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AMCHI
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2,0
Publiée le 10 octobre 2017
Rythme languissant je dois avouer m'être assez vite ennuyé devant Reflets dans un œil d'or, je ne sais pas comment est le roman mais sa transposition à l'écran n'a pas donné lieu à une histoire qui m'a passionné. Le couple vedette du film est tenu par Elisabeth Taylor et Marlon Brando acteurs mythiques mais qui n'ont jamais fait parties à titre personnel du panthéon de mes acteurs fétiches, chacun d'eux est frustré d'ailleurs tout le monde l'est à degré varié dans ce film même ce saugrenu personnage joué par Zorro David (dont ce sera l'unique apparition au cinéma), je ne sais pas à quoi il sert mais je présume qu'il était dans le roman. J'ai vu Reflets dans un œil d'or dans la version voulue par Huston c'est-à-dire avec une image sépia rappelant le doré du titre, intéressant mais vite fatiguant si le film ne vous plaît pas, Huston est un réalisateur dont j'adore vraiment certains œuvres (son L'Homme qui voulût être roi est tout simplement l'un de mes 10 films préférés) mais d'autres me laissent de marbre et c'est le cas de celui-ci.
"Reflets dans un œil d'or" comporte son lot de qualités et de défauts mais s'avère intéressant par plusieurs aspects. On peut d'abord saluer la réalisation efficace de John Huston qui manie à merveille les codes du thriller. Le casting du film vaut également le détour avec pour ne citer queux le charismatique Marlon Brando et la très classe Elizabeth Taylor, tous deux très à l'aise meme si leur manière de jouer est aujourd'hui un peu dépassé. Mais le point le plus intéressant du long métrage est incontestablement la manière dont John Huston traite le refoulement de l'homosexualité. Avec beaucoup de subtilité, le film suggère beaucoup de choses et s'avère passionnant dans la manière qu'il a de présenter cette lutte vaine du personnage pour masquer sa véritable orientation sexuelle. Après le film souffre d'une certaine lenteur et en dehors des scènes de suspense, le film parait parfois s'étendre indéfiniment. De plus l'utilisation symbolique du jaune rend le film assez laid et John Huston n'évite pas quelques lourdeurs dans la narration. "Reflets dans un œil d'or" est un film inégal qui a assez mal vieilli mais demeure intéressant sur certains points malgré ses défauts.
Les bonnes intentions et les qualités du film (bonne direction d'acteurs avec une Elizabeth Taylor sublime, bonne photographie) ne peuvent masquer l'ennui qu'il provoque de par sa lenteur, la pauvreté de sa thématique et le personnage exécrable du valet japonais. A sauver une magnifique scène de désarçonnement équestre
Étrangeté et mystère dans une ambiance plutôt inquiétante. Que veut cet homme qui observe la maison dans le noir? Et cette femme qui joue le jeu de la séduction à son mari qui la délaisse? Beaucoup de psychologie et une certaine ambiguïté dans chaque personnage. Il y a aussi l'image prégnante du cheval. Que veut-il symboliser? L'homme nu qui le chevauche ou bien la course effrénée jusqu'à la chute....... Assez fascinant mais ce regard extérieur laisse un peu froid.
Tout commence en Géorgie dans une petite garnison où parmi les hauts gradés, hommes et épouses vivent ensemble, mais c’est plutôt l’ennuie qui y règne, la femme du major le trompe avec un lieutenant dont la femme est perturbé. Mais tout commence à basculer lorsqu’un simple soldat se révèle être un voyeur…
Adaptation du livre éponyme de Carson McCullers publié en 1941 et 26ème film de John Huston, « Reflets dans un œil d’or » nous fait suivre la vie de ses différents personnages et notamment du couple principal entre un major discret et perturbé et sa femme libérée qui le trompe sous son nez. Huston sonde l’âme humaine et met en scène des personnages très ambigus et surtout très intéressants à suivre que ce soit ce soldat voyeur dont il laisse toujours planer le mystère au-dessus de lui ou les autres, telle cette femme très libre, trompant son mari mais qui doit faire face au mutisme et au comportement bizarre de ce denier.
Huston met en place une atmosphère ambiguë, troublante et fascinante tout le long. Il met peu à peu en place les pièces de son puzzle psychologiques et le déroulement est tout aussi captivant et passionnant que les personnages. Il aborde différents thèmes tels les pulsions homosexuelles, la folie, le couple, le voyeurisme ou encore le regard des autres de manières parfois brutales mais toujours justes. Il sait rendre son film marquant lorsqu’il le faut et notamment à travers les scènes de chevaux ou cette première dispute entre le couple principal, où elle finit par se trimbaler nue devant lui…et devant le voyeur.
Derrière la caméra, il est tout simplement brillant. Dès les premières minutes, il nous ébloui par son choix d’utiliser une pellicule dorée, ne rendant l’atmosphère que plus étrange et plus âpre. Tous ses cadres et ses plans sont judicieux, il ne laisse rien au hasard et sa réalisation est magnifique.
Initialement prévu pour Montgomery Clift (bien aidée par Elizabeth Taylor mais une crise cardiaque en décida autrement quelques temps avant le début de tournage), le rôle du major échoue dans les mains de Marlon Brando et ce dernier se révèle brillant. Il est d’une justesse et d’une sobriété exemplaire. En face de lui, Elizabeth Taylor est géniale et superbe en femme libéré, elle aussi ne laisse guère indifférant. Brian Keith, Julie Harris ou encore Robert Forster sont aussi très bons dans leur rôle respectif.
Exercice de style aussi brillant que passionnant et troublant, Huston dévoile peu à peu les pièces de son puzzle freudien et se révèle d’une grande maîtrise et audacieux derrière la caméra et ses comédiens le lui rendent bien devant.
Un drame psychologique très audacieux pour l'époque et esthétiquement sublime,qui est probablement l'un des fleurons de la carrière inégale de réalisateur de John Huston. Pour "Reflets dans un œil d'or"(1967),Huston utilise un filtre doré en concordance avec le titre,qui plonge le film dans une sorte de cauchemar permanent mêlé à de la mélancolie. Du grand art,même si l'on ne peut expliquer ce choix artistique. Le film raconte le désoeuvrement d'officiers et de leurs épouses dans une garnison perdue dans l'Etat de Géorgie. A force de se languir,tous les personnages deviennent obsessionnels et plongent dans différents vices. Huston aborde frontalement le fétichisme,le voyeurisme,le masochisme et même l'homosexualité refoulée(chose impensable à la fin des années 60). Marlon Brando,comme possédé,se désintéresse de ses responsabilités,pour suivre de façon inquiétante un jeune soldat mutique(Robert Forster). Elizabeth Taylor,sensationnelle et fracassante brune plantureuse,se révèle provocante,avec sa sexualité et sa sensualité exacerbée. Elle cristallise le drame à venir. Compositions étonnantes aussi de Brian Keith et de Julie Harris,le premier en lieutenant adultérin,la seconde en névrosée scotchée à son servant philippin. Lent et à rebrousse-poil,le film pourrait rebuter s'il n'était aussi complexe et d'une fascination intacte.
Film vu totalement par hazard sur une chaine ciné "Classic" où les noms de Marlon Brando et Elizabeth Taylor ont attirés mon attention. J'ai vu par la suite que le réalisateur était John Huston, nom qui ne me disait rien jusqu'à ce que, après un petit tour sur allociné, je vois qu'il avait également réalisé "Les Désaxés" et "Le Vent de la plaine".
Je ne suis pas un grand amateur de Drame à proprement parlé, néanmoins la réalisation sans faille (et sans fioritures non plus malgré le filtre video) et le jeux parfait des acteurs m'ont permis de rentrer totalement dans ce film.
Cependant "Reflets dans un oeil d'or" ne plaira pas à tout le monde. Scénario dépouillé, paysages minimalistes et rythme un peu lent en rebuteront plus d'un malgré des thèmes interessants et novateurs pour l'époque.
Un drame envoûtant (avec sa sublime photographie au ton jaunâtre) et mystérieux dans lequel s'expriment les passions, les désirs et les sentiments complexes de personnages à la limite de la névrose.
Dès le début, le film frappe par sa couleur, aux tons jaunâtres volontaires. Plongés dans cette photographie empreinte de tension et de fascination, les personnages éprouvent tous du désir au sein de ce petit fort de Géorgie où leurs pulsions s'expriment que ce soit de manière brutale ou non. La psychologie des personnages est fouillée, passant beaucoup par les non-dits et offrant à Elizabeth Taylor un superbe rôle de femme libérée qui se parade nue devant son mari pour le faire rager. Et dans le rôle de ce mari qui ressent de l'attirance pour un jeune soldat, Marlon Brando est comme à son habitude fascinant, dégageant de sa prestation quelque chose de magnétique. Abordant des thèmes comme l'homosexualité de manière relativement frontale, "Reflets dans un œil d'or" est une petite perle où s'expriment des désirs et des sentiments complexes où le voyeurisme et le meurtre se côtoient jusqu'à ce que la folie s'empare des personnages, pris aux piège de leur propre passion.
Un grand drame avec des interprètes grandioses. Les personnages sont profonds, ambigus et névrosés. La qualité de la mise en scène est digne de John Huston et la photographie teinte en dorée est superbe. Une histoire envoûtante et mystérieuse.
Ce titre ne m'était pas inconnu , évoqué dans les filmo des protagonistes concerné. Enfin je le vois, merci le Passvidéo d'Orange (private joke) . Brando a remplacé Montgomery Clift mais le personnage y a peut-être gagné en épaisseur et n'en reste pas moins ambigu dans ses intentions. Liz est très bien ,comme on se l'imagine. Robert Forster ,énigmatique , simple idiot ou vrai intrigant ? Un film envoutant ,dont la fin ne laisse pas indifférent... La scène de fin est intense ainsi que l'effet de caméra ... déroutant...
J'étais très intrigué sur ce film, je n'ai pas laissé passer l'occasion de le découvrir au cinéma et je ne suis pas du tout déçu, Reflets dans un oeil d'or est film remarquable sur bien des points. Esthétiquement parlant cette oeuvre m'a énormément plu tant pour sa photo que sa mise en scène. Le film est passé sous un filtre particulier, comme un mélange de sépia et de couleur or. Je ne comprends pas le pourquoi de ce choix ni de ce titre mais visuellement ça m'a quand même beaucoup plu, surtout que c'est couplé à une réalisation très réussie, des mouvements agréables à l'oeil, l'utilisation du silence et la création d'un mystère autour des personnages, leur écriture est remarquable. Marlon Brando était définitivement un grand acteur, à la fois touchant et intriguant, son rôle est des plus ambigus et il sait conférer à son personnage sa force de caractère mais aussi ses troubles et sa frustration. Sa mystérieuse attirance pour ce soldat est un des points forts du film, il y a comme une tension qui se crée autour. Le film aborde beaucoup de choses comme le plaisir, la place de l'homme face aux normes, le désir... On sent que la construction des personnages a été effectuée sur des bases freudiennes et en tout cas il y a une vraie intelligence derrière ce film, nous sommes dans un flou permanent et Huston se montre très habile en tant que metteur en scène.
Liz Taylor est convaincante ainsi que le reste du casting, globalement l'interprétation est de qualité, et il le fallait pour camper de tels protagonistes. Nous sommes dans une phase d'observation de l'âme humaine et ses dérives, ses envies. Le spectateur est observateur de ce qui se trame. Huston peint ses personnages avec brio et subtilité, le thème du film est d'ailleurs assez surprenant (et osé) pour cette époque où les moeurs étaient quand même bien moins libres qu'aujourd'hui. En bref j'ai adoré ce film, je ne connaissais Huston uniquement grâce au Tresor de la Sierra Miadre qui était magistral. C'est un très beau film, très profond et brillamment mené. La dernière scène ne m'avait pas forcément plu mais la tension qui la précède est admirable, malgré de légers défauts nous sommes quand même devant du grand cinéma.
Au-delà de l'aspect esthétique assez spéciale (première fois que je vois un film avec cette couleur), c'est dans son souci de centrer l'intrigue sur la psychologie et la profondeur de ses personnages que reflets dans un oeil d'or trouve à mes yeux sa force et son originalité. C'est étrangement aussi pour cette raison qu'il pourra en dérouter plus d'un car les protagonistes sont brossés de manière totalement dénudés comme on le voit rarement au cinéma. On sait dès le début qu'un meurtre a été commit, on ne sait pas sur qui, par qui et encore moins pourquoi, mais Huston nous fait un contré pied remarquable en nous permettant de côtoyer la victime et le meurtrier avec le même regard innocent, risquant même de s'attacher au dernier et de le comprendre avant qu'il ait commit l'irréparable, il ne s'agit pas de justifier le geste, mais de comprendre avant de juger, d'être à la fois l'avocat de la victime et du bourreau pour les voir dans tout ce qui constitue à la fois leurs part d'ombre et de lumière. Un film d'une humanité rare ! Brando, il n'y a pas de mots pour décrire à quel point il est déchirant dans ce film. Ça dépasse l'entendement !
John Huston réunit les deux plus grandes stars des années 1960 dans ce film, Marlon Brando et Elizabeth Taylor. Le réalisateur effectue une démarche intéressante dès le générique du début en inscrivant le nom de la femme avant celui de l'homme, une originalité qui reflète quelque part la relation entre les deux personnages que l'actrice et l'acteur interprètent. Pourquoi? Parce que ce film contrairement à ce que l'on peut supposer par rapport au titre n'est pas une histoire d'amour simple et classique et au contraire les protagonistes en question pourtant mariés se méprisent. Difficile à priori d'y croire lorsque l'on connaît la beauté d'Elizabeth Taylor et celle de Marlon Brando. Seulement, comme pour la plupart des couples, la beauté ne suffit pas lorsque les personnalités s'opposent surtout quand il s'agit de mariage par intérêt. L'interessé en question est le personnage incarné par Marlon Brando qui a épousé cette femme non pas par amour mais pour sortir de son simple rang de soldat pour obtenir un grade nettement plus important. Le réalisateur traite les tourments de l'âme humaine en mettant en scène deux couples qui rencontrent le même problème, ne pas pouvoir coucher ensemble. Ici, tous les rôles sont importants car il s'agit d'un drame psychologique. Marlon Brando joue un homosexuel frustré, ElizabethTaylor une femme qui couche avec l'homme de l'autre couple, la femme de l'homme en question souffre d'une sorte de névrose mêlée à des hallucinations après la perte de son jeune enfant qui se console avec un homme de compagnie et enfin un simple soldat qui a peur de coucher avec les femmes mais qui adore les regarder, une sorte de voyeur en somme. Le film dispose d'un scénario très riche, très dense au rythme soutenu avec des scènes fortes et cruelles. Marlon Brando est sans doute le personnage le plus torturé du film et sa composition en homme masochiste qui souffre de sa solitude et de sa frustration est extraordinaire du début à la fin. John Huston réalise un film dur, violent, parfois pervers dans les actions de ses personnages et montre que l'âme humaine regorge de multiples sentiments tels que la colère, l'amour, la haine, la jalousie, la violence, le refoulement, le sadisme bref les relations entre humains ne respirent ni la simplicité ni la sérénité. Au final, John Huston offre un rôle en or à Marlon Brando et signe un chef-d'oeuvre du septième art.