Passer derrière l œuvre culte de John Carpenter était un défi osé .
C ' est donc à Rick Rosenthal qu ' ai confié la lourde tache de donner suite à Halloween , bien que Carpenter et Debra Hill soient toujours à l ' écriture.
Cette suite se situe donc quelques heures seulement après les événements du premiers opus , Laurie Strode seule survivante de la tuerie perpétrée par Michael Myers , est amenée d ' urgence à l ' hôpital le plus proche. Michael Myers à sa recherche vas en profiter pour commettre de nouveaux crimes atroces.
Plus qu ' une suite c est la continuité du premier opus que l ' on nous montre ici , car les événements des deux films sont espacés de seulement quelques heures.
D' un point de vue narratif , c ' est une idée bien pensée , car cela nous permet de voir quels impacts on put avoir les meurtres du premiers opus sur la population , à travers les médias , ou sur ceux qui l ' ont vécu ( notamment Laurie Strode marquée physiquement et psychologiquement)
A la réalisation , on retrouve donc Rick Rosenthal , qui signait ici sa première œuvre ; et qui il faut l ' avouer , s ' en sort avec les honneurs.
Certes , le réal à du mal à nous faire oublier la mise en scène épurée et minimaliste de Carpenter , mais au delà de ça , on sent un indéniable savoir faire lorsque ' il s' agit de cadrer ses scènes pour faire monter le suspense.
Non content de parsemer son métrage de belles scènes à la première personne ( du point de vue du tueur donc) , Rosenthal à compris comment construire ses cadres et jouer avec l' éclairage et les zones d' ombres pour créer l' angoisse.Bien aidé par l 'excellent travail du chef opérateur Dean Cundey ( déjà chef op dans La nuit des Masques , mais aussi Jurassic Park et The Thing entre autre)
Une partie de la distribution du premier opus ayant répondu présent , Jamie Lee Curtis ( LA scream queen des années 80 indéniablement) et l ' increvable DonaLd Pleasance rempilent donc.
Dans la peau de Michael Myers , Dick Warlock , campe un tueur imposant, déterminé , avançant d ' un pas lourd , et tuant froidement et ses victimes.
Les second rôles , pas foncièrement mauvais , mais sous développées , font office de coquilles vides . On à pas forcément le temps de s' attacher aux personnages et la seule chose que l ' ont attend d ' eux c ' est qu ' il se fassent tuer violemment.
Halloween 2 prend donc place dans les couloirs sombres d ' un hôpital , est c ' est un des atouts du métrage. Une ambiance mortifère ce dégage du lieu , et il est très bien exploité. On y voit Michael Myers y errer tel un fantôme à la recherche de sa prochaine victime.
A la bande son , on retrouve toujours les compositions de Carpenter et de Alan Howarth. La musique est un des gros points fort du métrage , accentuant le coté sombre de l ' œuvre. Mieux que ça , les deux hommes nous livrent selon moi , l ' une des meilleurs scènes d ' intro que le cinéma d ' épouvante nous ai offert.
La ou dans le premier opus , la mise en scène de Carpenter privilégié un rythme lent , privilégiant de tout miser sur le suspense et épurant son œuvre d ' excès de violence , cette suite met les bouchées doubles sur les mises a morts. Le suspense y est certes moins efficaces , mais l ' aspect slasher lui est bien mieux réussi.
Alors oui , on est quand même loin de l' aspect rouge sang d ' un Vendredi 13 de l ' époque. Mais tout en mettant la pédale de frein sur le gore , Rosenthal nous gratifie de quelques meurtres inspirés , et bien cadrés , qui valent à eux seules le visionnage du film.
Etant donné , qu ' Halloween II est l ' un des premiers film d ' horreur que j ' ai pu voir étant gosse , c ' est avec un oeil nostalgique que je revois ce film à chaque visionnage.
Il reste bien moins maitrisé, d ' un point de vue strictement cinématographique , que l ' oeuvre fondatrice de Carpenter , mais au dela de ça ; il reste un bien meilleur slasher que son ainé.
Une suite qui malgré quelques maladresses , a de sérieux atouts en sa faveur , et reste bien plus respectueux du genre que la plupart des slash ers de seconde zone sortie dans les années 80.