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Un visiteur
3,0
Publiée le 8 novembre 2010
Même si ce n'est pas l'oeuvre la plus marquante de Kitano. Elle offre tout de même beaucoup de poésie et une histoire de Yakuzas captivante. La violence est mélangée avec le contemplatif. On retrouve toute la magie du réalisateur dans cette oeuvre. Comme à son habitude il joues sur les contrastes de violence et de calme. Passant de la brutalité à une beauté silencieuse. Les longs moments de calme explosent en une terrible violence. Cette réalisation porte indéniablement la marque de Takeshi Kitano.
Je n'ai peut-être pas compris toute la portée philosophique que peut avoir ce film. Mais je me suis bien ennuyé, entre ça et Kitano qui se repose un peu sur ses lauriers. Ce n'est pas un Kitano que je recommanderait, Kid's Return, Violent Cop, Aniki sont bien plus intéressants.
Un Yakuza désabusé plongé au cœur d'une guerre de clans. Le scénario de "Sonatine" est construit de façon particulière dans le cinéma en général, mais familière dans le cinéma de Kitano. Plusieurs personnages liés, plusieurs parcours montrés dans des scènes très courtes mais porteuses de sens. Les plans les plus longs sont les plus beaux. Une attente, une voiture qui passe, l'océan sur la plage... Des instants anodins et mélancoliques qui révèlent l'état d'esprit du héros. Et puis il y a les éclairs de violence, qui jaillissent soudainement. Une violence devenue vaine à l'image de la vie des personnages, devenus les jouets d'une mafia sans âme. Un très beau film.
Sonatine, mélodie mortelle: un simple film de mafieux ? Certainement pas. Un puissant drame ? A coup sûr. En effet, Takeshi Kitano nous raconte avant tout l'histoire d'un homme désabusé par le monde violent dans lequel il vit. Un homme qui avance doucement vers l'inévitable ... Bien que mis en scène exceptionnellement et parfaitement construit, le film ne serait pas aussi réussi sans la partition encore une fois superbe du grand Joe Hisaishi. Ses musiques ici sont froides et répétitives, mais quelques par aussi très intenses; le sentiment de cette avancée vers l'inévitable se fait alors ressentir de plus en plus. Kitano, derrière comme devant la caméra, maîtrise parfaitement son oeuvre et ne dévie jamais. Une grande oeuvre.
Quand la plume se lie à l'arme cela donne un Kitano aussi riche de sens que sobre dans sa vision de la violence. Personnage fatigué de sa vie, Murakawa affronte jour après jour la même violence inhérente à sa "carrière" avec une édifiante indifférence comme le montrent les scènes de fusillade où la mise en scène statique et sobre ferait presque penser que Kitano ne sait pas les filmer. Au contraire, il les transpose à travers l'oeil de Murakawa et cherche à annihiler la dimension spectacle et grandiose de la violence, elle doit rester froide et tranchante comme un sabre. C'est une ambiance tout autre qui règne durant les jeux de plage qu'affectionne le réalisateur, arborant des chemises bariolées, des sourires enfantins et une imagination sans faille les Yakuzas semblent chercher un second souffle à leur vie, la plénitude avant le néant, la pureté enfantine avant l'éclatement de leur chaire. En simulant des jeux de mort sur la plage, ils se joueraient presque de la faucheuse, ils la défient, la provoquent comme des enfants jouant avec le feu. L'ambivalence de ce film est récurrente chez Kitano, la vie est à la fois grise et rose et il est le seul à pouvoir enrichir un film de gangster de décalages comme un humour noir très distancié au sein d'une sombre intrigue de règlement de comptes. Le réalisateur japonais porte un regard assez mélancolique sur la société, ses gangsters sont le reflet d'un monde qui perd son identité et Kitano aime à travers son rôle à montrer son attachement pour le japon traditionnel. Il dépeint un certain monde avec le pinceau d'un sage à l'humour amer qui joue un cinéma sans concession ni complaisance mais avec toujours une douce poésie qui vient alléger nos coeurs du poids de l'ultra violence contemporaine.
Le cinéma japonais, et plus particulièrement celui de Takeshi Kitano, se mérite. Il faut oublier les shémas occidentaux et se laisser porter par un autre aspect des choses. Takeshi san est bien le seul à savoir manier la violence et l'humour d'une façon si déroutante qu'on n'oublie pas ses films. Les coups, le sang s'effacent assez vite quand assiste aux séquences sur la plage, notamment où Terajima Susumu (pourquoi c'est toujours lui ?) prend une douche sans eau. La violence est vite occultée au profit du rire, et ça, ça vaut un grand merci.
Attention le film est très différent de ce que suggère le synopsis. Ici Takeshi Kitano ne cherche pas à réaliser un simple film de Yakusa mais à dépeindre un puissant hymne à la vie. Le réalisateur-acteur campe un Yakusa lassé du monde emplie de violence et de haine. Lui et son clan suite à des quelques problèmes grandissants décident de s'isoler sur une plage déserte. La découverte de l'humanité prend son plein pied. Les rudes combattant que sont ces Yakusa découvrent petit à petit les plaisirs de la vie, le sourire, retournent directement en enfance là où l'insouciance règne. Le ton gris du film s'efface petit à petit pour laisser apparaître un calme bouleversant, un plaisir communicatif et une joie nouvelle enivrante. "Sonatine" c'est aussi un film où un homme est rattrapé par la raison, par les choix cornéliens qui lui sont présentés et par la violence à laquelle il ne pourra jamais se détacher. Les mélodies composés par Joe Hisaishi restent en tête indéfiniment. La performance de Kitano dans un rôle qui lui va comme un gant est époustouflante. C'est un tout, un plein de qualités et de beauté qui font de "Sonatine, mélodie mortelle" une oeuvre phare du cinéma. "Quand on arrive à tuer quelqu'un sans avoir peur sa veut dire qu'on est capable de se tuer sans hésitation, pas vrai ?"
Bon, je savais à l'avance que ce film n'aurais rien à voir avec les grands films de gangster...mais là, c'est plutôt décevant. Les 20 premières minutes du film sont intéressantes...mais seulement ses 20 minutes car, que se passe-t-il ensuite? Une partie des yakuza par en vacances à la plage et vous voilà parti les 3/4 du film à voir des yakuza s'amuser avec des feu d'artifice, des flingue, danser comme des pingouins... Ils s'amusent, il sont content, c'est chouette mais au final, ça sert à quoi ?! J'ai pas trouver d'intérêt à voir ce film, même si le talentueux Takeshi Kitano a un rôle qui lui va comme un gant. Seul point intéressant: les musiques qui s'enregistre bien en mémoire.
Film assez surprenant sur des yakuzas! En effet, ils font des jeux enfantins sur la plage quand ils sont en planque. Mais à travers de cela, il y a une réflexion sur le rapport à la mort. Kitano nous livre une bonne prestation avec des plans magnifiques ponctués par une très bonne bande son.
Ce film, dont tous les aspects (narration, mise en scène et surtout jeu des acteurs) sont étranges, est une sympathique mise en lumière de l'esprit perturbé d'un gangster qui, une fois éloigné de la violence dont il avait fait son quotidien, retombe en enfance. Kitano, avant de se faire connaitre internationalement grâce à Hanabi et son lion d'or, nous offre là ce qui est sans doute son plus beau film.
C'est le deuxième film de Takeshi Kitano que j'ai eu l'occasion de voir... Moins stylisé que son très beau Dolls mais peut-être davantage réussi sur le plan diégétique, Sonatine est un délire d'une cocasserie savoureuse. Le métrage met du temps à démarrer, probablement un tantinet encombré par l'installation des différents éléments du récit - la description superficielle des yakuzas en témoigne. Et malgré tout - malgré l'absence relative d'un quelconque fil conducteur ; malgré les nombreuses ruptures de ton ; malgré l'outrance et le comique de répétition - Sonatine fonctionne par sa décomplexion et ses trouvailles visuelles. Jouissives sont les occupations de ces personnages, individus qui ressemblent davantage à des animateurs BAFA qu'à des membres d'une triade japonaise. Seule ombre au tableau : le film aurait pu s'achever de manière moins abrupte, car le récit privilégiait jusqu'alors l'élasticité temporelle à la saccade. Bref une très bonne surprise, avec l'excellente composition de Joe Hisaishi en prime...
Le synopsis de Sonatine est pour le moins trompeur. Ne vous attendez pas à un film de gangsters illustrant les rixes, trafiques de drogues et autres vices fidèles au genre. Ici, Kitano se livre plutôt à une réflexion sur ce qui fait l'humanité de ses personnages. Takeshi Kitano campe un vieux chef Yakuza un peu las du monde de violence dans lequel il demeure, qui va redécouvrir à savourer la vie lors de l'isolement temporaire de son clan sur une plage déserte. Ce séjour rappelant l'existence originelle, replonge littéralement ces criminelles aux coeurs de pierre dans une euphorie enfantine les poussant à se livrer à toutes sortes de distractions pour passer le temps. Le ton auparavant si froid du film, de ses personnages et de son univers gris, se dissipe pour laisser place au calme et à l'humanité, à l'amour et à l'innocence, schème lyrique et humaniste sans cesse bousculé par des éclats de violence auxquels le héros ne semble pouvoir échapper, à l'image du frisbee qu'il jette sur la plage, mais que le vent ne cesse de lui ramener. Cette violence, parfois montrée, parfois suggérée, est propre à notre monde et ne peut être éludée. Ce magnifique tableau, dont la musicalité imprègne la mémoire à jamais, se compose habilement grâce à la patte du peintre qu'est Kitano. Des corps immobiles complétant l'espace dans une parfaite harmonies funeste, l'horizon et le sable chaud dans un rôle reposant s'apparentant au "regressus ad uterum" ou encore l'hostile obscurité de la ville, le tableau pessimiste de Kitano est dense en symbolisme. Une petite merveille.
Sonatine , Mélodie Mortelle (1993) est le quatrième long-métrage de Takeshi Kitano et traite une énième histoire de yakuzas (c‘est un thème récurrent dans sa filmographie). Une « comédie » policière totalement barrée et loufoque comme lui seul sait les faire, à la fois mélancolique et ultra violente. Une œuvre qui au final, ne marquera pas les esprits, sa filmographie étant en dent de scie, on lui préférera d’autres œuvres que celle-ci, bien que cette dernière soit tout à fait distrayante.