Rashômon est inspiré de deux nouvelles de l'écrivain japonais Akutagawa Ryunosuke, "Dans le fourré" et "Rashômon", elles-mêmes inspirées de légendes médiévales nipponnes. Le titre, Rashômon, signifie quant à lui "la porte du dieu Rashô".
Présenté à la Mostra de Venise en 1951, Rashômon y a remporté le Lion d'or avant d'être récompensé quelques mois plus tard par l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Ce succès, exceptionnel pour un film japonais à cette époque, lui vaut une reconnaissance internationale qui tombait à point nommé pour satisfaire le désir d'ouverture à l'occident du Japon.
Le film a fait l'objet d'un remake américain en 1964, L'Outrage, de Martin Ritt avec Paul Newman. Il est également souvent cité comme référence dans de nombreuses autres oeuvres en raison de sa structure narrative.
Quand Akira Kurosawa proposa Rashômon aux responsables de la major Diai, ceux-ci furent d'abord inquiets par ce projet trouvant le scénario trop compliqué pour un Jidai-Geki (un film d'époque se déroulant avant l'ère Meiji). C'est en leur assurant que le coût du film serait faible que le réalisateur a fini par convaincre la Diai et a ainsi pu tourner Rashômon.
Rashômon est l'un des tous premiers films où Akira Kurosawa dirige son acteur fétiche Toshirô Mifune, avec qui il fera en tout 16 films dont Les Sept samouraïs (1954), Le Château de l'araignée (1957) ou Le Garde du corps (1961).
Pour que la pluie soit bien visible à l'écran, le réalisateur Akira Kurosawa a décidé de la mélanger à de l'encre noire, que l'on peut d'ailleurs observer sur le visage du bûcheron!
Rashômon est le tout premier long-métrage dans lequel la caméra est pointée directement vers le soleil.
Le mot "Rashomon" est entré fin 2008 dans le prestigieux Oxford English Dictionary, qualifiant les interprétations contradictoires d'un même événement par différentes personnes et directement tiré du film d'Akira Kurosawa.