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Dik ap Prale
207 abonnés
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3,5
Publiée le 24 décembre 2013
L'abnégation pour vie, l'abandon et la démission pour refuge. Le destin de deux êtres en perdition qui s'unissent dans le désir. Fragilisés et naufragés, Holly Hunter et Harvey Keitel dégagent toute la sensualité nécessaire au sujet tandis que Sam Neill incarne l'homme trompé, évincé par leurs sentiments qui se perdra à son tour. Les lieux sont troublants et solennels comme pour communiquer une emprise naturelle de ces deux êtres. La beauté du récit et l'orchestration de leurs rencontres ponctuent l'érotisme de ces instants troubles qui mèneront les personnages vers la guérison.
C'est un beau film, originale et avec une fin bouleversante. Le film est peut être un peut trop lent a certains moments, on s'ennuie même un peu. 3,5/5
Une oeuvre sensible,féministe et sans pathos qui s'égare toutefois dans les afféteries arty et un naturalisme pompeux."La leçon de piano"(1993),en tout cas,rafla quantité de prix à Cannes et aux Oscars,ne laissant pas indifférent ceux qui l'ont vu.Dans mon cas,j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire guindée au possible,qui prend une tournure étrange,bien que voulue poétique.L'atmosphère est envoutante et le duo Holly Hunter/Harvey Keitel interpelle.L'opposition entre la douceur et la brutalité qui finit par se retrouver sur un terrain commun,tout cela sous les yeux du mari bafoué(Sam Neill,rigide)et de la petite,observatrice lucide(Anna Paquin,très précoce).Superbes paysages du bush néo-zélandais.
Il faut aimer Jane Campion, c'est un style spécial, c'est une évidence, et voilà moi je sais rien qu'en regardant ce film que ce ne sera pas une de mes réalisatrices préférées... Mais bon c'est un bon assez bon film même si je m'attendais à mieux.
La leçon de piano est un film magnifié par son interprétation, sa musique, son décor et son histoire. Le lyrisme qui se dégage de cette passion me boulverse. Jane Campion signe là son meilleur film à ce jour. Un chef d'oeuvre logiquement récompensé aux quatre coins du globe. J'admire particulièrement Harvey Keitel pour sa prestation d'homme rustre, mais empli de sensibilité. L'ensemble est éloquent de maîtrise et nous plonge dans une époque où la femme n'était aux yeux de certains qu'un objet. La dureté des conditions de vie de la Nouvelle Zélande d'alors, pour une personne issue du "vieux continent", ne fait qu'amplifier le désir de vivre à fond cette passion, symbole d'espoir. L'espoir d'une autre vie, à l'image de la déchirante séparation en mer avec le piano ...
Avec tendresse et légèreté Jane Campion nous raconte le désastre : Ada ( Holly Hunter ) est muette depuis l'âge de six ans et vit en Écosse avec sa fille, Flora ( Anna Paquin ) et son père qui l'a marie à M.Stewart ( Sam Neill ) qui vit sur une île en Nouvelle-Zélande. M.Stewart refuse de prendre le piano auquel Ada tient tant. M.Stewart vendra le piano à leurs voisin illettré ( Harvey Keitel ). Pour le récupérer, Ada entretient une relation passionnelle avec celui-ci.Ce film intrigue, bouleverse, il interroge aussi.
Jane Campion livre avec la Leçon de Piano un chef d'oeuvre unique, aussi brut que poétique. La réalisatrice mélange la romance au mélodrame et élève son film vers des sommets de virtuosité visuelle. La musique et la photographie achèvent de nous convaincre que la perfection est bien là. Quant à Holly Hunter, elle est indescriptible dans un des rôles les plus complexes de l'histoire du cinéma, son visage, cette beauté si particulière marqueront les spectateurs pour longtemps !!!
13 713 abonnés
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4,5
Publiée le 6 décembre 2022
Magnifique Palme d'or sur fond de passion violente, de romantisme et de sexualitè fèminine au coeur du bush nèo-zèlandais! La dècouverte de l'amour, l'èveil à la sensualitè...une histoire sauvage de l'Hèmisphère Sud selon Jane Campion qui signait là son oeuvre la plus personnelle! Car tout est fait pour contempler, nimbèe par la lumière bleutèe entre plage, forêt humide et boue! Dans un rôle de muette qui ne s'exprime que par la musique, Holly Hunter trouvait là son plus beau rôle, mais c'est l'ensemble de la distribution, avec une Anna Paquin bouleversante, un ètrange Harvey Keitel et un Sam Neill fou de jalousie, qu'il faut fèliciter! Ce film lyrique, couronnè à Cannes, aux Oscars et aux Cèsar, mèritait bien toutes les rècompenses du monde en dèvoilant des images fascinantes et totalement inèdites au cinèma. "The Piano" (1993) restera donc à jamais liè à la plage de Karekare, battue par le vent et les vagues dèferlantes! Que de chemin parcouru pour cet imposant instrument de musique, enlevè par la musique envoûtante de Nyman...
Un film qui déborde de romantisme (dans la notion littéraire du terme)avec des sentiments exacerbés et de la violence. La leçon de piano est un film à la fois cru et délicat avec une photo remarquable qui font passer beaucoup de scènes pour de la peinture. Les trois principaux acteurs sont formidables avec bien sûr une mention spéciale pour Holly Hunter qui nous fait ressentir la moindre de ses émotions sans prononcer le moindre mot. Du très beau cinéma tout simplement.
"The Piano" fut un gros succès critique en 1993, faisant notamment de Jane Campion la seule femme (encore à ce jour) à avoir reçu la palme d'or à Cannes. Rétrospectivement, méritait-il ces honneurs ? La réponses est clairement oui ! Holly Hunter incarne ici en nuances une Ecossaise muette, colérique, et en apparence froide, qui s'exprime en réalité en jouant du piano. Elle se rend avec sa fille en Nouvelle-Zélande, où l'attend son nouveau mari, colon gentillet mais peu empathique. Là, elle commencera à donner des leçons de piano à un ancien marin britannique qu'elle ne laisse pas indifférent... Malgré ce que suggère le pitch, "The Piano" n'a rien d'un mélodrame cliché ou d'une romance convenue. Le film est original, subtil dans son écriture, et avance en non-dits et en émotions, avec en prime une relecture partielle du conte de Barbe Bleue ! Pour cela, il s'appuie sur ses interprètes : face à Holly Hunter, Sam Neill et Harvey Keitel sont en forme ! Sans oublier Anna Paquin, étonnante dans le rôle de la petite fille à fort caractère. Jane Campion nous livre également une mise en scène solide et profonde, qui exploite à merveille la nature néo-zélandaise, une photographie vert/grise de bel effet, et quelques imageries bien trouvées (le piano isolé sur la plage...). "The Piano" est donc un très beau film, à découvrir sans hésiter.
Le thème est proche de Lady Chatterley, et le film de Pascale Ferran, bien que postérieur, est tout à fait dans le même esprit. J’y vois aussi un air de Fitzcarraldo. Mais hormis ces inspirations, le film a sa propre beauté. Le souffle romantique et la passion La musique, vecteur sublime des sentiments avec les scènes superbes où Baines ne fait rien que de la regarder en caressant ensuite le piano. Superbe.
Une romance feutrée magnifiquement mise en image par Jane Campion qui mérite sa palme d’or. La formule classique du triangle amoureux est ici subjuguée par les sentiments complexes et profondément humains des personnages.
Film romanesque, étrange et tumultueux comme les déferlantes du début du film. Dans un décor primitif (Nouvelle-Zélande du XIXe siècle) et une société puritaine, la sensualité se déchaîne et entraîne une tornade de violence. C’est beau et somptueux, mis en scène avec amplitude et brio, et agrémenté de dialogues qui sont plus une suite de non-dits. L’interprétation est admirable – Holly Hunter fut récompensée d’un prix d’interprétation à cannes – et les deux rôles masculins sont tenus avec maestria. Un grand film, très marquant, qui obtint la Palme d’Or au Festival de Cannes 1993.