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Votre avis sur Le Temps retrouvé, d'après l'oeuvre de Marcel Proust ?
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La petite musique Proustienne, si précieuse, si intimiste, si délicate se niche dans l'art du détail et le cinéma et son rouleau-compresseur narratif n'est pas le meilleur véhicule pour la retrouver. Pourtant, il faut féliciter Raoul Ruiz de s'en être au moins approché, d'en avoir retouver la sensualité et l'ivresse. Ce petit monde bourgeois protégé, reconstitué est vivant, gourmand en mots et plein d'acuité. Malheureusement, à l'image du casting, l'ensemble est inégal, et c'est de plus assez compliqué à suivre,manquant surement d'un fil narratif plus fort.
On se demande ce que quelqu'un qui n'a pas lu la Recherche peut tirer de cette œuvre si ce n'est de jolies reconstitutions historiques. Il n'y a pas grand-chose à garder de ceci. Même la distribution des rôles est a minima bizarre. Deneuve pour Odette de Crécy, alors qu'Odette est une femme sans consistance si ce n'est dans l’œil seul de Swann. Emanuelle Béart en Gilberte alors que celle-ci est dépeinte comme étant un garçon manqué par Proust. Et Malkovitch en Baron de Charlus, ce n'est pas vraisemblable. Un film très long qui ne représente même pas ce qu'a écrit Proust ni même ce qu'il a dû penser. C'est très dispensable.
Avec cette adaptation ennuyeuse de Marcel Proust, Raoul Ruiz ne rèussit pas, où des cinèastes aussi prestigieux que Renè Clèment, Luchino Visconti et Joseph Losey avait fini par renoncer! Dernière partie d'"A la recherche du temps perdu" et, en un sens, la plus sombre pour une mèditation sur la mèmoire et la mort qui doit surtout pour son casting quatre ètoiles: De Catherine Deneuve à Emmanuelle Bèart, en passant par Vincent Perez, John Malkovich, Pascal Greggory, Marie-France Pisier et Chiara Mastroianni pour ne citer qu'eux! Une oeuvre caustique, dècrivant les vies et les vices, rèservè uniquement aux amateurs du genre...
Vaste gageure que d’adapter le dernier tome de « À la recherche du temps perdu » de Proust. L’histoire est incompréhensible pour qui n’a pas lu l’œuvre mais le film ne veut rien raconter et s’attache surtout aux souvenirs, qui remontent sans cohérence, au fil d’associations d’idées ou d’impressions. Et même si la difficulté de l’entreprise pouvait faire craindre pire, c’est loin d’être réussi. Le langage de Proust n’a rien de cinématographique et donc, malgré le talent reconnu de Raoul Ruiz, on s’ennuie lourdement devant l’afféterie et le maniérisme de son film et on a peine pour tous ces interprètes de haut vol… qui n’arrivent pas à décoller ! À part quelques instants de magie et de beaux décors, à part la critique sociale caustique, c’est surtout du temps perdu (oui, elle est facile !).
Assurément, la tentative audacieuse de Raoul Ruiz d'adapter Proust n'est pas à rejeter. En effet, si probablement le lecteur de Proust ( je le suis) n'est pas complètement séduit par ce film nécessairement réducteur et parfois impuissant à traduire Proust de façon convaincante, il conviendra que l'oeuvre est celle d'un cinéaste talentueux et inspiré. En ce sens,au moins, où l'élégance de la mise en scène rejoint celle de l'auteur de "La recherche du temps perdu". Sa fidélité à l'esprit du roman, à la fine ironie de Proust, n'empêche d'ailleurs pas Raoul Ruiz d'imposer son univers à lui, baroque et inventif.
A vrai dire, on entre difficilement dans le film tant sa construction éclatée, son mélange des époques et les apparitions successives et inabouties des personnages proustiens, dont Ruiz brouille les relations qu'ils entretiennent entre eux, rendent complexe la mise en scène. Puis, progressivement, le récit s'éclaircit, le lecteur retrouve ses marques en même temps que les idées fortes proustiennes que Ruiz puise non seulement dans "Le temps retrouvé" mais globalement dans "La recherche". Et l'on se dit que le talent du film n'est peut-être pas dans la recomposition de l'oeuvre -évidemmment inenvisageable- mais dans la possibilité qu'il offre au spectateur averti de recréer l'oeuvre à partir de ces fragments cinématographiques. Et -si l'on pousse loin le raisonnement- d'épouser, à l'instar de Proust et par analogie, l'"oeuvre retrouvée".
Plus formellement, on sera sensible aux qualités esthétiques du film (bien que le maniérisme du cinéaste agace parfois, quand on souhaiterait qu'il se consacre davantage au fond), à ces mouvements de caméra gracieux et subtils, à la beauté de la photographie comme à l'authenticité luxueuse des décors et accessoires. Les quelques scènes évoquant Balbec, superbement éclairées, sont à cette égard d'une splendeur remarquable.
L'aspect le moins satisfaisant, peut-être, tient à la composition des personnages. Si Marcello Mazzarello, extraordinaire de ressemblance et excellent dans le rôle de Proust-Narrateur, et John Malkovich, dans celui de Charlus -les deux rôles principaux- dominent largement la distribution, le talent des autres interprètes n'est pas en cause; simplement, il leur manque beaucoup de la matière proustienne et sont coupablement survolés.
Enfin, une question se pose tout au long du film: comment le spectateur profane peut-il recevoir l'oeuvre de Proust quand son adaptation apparait si complexe? Comment pourrait-il déméler l'écheveau proustien? Pour ce spectateur,qui ne dispose pas des clés, le film de Ruiz risque sans doute, hélas, de rester un pensum affecté et, surtout, obscur et ennuyeux.
A vrai dire, on entre difficilement dans le film tant sa construction éclatée, son mélange des époques et les apparitions successives et inabouties des personnages proustiens, dont Ruiz brouille les relations qu'ils entretiennent entre eux, rendent complexe la mise en scène. Puis, progressivement, le récit s'éclaircit, le lecteur retrouve ses marques en même temps que les idées fortes proustiennes que Ruiz puise non seulement dans "Le temps retrouvé" mais globalement dans "La recherche". Et l'on se dit que le talent du film n'est peut-être pas dans la recomposition de l'oeuvre -évidemmment inenvisageable- mais dans la possibilité qu'il offre au spectateur averti de recréer l'oeuvre à partir de ces fragments cinématographiques. Et -si l'on pousse loin le raisonnement- d'épouser, à l'instar de Proust et par analogie, l'"oeuvre retrouvée".
Plus formellement, on sera sensible aux qualités esthétiques du film (bien que le maniérisme du cinéaste agace parfois, quand on souhaiterait qu'il se consacre davantage au fond), à ces mouvements de caméra gracieux et subtils, à la beauté de la photographie comme à l'authenticité luxueuse des décors et accessoires. Les quelques scènes évoquant Balbec, superbement éclairées, sont à cette égard d'une splendeur remarquable.
L'aspect le moins satisfaisant, peut-être, tient à la composition des personnages. Si Marcello Mazzarello, extraordinaire de ressemblance et excellent dans le rôle de Proust-Narrateur, et John Malkovich, dans celui de Charlus -les deux rôles principaux- dominent largement la distribution, le talent des autres interprètes n'est pas en cause; simplement, il leur manque beaucoup de la matière proustienne et sont coupablement survolés.
Enfin, une question se pose tout au long du film: comment le spectateur profane peut-il recevoir l'oeuvre de Proust quand son adaptation apparait si complexe? Comment pourrait-il déméler l'écheveau proustien? Pour ce spectateur,qui ne dispose pas des clés, le film de Ruiz risque sans doute, hélas, de rester un pensum affecté et, surtout, obscur et ennuyeux.
Ce film le Temps Retrouvé de Proust.... met en scène Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart et John Malkovich. Le Temps Retrouvé de Ruiz restitue brillamment cet étonnant sentiment d'ennui du livre que même les plus snobs des amoureux de la littérature se sentiront soulagés de leur culpabilité de ne pas avoir lu À la recherche du temps perdu puisqu'ils peuvent maintenant comprendre grâce à ce film que le livre doit aussi être un processus sans tache d'ennui que le film dépeint avec panache. La brillante création de Malkovich dans le rôle du Baron de Charlus masochiste, pervers et tordu renouvelle le répertoire de personnages de cet acteur renommé. Ruiz dédaigne de faire savoir à son public ce qui se passe car tous les amateurs d'art snobs ont lu Proust. Pourquoi prendre la peine de raconter quoi que ce soit même si le livre parle d'un narrateur. Ruiz fait l'amalgame entre Marcel Proust et le narrateur alors que Proust était homosexuel mais pas le personnage. Je pense qu'un film où il ne se passe rien devrait créer une atmosphère spéciale visualiser des sentiments vagues et transférer une sorte de poésie et c'est là où il a échoué complètement pour moi. Et puis deux films de Raoul Ruiz en une journée c'est vraiment un peu trop pour moi...
Avec Ruiz tout est tactile il est bien fidèle au rythme de ses personnages ,et son travelling flottant qui me rappelle un peu Tarkovski dans nostalghia
Pourquoi le Temps Retrouvé de Raoul Ruiz n'a-t-il rien obtenu à Cannes ? C'est l'adaptation cinématographique de Proust la plus réussie à mon sens. La dernier volume de l'œuvre de Proust, enrichi de multiples références, trouve un équivalent artistique à l'écran. Raoul Ruiz réussit le tour de force de redonner toute sa puissance au Temps à l'œuvre chez Proust. Les superpositions rétrospectives et prospectives sont admirablement réalisées. Le casting ne démérite pas - même si John Malkovich n'est pas vraiment convaincant dans le rôle de Charlus. Le film a un seul défaut : seuls les lecteurs de Proust peuvent admirer la proposition de Raoul Ruiz ; d'aucuns s'y perdraient. Mais quand on l'est, on ne va pas se priver ... Mention spéciale à Jorge Arriagada pour la musique.
Pour amateurs de Marcel Proust exclusivement. C’est horriblement et inutilement long, ultra bavard, le « héros » veut refaire le monde à sa manière mais on n’adhère pas. Un ennui abyssal.
Quel ennui ce film ! Un casting XXL et aucun n'a lu le scénario avant pour demander de le retravailler !?? Il ne se passe rien,
spoiler:
Proust est fade, toujours à boire du champagne
. Comme quoi le cachet compte plus que l'amour du cinéma pour tous les acteurs qui jouent dedans. Désolant !
1,6/5 et c'est pour les costumes.
. Comme quoi le cachet compte plus que l'amour du cinéma pour tous les acteurs qui jouent dedans. Désolant !
1,6/5 et c'est pour les costumes.
Il a vraiment perdu son temps ! Et ce n'est sûrement pas avec ce film qu'il pouvait le retrouver. Malgré une pléïade de vedettes, de belles images, de beaux costumes et de beaux paysages...
Essayer d'adapter l'auteur le plus inadaptable qui soit, c'est d'une grande audace qui mérite d'être soulignée. Raoul Ruiz respecte en plus la prose complexe et anti-chronologique de Marcel Proust et donne quelques très bons instants quand il arrive à concilier son style avec celui de l'écrivain. Mais quelques instants répartis sur plus de deux heures et demie, c'est pas beaucoup. Et si je me suis pas autant ennuyé que je le craignais, je ne peux pas dire non plus que j'ai été captivé. Les deux principales raisons sont certainement que déjà Ruiz n'arrive pas à faire ressortir la profondeur proustienne au-delà d'une façade d'une imagerie de papier glacée. Et puis ensuite le réalisateur a beau avoir réuni un casting prestigieux, le jeu de celui-ci sonne incroyablement très faux. Cette oeuvre ne fait que confirmer ce que je pensais avant à savoir que le seul cinéaste qui aurait eu une légitimité à adapter Proust et en donner quelque chose de cinématographiquement très bon, comme le prouve la réussite totale de "Mort à Venise" dont l'atmosphère rappelle autant celle de l'auteur d'"À la recherche du temps perdu" que celle de Thomas Mann, c'est le grand Luchino Visconti.
Un film taillé dans le marbre de la tradition, ennuyeux et froid.
J'ai perdu mon temps. Proust e(s)t sa grandeur mais aussi sa décadence. Tout ça pour ça. Madeleine a aimé..
Les souvenirs de toute une vie, dans le désordre. C'est comme voyager dans le temps avec Le Doctor (R-U). Complexe et intelligent, ce film est dur à suivre, vraiment. Plus comme une série d'arguments. Et un voyage en France dans le passé.
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