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Bernard D.
113 abonnés
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5,0
Publiée le 5 mars 2021
« Un drôle de paroissien » est le 5ème long-métrage de Jean-Pierre Mocky sorti en 1963. Il n’a pas pris une seule ride et c’est en soi le gage d’un très bon film. Quel plaisir que de voir Bourvil qui très catholique et après avoir reçu un signe du ciel, va – malgré la tradition familiale aristocratique de ne pas travailler (« Nous sommes une goutte de paresse dans un océan de labeur »), - subvenir aux besoins de sa famille le visage angélique d’un premier communiant et le pas alerte … en vidant seulement la moitié des troncs des églises … mais très rapidement de passer du caramel mou (« de préférence au chocolat et onctueux ») à diverses techniques, de tenir des statistiques et de demander à Jean Poiret de faire le guet puis de l’assister ! Quel plaisir aussi de voir Francis Blanche de la brigade de surveillance des églises dire « qu’il travaille dans les bracelets et les chaînettes », de se confesser à Bourvil … et de voir aussi Jean Tissier déguisé en sœur à cornettes. La fin avec ce deo gratias repris en cœur par les policiers et les portes battantes de la sacristie est une excellente trouvaille. Merci Jean-Pierre Mocky pour ce très bon film qui écorche l’église et la police !
Un film charmant et délicieusement immoral qui pêche un peu par le jeu des acteurs. Mocky n'a pas volé sa réputation et délivre ici une petite bombe d'impertinence. Le propos est toujours très bien amené et détricote avec plaisir les enjeux bigots de l'église de 1960. Au-delà d'être toujours très fin dans ses implications morales et dans l'évolution de ses personnages, le film est plutôt drôle et très bien rythmé. Le tout manque de rebondissements, mais il est agrémenté d'idées de mise en scène intéressantes (la scène du rêve... en couleur notamment). Le gros défaut est peut-être le jeu de Bourvil, malheureusement, qui, en voulant jouer un illuminé, en fait un peu trop et reste peu crédible dans ce rôle, entraînant parfois ses partenaires de jeu.
Un petit bijou de la comédie vintage avec Bourvil. C'est le premier film de Mocky que je vois (comme beaucoup, je connaissais plus le réalisateur de par ses coups de gueule que pour sa filmographie).
Le pitch est génial et parfaitement immoral (un homme n'ayant jamais travailler de sa vie décide pour arrondir ses fins de mois de voler dans les troncs d'une église, quel pourrait être un pire sacrilège). Toute la force du film est là. Le reste des péripéties fonctionne à merveille. C'est très drôle de voir toute la famille du protagoniste mettre en place une véritable entreprise structurée, organisée et profitable, tout comme le fait de voir les personnages principaux consacrer toute cette énergie et ce temps à cette mauvaise action. spoiler: Ils en arrivent même à investir dans les églises les moins cotées en espérant que cela rendra leurs troncs plus attractifs.
Le film a le mérite d'être court pour éviter d'épuiser jusqu'à la corde l'excellente idée de base. La comédie marche avant tout grâce à la bonhomie des personnages qui compensent largement leurs mauvaises actions. Les acteurs sont excellents, Bourvil en tête en petit diable particulièrement attachant. Il est excellent dans ce personnage espiègle. Son jeu du chat et de la souris avec l'inspecteur Cucherat est très drôle (et si l'on retire les aspects purement comique, on est très proche des histoires de braqueurs). Jean Poiret (acteur vedette des films du réalisateur) également. Ses dialogues entre Bourvil sont particulièrement croustillants. C'est surprenant que le film n'ait pas eu plus de succès que ça (même si ça reste peut-être le plus gros succès de Jean-Pierre Mocky).
Un aristocrate desargente se refusant à travailler se met à pillér les troncs des églises. Un des premiers films de Mocky et probablement un.de ses meilleurs. Sur une idee un.peu simple Mocky réalisé un film qui tient la route emmène par un trio d acteurs très en forme Bourvil Poiret Blanche
Les parents de Mocky sont tous deux nés à Varsovie : lui de religion juive, elle catholique. A la mort de Jean-Pierre Mocky une messe a été dite à Saint Sulpice. Son anti cléricalisme affiché était plutôt de façade. Un drôle de paroissien, film de 1963, raconte une histoire, drôle, de pilleur de troncs. Bourvil, le pilleur en question, se trouve pour ce faire des justifications morales. C'est son problème personnel et pas une défaillance systémique de l'Eglise catholique qui a connu par la suite des problèmes beaucoup plus graves. L'ambiance qui règne dans la famille où évolue Bourvil est à mon sens bien rendue. Chez ces aristocrates décavés on avait pris l'habitude de vivre de ses rentes et le travail rémunéré est considéré comme une déchéance. Comme souvent chez Mocky les acteurs sont excellents et bien dirigés. La charge contre les policiers chargés de l'enquête est la plus virulente, avec un excellent Francis Blanche. Le père de Bourvil, qui donne le ton de se laisser vivre à l'ensemble de sa famille, est joué par Yonnel. Il faut se remémorer qui a été cet immense acteur, né dans la minorité allemande de Roumanie, qui a joué tous les rôles à la Comédie-Française pendant un demi-siècle dont la période 39-45. La dernière fois qu'il a joué Don Diègue du Cid c'était justement en 1963. J'ai eu auparavant l'honneur et l'avantage d'entendre sa belle voix profonde de basse dans ce même rôle. Le film de Mocky est un bon film, amusant et bien observé, pas du tout choquant.
Un film peu ordinaire ou encore une fois Bourvil crée la surprise. Une belle exploitation du noir et blanc donne de plus une esthétique parfaite au film.
À l’heure où les sentiments anticléricaux et antiaristocratiques ont quitté le devant de la scène sociale, Un Drôle de paroissien n’a pourtant rien perdu de sa verve satirique. Derrière la charge corrosive à l’encontre d’une double exaction – contre cette catégorie oisive et méprisante qui profite du labeur d’autrui, contre cette religion qui tire profits de la détresse humaine – s’active une mécanique comique exemplaire capable d’embrasser la farce de caractères, la parodie de film noir et de gangster, la filouterie d’un monde adulte qui n’a de cesse de se comporter comme de grands enfants. Chaque scène est savamment rythmée et s’insère dans un vaste crescendo au terme duquel notre paroissien sera passé du statut d’escroc à celui de hors-la-loi. Surtout, Jean-Pierre Mocky trouve en Bourvil la bonhomie d’une inquiétante banalité : bien loin de ses rôles de benêts habituels, l’acteur révèle un visage que nous ne lui connaissions pas. Nous entendons d’ailleurs dans la complexité de son jeu des échos au héros de la nouvelle mériméenne Les Âmes du Purgatoire, lorsque don Juan feignait la repentance finale pour atteindre, en réalité, le niveau de transgression ultime. Ici les incertitudes conduisent Georges Lachaunaye à se remettre plusieurs fois en question, notamment suite à un songe où il s’est vu mourir. Car ce qu’il y a de plus corrosif dans son personnage se tient justement là : agir au nom de Dieu, sous prétexte d’accomplir Sa volonté. En résulte une œuvre fort drôle et fort intelligente. Mocky donne à la comédie populaire ses lettres de noblesse.
Jusqu’à sa mort, Bourvil l’a souvent dit: les rôles les plus intéressants de sa carrière, il les a obtenu en tournant dans ses quatre films avec Jean-Pierre Mocky. Or, la rencontre entre les deux hommes aurait pu ne jamais se faire, l’entourage de l’acteur l’ayant déconseillé de travailler avec le réalisateur contestataire. Mais voilà, le scénario original du film, la pléiade d’acteurs chevronnés et le discours du réalisateur avaient su aisément convaincre l’un des monstres sacrés du cinéma français d’alors.
Comme ”Snobs” un an auparavant, Mocky flingue simultanément tous les pouvoirs (aristocratie, église, police) pour signer une farce corrosive, solide et jouissive. On rappellera qu’il s’agit de l’histoire d’un bourgeois déchu, n’ayant jamais travaillé mais contraint de subvenir aux besoins des siens. Lui vient alors l’idée saugrenue de soutirer l’argent des troncs de toutes les églises de Paris, en compagnie d’un ami (Jean Poiret). Intervient ensuite la Brigade de surveillance des Eglises, une troupe de sous-flics dans laquelle on retrouve Francis Blanche, afin d’essayer de mettre le grappin sur les deux malhonnêtes.
Une histoire tirée d’un fait réel où un ingénieur temporellement au chômage, pour nourrir sa famille, avait dérobé l’argent des troncs sans jamais être soupçonné. Vindicatif, l’homme souhaitait surtout reprendre l’argent à la paroisse de son village, qui n’avait jamais su l’aider en des moments durs. Plus jeune, le pauvre garçon avait pourtant lui-même gracieusement donné de sa poche aux plus démunis!
Nommé à Berlin pour l’Ours d’Or, ce succès international mérite plus que jamais une attention. Loin d’être démodée, cette comédie bon enfant aura de quoi ravir les 7 à 77 ans. Bien dommage que les mémoires collectives restent dictées par les programmations télévisuelles, et que ce film soit sans doute simplement victime du …noir & blanc, ce qu’on ne déplorera jamais assez. Car les plus jeunes – dont je fais partie! - devraient savoir que Bou
Un Drôle de Paroissien est un film réalisé par Jean-Pierre Mocky et sorti en 1963. Ce film est très agréable à suivre, en particulier pour son casting fort convaincant (Bourvil, Francis Blanche, Jean Poiret etc.), pour le thème abordé qui est vraiment original et pour la critique de la religion qui est portée à l'écran (c'est l'église qui va nourrir cette famille de paresseux croyants parce que c'est Dieu qui les a fait paresseux). Les situations avec la brigade de défense des églises sont vraiment cocasses et le tout est souligné par une très bonne composition musicale de Joseph Kosma. Un bon petit film très intéressant et vraiment sympa à regarder. Un bon Mocky.
Comédie très sympathique, délicieusement iconoclaste, et qui érafle au passage la haute bourgeoisie pour laquelle (ici dans ce film) il n'est pas concevable de travailler, héritage de la noblesse de cour jusqu'à la révolution au moins, et qui esquinte la police incapable d’arrêter un simple voleur de tronc. Les acteurs, Bourvil, Poiret, Blanche et tous les autres sont parfait, et même si le scénario parait un peu incohérent au regard de la prestation policière, on se régale. A voir par les amateurs de comédie sans prétention, et les fans des acteurs cités.
Exceptionnel numéro d'acteurs : de blanche à bourvil en passant par poiret. Multidiffusé, il reste un bijou dans son genre à savoir comédie à la morale toute relative...
Une petite comédie à la française très sympathique, sans prétention. Bourvil est comme à son habitude formidable, et les ressorts comiques sont indéniables. Les situations cocasses dans lesquelles se trouve notre drôle de paroissien ne manquent pas de faire passer un agréable moment au spectateur.
Film d'un amoralisme certain, et ô combien plus sensible à l'époque, Un drôle de paroissien garde aujourd'hui une réelle force comique, essentiellement grâce à ses comédiens tous remarquables. On s'amuse de l'inventivité toujours renouvelée de Bourvil pour perpétuer et améliorer sa "sainte" activité. L'irrévérence de Mocky s'exprime à plein. Petit plaisir coupable et jubilatoire.
une excellente comédie, on ne s'ennuie pas, on est totalement charmé par ce compte sur un paroissien fauché, un film à voir absolument, même si on aime pas les films en noir et blanc.
Vraiment sympatique et assez original. Un petit film plaisant et drôle notement grâce à des acteurs trés inspirés.Si ce n'est pas un grand film, c'est chose rare un bon Mocky !