Quand Mocky s'attaque à l’église c'est un sujet qu'il lui va à merveille puisque c'est avec ce sujet qu'il à fait deux de ses meilleurs films. Un drôle de Paroissien est fort drôle et ne manque pas de tacler l’église comme il se doit.
Dans la même lignée que l'Or en Barres, le film de Mocky retrace de façon humoristique les méfaits des pilleurs de troncs dans les églises. Au lieu de reprendre les bases d'un film à suspense, Mocky s'oriente vers le comique ironique : le héros n'est pas un anarchiste sans scrupules mais un croyant pratiquant, qui ne jure que par Dieu et les Saints, comme Jeanne d'Arc, et qui reçoit des messages divins lorsque les obstacles se posent ( un moyen de dériver la technique du deus machina ? ). Les églises sont devenues les lieux de situations farfelues par les chasses aux voleurs, les personnages déguisés se mentent les uns aux autres, l'hypocrisie des catholiques est ainsi soulevée par Mocky qui aime beaucoup se moquer de l'Eglise. Ce qui est admirable, en plus du casting de haut rang, est toujours la façon de Mocky de tourner : peu de moyens, de supers acteurs, une histoire simple avec d'excellentes répliques et séquences comiques. Un formidable exemple pour tout réalisateur.
Puis-je juger un film qui a 50 ans objectivement ? C'est une chose assez délicate car les temps ont changé. Bref, c'est la première fois que je vois un long métrage de Jean-Pierre Mocky, qui est un personnage que j'adore et ce ne sera donc surement pas le dernier. Dans "Un drôle de paroissien", il faut avouer que l'idée de base est sympathique mais le problème, c'est que l'on tourne vite en rond et que l'on nous ressasse plusieurs fois la même chose. En ce qui concerne les acteurs, je suis mi-figue mi-raisin car autant certains (et certaines sont bons), autant d'autres sont aussi convaincant qu'un acteur d'un jour. En fait, je dois avouer que j'ai trouvé cette comédie assez vide. Je ne crierai pas au scandale mais je ne dirai pas non plus que je me suis extasié. Il faut peut-être le voir au moins une fois dans sa vie ... 10/20.
Jean-Pierre Mocky a réalisé une délicieuse comédie pleine de fantaisie et de légèreté sur un thème original. Georges Lachaunaye (Bourvil) est le fils aîné d'une vieille famille aristocratique qui a connu des jours meilleurs. La famille doit recourir à des expédients pour se nourrir. Menacés bientôt d'expulsion, ils vont recourir au pillage des troncs d'église grâce à Georges et son ami Raoul (Jean Poiret) en faisant preuve d'une imagination sans bornes. Mais la brigade des églises veille. L'inspecteur Cucherat (Francis Blanche) et son collègue le brigadier Bridoux (Jean Tissier) vont essayer de déjouer leur petit jeu. Un drôle de paroissien est l'un des meilleurs films de Mocky et de son ami Bourvil, une facétie drolatique toute en finesse qui ravira petits et grands. Le film a sans aucun doute vieilli, mais le charme opère toujours sa magie. Si le cinéma d'aujourd'hui pouvait nous livrer des œuvres aussi bien ficelées, en lieu et place des comédies insipides dont on nous abreuve, cela relèverait le niveau d'un art qui tourne pour partie à la dérive.
C'est le premier film de Jean-Pierre Mocky que je vois et je ne suis vraiment pas déçu! La critique de la religion et de ses croyants est acerbe...avec un chapelet d'acteurs comiques qui rendent le film encore meilleur et encore plus corrosif!
Excellent film ! Le cynisme de Mocky est a son apogée dans ce film ou Bourvil joue de manière divine accompagné d'un Jean Poiré lui aussi très en forme.
« Nous sommes une goutte de paresse dans un océan de labeur »
Cette phrase au combien significative d'une Aristocratie moribonde désirant conserver par tous les moyens une oisiveté ancestrale oblige les protagonistes d'une diction parfaite préservée de la phraséologie du laborieux à se remonter les manches sans avoir pour autant la perception de travailler.
Voir une police en sureffectif ridiculisée par un personnage en harmonie entre ce qu'il prend et ce qu'il offre ressemble à une course poursuite entre un malicieux et des limités cloisonnés dans des stéréotypes aux aspects poussiéreux et ventripotents.
Jean-Pierre Mocky comme bien souvent se pâme en filmant de manière anarchiquement douce les limites intellectuelles d'une certaine catégorie de ses contemporains en les affligeant de physionomies presque felliniennes.
L'intégralité est servie dans des situations cocasses ou le poussif aux frontières de la cirrhose en tenue de ville ou déguisé de manière grotesque applique des initiatives farfelues surclassées par l'analyse froide et efficace d'un penseur dont les actions malhonnêtes sont argumentées comme des missions divines.
Policiers et Ecclésiastiques servent de boucs émissaires à un cinéaste ravi de manipuler des rouages jugés comme ridicules, détenteurs de procédures plus dominantes qu'idéologiques explorées par un drôle de paroissien plein de compassion et de tolérance envers ces ressources de société qu'il faut accepter dans son quotidien.
Si j'avais un a priori quelque peu négatif sur Jean-Pierre « grande gueule » Mocky, et que j'ai d'ailleurs toujours un peu tant je pense que sa carrière doit compter quelques méchants nanars, il faut être honnête : ce « Drôle de paroissien » est excellent. Mise en scène au-dessus de la moyenne, ton satyrique du plus bel effet, provocation jamais gratuite et ô combien efficace, exploitation des lieux (et notamment des églises bien sûr) très réussi : c'est de la belle ouvrage et on ne s'ennuie en définitive jamais devant un spectacle mêlant avec bonheur le social, la pure comédie, la religion (souvent tournée en ridicule) et le film policier. Cela dit, si le résultat est en définitive aussi emballant, c'est aussi par son casting trois étoiles : Francis Blanche s'avère ainsi réjouissant en policier, tandis que Jean Poiret en ami fidèle du héros s'avère dans une forme comique étincelante. Mais le meilleur, c'est Bourvil : je ne suis pourtant pas toujours un inconditionnel du gentil naïf, mais il est ici simplement éblouissant en voleur persuadé d'agir au nom de Dieu, assurément l'une des plus belles prestations de sa longue carrière. Un Mocky grand cru donc, malin et savoureux : une belle réussite.
Mon premier long metrage de Jean-Pierre Mocky et j'ai passé un moment divin. Bourvil fils d'une famille aristocrate et catholique, vivant dans un appartement vide, sans argent, tout comme les parents. Il lui vient une idée après avoir fait une prière, un signe lui tombe du ciel et décide de chiper de l'argent dans les troncs des églises. Entre toutes les astuces qu'utilise Bourvil pour prendre les billets ou pièces dans les troncs, mais également pour éviter ou fuir la surveillance des policiers, on reste a le suivre avec délectation. Amen pour le casting en rajoutant Jean Poiret et le grand Francis Blanche en inspecteur.
Un très bon film de Jean Pierre Mocky et un grand rôle pour ce cher Bourvil, toujours aussi excellent et agréable, nous offrant un jeu unique et absolument réjouissant. Une histoire complètement dingue bien imprégnée du style de Mocky, critiquant avec humour et pertinence la religion catholique. C'est également un plaisir de voir jouer dans "Un Drôle De Paroissien" Jean Poiret et Francis Blanche.
Une petite comédie à la française très sympathique, sans prétention. Bourvil est comme à son habitude formidable, et les ressorts comiques sont indéniables. Les situations cocasses dans lesquelles se trouve notre drôle de paroissien ne manquent pas de faire passer un agréable moment au spectateur.