Nicholas Ray dénonce les effets secondaires de certains médicaments prétendument miracles. Dans le cas présent, il s'agit de la cortisone. James Mason, qui incarne un professeur heureux tant professionnellement que personnellement, est atteint d'une maladie grave nécessitant la prise de cortisone. Ce médicament, pris en trop grande quantité car addictif, provoque chez lui un changement de personnalité : hyperactivité, nervosité, mégalomanie, etc. Nicholas Ray met bien en lumière ces changements progressifs. On voit peu à peu la tension et la peur s'instaurer au sein de cette famille américaine autrefois si normale. James Mason est convaincant. Toutefois, le film a quand même vieilli. Le rythme est lent, l'enchaînement des faits est assez prévisible. La mise en scène est correcte, mais pas spécialement inventive, entretenant une certaine routine, sans jamais casser le rythme par des coups de théâtre ou des scènes "fortes". Du coup, le film, pourtant réussi, s'oublie assez vite.