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thamnophile
12 abonnés
194 critiques
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5,0
Publiée le 26 octobre 2008
Avec Kes, sans doute le meilleur film de Ken LOACH. Je l'ai enregistré en VHS voici une dizaine d'années et je le repiquerai en DVD dès que possible. Jean FRANVAL joue un brigand au grand coeur émouvant qui veut se racheter après avoir vu la mort de près. En fait, la fillette qu'il enlève avec l'aide de Tolly est promise à l'asile car considérée comme handicapée mentale. Ce dernier est admirablement interprêté par le jeune Stephen HIRST qui malheureusement n'a semblet-il pas tourné d'autres films après, ce qui d'ailleurs est bien dommage car son jeu était impeccable et émouvant. Dans le rôle de Hatch, nous voyons Andrew BENNETT- aucun lien évidemment avec Jimmy BENNETT qui était loin d'être né en 1979 et qui est Américain- parfait en petit salaud même si ça du être pour lui du haut de ses 13 ou 14 ans un rôle très dur à porter sur ses épaules. Il s'en sort aussi bien dans ce rôle négatif que Stéphen HIRST dans son rôle positif. Louise COOPER de débrouille très bien dans son rôle de gamine à moitié folle promise à l'asile. Les acteurs adultes autres que Jean FRANVAL sont eux aussi crédibles et convaincants. Je ne sais pas si le DVD de ce film existe dans le commerce mais s'il est disponible, surtout ! n'hésitez pas à l'acheter et le soir-même vous verrez un très beau film que vous n'oublierez pas de sitôt. Vous aurez ensuite plaisir à le faire découvrir à vôtre famille et à vos amis qui, eux aussi, ne seront pas déçus, bien au contraire ! Encore une fois, sa place est dans toute bonne DVDthèque, que ce soit la vôtre comme la mienne.
Un film peu connu de Ken Loach. Sorti 5 ans avant "Barry Lindon" et se déroulant comme lui au 18ème siècle, il n'a pas bénéficié, loin de là, du même budget. Cette différence de moyens suffit sans doute à expliquer que les images de "Black Jack" n’ont pas l’exceptionnelle beauté de celles de" Barry Lyndon". Par contre, on est en droit de préférer l’humanisme et la chaleur humaine que dégage le film de Ken Loach à la froideur et à la lenteur souvent ennuyeuse du film de Kubrick.
Un Ken Loach de jeunesse où il trouve déjà son style : mise à distance formelle , amour des personnages, peinture à ras de gens sans tremolo d'un monde impitoyable, poésie suggérée sans jamais d'insistance . On n'est pas encore dans la maturité du réalisateur mais une fois entré dans le film on ne décroche jamais. Mais c'est du Loach , on aime ou on déteste . En général on déteste quand on ne veut pas faire un tout petit effort intellectuel : les dents vont grincer mais j'assume . Je pourfend souvent l'intellectualisme mou à la cannoise mais quand il est brillant à ce point sans circonvolutions prétentieuses: merci !
Après une longue absence au cinéma due à un séjour à la télévision anglaise, Ken Loach revient avec un film historique qui ne marquera pas les esprits et qui reprend beaucoup du thème de "Family life" sur la psychiatrie et ses remèdes relevant plus de la croyance populaire que de la médecine. Si "Family life" avait été un puissant pamphlet contre les méthodes psychiatriques traditionnelles et archaiques des années 70 en Angleterre, le fait de situer ce film au XVIIIème siècle associé à l'idyle amoureuse des deux adolescents en fait un film beaucoup plus éducoré et que l'on peut même considéré comme grand public. Reste une aventure plutôt sympatique qui se laisse regarder comme un bon divertissement, mais bien loin de l'image plutôt engagé du réalisateur. Peut-être est-ce le prix à payer à l'époque pour pouvoir revenir au grand écran.
Kenneth Loach est, si l'on en croit le nombre et l'importance des récompenses que ses films obtinrent dans les trois plus grands festivals internationaux de cinéma ( Cannes, Venise et Berlin), le plus important cineaste européen de la fin du XXeme et du debut du XXI eme siècle.
Ces célébrations, selon moi, largement méritées, cotoyerent plusieurs polémiques que le réalisateur anglais suscita par ses déclarations à caractère politique qui ne lui firent pas que des amis.
Sa filmographie, on le sait se définit comme une représentation du cinéma social ( défense des marginaux, des perdants sociaux, révélateur des conséquences humaines de mesures politiques antisociales...)
" black jack" qui reçu en son temps ( 1979) le prix de la critique à Cannes, est à ce jour son seul film "d'époque " et occupe à ce titre une place à part dans l'oeuvre du cinéaste, bien qu'il ne dépareille pas au plan thématique de l'ensemble de son travail.
Situé au XVIII eme siècle, " black jack" est une histoire de rédemption, de rachat moral d'un individu pas recommandable qui trouve dans la personne d'un enfant une source de compréhension. Il l'aidera en retour à se placer sur le chemin du bonheur.
Portrait d'une société qu'on ne regrettera pas, c'est aussi un hommage aux déshérités dont les vertus de morale et d'entraide ne sont pas absentes, malgré les difficultés existentielles qu'ils traversent.
Les bourgeois sont égratignés pour leur volonté de défendre leur patrimoine à tous prix : le père et la mère se débarrassent de leur fille légèrement attardée mentale pour favoriser le mariage de l'aînée promise à un noble ; les médecins à qui ils la confient, la cloîtrent dans un asile dont les conditions de séjour sont épouvantables.
Si cet opus de Loach n'est pas sans défaut ( la dernière demi-heure souffre notamment d'ellipses qui altèrent la fluidité du récit, le manque de moyens et de souffle épique se font aussi parfois sentir) il possède néanmoins un charme qui conduit à ne surtout pas le négliger.
Même si c'est probablement une des plus petites réussites de ce réalisateur de talent, " black jack" vaut, sans aucun doute, le coup d'oeil et peut même être projeté à un jeune public.
pas revolutionnaire un film contenant plusieurs deja vus; mais deja interessant quand il condamne la tendance confortable de certains à opter pour la vague du plus commun denominateur - le Gros brigand - et puis l'ode à la mediocrité sinon la condamnation de l'avidité représentée par ce Maître d'ecole des plus ridicule est plutôt bien vue.
Ken Loach s'éloigne de son cinéma habituel même s'il garde quelques éléments qui font sa marque de fabrique. Cela donne un film d'époque sympathique et bien réalisé en revanche si la première partie semble bien construite le scénario manque d'inspiration sur le final, pas vraiment convaincant et sans grand intérêt.