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Lawrence Peyrac
2 abonnés
74 critiques
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1,0
Publiée le 15 février 2024
De belles scènes très bien filmées et une ambiance générale intéressante, froide et nostalgique, pour un bout de rue anglaise toute de briques vêtue.... ça ne fait pas pour autant un bon film ! Je n'ai absolument pas cru à ce personnage joué par Mastroianni, voleur, faible et pitoyable, entouré de femmes hystériques et de personnages stéréotypés. Je me suis bien ennuyé....
Un Boorman très marqué film des années 70 ce qui me plaît avec ambiance british mais c'est un acteur italien qui joue le rôle principal, Marcello Mastroianni joue le Léo en question, rejeton d'une riche famille vivant au milieu d'un quartier populaire dans sa maison luxueuse, dernier vestige de la gloire et de la richesse de ses ancêtres (peut-être faut-il y voir une vieille Angleterre nostalgique de sa gloire passée). Ton particuliers pour Léo le dernier auquel je n'ai pas accroché à 100% cependant ça reste une de ses curiosités typiques des seventies ; le film est inégal des passages sont prenants d'autres nous indifférent un peu (je pense à la scène de la piscine). Marcello Mastroianni est la force du film, son personnage est fasciné par son voisinage notamment par une famille de noires et plus particulièrement par une jeune fille, il observe tout depuis chez lui avec son longue-vue. On regarde ce film d'un air détaché parfois surpris par la tournure de l'histoire, l'impression de voir un film singulier mais qui ne m'a pas autant plu que je l'espérais. Le final est littéralement explosif spoiler: Léo le dernier a été tourné dans un quartier londonien voué à la destruction donc Boorman en a profité pour sa fin.
Une photographie et une ambiance intéressantes pour ce Borman ensuite il y a le scénario et là ça se gâte. La présence de Mastroianni est en soit un indice, c'est du bizarre difficile à suivre pour nous pauvres péquins.
Attention petit chef d'oeuvre injustement méconnu ! Une critique acide de la société qui reste toujours autant d'actualité, des messages forts, de l'humour, une fable acide et généreuse, une construction cinématographique maîtrisée, un scénario riche et plein d'inattendu, une bonne distribution, un Mastroiani brillant... bref un beau et bon film qui m'a beaucoup marqué quand je l'ai vu il y a plusieurs dizaines d'années. J'en garde de nombreuses images dans la tête et j'aimerais avoir le plaisir de le revoir un jour. Il est en effet totalement anormal et incompréhensible que ce film ne soit pas disponible en DVD autrement qu'en version originale italienne. Quand un distributeur aura-t-il l'intelligence de le distribuer en France ? Merci d'avance à lui...
J'ai vu ce film il y a plusieurs années, et il m'a particulierement marqué par son audace et ça demesure, avec un Mastroianni magistral. Helas, pas de version DVD française à ce jour, ce qui est assez scandaleux, quand on voit le nombre de daubes qui sont édités en dvd...
Une des + grands oeuvres militantes mésestimée & ignorée; Bâti sous la forme d'une fable et brillant par son réalisme, "Leo the last" est remarquable quand il montre la perversité complaisante des possédants et vaut donc essentiellement pour sa chronique des institutions, malgré une certaine mièvrerie sous-jacente.
Sensible à la politique et à tous les mouvements humanistes qu’elle engendre, John Boorman lui substitue parfois les fioritures du cinéma de genre. Gorgés d’aventure, assombrissant de ce fait leur teneur politique, certaines de ses œuvres souffrent de la lutte des intentions qui nourrit tout film de genre ambitieux. «Leo the Last» (Grande-Bretagne, 1970) opère avec délicatesse la cohésion du délire artistique et de la charge humaniste. Emprunt d’une recette fellinienne, le film construit par l’édifice d’hallucinations le prisme antiraciste d’un monde en cul-de-sac. Huis clos, quasi-prêt-à-porter pour un plateau de théâtre, l’intrigue se concentre sur le sans-issue d’une rue britannique, nimbée dans une grisaille pourtant vivante. En fin de route, une bâtisse blanche renferme le délirium d’une bourgeoisie décadente. La tenue, ou plutôt la décadence, de cette caste tient plus de Fellini que de Visconti. Les poitrines perdues entre une poignée de main et un brouillard folâtre ne sont pas ce que Boorman offre de plus extraordinaire. Le sommet de l’incongru est la tête cois de Leo the last (Marcello Mastroianni) qui trône, discrète, dans cet amas de désir. Au devant de cette orgie mortifère vit toute une collectivité, noire pour la majorité. Entre ces deux mondes, une lorgnette. Leo se rêve dans la liberté des petites gens comme L.B. Jefferies dans «Rear Window» vibre aux diapasons des intrigues du voisinage. Ce procédé de catharsis a de charmeur qu’il duplique la condition du spectateur. Mise en abyme vertigineuse, nous observons un homme qui observe. Cette profondeur a de plus, Boorman’s touch, qu’elle révèle une certaine perspective politique. De l’intérieur des yeux bourgeois, Boorman met en scène la vie du commun, plus palpitante et vivante que la mortification opérée par les vieux riches. L’action est affaire de populaire. La révolte finale est menée par la vox populi qui décharge contre la vieille baraque bourgeoise un assaut pétri de vie.
Moins vous en saurez avant de voir ce film, plus grande sera la surprise.C'est très très bien réalisé et excellemment interprété. Allez-y, en VO bien sûr.
Un des plus beaux films de Boorman, un des plus grands rôles de Mastroianni. Scandaleusement méconu et sous-estimé (aucune critique ici !!!), il faut le redécouvrir de toute urgence.