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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 février 2010
Je ne sais pas s’il faut ou non voir dans ce film une allégorie politique contemporaine. Il me semble que le combat d'Adolf Daens, qui s'est passé en Belgique, ne se réduit pas à une question sociale linguistique entre flamands ou wallons. D’autant que l’internationale du patronat est bien au-delà de toute langue. On trouverait sûrement autant de patrons flamands que wallons ou français ou italiens, ou russes ou américains ou indiens etc. qui ont combattu le progrès social. Voir « Germinal » de Claude Berri. C’est le même que le combat universel qui s'est produit dans toute l'Europe et au-delà : l'alliance du sabre et du goupillon internationaux pour défendre l'exploitation des "Misérables", ceux de Victor Hugo, qui s'est prolongée partout dans le monde, jusqu'après la Deuxième Guerre mondiale. Si cette guerre a servi à quelque chose, c'est à abolir, en Europe, cette alliance du sabre et du goupillon et cet état d'esprit obsolète qui seraient aujourd'hui inconcevables (même si la question sociale continue de se poser mais dans bien d’autres termes et avec des syndicats !) Sauf peut-être pour M. Hermann van Rompuy, président du Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement — mais pas agrégé d'Histoire — qui a déclaré, dans son discours du 25 janvier 2010 : "L'Église a été, depuis la chute de l'Empire romain, la protectrice des arts, des lettres et des sciences", toutes choses qu'elle a systématiquement combattues comme le progrès social ! Mais avec une stupéfiante tolérance pour la pédophilie religieuse… Ce n’est pas le pape qui l’a condamnée mais ce sont les fidèles qui ont mis en faillite l’archevêché de Boston ! En tout cas, d'accord pour 4 étoiles faute de dix. Et bravo à Stijn Coninck pour ce chef d'œuvre bouleversant, en clair-obscur, à la Rembrandt, à Gérard Desarthe (Charles Wooste), à Antje DeBoeck et à l'admirable Jean Decleir qui campe Adolf Daens, plus vrai que nature.
Daens est un film retraçant le travail des ouvriers, de comment sont vue les socialistes, de comment réagit le parlement face à ces problématiques, ... Je dirais que le film est très réussie, il retrace vraiment bien les conditions de travail et d'hygiène des citoyens, d'un coté les riches et de l'autre, les pauvres. Ce film est émouvant d'un coté et "trash" à la fois, il y a des scènes qui sont assez dur mais qui montre belle et bien la réalité de l'époque entre ces différent partit, mais surtout des conditions de travail des ouvriers, ... . Pour le jeu des acteurs, je dirais que c'est plutôt bien joué, le casting n'est pas grandiose, ce film n'est pas un blockbuster mais au moins il est réussie. Le scénario n'en parlons pas, il est très bien écrit, il relate très bien les faits de cette époque et donc pour moi, ce film mérite un bon 16/20. Si je ne mets pas plus, c'est le faite que j'ai trouvé l'intrigue assez lente, et il fallait vraiment attendre le tiers voir la seconde partie du film pour être entraîner dans l'histoire et donc voilà, ce film je l'ai vu une fois, je ne le verrais pas deux fois certes, mais ce n'est pas pour autant que je ne l'ai pas apprécié. L'histoire est donc très bien travaillée mais il faut le dire que c'est quand même assez long et lent, surtout au début. ;) PS: Comme quoi la Belgique fait de très beau film quand elle veut. :p
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18 103 critiques
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5,0
Publiée le 24 juin 2021
Ce film est considéré comme le plus important film belge jamais réalisé il a était un événement cinématographique dans son pays d'origine lors de sa sortie. Les gens se sont précipités pour le voir des prix lui ont été décernés des étudiants ont écrit des dissertations sur le sujet tout le monde en a parlé toutes les écoles l'ont montré à leurs élèves et son réalisateur Stijn Coninx a même été fait baron grâce à lui. Dans un pays sans tradition cinématographique un film comme Daens est un exploit unique. On ne peut s'empêcher de penser que s'il avait réalisé l'équivalent de ce film en Amérique il serait aujourd'hui l'un des plus grands réalisateurs. L'histoire est celle d'un prêtre courageux et socialement engagé qui s'est opposé aux autorités ecclésiastiques et aux pouvoirs politiques fortement liés à la fin du 19e siècle pour aider les ouvriers pauvres d'Alost en Belgique. Bien que quelque peu romancé et même avec l'ajout de certains personnages pour renforcer l'arc dramatique il est basé sur une histoire vraie. Coninx a fait des choses absolument étonnantes avec un budget limité pour faire revivre cette époque et sa caméra s'attarde de manière révélatrice dans les petites rues sales et étroites où les ouvriers étaient entassés des familles entières avec des hordes d'enfants vivant dans une seule pièce. Nous voyons également les usines qui sont des endroits dangereux où les gens passent douze heures ou plus par jour pour des miettes sur la table que leur donnaient des riches propriétaires d'usines. Tout cela est rendu vivant de manière tout à fait convaincante nous plongeant dans cette période...
Un film qui se situe entièrement dans le discours et qui tente de faire croire à une réalité historique. Le plus grave, c'est qu'il s'agit d'une attaque à peine voilée du monde néérlandophone contre le monde francophone. La méthode est assez vicieuse. Du cinéma politique nauséabond.
Si vous êtes passionnés par l'histoire, la lutte des classes, la lutte ouvrière, et tout ce qui touche à ce genre de domaine, ce film est fait pour vous. Un chef-d'œuvre tellement il est intéressant par sa véracité authentique du combat de la classe ouvrière et des conditions de vie des citoyens de cette époque. Il est plus qu'intéressant.
Film à montrer lors de l'étude du poème de Victor Hugo "Mélancholia". Même époque et même sujet. Ce film aidera les jeunes à mieux comprendre les raisons qu'a eues Victor Hugo d'écrire son poème.spoiler:
Une leçon d'histoire qui permet de comprendre combien notre petit pays a eu une influence terrible sur le monde d'aujourd'hui et pourquoi il est si difficile à gouverner... dommage qu'on ne le passe pas plus souvent à la Télé. C'est un chef d'oeuvre. Pauvre Belgique!