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weihnachtsmann
1 153 abonnés
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3,0
Publiée le 4 décembre 2017
Le yakusa fait lui-même la trêve. La violence dont il a tellement usé semble dérisoire dans ses jeux où il imite le tueur. Toute la séquence « récréative » en est le témoignage. Le bilan de sa vie est médiocre. C’est comme s’il était passé dans un monde parallèle. On termine le travail et l’on s’évade par la mort.
Une musique lancinante, qui revient à intervalles réguliers, la fameuse sonatine du titre. Une histoire originale de Yakuzas en vadrouille dont on voit les journées-types assez étonnantes, loin de ce qui est montré en général. Des plaisanteries assez enfantines réalisées entre tueurs. Et même une histoire d’amour dont la plus grande preuve d’amour n’est pas celle qu’on pourrait imaginer dans nos mondes occidentaux. Par contre, avec le recul de l’ensemble de la filmographie de Takeshi Kitano, ce film manque de rythme et de scènes marquantes.
Pour sa 4ème réalisation,Takeshi Kitano se faisait un peu plus connaître pour le public occidental.Cette histoire de yakuzas retirés sur l'île d'Okinawa,qui retombent en enfance,et s'ennuient,en attendant les ordres de leurs patrons,est pourtant déconcertante.Si je dois avouer m'être souvent ennuyé,il y a quand même quelque chose qui m'a attiré au point de le revoir immédiatement,pour mieux en saisir les subtilités."Sonatine,mélodie mortelle"(1993),en plus de figer définitivement ce qui sera le style Kitano(plans fixes,musique à contre-courant,humour très absurde et violence expéditive),recèle quelques séquences d'une poésie surréaliste,comme celle de l'imitation des combats de sumo sur la plage.Kitano,yakuza fatigué,se déride au fil du film,en réapprenant à vivre simplement avec une femme libérée.Le dialogue le plus éloquent du film,entre eux,est celui indiquant que la peur et la mort sont intimement liés.C'est dommage par contre que l'intérêt soit irrégulier,et que les personnages manquent un peu de profondeur.Mais les fulgurances visuelles et comiques sont là,ainsi que la musique lancinante de Joe Hisaishi.
Terriblement ennuyeux. Le film est long et il ne se passe rien. Il n'y a pas d'ambiance et les dialogues sont creux. Pourtant la photographie est belle et il y a une patte artistique évidente au niveau de la mise en scène mais ce n'est pas suffisant pour intéresser le spectateur. Le scénario est difficile à suivre et finalement pas si intéressant que ça. Le sommeil fini par l'emporter quoiqu'il arrive. Sonatine est le cas typique d'un film pas mauvais sur le plan technique mais qui est ruiné par son manque d'ambiance et d'action. C'est bien dommage. Kitano nous a habitué à mieux.
Ne connaissant pas du tout l'univers de Takeshi Kitano et au vu des éloges faite sur ce film de Yakuzas mais aussi le fait qu'il ait été autant repoussé par les japonais car oui, ça n'a pas du tout fonctionné là-bas, et bien j'étais assez enthousiaste à l'idée de le découvrir. Je dois reconnaître d'emblée ne pas en être déçu, on est instantanément porté par cette mélodie de toute beauté à la fois surréaliste et inquiétante. La réalisation est à la hauteur de ce que j'espérais, les plans sont travaillés et c'est agréable à suivre, il règne dans cette oeuvre de la folie, de la violence mais aussi de la poésie, de l'humour qui a bien fonctionné sur moi. Le point négatif qui m'a un peu sorti de tout ça est qu'aucun des autres acteurs mis à part Takeshi Kitano n'est vraiment convaincant, le manque d'émotion est beaucoup trop flagrant sur leurs visages, mais si on passe ce détail, cette oeuvre nous offre quelque chose de profond. Souvent la violence est placée en hors champ, on nous montre une bande de Yakuzas dépaysés complètement, ils sont perdus à cause du calme qui règne sur cette plage, ils retombent en enfance. La force de Kitano est pour moi justement cette violence montrée de manière assez dur et à la fois on ne nous en montrer pas trop, la scène finale est pour moi géniale, on nous montre la mort, mais on nous montre aussi la vie.
Un film curieux, loin des sentiers battus, qui change de forme et d’esprit en cours de route. Qui laisse circonspect lorsqu’on le regarde mais dont on sent ensuite qu’il laissera une trace. Après la plongée dans l’univers codé et impitoyable des yakuzas, qui donne lieu à une scène particulièrement éprouvante, par un artifice de scénario improbable (dans ce film, l’histoire, peu compréhensible, n’a pas d’importance), un groupe de yakuzas se retrouve « au vert » dans une ambiance de vacances, dans tous les sens du terme, due à l’inactivité forcée et à l’environnement (plages et dunes du bord de mer). Kitano le touche-à-tout donne alors libre cours à sa créativité, et produit un patchwork esthétique mêlant références picturales, chorégraphie, mimes et jeux divers (la reproduction humaine des marionnettes vibrantes est mémorable). L’ensemble du film est porté par la musique envoutante de Joe Hisaishi, qui, à l’instar de l’œuvre qu’elle accompagne, mêle des aspects lyriques à un sentiment d’engrenage. La dernière fusillade se déroule essentiellement en hors champ, comme pour exprimer une sorte de lassitude face à cet univers de violence. Et la lassitude du héros se transforme en désespérance, après cette jolie parenthèse forcée d’une courte période de retour en enfance.
Kitano signe là un de ses meilleurs films arrivant comme il le fait si bien à mêler violence avec une certaine forme d'innocence (les jeux des yakuzas sur la plage), à mêler le rire avec l'émotion le tout avec poésie. Le résultat est brillant.
Sonatine est mon deuxième Kitano, après A Scene at the Sea qui m'avait beaucoup plu par sa douceur et sa poésie. Encore une fois, Sonatine est un film à l'ambiance poétique, un peu nostalgique, même si le contexte du récit (une bande yakuzas) m'a moins passionné que l'histoire du surfeur sourd-muet. J'ai donc préféré A Scene at the Sea, mais Sonatine n'en reste pas moins superbe à regarder. Dès la première secondes du film, on sent que Sonatine va être génial. La musique est emballante, frissonnante, et nous fout directement dans cette atmosphère propre à Takeshi Kitano. Ce film a énormément de points positifs, notamment sa BO donc, mais aussi l'image vraiment très maîtrisée avec une belle photographie et des plans somptueux. Tout est fait pour nous faire ressentir une véritable poésie, le film étant moins concentré sur son scénario que sur les images. L'histoire est en effet suffisamment intéressante pour nous tenir en admiration devant les jolis plans, mais avec quelques flottements cependant. En fait, l'histoire des yakuzas est éclipsée par une multitude de scènes plus contemplatives, on ne peut pas dire en effet que Sonatine soit un film d'action. Et c'est tant mieux, car j'avais justement peur que le film ne tombe là-dedans. A la place, on voit notre bande s'amuser sur la plage, et Murakawa se trouve être un enfant dans l'âme avec son sourire impérissable. Ils jouent au freesbee, font de la lutte, construisent des pièges dans le sable comme des gamins. Et ça fait rire, car Kitano ne tombe pas dans le cliché habituel du yakuza "gros dur". J'ai donc beaucoup aimé ce point, même si parfois j'ai pu avoir tendance à trouver le temps long. Néanmoins, de nombreuses scènes sont magnifiques, pour n'en citer qu'une : la scène de la roulette russe sur pierre-papier-ciseaux. Passage absolument génial, frissonnant, grâce bien évidemment à Takeshi Kitano qui livre une prestation incroyable d'un bout à l'autre du film. Bref, Sonatine aura plus été pour moi une comédie poétique qu'un film policier, avec des personnages atypiques très drôles (les deux gars qui profitent de la pluie pour se shampouiner, hilarants), mais surtout de grands passages mélancoliques et sublimes (la fin du film est incroyable). Le seul mot qui me vient à l'esprit quand je pense à ce film est indubitablement "poésie", comme je l'ai répété à de nombreuses reprises au cours de l'article et je pense que le mot définit bien l'oeuvre de Kitano (du moins ce que j'ai pu en voir pour l'instant). Le film s'attarde plus sur la mentalité et la psychologie de ses personnages que sur l'histoire de yakuzas et de bandes rivales, laquelle m'a finalement peu branché. Un bon film donc, à voir pour passer un très agréable moment et qui me donne envie de découvrir Hana-Bi.
Un classique de Kitano, qui mélange film de Yakuza, froideur et humour décalé avec brio. L'ensemble manque de rythme, mais on peut toujours compter sur quelques scènes marquantes, et le ton irrévérencieux de ce grand réalisateur.
Takeshi Kitano est un réalisateur japonais qui fut à son apogée dans la seconde partie des années 90. Son chef d'oeuvre est sans aucun doute "hana bi" qui obtint le lion d or au festival de Venise. Sa filmographie est inégale, alternant l'excellent avec le moins bon. Pour ma part je place au panthéon de son œuvre "violent cop" et :"hana bi". Sonatine propose un mélange entre ses films de yakusa ( à mon sens ce qu"il a fait de mieux) et ses films plus intimistes, sorte d"ode à la vie. Si la première partie est certainement la meilleure, on relèvera beaucoup de longueurs dans ce film d"un peu plus de 90 minutes. Pourtant attachant, il ne fait pas partie des grands opus de Kitano. Faux film d'action, "sonatine" séduira probablement plus les amateurs de d'oeuvres intimistes. Destiné cependant aux inconditionnels ou aux amateurs de Kitano, même s'il tient la route. Kitano est un petit maître. Ce n'est déjà pas mal.
Les films de takeshi kitano sont assez particuliers, en effet le cinéaste japonnais a l instar de son compatriote Ozu n est pas un esthète du cinéma,une mise en scène simple, dans ce film a 95% il s agit de plan avec caméra fixe, le cadre n est pas travaillé, bref une mise en scène assez atipyque qui peut rebuter. Mais à la fin il se dégage un certain charme, et surtout la poésie de kitano se laisse découvrir et touchant ou malgré le sujet de ce film ou l on parle d une guerre de gang yakuza , la violence n est jamais complaisante,elle est.parfois hors champs ce qui est parfois appréciable. Un bon film.
Beaucoup moins captivé par Sonatine au contraire des autres film de Kitano ( Violent Cop , L'été de Kikujiro , Hana-Bi ) . J'ai trouvé une forte ressemblance avec un certains "Guerre des Gangs a Okinawa" dans le contexte d'une guerre entre différente bande rival de Yakuzas sur l'ile d'Okinawa mais la ressemblance s’arrête là . On retrouve bien l’atmosphère propre a Takeshi Kitano avec sa bande son splendide , son style poétique par moment , sa violence et son humour .
Mais j'ai eu l'impression qu'il ne savait pas quel voie prendre entre un véritable film de gangsters ou un film poétique a souhait . L'histoire est a mes yeux peu approfondie , des Yakuzas sont envoyés sur une ile pour aider une bande de Yakuzas en pleine guerre avec ses rivales , la bande a Kitano va attendre les ordres et ils s'ennuieront , ils retomberont en enfance sur cette plage ou l'on aura droit a de magnifique scène ( celle ou ils jouent le Sumo , la bataille avec les fusées ) et comme souvent on retrouve une de l'humour un peu absurde et original mais surtout très agréable .
J'ai trouvé une certaines lassitude , j'ai eu l'impression que c'était trop peu différent des autres films de Kitano que j'avais vu , je me suis même ennuyé par moment , trouvant des longueurs sur seulement 1h30 et les personnages manquent un peu de profondeur
Sonatine possèdent donc beaucoup de points positif comme sa bande son somptueuse , ses plans magnifique avec cette belle photographie , ce coté poétique bien mis en scène mais dans le fond c'est presque vide , des longueurs feront que l'on risque même de s'ennuyer , pas un mauvais Kitano pour autant mais j'ai pas autant accroché qu'avec certain de ses autres films .
Kitano a toujours fait preuve d'un style bien à lui dans ses films, d'une ambiance bien typique le définissant. Sonatine est l'essence même de cette vision du monde, à travers l'esquisse de personnages naïfs, surréalistes et touchants. Le film nous fait parcourir un panel de clichés d'enfance, de jeu et de semblant de gamineries. Le rythme, souvent très lent, nous plonge dans cette étrange hymne à la vie, à mi chemin entre la passion, la cruauté, l'amitié et le désœuvrement. Une histoire de vengeance simple mais tellement particulière qu'elle peut peut laisser insensible. A noter l'excellente bande son de Joe Hisaishi. Sonatine constitue la base même de la réflexion de Kitano, brillant cinéaste et révélateur de sens. Le film ne plaira certainement pas à certains (j'ai moi même eu du mal à m'y accrocher de bout en bout) et peut paraitre inutilement long, faussement complexe... Mais si il y a un peu de cela dans le film, il y a aussi beaucoup de réflexion et de mystères subjectifs. Un film très dérangeant, difficile à juger, mais à voir, indéniablement.
J'aime énormément ces films palpitants qui nous tiennent constamment en halène, ou la tension est palpable à chaque instant, ces films qui ne laissent aucun répits au spectateur, toujours mis sous pression, par des scènes aussi dynamiques qu'impressionnante, des plans aussi grandioses qu'esthétiques et des acteurs qui donnent le meilleur d'eux même. Mais pas ça.
Le film noir le plus originale des vingt dernières années. Magnifique réflexion sur la peur, l'insouciance chérie, l'enfance rêvée des gangsters, "Sonatine" ne sépare jamais la violence du burlesque et le jeu de la tragédie. Kitano se surpassera avec Hana-Bi (d'après moi un des plus grands films de l'histoire) mais déjà ici sa maîtrise est stupéfiante et rarement depuis Don Siegel et Peckinpah n'avait-on vu si clairement le lien entre la mélancolie et la violence.