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Santu2b
255 abonnés
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3,0
Publiée le 28 octobre 2014
"A Bete Davis, Gena Rowlands, Romy Schneider... A toutes les actrices qui ont interprété des actrices, à toutes les femmes qui jouent, aux hommes qui jouent et se transforment en femme, à toutes les personnes qui veulent être mère" Oui, Almodovar tout entier semble résumé au sein de "Tout sur ma mère" sorti en 1999 qui amorcera un virage décisif pour la carrière du cinéaste espagnol. Composé à quatre-vingt-dix pour cent d'interprètes féminines, l'oeuvre leur livre donc un vibrant hommage, déployant un panel de protagonistes varié. Fait significatif, le seul rôle masculin notoire du film est celui de l'acteur bourru et abruti, reprenant le personnage de Brando dans "Un Tramway nommé Désir". Faut-il crier au génie pour autant ? C'est là que ça coince. Mes rapports avec Almodovar sont en effet très ambigus ; doué pour l'écriture et millimétré, ce dernier a incontestablement le don de saisir les sensibilités souvent douloureuses de la nature humaine, en y ajoutant de surcroît une graine de fantaisie, notamment à travers le personnage de Agrado, joué avec éclat par Antonia San Juan. "Tout sur ma mère" est un long-métrage dont on peut difficilement ignorer la force émotionnelle malgré la regrettable surcharge mélodramatique de la dernière partie. Mais on ne peut nier également les bavardages, l'intellectualisation outrancière ainsi qu'une esthétique et un récit foncièrement télévisuels qui fait que je ne pourrai jamais qualifier de tels films de chefs-d'oeuvre.
Le cinéma d'Almodovar est spécial. Ici, on retrouve des sujets aussi divers que la mort, l'homosexualité, les conflits familiaux, le sexe, le travestisme, le sida, la drogue, la prostitution... C'est un peu beaucoup et moi, j'accroche pas! De plus, on ne compte plus les longueurs mais les moments rythmés! Reste une belle interprétation (notamment Penelope Cruz ) et des personnage originaux (Agrado!)
Un film emprunt d'une nostalgie savoureuse où almodovar dresse le portrait de personnage fambloyant et plein d'humanité. Un véritable grand film avec tous les ingrédients nécessaires pour faire naître chez le spectateur une émotion inoubliable. 17/20
Ah le cinéma coloré d'Almodovar, aux personnages féminins remarquables, c'est ici qu'il prend tout son sens... "Tout sur ma mère" est à l'origine du nouveau Pedro Almodovar, il marque un style différent dans la carrière de ce cinéaste. Le long-métrage part d'un bon sentiment, l'idée est appréciable, et les personnages qui l'entourent sont plutôt bien écrits, mais le fait est qu'on tourne un peu trop en rond sans compter que le film en ressortira davantage captivant auprès de la gente féminine. L'humour est au rendez-vous, grâce notamment à un certain personnage (aussi lourd soit-il (elle)), mais en contrepartie, on regrettera de ne pas assez voir Marisa Paredes, rayonnante dans son rôle.
Je suis en pleine découverte de la filmographie de Pedro Almodovar.A ce titre,le mélancolique "Tout sur ma mère" est incontournable.Ce qui frappe avant tout,c'est la sobriété de la mise en scène,et du cadre en général,qui n'est pas usuel chez le fer de lance de la Movida madrilène.En se livrant sur des souvenirs qui lui sont chers,Almodovar parvient à émouvoir.Une tragi-comédie réaliste,témoin fébrile de son amour des actrices et des femmes en général.Almodovar a grandi près des planches,dans un univers féminin,entouré de sa mère aimante(qu'il a le malheur de perdre après le tournage).Une douleur prégnante qui imbibe le film.Après avoir vu mourir accidentellement son fils sous ses yeux,Manuela part à la recherche de son père transsexuel à Barcelone.De rencontres incongrues en compassions féminines,Manuela accède à une forme de renaissance.Almodovar prêche la tolérance.Celle des travestis,ici honnêtes et sensibles.Celle des séropositifs,avec un encouragement sur un remède au virus HIV.Il grave dans le bronze l'importance d'être et d'avoir une mère.Et réaffirme son caractère cinéphilique à travers la pièce d'"Un tramway nommé désir".Un bon cru donc.Cela reste un Almodovar avec tout ce que cela comporte de bizarreries,mais dans l'ensemble on est conquis par ce mélo accueillant.
Je suis très mitigé sur ce film. Dans l'ensemble, j'ai trouvé Tout sur ma mère assez convaincant mais je l'ai également trouvé cliché dans sa volonté de filmer une communauté artistique et sexuelle. On ne peut pas reprocher au film d'avoir peur des tabous : homosexualité, transsexualité, cocaïne, prostitution, …. Mais il va limite un peu trop en se focalisant complètement et ça va un peu trop dans le stéréotype et le n'importe quoi. J'ai franchement beaucoup de mal à trouver crédible le fait qu'une sœur réussisse à tomber enceinte d'un transsexuel (ça m'a l'air complètement abracadabrantesque comme relation), qui plus est séropositif. C'est dommage, car si on exclut l'exagération des relations de ces personnages, le film est assez beau. Le film marque en début de film par une tragédie particulièrement bouleversante. Et le reste du film est à l'avenant. Les références à Un Tramway Nommé Désir et à Ève sont plutôt bien amenées. Le rôle de Manuela est magnifique et remarquablement interprété par Cecilia Roth. C'est une belle histoire, dommage qu'il y ait des poncifs.
Doté d'un scénario original et différent, "Tout sur ma mère" entraîne le spectateur dans une histoire dramatique et touchante. De ce fait, la réalisation est bien travaillé surtout pour démontrer le jeu des actrices. Celles-ci sont très convainquantes tout comme le reste du casting. Ainsi, le film est plutôt réussi en captivant dans l'ensemble le spectateur.
Un mélo qui me laisse assez indifférent. Je n'ai pas accroché l'histoire, les personnages, l'ambiance. Ennuyeux ? Pas vraiment, ça se laisse regarder, mais franchement sans plus.
Almodovar signe un film éblouissant , l'un de ses meilleurs pour tout dire , confirmant par la même occasion, son statut de locomotive du cinéma espagnol.
"Todo sobre mi madre" de Pedro Almodóvar concentre une tonne d'émotions différentes, faisant passer le spectateur par des scènes très bouleversantes mais également par des scènes nettement plus quelconques. Avec un scénario s'attardant sur cette femme torturée par la mort accidentelle de son fils unique, le réalisateur espagnol crée une atmosphère qui lui est propre, teintée de tristesse envoûtante et d'humour mal placé. Cette histoire est certes intéressante, cependant elle semble incomplète. En effet, il y a comme un goût d'inachevé et une impression de froid intégral qui bribe le reste. Dans ce sens, l'ensemble est toujours mollasson avec des longueurs volontaires mais assez lassantes. Ceci dit, les bons moments sont nombreux avec la création d'une belle tension dramatique. Malgré leur côté tourmenté, les personnages ne sont pas tellement attachants, ce qui est fort dommage. Par contre, il faut louer les mérites de ce casting particulièrement convaincant. Au final, ce film d'Almodóvar est tout de même une œuvre satisfaisante.