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BeatJunky
151 abonnés
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2,0
Publiée le 27 août 2013
Le film est certes bien réalisé, très bonne mise en scène, poétique et subtile mais que c'est lent!Je me suis terriblement ennuyé, il ne se passe rien, seul les mouvements, les regards parlent et si le spectateur n'est pas dedans, il est impossible d'apprécier cette douceur, ce portrait de femme dévouée... Difficile à appréhender.
Un beau film, assez intimiste, où les plans et les couleurs ont une grande importance, qui témoigne de la vie dans un foyer au Vietnam dans les années 1950 (la guerre n'est évoquée que de façon lointaine à travers les bruits qu'elle amène), à travers les yeux d'une servante, qu'on voit d'avord enfant puis adulte. Les sentiments sont évoqués avec beaucoup de retenue et de pudeur. Un beau film.
Un film magnifique et fascinant, d'une délicatesse infinie, qui nous fait voyager à Saigon dans les années 50 à travers le destin d'une jeune servante, interprétée par la douce et gracieuse Tran Nu Yen-Khe.
L’histoire de Mui très jeune paysanne qui rentre au service d’une famille bourgeoise de Saigon dans les années 50. A priori « l’odeur de la papaye verte » ne ressemblait pas au cinéma que j’affectionne le plus. Mais sa beauté graphique hallucinante m’a cueilli et m’a captivé alors qu’il faut bien le reconnaître il ne se passe pas grand chose. Film très naturaliste la mise en scène a renforcé l’impression d’être l’observateur d’une fourmilière. Un film qui stimule les sens comme peu d’autres, par l’image bien entendu mais aussi par les sons, le toucher tant la manière de filmer les mains rend le film presque tactile. Bref une petite merveille qui aurait pu me laisser de marbre mais qui a imprimé ma rétine comme peu d’autres.
Récompensé par la Caméra d’or et le Prix de la jeunesse au Festival de Cannes en 1993, le premier film de Trân Anh Hùng est une véritable splendeur visuelle. Le cinéaste et son chef opérateur Benoît Delhomme enchaînent des plans magnifiques à la photographie superbe. Cette beauté sert à mettre en avant l’ambiance très zen de L’Odeur de la papaye verte en la rendant assez envoutante surtout dans sa première partie. En effet, celle-ci fait ressentir une certaine douceur de vivre très prégnante qui fait oublier la maigreur de son intrigue. Toutefois, cette ambiance change un peu dans sa seconde partie (quand Mui est adulte) et on peut un peu moins être happé par ce nouveau ton bien que la magnificence formelle reste inchangée. Malgré tout, il reste de L’Odeur de la papaye verte un film à la beauté incontestable qui arrive parfaitement à retranscrire la zénitude de la vie traditionnelle vietnamienne.
Très joliment filmé beaucoup de beaux plans (surtout les plans rapprochés sur des détails). C'est des images très agréable tout le long du film mais l'histoire n'est pas follement passionnante même si découvrir le mode de vie d'une servante dans le Vietnam des années 50-60. Les personnages sont attachants pas de quoi n'ont plus être satisfait par le scénario.
Quelle déception! J'en avais tellement entendu parlé que je m'attendais à un film vraiment touchant. Alors oui, le film a une esthétique assez impressionnante surtout pour un film de 1992. Mais vu que la plastique ne fait pas tout je suis incapable de mettre une note plus haute. Il ne se passe rien, c'est lent, on nous décrit une vie monotone, avec une fille qui est emerveillée chaque fois qu'elle voit une fourmi... Normalement je suis très fleur de peau, mais ici, c'est ridicule. Non, je n'ai pas aimé le film, ou tout simplement je ne l'ai pas compris.
La grande sensibilité de L’Odeur de la papaye verte répand pendant une heure et demie une somme de saveurs et de sons qui sont le fruit d’échos lointains : la pluie sur les feuilles, son bruit si particulier depuis l’extérieur ou l’intérieur ; les avions qui passent au-dessus, bien qu’on ne les aperçoive pas ; les coups de machette sur la papaye, jusqu’à en inciser le ventre pour en palper les graines. Les souvenirs d’enfance des gestes maternels chers au réalisateur se voient ici revivifiés avec délicatesse : Trần Anh Hùng brosse un portrait flamboyant d’une servante à deux âges de la vie et peint son éveil aux sens doublé d’une révolte croissante contre sa condition, révolte silencieuse et farouche, à l’image du jeu de chat et de souris auquel s’adonnent Mui et Khuyên dans la maison de ce dernier. Et là où le film frappe fort, c’est dans la conviction que la servante, par des années d’attention à son environnement certes restreint, a su garder intacte sa matière vive, puits de poésie et de sensibilité qu’elle finit par exploiter via l’apprentissage de la lecture. Mui se trouve dédoublée par la métaphore des grillons encagés : ils chantent, parcourent leur petit espace selon des habitudes adoptées malgré eux ; l’œuvre s’achève ainsi sur l’ouverture de la porte, de même que l’épouse artificielle se détourne de son mari par jalousie. Mui comprend le piano, vibre aux créations musicales de son amant ; Thu, quant à elle, n’écoute pas, fascinée par ce qu’elle ne possède pas encore. Mui casse les vases par inadvertance, elle méprise sans le vouloir le matériel, reste calme (voire amusée) devant les affronts lancés par le petit maître de maison. La patience est son fardeau tout autant que la clef de son évasion. Seule compte la figure maternelle, celle qui apparaît en songe, celle que prononce l’enfant endormie. L’Odeur de la papaye verte suit un mouvement à la fois circulaire et ascendant : d’une part, Mui quitte la mère pour mieux se raccorder à sa propre maternité – les graines du fruit domestique ont germé en elle –, d’autre part, elle s’affranchit peu à peu des liens hiérarchiques dégradants pour devenir la petite-fille symbolique d’une grand-mère meurtrie par le temps et les disparitions, pour devenir l’amante de celui qu’elle a toujours aimé. La mise en scène propose de nombreux plans en travelling qui génèrent une impression de glissement : l’émancipation progressive de la servante est un mouvement naturel, suit une fluidité magnifique. Preuve que la condition sociale ne dit rien des trésors que peuvent détenir en leur for intérieur les personnes privées de parole ; preuve que l’amour soulève les barrières, redistribue les cartes. On regrettera toutefois que le cadre vietnamien soit l’objet d’une reconstitution en studios : en dépit de la qualité des décors prime ce je-ne-sais-quoi de faux qui nuit en partie au climat d’authenticité dans lequel s’inscrit le long-métrage. Il s’agit là d’une vision rêvée, esthétisée, certes. Mais le rythme naturel du village ou de la ville n’était pas incompatible avec une telle démarche ; mieux, il aurait apporté un contrepoint brutal et âpre nécessaire à la construction par l’image de la forteresse sensible où se répercutent bonheurs et malheurs, entrées et sorties, naissances et décès : le foyer.
Un film très beau, relativement simple et très agréable à regarder. Les personnages, les paysages et les situations constituent des petites parcelles de vie très réalistes. La vie de cette jeune vietnamienne est narrée d'une si belle façon que l'on rentre très facilement dans le film et l'histoire.
Lent, esthétique, nuancé, bien accompagné musicalement, une magnifique image du Vietnam à la fin de l’occupation française, avec hiérarchie sociale machiste. Longuet.
Ce film a un charme auquel il est difficile d'échapper. Délicats les personnages (à part ce petit garçon insupportable, et qui en plus joue mal - pourquoi l'avoir mis !?), délicate la musique, délicate l'ambiance, délicats les rapports entre les personnages (sauf une ou deux fois) et délicate la réalisation, avec par exemple tous ces plans filmés à travers les fenêtres, les ajours... tout est d'une douceur envoûtante. À voir.