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chrischambers86
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4,0
Publiée le 5 janvier 2014
Rèalisè la même annèe que "Laura" de Preminger, "Summer Storm" est en fait le second film amèricain tournè par Douglas Sirk après "Hitler's Madman" qui avait pour sujet l'assassinat du Reichsprotektor Reinhard Heydrich! Depuis plusieurs annèes, le cinèaste souhaitait porter à l'ècran l'oeuvre de Anton Chekhov! Connaissez-vous le proverbe « Le coupable est celui à qui le crime profite » ? George Sanders en sait quelque chose et sait au fond de lui-même que sa liaison avec Linda Darnell est honteuse et dangereuse! Mais le danger dans ce film ne fait qu'augmenter l'emprise que cette paysanne a sur lui! Elle est passèe d'une porcherie à la maison d'un contremaître et maintenant elle est avec le comte Fedor Mikhailovich Petroff! Quelle est la prochaine ètape avant son sommet ? Darnell s'impose une fois de plus en crèant le vertige à tous les hommes qui tournent autour d'elle mais c'est Sanders qui se taille la part du lion en entraînant le spectateur vers une spirale qu'il fait grandir à chaque scène! Elle parait trop intellectuelle pour le comte dèsargentè Edward Everett Horton mais Anna Lee a un charme fou en èditrice du Times, une actrice un peu oublièe qui a le regard des grandes prèsences, un peu dans le style de Simone Renant et Loretta Young, et qui n'est sans doute pas ètrangère aux qualitès de l'histoire même si on ne la voit finalement qu'en filigrane! Avec des images surannèes et des mots magiques sans trop en avoir l'air « La divine èlectricitè » , Sirk signe un fort beau film sur le sentiment de perte que le metteur en scène, par la suite, n'aura de cesse de magnifier dans certaines oeuvres de l'Universal...
Deuxième film américain de Douglas Sirk qui adapte Tchekhov avec un manque de moyens très visible (les décors de studio font très studio et toiles peintes en arrière-fond !!!) mais avec un casting royal et des personnages profonds... George Sanders est excellent comme à son habitude, avec sa grande classe qui voile à peine mais avec élégance une fragilité touchante, en jouant un personnage lucide mais qui se laisse malheureusement trop accaparer par la sensualité d'une Linda Darnell ici vénale mais touchante car elle a l'excuse de vouloir sortir de la fange de la pauvreté. Anna Lee en amoureuse blessée mais pragmatique et Edward Everett Horton, acteur parfait quand il s'agissait d'injecter subtilement une bonne dose d'humour dans une atmosphère dramatique, complètent talentueusement un beau quatuor d'acteurs et de personnages. Déjà quatre bonnes raisons de regarder ce film auxquelles on peut ajouter celles que c'est adapté de l'auteur de "La Dame au petit chien" et que c'est réalisé par le futur cinéaste de "Le Temps d'aimer et le Temps de mourir" qui aura heureusement plus de moyens pour la suite de sa prestigieuse carrière...
Sans être un film totalement marquante, "l'aveu" de Douglas Sirk a suffisamment d'atouts à son actif pour permettre de nous faire passer un très bon moment de cinéma. La plus grosse qualité de cette oeuvre dramatique est d'ailleurs à mettre a l'actif de ses excellents comédiens dont on retrouve le charismatique et toujours excellent George Sanders ou encore la ravissante Linda Darnell qui s'avère complètement dans son élément dans le rôle de cette pulpeuse arriviste qui va semer la tempête autour d'elle grâce aux nombreux charmes qu'elle possède. La mise en scène est également de qualité, tout comme la belle photographie qui apporte une touche de sensualité supplémentaire sur certaines séquences, mais par contre je reste un peu sur ma faim concernant l'histoire qui manque quelque peu de puissance.
La vérité ne lui a pas permis de vivre longtemps et il l’avait de toutes façons une nouvelle fois repoussée. Le film part sur un quatuor amoureux assez complexe mais le héros règle à la russe les problèmes de fidélité !!! Le film est loin d’être aussi émouvant que les mélos en couleur qui viendront ensuite mais il est captivant par le secret qui emprisonne cet homme.
Deuxième film américain de Sirk qui signe une adaptation de toute beauté de La partie de chasse de Tchekhov. Il en fait un film noir, dans la Russie tsariste, assez loin du style des mélodrames flamboyants qui seront sa marque de fabrique dans les années 50. Ironie et élégance au programme avec un George Sanders remarquable et une Linda Darnell époustouflante en femme fatale.
Se laisse voir mais ce film a quand même bien (ou, plutôt, mal !) vieilli. Quant à quitter la ravissante Anna Lee pour la vulgaire Linda Darnell, on se demande ce qui est arrivé à George Sanders !
"L'aveu" est le deuxième film de Sirk après son exil aux Etats-Unis. La tonalité générale du film montre qu'il n'a pas encore complètement intégré les codes d'Hollywood même s'il insert un début et une fin transposant une partie de l'action dans la Russie d'après la Révolution d'octobre 1917. Alors que la plupart de ses collègues réalisateurs européens comme Lang, Siodmak ou Preminger sont devenus des spécialistes du film noir, genre à l'univers typiquement américain, Sirk encore novice dans la "cité des anges", adapte un des rares romans de Tchekhov (Drame de chasse) qui lui permet astucieusement de reprendre le thème de la femme fatale dans un environnement plus proche de ses origines. La présence au générique de Georges Sanders, acteur britannique né à Saint Petersbourg et de plusieurs autres acteurs européens renforcera encore cette impression ressentie à la vision du film que Sirk cherche à apprivoiser en douceur les mœurs de son pays d'adoption. Une dizaine d'années plus tard, il se montrera à travers son cycle de mélos flamboyants à l'image de Wilder un de ceux qui auront le mieux saisi l'âme du peuple américain. Cette donnée prise en compte ajoutée au manque visible de moyens de la production, "L'aveu" n'atteint pas la perfection d'un film comme "Laura" sorti la même année, loin s'en faut. Toutefois on pourra prendre un plaisir coupable à voir la très belle Linda Darnell faire tourner les têtes.
. Ce deuxième film tourné en Amérique est plus une curiosité réussie plutôt qu’un des grands films auquel Sirk nous a habitué. Son intérêt réside dans la profondeur du roman de Tchekhov bien mis en scène. Le principal personnage est vraiment proche du réel, sa passion, ses états d’âmes, ses hésitations le rendent extrêmement humain. Au tribunal, par exemple, il suffit d’un détail pour que se levant prêt à parler, il se rassoie et se taise. C’est exactement comme cela que les choses se passent dans la vraie vie. Sanders est prodigieux, tout en nuances. On ne louera jamais assez les mérites de ce comédien. Edward Everett Norton garde curieusement son jeu hollywoodien et grâce au talent de Sirk son coté comique permanent nous amuse sans nous choquer alors que son personnage est carrément invraisemblable, magie du cinéma. Linda Darnell ne m’enthousiasme pas, je lui aurais préféré une des autres grandes stars glamours de l’époque dans ce rôle de séductrice intrigante. Anna Lee, une des actrices de Ford est aussi attirante qu’elle malgré un rôle plus ingrat et ses 10 ans de plus. Coté historique, il ne faut rien en attendre. La révolution russe (sans doute la deuxième qui fut radicale) est escamotée, il suffit de s’attacher aux divers sentiments qui animent les protagonistes, c’est visiblement ici la seule chose qui intéresse Sirk . Le coté policier représente le deuxième intérêt de ‘’Summer storm’’ il est fort subtil, de même que l’interrogatoire. La nature joue aussi son rôle avec une forte présence de l’eau de de la y aurait encore beaucoup à dire.