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bsalvert
405 abonnés
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1,0
Publiée le 6 janvier 2011
D'un sujet intéressant au départ, la séparation par la mort de deux êtres qui s'aiment, le réalisateur a fait un film ennuyeux et pénible, n'ayons pas peur des mots. La musique n'arrange rien.
Un film dont la portée philosophique est indéniablement profonde. En effet, les propos sur la mort, l’au-delà, l’amour, la foi sont denses et invitent à la réflexion. La distribution composée du quatuor Sabine Azéma, Fanny Ardant, Pierre Arditi et André Dussollier constitue une belle affiche. Malheureusement, la forme rend l’ensemble soporifique. Entre les incessants interludes de nuit enneigée accompagnés d’un violon strident et un jeu d’acteur très académique, ce film d’Alain Resnais, sorti en 1984, peine à insuffler les émotions. Bref, une œuvre expérimentale à réserver aux adeptes du réalisateur français.
L'amour, la mort, la résurrection... Sujets ô combien casse-gueule et ardus à aborder au cinéma. En dépit de l'excellente interprétation des talentueux Azéma/Arditi/Ardent/Dussollier, Alain Resnais s'y fourvoie clairement. En effet, le grand réalisateur ne cesse de multiplier les effets rédhibitoires à commencer par ce trop plein de dialogues "philosophiques" à n'en plus finir, mais aussi ces incessants plans de neige tombante sur fond nocturne, accompagnés par les sonorités froides d'un violon pour le moins désagréable! Au final, "L'amour à mort" ne s'avère guère avenant mais franchement longuet, ennuyeux et, avouons-le, plutôt prétentieux. Un échec dans l'immense carrière cinématographique de M. Resnais...
Je crois que c'est le premier film que j'ai vu de Resnais et ma première impression a été plutôt négative. Je sais que le cinéaste adore aborder ce genre de thème et le méli-mélo dramatique qui va avec. Mais personnellement ce n'est pas le genre de film qui m'attire. J'ai donc été assez déçu, d'autant que Resnais ne fait (absolument) aucun effort pour garder le spectateur avec lui, à la limite il s'en fout totalement tant qu'il arrive à faire passer ce qu'il veut dire. Mais même en étant attentif le message est chiant, les dialogues longs et en partie inutiles avec une métaphysique qui fait très snob, bref tout ce que je n'aime pas. Reste l'interprétation excellente du couple Fanny Ardant/André Dussollier (je ne parle pas des deux autres dont le jeu est trop rédhibitoire pour moi). Ce n'est pas du tout suffisant pour un cinéaste de cette envergure. Vraiment décevant.
Aussi long et désagréable qu'une après midi dans la salle d'attente d'un dentiste. Du n'importe quoi intello mou entrecoupés par des plans inutiles de la neige qui tombe (certainement que l'on va venir me trouver un intérêt à ces plans toujours est-il qu'ils cassent sans cesse le rythme du récit déjà pas passionant... Franchement je me demande comment l'on peut qualifier ce genre de films de chef d'oeuvre alors qu'a côté de cela d'autres se cassent réelement le cul à faire du cinéma un art... Agaçant.
Il en reste pas moins des thèmes abordés intéressants, le reste est bien vide...
L'histoire d'un couplé qui s'aiment mais la mort sépare. Le sujet est très intéressant sur la mort, qu'est-ce que l'amour ? Comment vivre le deuil de l'être aimé ? Le suicide est-il un fuite ? Bref le sujet amène de belle réflexions et le quatuor de comédiens (Arditi, Dussollier Azema et Adant excusez du peu !) donne envie. Malheureusement c'est trop soporifique trop pompeux et les interminables interludes de neige qui tombent sur fond de musique insupportablement stridante n'arrangent rien. Dommage.
L'amour à mort est une oeuvre lunaire, obsédée et pleine d'intensité. La réalisation artistique est portée très haut avec de superbes jeux de lumières, de clait/obscur, les mouvements de caméras entraînent une luminosité chaque fois différentes. Certains plans inoubliables montrent les acteurs dans des moments d'émotion d'une intensité visuelle terrassante. La musique de Henze est l'écho de la sensiblité des personnages, leur perception d'un Monde absurde sans leur amour. L'univers a un côté désolé et abandonné, la vie semble gigotter comme un tétard dans une tasse à café, la croyance religieuse est omniprésente, le travail est un passe-temps sans intérêt vital. La seule chose qui fait vivre ce couple est l'amour physique et métaphysique qu'il se porte. Resnais montre un amour qui pousse aux limites du réel puisqu'il est capable de redonner la vie. C'est par la découverte de cet amour que Simon retrouve un second souffle vital. Le désir qui les réunie est leur condition d'existence, un pacte transcendantale. La religion est montrée sous deux images, l'une est sclérosée et dogmatique, l'autre est ouverte et humaniste. Il ne s'agit pas d'analyser cet amour comme une destruction mais comme une résurrection, un contrat d'existence, un lien vital qui ne peut être rompu sans la déchance de l'autre. La foi religieuse apparait comme une faiblesse puisqu'elle ne peut offrir un amour à mort dans sa vision dogmatique.L'amour ne peut être compris que pas celui qui le vit. L'amour n'est pas une croyance mais un savoir, c'est une conception en adéquation avec nous-même. C'est un existencialisme, une définition de nous-mêmes, dans cet amour même la fatalité est une espérance puisqu'elle permettra la réunion de l'inséparable.C'est cet amour qui a façonné leur goût de la vie et celui-là même qui façonnera le goût de leur mort.Resnais cherche à nous exposer une vision positive de l'amour qui permettrait une connaissance et une résurection de notre âme.
Si le fond est vraiment pertinent, la forme, elle, est problématique. Le film amène de bonnes réflexions sur l'amour, la mort et la religion, ainsi que la relation qu'on ces trois éléments entre eux. On sens que le propos est amené avec une reelle envie de transmettre un message, malheureusement, un acteur sur deux n'arrive pas du tout à nous partager tout ça. On retrouve un p Pierre Arditi ultra décevant, là où sa femme (dans le film) brille par son jeu. Un tel décalage empêche l'immersion. Si l'idée de montrer que la mort est toujours présente et peut surgir à tout moment par ces scène de chutes de neiges est une bonne idée à la base, au final c'est très vite ennuyant. Le point fort du film, c'est véritablement les pistes de réflexion qu'il amène, elles sont multiples et très pertinentes. A voir si le sujet vous intéresse !
Un film vraiment profond non par les sentiments mais par le questionnement. Avançons tout d'abord par la musique. Reflet troublant et torturé de la mort en suspens. Elle est un personnage à part entière dans ses nombreuses apparitions, telle une vision pénétrante et un inconscient visible. Et le couple qui se délite par la vision d'un bonheur irréel qui n'a pas été offert à la femme. Elle, elle crie toujours son amour, mais lui est déjà amoureux d'une autre vie qui lui apporte un bonheur mille fois plus intense. C'est superbe et profondément passionnant.
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3,0
Publiée le 12 juin 2015
il ne s'agit pas vraiment d'une discussion mètaphysique sur la mort et encore moins d'un essai de rèponse! Le regrettè Alain Resnais traduit à travers ses personnages les questions que chacun se pose d'une manière à la fois violente et poètique! Sabine Azèma et Pierre Arditi s'aiment passionnèment dans "L'amour à mort". Mais après que le personnage de Arditi ait vècu une mort clinique, leur vie va se transformer! Tout ce qui n'est pas sincère et vrai semble dèrisoire pour Arditi! Leurs seuls amis restent un couple de pasteurs, mais aucun d'eux ne peut vraiment l'aider! Alors pour Elisabeth / Azèma et Simon / Arditi, l'amour selon Resnais sera t-il plus fort que la mort ? Avec ses 5 nominations au Cèsar (dont le meilleur rèalisateur), le film repartira bredouille! Tournage à Uzès (30), ville très belle mais très austère à cause de la duretè de l'univers qu'affronte Arditi et Azèma dans un hiver froid et âpre! Le pays, la nature, le paysage, les gens...tout ètè fermè pour les deux acteurs lors du tournage! Un signe annonciateur en somme...
Une réflexion d'une puissance inouie sur la mort,le couple et l'amour. Film brillant,déroutant au premier abord,mais d'une grande pureté,esthétiquement très réussi. Interprétation excellente des 4 acteurs,Ardant,Azéma,Dussollier et Arditi.Le plus beau film de Resnais,le moins accessible aussi sans doute.
"L’amour à mort" est un film très intéressant, mais qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions. Des thématiques profondes sont traitées avec une légèreté qui fait tâche face à la recherche formelle très pointue que mène Resnais. Les mots sont impuissants à atteindre le niveau de la mise en scène. Les acteurs sont incapables de soutenir le niveau des questions soulevées par le film. Sabine Azéma en tête, qui à part crier et pleurer, ne sait pas apporter la moindre profondeur à son personnage. Quant à Dussolier et Ardant, ils apparaissent comme tristement conformistes, et peinent à nous intéresser: rien de bien intelligent ou émouvant ne sortira de leur bouche, alors que le propos est en soit intelligent et émouvant! Un paradoxe qui parcourt tout le film. Seul Arditti s’en sort à peu près, mais il le doit à l’aspect fascinant de son personnage: cette recherche, quasi fantastique, des sensations et des sons vécus et entendus durant sa brève mort. Du point de vue de la mise en scène, Resnais s’essaie à un traitement très intéressant du son. La musique d’Henze ponctue les séquences filmées, au cours d’interludes composés de plans de neige sur fond noir, suggérant un absolu (peut-être la mort entrevue par Simon). Ces interludes sont comme une suspension des paroles que l’on vient d’entendre, ce qui créé une forme d’écho dilaté des mots et des images, que nous percevons alors par d’autres voies, celles des oreilles et de l’esprit. Cette spiritualité suggérée est en parfait accord avec le fond du film, qui soulève des questions aussi vastes que les rapports entre l’amour et la mort, le plaisir et la souffrance, l’instant et l’éternité. Le problème, c’est que le film est trop à l’image de ce systématisme d’opposition, qui en devient lassant. Les interludes peinent au bout d’un moment à nous fasciner davantage, d’autant que le procédé ne s’appuie pas sur une matière suffisamment riche (les dialogues). Mon avis, au final, est à l’image de ce film: partagé.
Comme pour «Je t’aime, je t’aime», Alain Resnais construit le titre de «L’amour à mort» (France, 1984) sur une même répétition. Il y a dans l’un comme dans l’autre, les turpitudes de l’amour et la tentation de la mort. Resnais, dans «Je t’aime, je t’aime», ciselait sa narration pour la recoller en mosaïque vertigineuse. Il s’agit d’un procédé très différent pour «L’amour à mort» mais le vertige du malaise conservé. Ce trouble est d’autant plus étouffant qu’il est présent dès la première séquence, où l’on voit Pierre Arditi suffoquer, agoniser avant que de mourir. La mort apparaît pour la première fois. Resnais, comme souvent dans son cinéma, base l’expérience de ses films sur des fabulations construites à partir du temps. Simon veut vivre sa seconde vie en faisant ce qu’il n’aurait pas pu faire s’il était mort, c’est donc déjà les «Ou bien» de «Smoking». D’autant plus que ce n’est pas le personnage d’Arditi qui revit, c’est son personnage décédé qui renaît. Resnais croirait-il à l’amour plus fort que la mort ? C’est sans compter l’attraction dangereuse et implacable de la mort sur les êtres du film. L’œuvre est hantée par la mort. La finitude des choses est nécessairement impliquée dans la cinétique cinématographique mais Resnais la rend formelle par ses cartons noirs ou enneigés. La neige de «L’amour à mort» n’a rien de semblable à celle de «Cœurs». Dans le film de 2007, il neige sur Paris, il neige sur les gens. La neige est protagoniste, elle est matérielle. Dans le film qui nous concerne, la neige est abstraite, elle incarne le tumulte de la vie sur le néant de la mort, sur le noir profond du carton. Autre que la mort, il y a l’amour dans ce film. Et cette terrible accointance qu’elle lit avec la mort en fait une émotion passionnelle. Cette passion est réfléchie, discutée, vécue et subie, tout cela dans des intervalles, dans des scénettes entrecoupées par ces cartons mystérieux. Fomenté dans la flamme des hommes, ce film de Resnais est de ses plus grands.
Un des rares chefs-d'oeuvre du cinéma français.Bien des choses sont dites notamment par Fanny Ardant à son pasteur de mari : " je te pose une question et je t'interdis de me répondre en citant un verset de la bible". Il serait effectivement temps que les gens apprennent à penser par eux-mêmes.