Family Life
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Peter Franckson
Peter Franckson

61 abonnés 1 188 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 février 2024
C’est un film que n’aurait pas renié Ingmar Bergman (1918-2007), avec une description clinique de la famille qui illustre bien les propos de Jacques Lacarrière (1925-2005) dans « L’été grec » (1976) : « C’est le christianisme qui, en faisant du mariage un sacrement indissoluble, a créé le monstre social de la famille ». Le réalisateur décrit la toxicité des parents (autoritaires, psychorigides, passéistes, mère aliénée par la religion et dont la dureté fait penser à la Dame de fer, Margaret Thatcher, première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990) de Janice Baildon (dont la sœur ainée, Barbara, a pu se libérer), certes velléitaire mais qui sombre peu à peu dans la maladie mentale et tombe sous la coupe d’un corps médical avec deux approches thérapeutiques [comme dans « La tête contre les murs » (1959) de Georges Franju] mais dont l’une, pharmaceutique et chimique [qui préfigure « Vol au-dessus d’un nid de coucou » (1975) de Miloš Forman] infantilise les patients et prend le pas sur l’autre, « plus douce », plus humaine et proche de l’antipsychiatrie. Déjà, on retrouve la marque de fabrique de Ken Loach avec une photographie terne (bien que le film soit en couleurs, le générique défile sur des images en noir et blanc de banlieue anglaise) et des éclairages naturels, proches de ceux d’un téléfilm fauché, bien éloignés de la flamboyance des mélodrames de Douglas Sirk (1897-1987) et de Pedro Almodóvar.
Lacroixjean Lacroix
Lacroixjean Lacroix

2 abonnés 114 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 janvier 2024
J'ai quand-même eu du mal à comprendre ce film.
Trop de "trop"
Parents trop stupides et bornés
Jeune fille trop indécise et trop "molasse"
Médecins trop peu professionnels et trop "charlatans"
D'accord ce film est de 1977 mais quand même !
Du coup il n'est pas très crédible et perd de son intérêt.
Dommage
Martine R.
Martine R.

8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 8 avril 2023
Ken Loach m'ennuie. Eh oui, il m'ennuie profondément avec son misérabilisme noirâtre, ses personnages sans nuance, son cinéma moralisateur et ses films longs, longs, longs comme des jours sans pain.
J'ai vu Family Life au moment où l'antipsychiatrie faisait florès dans les salons où l'on pense. Quel ennui, mon Dieu, quel ennui! Et ça ne s'est pas arrangé par la suite. Oh, l'insupportable Ladybird, frénétique faiseuse d'enfants à qui les méchants services sociaux arrachent son abondante progéniture! Sans parler du poussif et caricatural "Land of Freedom" pour n'évoquer que ces trois films.
Bien sûr, on va penser que je suis une sans-cœur, une atroce réactionnaire, mais peu me chaut!
Pas étonnant que le crépusculaire Ken Loach soutienne ouvertement -et pêle-mêle- M.Poutou , Mme Autain et M.Mélenchon dont la vision manichéenne et caricaturale de la société "colle" parfaitement aux films du cinéaste.
Il approuve d'ailleurs chaleureusement les écolos radicaux de Sainte-Soline à qui il confère avec complaisance le statut de victimes. Tout un programme!
carbone144
carbone144

99 abonnés 782 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 24 juillet 2022
Un film qui se veut quasi documentaire, illustrant d'un cas particulier et poignant les traitements psychiatriques de l'époque. S'il a un grand intérêt pour son sujet et son contexte (film de 1971, mentalités et éducation de l'époque), il reste toutefois un film difficile à voir aujourd'hui. Long et bavard, il se rapproche du théâtre filmé assez déplaisant.
Loïck G.
Loïck G.

351 abonnés 1 691 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 novembre 2021
Au sein d’une famille intraitable sur l’éducation et l’autocratie parentale, Janice 19 ans, mentalement fragile, doit trouver sa voie que lui trace depuis toujours … son père et sa mère. A force d’incompréhension et d’autoritarisme, ils la conduisent à l’Hôpital qui l’accueille un temps dans un service expérimental avant de la confier à un courant beaucoup plus traditionnel où l’électrochoc et les psychotropes font office de remèdes absolus. Déjà peu loquace, Janice se referme sur elle-même, de plus en plus inerte face à ce monde qui la montre du doigt et l’accuse d’être mauvaise. On vient de lui ouvrir la porte pour descendre en enfer, sa pelure de schizophrène endossée violemment. A travers une société rigide et rétrograde dans les années soixante-dix en Angleterre, Ken Loach pointe les faillites de l’institution psychiatrique traditionnelle au regard de l’évolution de la science et des thérapies novatrices, rapidement étouffées par les gardiens du temple.
Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Musomuse
Musomuse

9 abonnés 237 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 14 juin 2021
C'est bien. j'ai pas masse de chose à dire. Il y a un vrai propos qui terrifie sur tellement d'aspect que je n'aurai pas sue resté insensible. Après je ne me suis pas sentit bouleversé plus que cela.
stans007
stans007

26 abonnés 1 346 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 11 mai 2021
Du cinéma-vérité propre à Ken Loach, primé par la Quinzaine des Réalisateurs, et qui fait mouche ! C’est l’étude approfondie d’un désastre de l’éducation et de la psychiatrie conventionnelle : des parents trop sûrs de leur honnêteté rigide « A chaque fois, j’ai choisi la meilleure solution pour elle ! » font culpabiliser leur fille incapable de se prendre en main, malgré les soutiens - timide de son copain et maladroit de sa sœur. Et la psychiatrie-assommoir de « Vol au-dessus d’un nid de coucou » ne fait qu’en rajouter, en refusant d’analyser les causes du problème ! La direction d’acteurs est remarquable et Sandy Ratcliff éblouissante de vérité dans son rôle de névrosée. Un des meilleurs Ken Loach que j'ai vus.
Alain D.
Alain D.

622 abonnés 3 331 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 novembre 2020
Un drame poignant réalisé par Ken Loach. Le réalisateur Britannique frappe très fort avec des dialogues édifiants pour un film traitant des relations catastrophiques d'une Famille. Il dresse le portrait sans concession d'une mère autoritaire et abusive, qui prend les décisions pour sa fille et l'empêche d'exister". Il nous propose des scènes terribles dénonçant les "Traitements" utilisés pour "Discipliner" les malades des "Asiles" et les faire rentrer dans la "Conformité". Actrice principale, Sandy Ratcliff est absolument investie dans le rôle difficile de Janice, la jeune fille "Conditionnée".
Julien B.
Julien B.

9 abonnés 222 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 décembre 2022
Un grand film à rebours du psychologique classique qui nous montre là qu'au contraire, les troubles mentaux ne sont pas incréés, mais prennent leurs racines dans la morale rigide et conservatrice, et dans la surdité des parents et des institutions aux aspirations à la liberté et à l'amour des enfants.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 24 janvier 2019
Ce film exploite le sujet de la folie et de la suggestion de celle-ci par l'entourage. La jeune adulte présentée sombre petit à petit et on voit clairement l'évolution de son comportement tout au long du film. Ses parents, anglais de l'ancienne école, attendent d'elle un certain comportement, et parce qu'elle le refuse ce modèle, ils la qualifient de "déséquilibrée". Le film met également en scène le mouvement antipsychiatrique. Très bon film.
 Kurosawa
Kurosawa

603 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 août 2017
"Family life" est un film en colère, révolté, qui assume sa démonstration. Explicite, Loach met finalement moins en scène la folie d'une jeune femme que celle de ses parents et d'une institution psychiatrique aux méthodes obsolètes. La dénonciation ne vise pas forcément une certaine éducation mais plutôt l'incapacité à remettre en question les effets que celle-ci a sur Janice, tiraillée entre un désir d'émancipation et d'obéissance à ses parents. La force du discours n'est pas d'affirmer qu'il existe trois folies mais que la schizophrénie de Janice n'équivaut pas à celle de ceux qui exercent un contrôle total sur elle. La maîtrise dans "Family Life" réside donc autant dans la mise en scène, qui enchaîne parfois jusqu'à l’étouffement des cadrages serrés et rigoureux, que dans l'emprise des personnages sur un être en perdition. Loach réussit même, dans ce qui se révèle être la meilleure scène du film, à saisir l'effacement de Janice devant ceux qui veulent la protéger : lors d'un repas conflictuel, sa grande sœur se heurte violemment à l'autorité des parents, répétant les mêmes arguments mais surtout monopolisant une parole dont l'adolescente sera progressivement privée. Sur le plan médical, Loach pense d'ailleurs que seul le dialogue peut sauver Janice quand celle-ci est d'abord internée dans un hôpital qui fait s'alterner séances de groupe et d'autres individuelles, où il s'agit de parler de la maladie, de décrire son état, ses sentiments. À cette méthode s'oppose une psychiatrie dépassée, monstre gigantesque qui achève un corps immobile, mutique, exposé tel un phénomène de foire devant des étudiants apathiques. "Any questions ?" : ainsi se conclut le film, rempli d'une amertume impossible à ravaler, nous laissant sans voix devant ce drame d'une force exceptionnelle.
mazou31
mazou31

104 abonnés 1 303 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 mai 2017
Un film puissant et magnifique qu’on n’oublie pas, qui reste pour toujours dans les souvenirs d’un cinéphile. Un des plus beaux films sociaux de Ken Loach qui, à son troisième vrai film, démontre son génie de cinéaste. Dans la désespérante banalité d’une famille anglaise traditionnelle des années 60, gardienne des “valeurs”, le film nous expose avec un réalisme poignant et déchirant l’inexorable destruction d’une jeune fille, bien normale pourtant, par sa famille “bien-pensante” et une médecine arrogante et imbécile. En ces périodes préélectorales, on se demande bien pour qui voteraient M. & Mrs Baildon ! Un film pathétique et révoltant. À mes yeux, sous ses airs de brave femme, la mère restera un des monstres du cinéma… et il existe dans la vraie vie !
Extremagic
Extremagic

74 abonnés 484 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 10 avril 2015
Ah la caricature... il n'y a rien de mieux pour faire comprendre quelque chose et rien de pire pour te faire croire que c'est aussi simple. Le film est bourré de qualités mais c'est finalement ce que j'en ai retenu : la pauvre fillette tourmentée par ses parents éternellement incomprise. Et voilà que tu te mets à rager tout le long du film à détester tous les personnages, mais est-ce possible autrement, parce que même Janice t'as envie de faire les choix à sa place, c'est insupportable de la voir ainsi soumise. Ce film est juste insupportable tout du long, parce que tout est clair, on comprend tout on voit où les personnages veulent en venir mais on est impuissant. Sauf que bah en dehors du fait que ce soit assez intéressant parce que c'est quand même pas mal fait et qu'on voit bien comment fonctionnent les ressorts psychologiques, les injonctions paradoxales avec au passage une éloge de l'école de Palo-Alto mais sinon c'est juste agaçant tant c'est caricatural. En tout cas moi ça m'énerve, t'as pas le choix de détester ses parents, ils sont détestables sauf qu'il n'y a rien d'autre, ils sont unilatéraux, même pas une explication du pourquoi du comment ils sont comme ça, enfin oui on se doute qu'ils ont pas baisé depuis des lustres ça leur aurait fait du bien mais je sais pas... c'est trop facile, tout est trop facile et c'est pour ça qu'on se fait pigeonner à croire à des choses pas crédibles juste pour forcer l'émotion.
Shékiinä .
Shékiinä .

58 abonnés 678 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 janvier 2015
Un film important sur le sujet de la psychiatrie (au même titre que Vol au-dessus d'un nid de coucou). Ce film montre brillamment – notamment lors des confrontations médecin-patient ; médecin-parents ou parents-enfant – comment la pression psychologique dû à un milieu familial autoritaire et à une institution aux méthodes plus que douteuses peut pousser quelqu'un à la folie. L'actrice principale joue très bien, par son jeu elle nous faire ressentir toute la fragilité du personnage.
tuco-ramirez
tuco-ramirez

141 abonnés 1 654 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 octobre 2014
Une banlieue populaire de Londres, une jeune fille un peu décalée se heurte à des parents vieille école. Le conflit des générations est violent dans une période de revendications de libertés nouvelles par la jeunesse. La jeune fille refuse violemment ce carcan au point de s’évader par la maladie mentale.
Présenté comme çà, ce n’est pas glamour. Normal, c’est du Ken Loach, et un de ses tous meilleurs films selon les spécialistes au point de marquer profondément Cannes lors de sa projection en 1972.
Ce film arrive à point nommé, comme d’autres, à un moment de changements profonds sociétaux fortement initiés par la jeunesse : une quête de liberté, une remise en cause des Autorités (Eglise, Etat, Parents), la volonté de faire bouger les normes. Le thème central de ce film tourne autour de l’antipsychiatrie. Il rompt avec la psychiatrie classique en portant une grande attention aux facteurs sociaux de la maladie mentale. Pour la guérison et un mieux être des malades, on va plus les écouter et dialoguer qu’utiliser les électrochocs et tranquillisants. Ce film montre dans une scène phare l’opposition entre les deux écoles ; les parents de la jeune fille en entretien avec une psy moderne se trouve confronter à leurs propres limites sans même sans apercevoir, voir en les fuyant.
Au-delà de ces problématiques sociétales, Loach montre une jeune fille brisée par les abus de pouvoir parentaux et l’establishment moral dont elle ne parvient pas à s’extraire. La malade, c’est pas elle ; ou pas seulement elle plutôt. On la maltraite psychiquement par amour, pour son bien au nom de la norme et de la morale bien établie. Les parents de Janice sont bienveillants, selon eux, se souciant de la jeunesse prise dans cette mutation sociétale et cette libération sexuelles. La mère a des certitudes sincères même si odieuses ; elle est emplie de rancœur, de suffisance et ne peut accepter que ses enfants soient plus libres et plus heureux qu’elle-même. Janice est une adolescente en quête d’identité confrontée à des parents liberticide et omniprésents. Aujourd’hui, l’adolescence est reconnue comme une période charnière ; ouf.
Ce film montre donc bien deux choses : la grande part de responsabilités des parents dans la construction de leurs enfants ; la norme érigée comme une dictature et le refus de la norme comme une folie.
Pour porter son film, Loach s’appuie sur une jeune actrice, Sandy Ratcliff, qui compose un personnage déchirant d’écorchée vive. D’autant plus que l’on comprend très vite qu’aucune issue ne lui est offerte ; enfin si une ; celle qui laissera la société et sa famille en paix…
A voir absolument… Du très grand Ken Loach
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