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bobmorane63
205 abonnés
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2,0
Publiée le 6 octobre 2019
Le nom du réalisateur John Huston et le casting avec en tète d'affiche Marlon Brando et Elizabeth Taylor me donnait envie de découvrir "Reflets dans un oeil d'or" datant de 1967 et j'en sors très déçu !! Une histoire assez étrange sur l'adultère, le voyeurisme et la jalousie dans une bas militaire des Etats-Unis ou un haut gradé instructeur supporte mal la tenue et le comportement de sa femme en remarquant un de ses élèves très bizarre ayant un regard vicieux sur cette dernière allant même la voir dormir dans sa chambre et faire du cheval à poil dans les bois. Ce genre de long métrage ne me dérange pas mais malheureusement, je me suis beaucoup ennuyé et j'ai trouvé le temps long. La mise en scène de John Huston n'est pas terrible, on croirait qu'il fait un exercice de style mais ça ne marche pas pour ma part. Brando, Liz Taylor, Julie Harris ou le jeune Robert Forster font ce qu'ils peuvent mais, personnellement, la mayonnaise ne prend pas.
Dix ans après Richard Brooks et son adptation de Tenessee Williams, dans « Cat on a Hot Thin Roof » l’homosexualité masculine et ses frustrations sont à nouveau traités dans « Reflexion in a Golden Eye » (Reflets dans un œil d’or », roman de Carson McCullers, porté à l’écran par John Huston. L’actrice principale, nantie et méprisante est toujours Elizabeth Taylor, toujours aussi riche, mais un peu plus ronde, un peu plus vieille. Le mari, homosexuel refoulé qui n’arrive plus à avoir une relation sexuelle avec elle, est cette fois interprété par Marlon Brando (Monty Clift prévu, décéda), dont le jeu distant et sans empathie, n’est pas sans rappeler celui de Paul Newman. Le décor est une base militaiire en Géorgie et le cercle familial est remplacé par un couple d’amis qui, contrairement à l’univers de Tenessee Williams qui accumule les monstres (les plus beaux, Taylor-Newman, étant les pires), ces derniers sont touchants dans leur désespoir issu de la perte de leur petite fille qu’ils ne parviennent pas à surmonter. Filmé dans une teinte dorée (version restaurée) presque monochrome, qui accentue encore l’ambiance étouffante, le réalisateur se livre à une dissection en règle des deux personalités principales. La belle Elizabeth se dénude (elle est doublée) culminant dans un mépris glacial, sans se douter qu’elle est épiée par un voyeur exhibisioniste et fétichiste, celui la même qui attire son mari. Brando est parfait : haïssable et méprisable, il est le contre pendant parfait du couple. La fin est un contre pied extraordinaire, la faute à une jalousie déplacée, vis à vis de l’homme de sa vie qu’il soupçonnait, à tort, de lui préférer sa femme. Le cuistre ! Cette pellicule très travaillée, pour une mise en scène qui l’est tout autant, bénéficie d’un casting d’exception. Dix ans ont passés et Huston assume parfaitement l’homosexualité, l’adultère, la nudité, les bassesses et les cruautés, decomplexé face à une censure avec laquelle Brooks dut finasser. Mais c’est aussi une certaine lourdeur par moments et un rythme pas toujours tenu qui pèse sur l’absence d’identification vis à vis des pensionnaires de ce bestiaire. Malgré ces réserves, « Reflets dans un œil d’or » reste un grand film.
Un drame psychologique très audacieux pour l'époque et esthétiquement sublime,qui est probablement l'un des fleurons de la carrière inégale de réalisateur de John Huston. Pour "Reflets dans un œil d'or"(1967),Huston utilise un filtre doré en concordance avec le titre,qui plonge le film dans une sorte de cauchemar permanent mêlé à de la mélancolie. Du grand art,même si l'on ne peut expliquer ce choix artistique. Le film raconte le désoeuvrement d'officiers et de leurs épouses dans une garnison perdue dans l'Etat de Géorgie. A force de se languir,tous les personnages deviennent obsessionnels et plongent dans différents vices. Huston aborde frontalement le fétichisme,le voyeurisme,le masochisme et même l'homosexualité refoulée(chose impensable à la fin des années 60). Marlon Brando,comme possédé,se désintéresse de ses responsabilités,pour suivre de façon inquiétante un jeune soldat mutique(Robert Forster). Elizabeth Taylor,sensationnelle et fracassante brune plantureuse,se révèle provocante,avec sa sexualité et sa sensualité exacerbée. Elle cristallise le drame à venir. Compositions étonnantes aussi de Brian Keith et de Julie Harris,le premier en lieutenant adultérin,la seconde en névrosée scotchée à son servant philippin. Lent et à rebrousse-poil,le film pourrait rebuter s'il n'était aussi complexe et d'une fascination intacte.
Un film sur l’homosexualité refoulée à l’époque du code Hays et du crypto-gay (mais un code Hays sur le déclin et du crypto-gay tellement omniprésent qu’il n’a plus grand-chose de cryptique), ça donne cet objet étrange, dont on sent bien que la lenteur et l’étrangeté sont justifiées et habitées par la puissance d’un désir subversif. Mais justement, 50 ans plus tard, on a du mal à percevoir la puissance de ce désir, un peu vidé de sa substance par 5 décennies de représentations toujours plus décomplexées de toutes les formes de sexualité. Restent donc la lenteur et l’étrangeté (loin d’être inintéressantes), une belle réalisation et un couple d’acteurs au charisme redoutable. Pas assez pour vraiment m’accrocher, mais c’est à voir quand même.
Huston se perd un peu dans le film comme à son habitude, ça commence bien et ça part un peu dans tous les sens ! Une nouvelle interprétation magistrale de Brando, englué dans ses désirs inavouables et inimaginables ! Taylor, un poil plus dominatrice, n'aurait pas nuit à son interprétation ! Néanmoins, la scène où elle gifle à multiples reprises Brando de sa cravache, quelles tension et sensation ! Et toi, que fais-tu de ta cravache, Joyce ?
Les détours de l’âme humaine à nouveau explorés par Huston, inspiré cette fois (après Tennesse Williams pour La Nuit de l’iguane) par l’œuvre de Carson McCullers, géante de l’écriture américaine. Que dire sinon que tout est parfait ? La caméra est un œil, un œil de voyeur bien sûr comme celui du soldat amateur de juments et de femmes ; la musique est juste mais discrète ; le jeu des acteurs est à l’unisson et Brando arrive encore à nous étonner. Alors, pourquoi des réserves ? C’est vrai que c’est trop long, que l’on s’ennuie (horrible mot, interdit à un critique de cinéma) et que l’on sait à peu près d’avance comment tout cela va finir. Mais à quoi cela tient-il ? Peut-être à ce que dans l’univers de Carson McCullers, il manque un élément essentiel du puzzle hustonien : l’humour.
J'étais très intrigué sur ce film, je n'ai pas laissé passer l'occasion de le découvrir au cinéma et je ne suis pas du tout déçu, Reflets dans un oeil d'or est film remarquable sur bien des points. Esthétiquement parlant cette oeuvre m'a énormément plu tant pour sa photo que sa mise en scène. Le film est passé sous un filtre particulier, comme un mélange de sépia et de couleur or. Je ne comprends pas le pourquoi de ce choix ni de ce titre mais visuellement ça m'a quand même beaucoup plu, surtout que c'est couplé à une réalisation très réussie, des mouvements agréables à l'oeil, l'utilisation du silence et la création d'un mystère autour des personnages, leur écriture est remarquable. Marlon Brando était définitivement un grand acteur, à la fois touchant et intriguant, son rôle est des plus ambigus et il sait conférer à son personnage sa force de caractère mais aussi ses troubles et sa frustration. Sa mystérieuse attirance pour ce soldat est un des points forts du film, il y a comme une tension qui se crée autour. Le film aborde beaucoup de choses comme le plaisir, la place de l'homme face aux normes, le désir... On sent que la construction des personnages a été effectuée sur des bases freudiennes et en tout cas il y a une vraie intelligence derrière ce film, nous sommes dans un flou permanent et Huston se montre très habile en tant que metteur en scène.
Liz Taylor est convaincante ainsi que le reste du casting, globalement l'interprétation est de qualité, et il le fallait pour camper de tels protagonistes. Nous sommes dans une phase d'observation de l'âme humaine et ses dérives, ses envies. Le spectateur est observateur de ce qui se trame. Huston peint ses personnages avec brio et subtilité, le thème du film est d'ailleurs assez surprenant (et osé) pour cette époque où les moeurs étaient quand même bien moins libres qu'aujourd'hui. En bref j'ai adoré ce film, je ne connaissais Huston uniquement grâce au Tresor de la Sierra Miadre qui était magistral. C'est un très beau film, très profond et brillamment mené. La dernière scène ne m'avait pas forcément plu mais la tension qui la précède est admirable, malgré de légers défauts nous sommes quand même devant du grand cinéma.
Dans ce film méconnu, voire ignoré dans sa prestigieuse et éclectique filmographie, John Huston montre tout son potentiel de talent et de subtilité. C’est d’un portrait de groupe qu’il s’agit. Dans l’univers policé d’une garnison militaire, engoncé par les règles de la hiérarchie, de l’apparence et des convenances, les différents personnages ont leurs failles, leurs obsessions, leurs fantasmes, leurs faiblesses. Il n’y a pas vraiment d’histoire, la préoccupation du réalisateur est de pénétrer ces personnages et de faire ressentir leur mal être et leurs troubles. Cette démarche est effectuée avec tact et empathie, alors que l’on effleure des sujets intimes délicats : désirs inavoués, impuissance, homosexualité, fétichisme, voyeurisme. Huston réussit à créer une ambiance oppressante, et, ce qui est particulièrement remarquable, à faire ressentir l’enfoui, le caché, sans artifice, mais par allusions et symboles. Ce film, prenant de bout en bout, annonce aussi cet autre portrait de groupe que sera le merveilleux « Gens de Dublin ».
Tout commence en Géorgie dans une petite garnison où parmi les hauts gradés, hommes et épouses vivent ensemble, mais c’est plutôt l’ennuie qui y règne, la femme du major le trompe avec un lieutenant dont la femme est perturbé. Mais tout commence à basculer lorsqu’un simple soldat se révèle être un voyeur…
Adaptation du livre éponyme de Carson McCullers publié en 1941 et 26ème film de John Huston, « Reflets dans un œil d’or » nous fait suivre la vie de ses différents personnages et notamment du couple principal entre un major discret et perturbé et sa femme libérée qui le trompe sous son nez. Huston sonde l’âme humaine et met en scène des personnages très ambigus et surtout très intéressants à suivre que ce soit ce soldat voyeur dont il laisse toujours planer le mystère au-dessus de lui ou les autres, telle cette femme très libre, trompant son mari mais qui doit faire face au mutisme et au comportement bizarre de ce denier.
Huston met en place une atmosphère ambiguë, troublante et fascinante tout le long. Il met peu à peu en place les pièces de son puzzle psychologiques et le déroulement est tout aussi captivant et passionnant que les personnages. Il aborde différents thèmes tels les pulsions homosexuelles, la folie, le couple, le voyeurisme ou encore le regard des autres de manières parfois brutales mais toujours justes. Il sait rendre son film marquant lorsqu’il le faut et notamment à travers les scènes de chevaux ou cette première dispute entre le couple principal, où elle finit par se trimbaler nue devant lui…et devant le voyeur.
Derrière la caméra, il est tout simplement brillant. Dès les premières minutes, il nous ébloui par son choix d’utiliser une pellicule dorée, ne rendant l’atmosphère que plus étrange et plus âpre. Tous ses cadres et ses plans sont judicieux, il ne laisse rien au hasard et sa réalisation est magnifique.
Initialement prévu pour Montgomery Clift (bien aidée par Elizabeth Taylor mais une crise cardiaque en décida autrement quelques temps avant le début de tournage), le rôle du major échoue dans les mains de Marlon Brando et ce dernier se révèle brillant. Il est d’une justesse et d’une sobriété exemplaire. En face de lui, Elizabeth Taylor est géniale et superbe en femme libéré, elle aussi ne laisse guère indifférant. Brian Keith, Julie Harris ou encore Robert Forster sont aussi très bons dans leur rôle respectif.
Exercice de style aussi brillant que passionnant et troublant, Huston dévoile peu à peu les pièces de son puzzle freudien et se révèle d’une grande maîtrise et audacieux derrière la caméra et ses comédiens le lui rendent bien devant.
très bon film, lent et intimiste d'une certaine façon, mais aussi haletant quand on se met dans la peau des personnages, j'avoue que je n'avais pas compris que Brando jouait un homo refoulé, je pensais qu'il était amoureux de sa femme qui se refuse à lui ... je vais le regarder à nouveau, l'acteur qui joue le jeune soldat est époustouflant de vérité .. sans oublier le cheval Firebird, j'espère qu'il a eu une bonne dose d'avoine après ces performances !
un excellent film,qu'il faut vraiment réhabiliter.Un scénario trouble,interprétation hors pair du duo Taylor-Brando,fin tragique,un film assez audacieux pour l'époque. Du très grand cinéma,un excellent film de John Huston.
Une femme dominatrice trompe son commandant de mari avec un colonel dont la femme est mentalement dérangée après la mort de son enfant. Ce commandant est attiré par un jeune soldat lui-même attiré par l'épouse dominatrice. Très tordu mais je suppose néanmoins assez éloigné encore du roman (que je n'ai pas lu je précise) dans lequel on doit pénetrer au coeur de la psychologie de chacun des personnages. Lorsque le commandant (Brando) abat le jeune soldat entré chez lui par effraction pour "mater" sa femme, il s'attendait à ce que celui-ci vienne le voir lui pour "prendre du plaisir en dehors de la normalité" comme il le dit auparavant dans le film. C'est peut-être la jalousie vis à vis de sa femme, objet du fétichisme du jeune soldat mais aussi pour ne pas avoir à céder à la tentation d'un plaisir "en dehors de la norme", l'homoséxualité.
Ce film aurait pu etre un chef d'oeuvre. Pourtant je n'irai pas jusqu'a là... Le rythme est lent, normal pour un film comme celui là. Mais au niveau de la narration c'est mal exploité, on a du mal comprendre la personnalité du personnage de brando. Est il impuissant sexuelement ? homosexuel refoulé ? c'est pas claire mais peut etre que le réalisateur John Huston l'a fait exprès pour qu'on fasse sa propre interprétation. J'aurai aimé plus d'explication avec un jeu de chat a la souris plus développer entre le commandant et l'apprenti soldat.
Film quand meme important dans la filmographie de John Huston.
Film vu totalement par hazard sur une chaine ciné "Classic" où les noms de Marlon Brando et Elizabeth Taylor ont attirés mon attention. J'ai vu par la suite que le réalisateur était John Huston, nom qui ne me disait rien jusqu'à ce que, après un petit tour sur allociné, je vois qu'il avait également réalisé "Les Désaxés" et "Le Vent de la plaine".
Je ne suis pas un grand amateur de Drame à proprement parlé, néanmoins la réalisation sans faille (et sans fioritures non plus malgré le filtre video) et le jeux parfait des acteurs m'ont permis de rentrer totalement dans ce film.
Cependant "Reflets dans un oeil d'or" ne plaira pas à tout le monde. Scénario dépouillé, paysages minimalistes et rythme un peu lent en rebuteront plus d'un malgré des thèmes interessants et novateurs pour l'époque.