kikou me revoilou!
alors comme je suis dans la phase "-je découvre les films avec Simon baker", je poursuis sur ma lancée!
Si je fus très déçue par "the killer inside me", "something new" en revanche m'a très agréablement surprise.
Je m'explique: n'étant pas du genre à m'extasier sur la plastique d'un acteur, j'aime les films où le charme est allié à un message pertinent. Et même si ce long métrage n'est sans doute pas mon préféré tous films confondus, il demeure néanmoins fort plaisant pour bien des aspects. Cela dit j'avoue aussi que mon coeur n'a pas résisté au charisme, à la sensualité, au tact et à la tendresse du plus beau personnage du film....je parle bien evidemment....;(roulement de tambour)
...du chien MAX!!!! (ben quoi, il est adorable ce chien )
bon un peu de sérieux:
1) l'actrice principale: j'ai bien aimé cette actrice, justement pas bimbo pour un sou, pas "fashion victim", très simple et très sobre. Par son aspect effacé, elle nous dévoile une fragilitié trouchante dissimulée sous son fort caractère dans le domaine professionnel. Son évolution fut habilement menée, partant de préjugés auxquels inconsciemment elle tentait déjà d'échapper pour arriver non à une transformation absolue mais à une évolution délicate.
2) Simon Baker..ben c'est Simon Baker quoi.
Il nous prouve une fois encore qu'il peut tout jouer. On sent vraiment qu'il est d'un niveau au-dessus dans les acteurs de série TV. SOn personnage franc, droit et tolérant est totalement adorable. Je ne l'avais jamais imaginé en jardinier (là aussi, le symbole du jardinier qui fait valser les coeurs aurait pu être un poncif habituel mais les scénaristes en ont vraiment fait qq1 d'attachant. Il accepte Kenya telle qu'elle est dès le début, quitte à morfler. )
3) la communauté noire: moi je dis chapeau au scénariste qui a pris le parti de présenter une communauté fermée et fondée sur les "clichés" habituels pour les dénoncer. Pas de misérabilisme ici, ou de "mauvais blancs face à de méchants noirs", ou "de mauvais noirs face à de méchants blancs"...mais simplement un constat sociétal simple! il existe des gens butés partout!
J'ai ADORE les parents de Kenya. Le père est délectable, on le sens en retrait durant tout le film pour finalement finir en apothéose dans la scène aux toilettes ("je suis médecin, j'ai tout vu..;faîtes vos petites affaires" dit-il à la jeune fille génée ))
Certes au début on n'aime pas la mère et pourtant on apprend à la fin qu'elle s'est elle-même rebellée contre les principes traditionnels en épousant un homme peu riche mais aimé. Ne pas se fier aux apprences...
4) "l'homme idéal" qui ne l'est pas tant que cela: là encore, c'est subtil. face au personnage de Simon, les scénaristes auraient pu mettre un gros con prétentieux et détestable. Point du tout; il nous place un gentil mentor d'université, un peu "paillette" sur les bords mais délicat et attentionné. Ce n'est pas le gros méchant qu'on va détester. Forcément le choix de Kenya n'en sera que plus difficile.
5) le "boss" de Kenya: lui aussi, on s'attendait plus ou moins à ce qu'à la fin il enguirlande Kenya pour sa prise de position contre le client. PAs du tout là-encore, cet homme est droit et intègre, sans préjugé. Il rend clairement justice au mérite de la jeune femme..bravo!
6) petites références: j'ai aimé que Brian écoute de la musique orientale dans sa voiture, ce qui prouve dès le début qu'il est ouvert à tout, sans frontière, sinon celle du respect de la différence.
7) le côté "jardin" fleuri: une très belle métaphore, en améliorant le jardin de Kenya il apporte des couleurs, de la fraicheur, de l'espace ...tout comme il le fait dans la vraie vie (le coup du vernis à ongle, extra! )
le thème de l'amour: bon ok, c'est un film romantique. Le ton est donné dès le début, avec la saint valentin!
Pourtant une fois encore, je trouve cela subtil. Ok, nous avons quelques clichés classiques (La "croqueuse" d'homme qui se case durablement avec le cuisinier, le frère volage qui semble se poser un peu à la fin...) mais ce que j'ai apprécié est que justement on n'a pas tant joué que cela sur le "sex symbol" Baker! Attendez on a quoi, une ou 2 scènes plus intimes mais très esthétisées (exemple: quand il fait des dessins de son doigt sur le visage de Kenya). On ne tombe pas dans le sulfureux mais dans le "nébuleux", ce qui est fort habile. Avec Monsieur Baker, il aurait très aisé d'exploiter le sex appeal de manière suggestive.
Or si on y réfléchit bien, la scène la plus "torride" est la danse africaine effectuée dans l'ombre par les danseurs noirs...passage où d'ailleurs Kenya sombe dans une sorte d'extase par procuration. Tout est suggéré, rien n'est vraiment montré. a notre époque, c'est rare!
bref un très bon film, qui mérite d'être vu pour son message de tolérance mené avec habileté et tendresse.