Derniers Avis : Tout sur ma mère - Page 15

Tout sur ma mère est un film réussi. Almodovar ne se contente pas de resservir les clichés de son cinéma. Il réalise, à l'aide de ses actrices, une fable féministe et touchante. Les chansons mélo sont pour une fois oubliées. Il reste au film des moments poétiques, vestiges du talent du réalisateur de l'Espagne moderne.

Du Almodovar pur et dur, avec sa peinture clinquante de la société anticonformiste, avec ses personnages décalés attachants, ses pieds de nez à la morale bien pensante et au politiquement correct, le tout servi par une musique d'ambiance, une réalisation soignée et une émotion véhiculée par les comédiens.

Bizarrement c'est la présence du fils défunt qui hante le film, rare élément masculin déja accompli. Un jeune homme moderne en marge de la génération précédente prête à changer de sexe comme accomplissement. La mère va après sa mort remarcher sur ses traces en retrouvant l'actrice (dernière personne ayant partagé son regard) jusqu'au père (qui ne l'a jamais partagé). Elle gagnera même une nouvelle "maternité" pour une seconde chance. Pour le travail d'Almodovar presque bon l'évocation de Eve n'avait aucunement sa place dans le film (ce ne sont pas les querelles théatrales qui le prouveront) Tout sur ma mère brise le rapport immédiatement, la mère n'est pas venu pour jouer le théâtre juste pour refermer définitivement les plaies de la mort de l'enfant.

Encore une fois , Almodovar filme les femmes et en montrant chacune des facettes de leur personnalité (bonnes ou mauvaises) , il les rend belle , drôle , touchante , forte. Et bien que ce soit le thème de prédilection de la plupart de ses films , le réalisateur ibérique ne se répète jamais , au contraire il va chercher dans une autre direction quel est ce pouvoir étrange qu’on les femmes d’être aussi insondables et imprévisibles . Dans “Tout sur ma mère” il nous livre le portrait de quatres femmes éprouvées par la vie qui ensemble vont trouver la délivrance , une femme ayant perdu son fils partant à la recherche du père du garçon , une religieuse dévouée et condamnée , une actrice de théâtre nostalgique et une transexuelle pleine d’entrain. Chaque femme de ce récit bouleversant s’aide mutuellement afin de montrer leur existence et leur importance et elle ne s’embarasse d’aucun moyen afin d’y parvenir. Le talent d’Almodovar réside aussi dans son talent de scénariste , le fait de livrer des histoires brutes et vraies , choquantes , mais qui ne s’embarasse au moins d’aucun artifices et va directement à l’essentiel. Tout sur ma mère est une déclaration d’amour aux femmes et aux actrices qu’Almodovar a dirigé ou admiré , et qui nous donne encore plus envie de voir ce qu’à l’avenir il trouvera a dire sur les femmes afin d’encore mieux les sublimer.

Des travestis, Marisa Paredes, Penélope Cruz, la mort du fils de l'héroïne par accident... j'aime Almodovar, mais il faut bien avouer qu'il nous ressert sans arrêt la même cuisine ibérique hystérique.

Un superbe Almodovar, un de ses grands chef-d'oeuvres, qui restera gravé dans les mémoires. Un casting à la hauteur de la grandeur du réalisateur, et une telle sensibilité. Ce film vous prend au coeur et aux tripes comme rarement un film le fait. Je n'en ai qu'un excellent souvenir, et je me rappelle également avoir vidé mon coeur de toutes les émotions absoluemnt contradictoires et profondes que ce film peut faire ressentir. Un indispensable film à voir !

"Tout sur ma mère" nous avait enchantés à sa sortie, témoignant d'une évolution sensible d'Almodovar qui semblait faire faire un dernier tour de piste à ses traditionnels personnages hauts en couleur de putes, transsexuels, drogués, artistes bohèmes et ménagères hystériques, leur accordant une sorte d'adieu chaleureux, avant de passer à "autre chose". Autre chose ? Un cinéma du mélodrame éternel, un cinéma "féminin", sur et autour des femmes, à la manière des grands maîtres en la matière - d'ailleurs cités largement : Cukor, Mankiewicz, Cassavetes. Et ce cinéma-là, il faut bien le reconnaître, est d'une folle générosité, et témoigne d'une furieuse envie de vivre, d'aimer, de partager des sensations essentielles. Ce cinéma-là, que d'aucuns trouveront excessif, fatigant peut-être tant il est saturé d'affects, de rebondissements, de coïncidences forcées, démontre une inextinguible soif de vie : "Tout sur ma mère" se regarde des larmes plein les yeux, mais le coeur en fête.

C'est un de mes films préférés!!!
L'univers d'Almodovar, toujours aussi étrange est fabuleux! :)
Un film à voir, revoir et rerevoir!!!

Tout sur ma mère est un film émouvant sur différents sujets: l'amour mère-fils, la fuite, le travestisme,la maladie, la mort. Avec ces sujets assez graves Almodovar nous fait passer un bon moment où l'on passe du rire aux larmes avec Manuela et tous les autres personnages.

Almodovar est un réalisateur atypique, il est un peu "le Tarantino espagnol", on aime ou on déteste ses films, mais l'on ne reste jamais totalement indifférent. Son univers est unique.
"Tout sur ma mère" constitue une exception, un ovni dans la filmographie du réalisateur qui nous avait habitué à une certaine excentricité dans ses films précédents. On retrouve bien entendu sa marque de fabrique, notamment à travers la présence tantôt hilarante tantôt tragique de travestis ( sans doute y'aurait-il dans ces personnages une symbolique qui fascine Almodovar et que nous ignorerions?), mais Almodovar livre ici une oeuvre beaucoup plus intimiste, sentimentale que ce dont il nous avait habitués.

Tout le mérite du réalisateur est de ne pas se laisser emprisonner dans un genre déterminé, et ce film illustre parfaitement son aptitude à nous faire passer du rire au larmes et vice et versa. Ce mélodrame gagne en réalisme et ne sombre pas dans la caricature larmoyante car les moments dramatiques sont rehaussés par quelques bons mots drôles et expressions décalées des personnages.

"Tout sur ma mère" est aussi et avant tout un vibrant hommage aux femmes de tous bords. Le réalisateur ne juge pas, il ne moralise pas, il ne fait que présenter une galerie de portraits et de destins croisés.
Enfin, ce film nous rappelle la vocation première du cinéma: celle de nous faire sortir plus humains, plus réfléchis sans pour autant sacrifier le divertissement. A ce titre, "Tout sur ma mère atteint ses objectifs.
Beau et poignant.

Un film magnifique rempli d'émotions ! Sans doute le meilleur film d'Almodovar !

On m'avait conseillé ce film, puis quelqu'un d'autre ensuite me l'a déconseillé. Ce genre de clichés style "les goûts et les couleurs ça ne se discute pas", on me le fait à chaque fois lorsqu'il s'agit d'un Almodovar. J'avais beaucoup aimé "La mauvaise éducation", je me suis donc regardé "Tout sur ma mère" un matin où je n'étais pas très bien, vers 7h du mat' et avec un verre de Coca, après une soirée arrosée. Je me suis allongée sur le canapée avec une humeur un peu morose, je me suis relevée transformée. Ce film est d'une émotion rare, superbement filmé, et l'histoire est d'une grande puissance. Le chagrin d'une mère perdant son unique fils est pourtant indescriptible, mais Almodovar l'a fait. J'en ai pleuré à la fin. Ne le ratez surtout pas !

Almodóvar signe une œuvre aussi douce que déchirante qui traite avec tout autant de subtilité et d'humour du souvenir, de l'oubli, du regret, du besoin de l'autre, de l'androgynie. Les interprétations éveillent et titillent l'émotion, mais l'ensemble est malheureusement disproportionné.

Le meilleur film de Pedro Almodovar que j'ai jamais vu, ou en fait tout simplement mon préféré. Une histoire simple, des actrices touchantes au plus profond de nous, Cecilia Roth est superbe dans ce rôle, Marisa Paredes en comédiene de théâtre très exigente, et Penélope Cruz en none, un trio d'actrices tout simplement sublime. Entre Madrid et Barcelone, entre les femmes et les travelots, Pedro Almodovar nous livre un de ses meilleurs films.

Avec tout ce qu'on m'avait dit sur ce film... je suis un peu déçue, ce n'est pas un mauvais film, loin de là, mais je l'ai trouvé assez ennuyant, et fatiguant, le doublage est pourri, je n'ais pas eu la chance de voir ce film en espagnol, c'est peut-être à cause de ça.