature envers la civilisation (elle-même nommée à partir d'un vieux folklore). La peur du monstre conduit irrémédiablement l'humanité à se défendre que par les mêmes moyens, en franchissant les limites déjà piétinées (l'arme pour combattre Godzilla est potentiellement plus terrible que lui). Défaut assez notable, Ishirô Honda est plus technicien que dramaturge, les personnages mettent du temps à êtres bien définis pour un résultat peu mémorable servis par une prestation pas toujours raccords avec l'émotion attendue, on retiendra bien plus Takashi Shimura qui délivre explicitement les thématiques du film avec justesse et recul ainsi que les scènes nous délivrant frontalement les conséquences des destructions de la créature suffisamment bien dirigés pour tirer l'émotion voulue. Bien qu'un peu vieillit, c'est précisément ce Godzilla qui mérite d'être revu tant il fut la base la plus parlante de son propos d'origine.
Ah la la le premier Godzilla qui sera suivi par la suite d’une trentaine de films différents avec cette même créature. Godzilla est l’un des pionniers des films de monstres-catastrophes avec King Kong. Ce Godzilla a je trouve pas si mal vieilli que ça, on se dit bien que c’est du trucage mais on peut tout de même arriver à y croire. Godzilla est une métaphore de la bombe nucléaire qui a traumatisé le Japon en 1945, c’est qui a été un peu oublié avec le temps. Le film a quand même pour défaut d’avoir quelques acteurs peu convaincants et convaincus. Etrangement pour une fois dans un film c’est le son qui m’a le plus convaincu. Je vous le conseille vivement
« Godzilla » (« Gojira ») est un petit bijou classique du cinéma, marquant le début d'une longue série de films de science-fiction et de monstres de Toho Studios. Le film illustre le Japon plongé dans la panique après la destruction de plusieurs navires, menant à une enquête sur l'île d'Odo où apparaît la créature mythique Gojira. Ce film dramatique mêle habilement l'horreur et le suspense avec tous les éléments classiques des films de monstres : un monstre crachant du feu, des bâtiments qui s'effondrent, et un chaos urbain. Ce qui me frappe particulièrement, c'est la manière dont l'intrigue intègre un triangle amoureux, ajoutant une profondeur émotionnelle à l'histoire. Les performances des acteurs, notamment Takeshi Shimura, Akira Takarada, Momoko Kochi et Akihiko Hirata, ainsi que la représentation réaliste de Godzilla par Haruo Nakajima, Katsumi Tezuka et Ryosaku Takasugi, sont remarquables. Le film, réalisé par Ishiro Honda avec la superbe musique d'Akira Ifukube, aborde intelligemment les conséquences graves des essais de bombes atomiques, offrant un message pertinent et créatif sur les origines de Godzilla. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
En 1953, le maître mondial des effets spéciaux de l'époque, Ray Harryhaussen, créait un film inoubliable pour les cinéphiles : "Le monstre des temps perdus". C'était une fastueuse mise en scène d'un dinosaure congelé, libéré par une explosion atomique. L'un des plus grands cinéastes fantastiques Japonais, Inoshiro Honda, admirateur de Ray, une année plus tard, reprit l'idée et la transposa au Japon, forgeant dans la même angoisse et, pour la première fois à l'écran, toutes les terreurs du peuple Nippon : les radiations nucléaires, les monstres de la mer, Les Kaïjus. Ces traumatismes seront surexploités par la suite et feront de Godzilla un coutumier de petits Nanars sympathiques mais sinistrement ringards en regard du chef-d’œuvre de 1954, malgré ses effets spéciaux déjà dépassés pour l'époque. Il faut reconnaître que la mise en scène et les éclairages de Inoshiro Honda sauvaient l'indigence du mannequin de latex permettant à un acteur d'interpréter le monstre. Jusqu'à la reprise honorable de 1996, Godzilla perdit de sa superbe. En 2013, on frôlera la démence avec Pacific Rim. Il faut espérer que le Godzilla 2014 liera avec succès, les nouvelles technologies et un scénario haute qualité, sans superman américain qui trouve le moyen de détruire le monstre, alors que les autres scientifiques du monde entier sèchent lamentablement...
Un film culte de chez culte pour moi, lorsque je l'ai vu à... Même pas 8 ans! Bien sûr je n'y voyais qu'un gros film de monstre (même pas kitsch pour moi à cet époque, c'est dire!) qui m'a poussé à voir toutes les suites... dont beaucoup beaucoup perdent leur intérêt sous-jacent il est vrai: celui d'une véritable fable, traduction d'un grand traumatisme post-nucléaire qui mettra très longtemps avant d'être directement abordé.
Un de mes grands films cultes, bien plus que King Kong pour moi. En Asie, bien souvent imité, mais pour sûr jamais égalé!
La marche de Godzilla sur un Tokyo en flamme est une vision qui marquera longtemps les esprits. Autant serie-B japonaise d'époque que puissante allégorie, le cultissime Gojira d'Ishiro Honda mérite amplement la place qu'il occupe au panthéon du 7e art, tant pour l’empreinte qu'il y a laissé en engendrant le genre du Kaiju Eiga, que pour ce qu'il représente aux yeux de la culture populaire japonaise. Certes, de nos jours, les effets spéciaux paraissent davantage ridicule que réaliste. Certes, les acteurs font preuve d'une performance quelque peu douteuse. Et certes, le scénario ne se résume au premier abord qu'à un monstre réduisant des villes et villages en cendres, néanmoins, là réside justement tous son charme, cela allié à l'incroyable message soutenu par la véritable métaphore que représente l'entité Gojira. En effet, lors de sa sortie, Godzilla évolue dans des salles remplies d'un public marqué par les plaies du traumatisme d’Hiroshima et Nagasaki encore béantes. Qui plus est, la guerre froide s’engageant entre les deux blocs sur fond de supériorité stratégique nucléaire provoque une menace constante sur le globe dans les années 50. Dans le film de Honda, Godzilla envoie un message fort puisqu’il incarne cette grande peur. Alors réveillé par des essais de bombes H américaines dans le Pacifique, Gojira symbolise avant tout une nature destructrice et vengeresse qui se retourne contre l’Homme, origine d'une arme si puissante qu'elle sera vouée à ne pas être utilisée. De ce fait, le film adopte un aspect des plus sombre et sérieux, ceci afin d'atteindre au mieux la conscience de ses spectateurs. Godzilla s’affirme donc comme un, si ce n'est LE, grand classique du Kaiju Eiga. D'une part, agréable film catastrophe du ressort de la série-b, d'autre part, œuvre au message dénonciateur d'une des plus grandes aberrations qu'aura alors engendré le genre humain, contribuant par la même occasion à fonder la légende du Roi des monstres, indissociable de la culture populaire japonaise.
Après avoir regardé ce film on a du mal à se dire qu'il a plus de 70 ans. Même avec un regarde contemporain, ce film reste incroyable. L'ambiance angoissante tragique est assez forte, tout ceci accentué par la mise en scène et les jeux de couleurs entre le noir et le blanc. Ce film nous transporte dans cette période de doute, de peur de l'humain. Ce film est une magnifique allégorie de la bombe nucléaire, cette peur, ce traumatisme, de ce pouvoir destructeur dans les mains des géants de ce monde. Avec le regard de l'époque, ce film est une révolution dans le monde du cinéma, alors oui aujourd'hui le monstre Godzilla fait parfois faux (et encore j'ai été assez impressionné, il n'est pas si horrible que ça!). Les transitions entre les scènes sont très brutes. Mais il faut savoir apprécier cette œuvre révolutionnaire pour l'époque avec de l'admiration.