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Un visiteur
2,5
Publiée le 12 septembre 2013
[Vu en V.O] Second long-métrage de Stanley Kubrick après Fear and Desire, Le Baiser du tueur, sorti en France en 1962, est extrêmement intéressant à découvrir dans la mesure où il démontrait déjà toutes les qualités du génie que deviendra Kubrick. Doté d'une durée relativement modeste (Une heure et sept minutes) afin de narrer une histoire, Le Baiser du tueur est donc, par définition, moins profond et moins travaillé que le sera, par exemple, un Lolita (Sorti en France la même année), et qui lui ne durera pas moins de deux heures et demi. Cependant, il n'empêche en rien que Le Baiser du tueur nous gratifie d'un scénario bien ficelé et bien narré, flirtant très souvent avec le film-noir. Kubrick met en scène de très bons passages, comme la séquence du combat de boxe, la séquence du rêve ou encore la course-poursuite et le combat final, inoubliables, dans l'entrepôt rempli de mannequins. Et si ces scènes sont tellement réussies, c'est grâce en très grande partie à la réalisation de Stanley Kubrick. Déjà terriblement impressionnante et à couper le souffle, l'artiste fait de véritables prouesses techniques pour l'époque. On ne peux s'empêcher d'éprouver un énorme sentiment d'admiration. Frissonnant, tendu, noir et prenant qu'est ce Baiser du tueur. Stanley Kubrick nous assénait l'une de ses première claque. Petite, certes, quand on connaîtra la force des suivantes, mais une claque malgré tout.
Boxeur, femme perdue (ou fatale), mafieux, le jeune Stanley Kubrick convoque les figures du film noir et réalise un film porté sur la thèmatique de l'échec. Séparément, chaque scène fonctionne très bien et la photographie, assuré par le maitre, est superbe (fenêtre donnant sur l'appart de la voisine, rues de New-York, poursuite sur le toit), par contre l'ensemble ne forme pas un grand tout, l'histoire est assez bancal et les scènes du couple trop souvent expédiés.
"The Killer's Kiss" est l'une des premières oeuvres du grand Stanley Kubrick. Réalisé en 1955, ce film de genre pur jus permet de cerner assez nettement le style du cinéaste, bien qu'il n'en pose à ce moment que les bases et n'atteint pas franchement l'intensité de ses longs-métrages les plus remarquables. Concentrons-nous donc sur la mise en scène, puisqu'il s'agit du principal point fort d'une heure (le film est très court) riche en péripéties et constatons que le sens visuel du réalisateur fait déjà des merveilles. Kubrick n'est alors qu'un jeune loup avide de se faire un nom et pour se faire remarquer, il n'a pas lésiné sur les effets de style audacieux susceptibles d'épater la galerie : la fin est en fait le début, les points de vue se succèdent dans une série de flash-backs menés tambour battants, le tout entremêlé de beaucoup d'action et de suspense, narré par une voix-off vivante (ça change de "L'Ultime Razzia" !) elle-même supplée par une pléiade de bonnes répliques. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne s'ennuie pas devant cette démonstration virevoltante d'un style bien avancé dans sa grammaire cinématographique, qui, s'il ose multiplier les figures jusqu'à l'excès a l'intelligence de les justifier et les relier par un montage novateur, à l'inverse d'un Welles par exemple nous les assénant gratuitement. Ici, tout rime et fonctionne, l'oeil de lynx de SK démontre une vision très approfondie du champ avec une alternance des prises de vues assez incroyable. L'interprétation est bonne (excellent couple-vedette), l'humour présent, la fin réussie... Que demander de plus ? Tout simplement que Kubrick mette en place un fond cohérent, développe des thèmes personnels et ne se contente pas d'exécuter (certes avec un brio indéniable) sans proposer divers niveaux de lecture un film noir parmi d'autres. "The Killer's Kiss" marque en quelque sorte le début de l'ère Kubrickienne bien qu'il demeure très imparfait. A découvrir.
Kubrick montrait déjà dans ses premiers films une audace et une aisance incroyables dans sa manière de filmer. "Le Baiser du tueur" compte avec d'autres longs et courts métrages parmi la face obscure de sa filmographie, mais il est fascinant de constater que la maestria du cinéaste était déjà là. Certes cette œuvre a indubitablement mal vieilli et a été classée dans les reliques du cinéma, mais il s'en dégage une rare intelligence dans le propos et la façon de filmer. Coté scénario, on retrouve là les idées souvent utilisées par Kubrick dans le début de sa carrière (la boxe, le film noir...) et les péripéties s'enchainent certes rapidement (le film fait à peine une heure !), mais de façon fort habile. On retiendra également quelques scènes qui sont entrées dans la légende du réalisateur, comme celle dans la fabrique de mannequins. Kubrick manie ainsi pour la première fois de sa carrière ce stress si caractéristique de ses films, pour notre plus grande admiration. Merci Stanley ; c'est rare de trouver des films aussi vieux et méconnus dignes d'un tel génie.
Le Baiser du tueur est le deuxième long métrage de Stanley Kubrick après Fear and Desire,ce deuxième long métrage montre clairement le style de Stanley Kubrick qui feront sa renommer!!Ce film est clairement la carte d'identité de Stanley Kubrick,il nous montre comment il compte raconter ses futurs films et il impose clairement un style qu'il suivra très bien dans ses futurs films!!Ce film possède une magnifique mise en scène de la part de Kubrick,pour ceux qui ont déjà vu d'autres de films de Kubrick,on retrouve les plans séquences et les magnifique travellings qui sont propre au réalisateurs,on retrouve aussi la voix off qu'on retrouve dans ses futurs films comme L'ultime razzia,son troisième long métrages!!De plus,un autre des points forts de ce film c'est sa photos qui est extraordinaire,d'une beauté exceptionnel,une photos très bien maitrisé par Stanley Kubrick puisqu'il est le directeur photos de ce film,on a un très beau contraste noir et blanc qui est aussi très bien appuyé par la couleur du film,c'est à dire le noir et blanc!!Mais le problème avec ce film c'est le scénario qui n'est vraiment pas à la hauteur du film sur son aspect technique,tout s'enchaine vite,trop vite ce qui fait que le film est trop court alors qu'il aurait pu être plus long et un peu plus explicatif!!Malgré sa,ce film reste quand même très bon pour son aspect technique,un bon film dans la filmographie de Stanley Kubrick!!
Très court, ce long métrage des débuts de Kubrick n'en est pas moins intéressant. Kubrick nous entraîne d'ores et déjà dans l'envers du décor, nous montrant le monde de la nuit. Quelques moments émergent, comme ce plan nous montrant les couples en train de danser entrant tour à tour dans le champ de la caméra, leur manière de danser nous en révélant sur ce que pourrait être leur caractère, la scène de l'histoire d'Iris racontée pendant que la danseuse continue, imperturbable, sa chorégraphie, et bien sûr la scène dans l'entrepôt des mannequins. Pour ces moments fulgurants où le génie de Kubrick éclate, il faut voir Le Baiser du Tueur.
Un Kubrick assez moyen qui se rapproche plus du moyen-metrage que long, il y a, heureusement, certaines scènes qui valent le détour comme celle de l'entrepôt de manequin mais l'ensembre reste un peu decevant quand on a un tel genie derrière la camera. Il reste un film noir classique qui manque de surprise.
J'ai beaucoup aimé ce film. La fin est vraiment grandiose, la tension monte dans les 10 dernières minutes grâce a un décors très particulier ainsi qu'a une musique des plus angoissantes. A noter cependant que la scène de combat dans l'usine est encore plus angoissante car elle est dépourvue de musique. Je ne suis vraiment pas déçue par ce film. Pour moi c'est vraiment un bon film avec une fin particulièrement bien maitrisée.
Une déception pour le deuxième film de Kubrick, une oeuvre banale et pas incroyable. Cela reste quand même un bon film avec de bon jeux de lumières. Le génie de Kubrick peut peut-être s'apercevoir dans la scène de combat dans l'usine à mannequin. Mais il ne restera pas longtemps dans nos mémoires, contrairement aux autres films du magicien.
Le premier long-métrage professionnel de Stanley Kubrick. Soyons francs : on ne peut pas dire que le scénario présente un très grand intérêt. Les personnages sont plutôt sommaires, l'intrigue classique, et le happy-end plutôt décevant ... Ce qui importe dans "Le baiser du tueur", c'est la réalisation, les signes préfigurateurs du génie visuel du réalisateur : on sent déjà l'immensité du savoir-faire du réalisateur ... et tout le monde connait la suite de l'histoire.
Le film a deux grosses faiblesses assez évidentes. D'abord un casting très inégal et dans l'ensemble peu convaincant. Ensuite un scénario simpliste dans la narration et la peinture des sentiments et qui confine parfois à la naïveté. Cela étant, force est de constater que pour son second film, Kubruck démontre déjà un sens visuel impressionant, autant dans les séquences de foule sur Broadway, filmées à l'arrache et sans autorisation, que pour les séquences classiques où la maîtrise dans la composition des cadrages et l'utilisation de la lumière qui démontrent que le cinéaste avait déjà une connaissance des techniques cinématographiques et des codes du film noir impressionnante. Alors jeune cinéaste, Kubrick emprunte encore quelques idées à droite à gauche (le passage où un tableau semble se moquer du mafieux vient directement d'Hitchcock) et est sous l'influence de certains cinéastes mais on sent déjà en partie la patte d'un des futurs plus grands noms de l'histoire du cinéma. Deux séquences sont impressionnantes d'inventivité et de maîtrise. Le combat de boxe, dont l'intensité et les prises de risque dans le rythme, le choix des cadres et des angles de prise de vue en font un passage qui reste parmis les scènes de boxe les plus convaincantes qui soient. Et bien sûr la confrontation finale dans la fabrique de mannequin, excellente idée tant du point de vue visuel que par l'ironie qu'elle dégage et qui, pour le coup, est déjà du pur Kubrick.
Que dire? Que dire à part que ce film aurait pu être un court métrage... Comme dans "2001", Kubrick rallonge inutilement ses scènes pour arriver péniblement à un film d'1h05 alors que l'intrigue aurait été beaucoup plus intense si le film avait duré 20-30 minutes... Et encore, je dis intense, mais avec un scénario aussi rudimentaire, il aurait été difficile de capter l'attention du spectateur, même si tout les évènements s'étaient enchaînés... Dès ses premiers films, Kubrick impose sa patte que je déteste tant ( celle dont le principe est de faire le film le plus long possible, si courte l'intrigue soit-elle, en rallongeant les scènes au maximum et ce sans penser à l'ennui que pourra ressentir le spectateur... ) et nous offre un film noir court mais semblant terriblement long en même temps... C'est à se demander comment ce film a atterri dans les classiques du genre... certainement parce qu'il est signé Stanley Kubrick...
" Le Baiser du Tueur", second court métrage de Stanley Kubrick après "Fear and Desire" est une jolie réussite notamment car on retrouve toute la magie, l'essence même de l'âme du réalisateur, contrairement au premier court métrage. Cela passe notamment par la réalisation sublime, et ce malgré les faibles moyens générés, avec les effets de miroirs et de lumières, la retranscription d'un New York chic et animé et une trame scénaristique novateur usant de flash backs et flash sideways tout cela manié avec finesse et intelligence! Ensuite, on a une idée scénaristique plutôt classique mais qui est construite et amené de manière très intelligente puisqu'on ne sait pas vraiment où on peut aller laissant le spectateur aux aguets à chaque mouvements des acteurs et caméras. Enfin, une bande sonore discrète mais redoutablement efficace qui appuie l'ambiance du New York peint plus tôt !
On voit que Kubrick n'est pas encore le perfectionniste qu'il fut avec ses prochains films. Le montage est pas très soigné, les plans sont pas toujours bien choisis. Après, ça reste quand même bon pour des débuts. L'histoire bien que simpliste tient en haleine, jusqu'à une fin facile. Un happy end, j'y ai presque pas cru, et mince. Je tient aussi à dire que la bagarre finale m'a beaucoup déçu. Un peu trop brouillon.
(...) Le jeune Kubrick veut tout dire, veut tout faire (réalisateur, cameraman, monteur) et il a une heure pour le prouver. La trame sera celle d’un film noir, avec ses codes, (un jazz constant, des types un peu figés) auquel il ajoutera un dénouement plutôt guilleret. Convenu, sans grande ambition, le récit semble un prétexte sur lequel vont se greffer les obsessions visuelles de l’apprenti. Tout au plus pourra-t-on remarquer un recours séduisant à la voix off, qu’on retrouvera dans l’Ultime razzia, et un travail sur le récit emboité avec le récit de la jeune femme et sa propre voix pour le relater. Dès le départ, l’intrigue se fonde sur le vis-à-vis, à l’honneur dans Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock (Rear Window) (...) Il est aisé de retrouver ici des ébauches de ce que seront les grands films à venir. Si la forme l’emporte sur le fond, la fascination est réelle et fortement prometteuse.