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weihnachtsmann
1 188 abonnés
5 196 critiques
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3,0
Publiée le 28 novembre 2024
Un film plutôt sensible sur un sujet d’époque de libération de la femme. Une vision volontaire et douce d’une divorcée qui se reconstruit gentiment dans un Paris des années 70 avec le ventre des Halles à cœur ouvert !!! Intéressant
Encore un film de Yannick Bellon que j’apprécie. Un film politique et militant. « La femme de Jean » est un film simple qui narre le quotidien de Nadine, démunie après son divorce. Comme beaucoup de femmes mariées de cette période, Nadine a abandonné ses études pour se consacrer à son foyer constitué d’un mari et d’un enfant. Et comme Nadine, grand nombre de femmes se laisse bercer par le confort de la vie conjugale et sécurisant. Et comme Nadine, grand nombre de ces femmes se retrouvent du jour au lendemain désemparées dès que leur époux les quitte ou meurt. Elles doivent se confronter au monde du travail. Mais quel travail quand on a abandonné ses études, quand on est étrangère au monde même du travail ? Quand on est une femme de personne ? Oui, « La femme de Jean » pourrait tout aussi bien s'intituler "La femme de personne" ! Comme dit Nadine : « Je ne sais rien faire. » Quant à l’âge…
spoiler: Nadine parvient à s’en sortir doucement, pas à pas.
Aussi étrange que cela puisse paraître, ce mal s’avère être un bien.
Nous sommes en 1974, le mouvement de la Libération de la Femme pointe son nez. Les femmes commencent à réaliser qu’elles peuvent être autre chose qu’une épouse. Benoîte Groult disait ceci : « Dans tous les domaines, nous n’avions pas la place d’individu, on était toujours la femme de quelqu’un, la fille de quelqu’un, le reflet de quelqu’un. » spoiler: Le divorce conjugué à la volonté de s’en sortir va permettre à Nadine de s’émanciper; de se socialiser à travers le travail.
La voilà libre et indépendante.
Yannick Bellon le traduit à travers la transformation morale et physique de Nadine au grand désarroi de Jean qui aimerait revenir vers elle.
Ce film me permet de découvrir deux débutants : France Lambiotte et Hippolyte Girardot pour lequel seul son prénom est inscrit au générique. Ils s’en sortent très bien autour de l’expérimenté Claude Rich (Jean) dans un rôle qui lui sied bien : discret, courtois et digne. Je conclus « La femme de Jean » avec une autre citation provenant du mouvement féministe pro-sexe : « Le mariage est une violence faite aux femmes » ! Une des nombreuses variantes de la violence faite aux femmes. A réfléchir.
13 955 abonnés
12 478 critiques
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3,0
Publiée le 12 décembre 2012
Mais pourquoi devrait-on mystifier la femme pour l'admirer et l'aimer ? Et le plus bel apport de l'èvolution du cinèma dans ce domaine de la reprèsentation de la condition fèminine n'est-il pas de permettre à la femme d'être regardèe, connue, aimèe, pour ce qu'elle est plutôt que pour sa capacitè à faire rêver à ce qu'elle pourrait ou devrait être ? A la rèalisatrice Yannick Bellon que "La femme de Jean" situe dans un registre très juste, très chaleureux de tèmoignage sur le quotidien intèrieur vècu par une femme dans une histoire toujours d'actualitè! Dans le rôle principal, France Lambiotte y est remarquable (un retour de manivelle qui en fera rêver plus d'une). A ses côtès, on notera que c'est le premier rôle au cinèma d'un excellent futur comèdien: Hippolyte Girardot! Dans ce film de Bellon qui se doit d'être dèdiè à toutes les femmes divorcèes, on prend aussi le temps de se promener dans les rues de Paris, dans un parc ou près d'un canal...
Voilà exactement le type de film qu'on ne demanderait qu'à bien aimer, mais le résultat n'en donne pas envie ou du moins pas entièrement... L'histoire est touchante, une femme apprend à s'affirmer et à ne plus être que l'ombre de son mari, les personnages sont justes tout comme les acteurs qui les incarnent, et il y a plein de sensibilité... Mais l'ensemble avance mollement et s'écarte trop souvent de son intrigue principale, notamment avec une autre pas du tout intéressante et totalement inutile d'une femme qui veut se marier pour aller vivre à la campagne, ce qui fait que si on est pris par instant, on décroche aussi assez fréquemment.