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AMCHI
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3,0
Publiée le 24 juin 2010
Ville à vendre est un bon polar satirique mais Mocky oblige tout cela reste très fantasque à tel point que l'on se fout un peu des explications finale car Ville à vendre se laisse avant tout regarder pour son ton grinçant et moqueur. Ville à vendre est aussi bien servi par son casting impressionnant mais le scénario est bon aussi et la chanson du film très ironique et amusante à écouter. A classer dans les bons Mocky.
Scénario complexe et plutôt bien ficelé, paysages désolés, analyse sociale précise, dénonciation virulente des expériences faites par les grands groupes pharmaceutiques, distribution équilibrée des rôles, comédie intelligemment distillée... La machine fonctionne parfaitement dans ce Mocky plutôt inspiré et franchement jubilatoire. Si cette ville est à vendre, achetez-là !
Bienvenue à Moussin, ville fictive de Lorraine où bon nombre de bâtiments sont en vente, où il y a huit personnes sur dix au chômage et où les chômeurs sont de "gentils" assistés qui vivent bien à coups de subventions généreuses. Bienvenue dans cette "Ville à vendre" où Jean-Pierre Mocky, fidèle à ce style qui lui est si propre, cogne comme un sourd sur l'industrie pharmaceutique. A vrai dire, il y avait tout pour obtenir une vraie petite pépite d'humour à la fois grinçant et décalé. Ça commençait fort avec cette petite fête où nous est présentée toute une bande de personnages tous aussi repoussants les uns que les autres. Sans oublier cette atmosphère dégueulasse bien rendue. Seulement, plus le temps passe, plus ça dégringole. La faute à une histoire complètement décousue. Ça s'éparpille dans tous les coins et, ce jeu de massacre, fortement jouissif sur le papier en devient chiant à l'écran. Quant aux acteurs, nom de dieu, quelle brochette ! Une des plus belles que l'on ait pu voir. Mais, elle est si dense, que l'interprétation est fortement inégale. Il n'y a pas de place pour tout le monde. Il y a du très bon (Darry Cowl, Eddy Mitchell, Bernadette Lafon...), mais il y a aussi ceux qui ne peuvent exprimer pleinement leur talent (Michel Serrault, Dominique Lavanant, Feodor Atkine, Jacqueline Maillan...) et il y a ceux qui sont vraiment mauvais. La palme revenant haut la main au duo Tom Novembre/Valérie Mairesse, exaspérant de médiocrité. Pour moi, c'est un échec et je le regrette.
Comédie-thriller. Une petite ville est sous la coupe d'un mystérieux personnage qui subventionne tous les chômeurs et corrompt tous les élus. de plus, des meurtres ont lieu presque tous les jours, et c'est un homme de passage dans cette ville qui va essayer de comprendre et de résoudre le mystères des assassinats. Puis il repartira. Avec ce scénario assez rocambolesque, confus et parfois incompréhensible, Mocky nous présente une pléiade d'acteurs assez bons mais pas tous, dans des décors naturels bien choisis et avec une mise en scène rapide et techniquement maîtrisée. Malheureusement, le sujet et le récit sont tellement emberlificotés qu'on peut décrocher de cette intrigue farfelue à laquelle on ne croit guère. Les acteurs font ce qu'ils peuvent (beaucoup d'entre eux ont disparu : Cowl, Léotard, Laffont, Maillan, Serrault...)
Il lui aura fallu beaucoup de petits films sans casting impressionnant, mais c’était visiblement dans l’attente d’offrir quelque chose d’un peu plus spectaculaire à ses spectateurs. Mocky reprend la plume cinématographique de la (science-)fiction et du glauque pour mettre en scène ses fantasmes anarchiques. Et avec la brochette d’acteurs qu’il nous propose, c’est efficace, même si c’est en retard sur son époque.
Fort d'un casting impressionnant, Jean-Pierre Mocky s'applique à réaliser un polar satirique prenant pour cible les notables de la petite ville ouvrière de Moussin, où est commis un meurtre, qui sera peut-être suivi d'autres, où, curieusement, les chômeurs sont grassement indemnisés. Incontestablement, Mocky a parfaitement mis en valeur le singulier décor des hauts fourneaux à l'abandon, des cités minières (lorraines) de la sidérurgie et de coeurs de ville désaffectés. On n'ira pas jusqu'à dire qu'il donne un caractère expressioniste à son intrigue mais on met au crédit du cinéaste l'utilisation des extérieurs et des bâtiments donnant, associée aux teintes hivernales du film, un relief détonnant et sombre au récit. La résolution de l'énigme policière est assez indifférente, et d'ailleurs le dénouement est plutôt fumeux, dans lequel le personnage de Tom Novembre, prénommé Orphée, pourrait bien se trouver aux Enfers, métaphoriquement parlant, au moment où il réclame la vérité. Peu importe. Ce qui compte dans cette comédie policière, ce sont les numéros d'acteurs (parmi lesquels Michel Serrault, maire de la ville, s'est composé une face de rat !) qu'une fois n'est pas coutume, Mocky dirige bien. Tom Novembre et Valérie Mairesse enquêtent mais se heurtent aux secrets et aux mensonges de notables composant un véritable panier de crabes. En terme de portraits et de réalisation, Mocky a fait bien pire par ailleurs, alors appécions ce film plus ambitieux, au moins formellement, qu'à l'habitude.
Ce Film, coécrit et mis en scène par Jean-Pierre Mocky en 1992, nous propose un scénario très alambiqué avec une foultitude de personnages tous aussi obscures les uns que les autres. Avec " Ville à vendre " Mocky nous propose une Comédie Policière très trouble et énormément tumultueuse ; un polar noir nous délivrant une "pluie de cadavres" dans la ville de Moussin aux 80% de chômeurs pensionnés par un mystérieux mécène. Cela dit, l'ambiance folklorique et joyeusement macabre est soutenue par un choral de comédiens de talent comme Michel Serrault, Valérie Mairesse, Michel Constantin, Richard Bohringer le docteur, un Tom Novembre parfaitement en place dans le rôle d'Orphée, une excellente Jacqueline Maillan, et un Daniel Prévost, comme toujours aussi volubile, en Capitaine de gendarmerie.
Dès l'entame l'ambiance est étrange, tout est bizarre dans ce bled paumé, surtout les habitants. Un étranger va tenter de résoudre le mystère. Seulement on ne s'intéresse pas à son enquête. Le film défile sous nos yeux avec plus ou moins d'indifférence.