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    Rashômon
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    3,9
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    176 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mars 2018
    Le chef-d’œuvre à découvrir m’a laissé sans voix, le déroulement du scénario s’enchaîne en laissant le doute plané autour de cette enquête menés par trois points de vue différents, l’intrigue se passe dans le Japon médiéval, la résolution du meurtre mystérieux d’un samouraï est palpitante par ses interventions divinatoires propre au folklore japonais, je me suis fait une frayeur devant l’irrationnel. La révélation du dénouement est une surprise à laquelle je ne m’y attendait pas, le retournement de situation devient dur à encaisser pour les protagonistes, ça marque mon esprit, le voile des mensonges incohérents se lève pour reconstitué en puzzle la vérité en face.
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 décembre 2017
    *Rashomon* est un film qui m'a impressionné par sa modernité. A la manière d'un *Citizen Kane*, il est bluffant par sa narration et ses qualités techniques. En terme de narration, nous sommes face à une structure composée de flashbacks emboîtés les uns dans les autres à la manière de poupées russes, tous situés dans la même temporalités mais décrivant un événement selon différents points de vue. De fait, malgré la relative répétitivité de l'action, j'ai été captivé par la façon dont le film se réinvente et diversifie son propos à travers les différentes versions proposées d'une même histoire.

    Ajouté à cela, Kurosawa se révèle un maître des mouvements de caméra et de la mise en scène des corps. Le spectateur est constamment captivé par les déplacements et l'énergie de son acteur principal, Toshiro Mifune, bourré de talent et de charisme qui campe un bandit imprévisible et finalement plus complexe qu'il n'y paraît, tout comme Machiko Kyo, second révélation du film.

    Au fur et à mesure des différentes facettes de l'histoire proposées par les personnages, les caractères et les relations se complexifient et la version finale de l'événement est beaucoup plus subtile que ce qu'il paraissait aux premiers abords.

    Malgré la temporalité du film située à une époque féodale, *Rashomon* discours néanmoins sur son époque et sa société tout en proposant un divertissement de premier ordre, le spectateur ne ressentant jamais pointer une once d'ennui tant le récit est tenu et la mise en scène maîtrisée.

    De fait, pour un film vieux de plus de presque 70 ans, il reste clairement d'actualité et nous prouve pourquoi Kurosawa est considéré comme l'un des maîtres incontestés du septième art.

    A voir, plusieurs fois !
    Matis H.
    Matis H.

    21 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2017
    L'incroyable force de "Rashômon" est de parvenir à constamment se renouveler par la répétition. Le principe narratif du film est tout d'abord novateur, consistant à voir le même événement par le point de vue de différents protagonistes, mais c'est surtout ce qu'opère Kurosawa par le biais de ce procédé qui parvient à fasciner et à émouvoir au plus au point.

    Œuvre formelle tournant autour de la notion de subjectivité, cette construction radicale surprend autant qu'elle interroge. Chaque regard se mue alors en récit unique, s'autorisant toutes les libertés, et ce jusqu'à flirter avec le fantastique, dans une séquence de possession aussi dérangeante qu'hypnotisante. Les motifs restent alors les mêmes, mais leur sens, et la manière avec laquelle Kurosawa les met en scène, en change perpétuellement la portée thématique.

    L'asservissement des femmes et leurs conditions sociales se transforme ainsi en propos sur la façon dont ces dernières manipulent les hommes, avant de devenir un questionnement sur l'honneur et la filiation. De même qu'un combat entre deux guerriers tourne au pugilat burlesque entre deux hommes tétanisés.

    C'est cette proximité dans la mise en scène, et l'angle avec lequel sont traités les événements, qui poussent Kurosawa à occulter tout ce qui pourrait venir parasiter la vision de ces protagonistes - des autres intervenants placés dans le flou de l'arrière plan, jusqu'aux juges hors-champs, à qui même la voix à été retirée - pour ne conserver que leur regard.

    Et c'est alors que le cinéaste décide d'offrir la vérité : celle d'une culpabilité commune, où seul la bonté, le pardon et l'espoir permettront à l'Homme d'avancer, et que ce sont là les seules éléments auxquels les protagonistes, et le spectateur, doivent croire, bien au delà des toutes les visions individuelles proposées. Car si Kurosawa nous dit de ne pas croire ces personnages, il nous demande de croire en leur humanité.

    Long-métrage d'observation et d'analyse passionnant, il n'en oublie en rien d'être une œuvre formelle puissante et ludique, se servant du regard des êtres qu'il filme pour nous demander d'oublier le passé - le long-métrage sort au lendemain de Hiroshima et Nagasaki - pour mieux se concentrer sur ce qu'il nous reste d'Humanité. "Rashômon" est beau à pleurer, fort à en être tétanisé et innovant à en être déconcerté.
    Antoine D.
    Antoine D.

    39 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2017
    Un film aux allures de tragédie grecque avec une mise en scène très moderne pour l'époque, les mouvements de caméra donnent du relief au film. Le film est tellement connu que le mot Rashomon est entré dans le Oxford English Dictionary. Le scénario mélange l'enquête et questionne, en même temps, sur la mort, la morale, l'honneur et la justice car tous les témoignages rapportés sont différents et objectifs car chacun sert ses intérêts. Le casting avec Toshiro Mifune dans le rôle du bandit est super et le plan final où un homme part avec, dans ses bras, un bébé est splendide et on quitte le film de la manière où on l'a commencé, sur un cadrage avec la porte du dieu Rashô.
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2017
    En 750, dans un Japon féodal miné par les guerres et la famine, 3 hommes (un bandit, un bonze et un bûcheron) se sont réfugiés sous la porte de Rasho (la porte du démon) des pluies diluviennes qui s'abattent sur la région. Le bonze et le bûcheron sont encore sous le choc du procès auquel ils viennent d'assister: celui de Tajomaru après le meurtre supposé d'un samourai et le viol de sa femme.

    Rashomon est un film d' Akira Kurosawa datant de 1950. Le film explore les thématiques du réel, de la relativité de la vérité et de la valeur du témoignage face à une affaire de droit commun. Les versions diffèrent et laissent libre cours à une interprétation qui ne peut que fausser le jugement. En l'occurence, Kurosawa place ici le spectateur en position de juge. Le spectateur est informé par des flashbacks parfois contradictoires qui interrogent sur la responsabilité des 3 protagonistes.

    Le samourai tué s'est il suicidé où a t il été tué par Tajomaru? La femme du samourai était elle consentante? Les différents éclairages font apparaitre des jugements très différents sur les personnages. Au fur et à mesure que les témoignages irréconciliables se confrontent, le spectateur réalise qu'aucun protagoniste du trio n'est au final innocent.

    Les acteurs du film sont très bons notamment Toshiro Mifune, l'acteur fétiche du réalisateur japonais, très expressif et Machio Kyo dans le rôle de Masaka.
    Le film s'inspire du théâtre japonais Kabuki, ses acteurs forcent le trait. En même temps, il constitue presque un huis clos, 80% de l'action se situant dans la clairière où le bandit de grand chemin a attaqué le couple.

    Rashomon bénéficie d'une bande originale qui est une adaptation asiatique du Boléro de Ravel.

    Le film a obtenu le lion d'or à la Mostra de Venise en 1951.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2017
    La « virtuosité technique » est au service d’un procédé narratif, mais évidemment pas au détriment du spectacle filmique.
    Les plans, les décors, cette simple porte qui est le théâtre du Tout.
    C’est brillant et beau, même si je préfère le Kurosawa de « Vivre sa vie ».
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2017
    Un film sur la relativité de la vérité qui affirme in fine que la bonté est la seule vérité accessible à l'homme. La manière dont Kurosawa filme la même histoire selon quatre points de vue différents et irréconciliables eut une influence énorme sur le cinéma post-moderne. Sans Rashômon, les films d'Altman et de Tarantino n'auraient pas été les mêmes. En même temps, Rashômon est un film dostoïevskien. Voir ma critique complète sur mon blog :
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2016
    Rashômon est un film très intéressant de la part d'Akira Kurosawa.
    Le scénario est vachement intéressant prenant le parti de revivre une scène de crime vécue différemment par quatre personnes. Ça rend l'histoire d'autant plus intéressante que l'on ne sait pas quel jugement porter. spoiler: L'idée de laisser l'enquête en suspens est d'ailleurs très appropriée.

    Les acteurs jouaient globalement correctement. Les personnages sont très intéressants d'autant plus que leur personnalité varie selon le récit.
    À voir comme beaucoup de classiques de Kurosawa.
    Mr. Renton
    Mr. Renton

    138 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2018
    Si je devais citer mes 100 plus beaux plans du Cinéma, la moitié du classement proviendrait de Rashomon! La réalisation est parfaite, le scénario, un peu a la manière de l'Homme qui tua Liberty Valance s'amuse a brouiller les pistes avec une ingéniosité rare, les acteurs sont fabuleux, certains les jugeront en sur jeu, personnellement il n'en est rien, même Toshiro Mifune est d'une justesse incroyable dans sa folie bestiale et le montage, d'une modernité ahurissante donne un rythme inégalable à l'époque. Et cette MUSIQUE! Akira Kurosawa est un des plus grand réalisateur, Japonais mais pas seulement, de l'histoire du Cinéma
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2016
    Un chef d'œuvre se doit d'être exempt de toutes critiques. Ce n'est pas le cas de cet excellent film dans lequel Toshiro Mifuné surjoue en sautillant comme un cabri et en riant comme une chèvre. La fin du film n'est pas non plus très convaincante . Quant au thème, on n'a pas attendu Kurosawa pour dénoncer la fragilité du témoignage humain, mais il et vrai que l'illustration ici en est remarquable. La caméra parait vivante tellement elle suit l'action des personnages, l'utilisation de la musique est fabuleuse et puis cette façon de nous montrer un combat dans le quatrième récit où l'on tombe, on a peur, on se bat comme des chiffonniers. Quelles images !
    Eselce
    Eselce

    1 392 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 mai 2016
    La même histoire racontée sous plusieurs versions différentes. Toutes sont peu palpitantes. A moins d'aimer le cinéma étranger des années 50… Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à aller jusqu'au bout de l'intrigue. Les différentes versions de l'histoire n'ont pas éveillé davantage d'attention que le final. Trop vieux et comprenant des plans trop longs pour une intrigue qui aurait pu se traduire en court métrage. Bof.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 janvier 2016
    film japonais, de Akira Kurosawa, 1950

    C'est l'histoire d'un crime racontée de 4 façons différentes par les acteurs et les témoins, et même par l'esprit de celui qui a été tué. Le dernier témoignage semblant être la vérité. Dans une forêt, un bandit viole une femme et tue son mari. Un bûcheron découvre le cadavre. Dans un tribunal, les témoins racontent.

    Très beau film de Kurosawa. Totalement maîtrisé techniquement : photographie, travellings, cadrage, noir et blanc. Seulement trois décors : la porte Rashomon, la forêt, le tribunal. La même histoire est racontée différemment selon les protagonistes : où se situe la vérité ? Film sur le mensonge et la lâcheté des êtres humains. Le scénario est habilement raconté, le film est toujours intéressant, l'aspect japonais du film lui confère une qualité supplémentaire poétique et même philosophique. Un classique du cinéma mondial.
    Shephard69
    Shephard69

    333 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    Ma première incursion dans le cinéma d'Akira Kurosawa est une claque monumentale. Sous des airs de scénario très simple, un film dont la mise en scène pleine de paraboles dans le développement de son intrigue est d'une complexité assez déconcertante, difficile d'accès. Le jeu volontairement exagéré des acteurs colle parfaitement avec l'ambiance de l'oeuvre. Puissant récit ou comment dévoiler la vérité à travers des témoignages totalement différents.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2015
    Je continue d'explorer sereinement la filmographie de Kurosawa avec Rashomon, un de ses films les plus acclamés, dont le synopsis m'a tapé dans l’œil (eh oui, les confessions, la question du point de vue, c'est pour moi). Ce film possédait tous les ingrédients pour m'envouter mais finalement ce ne fut pas complètement le cas. La toute première scène présente trois personnages réfugiés sous la porte de Rasho pour éviter une pluie torrentielle. Deux d'entre eux viennent d'assister à un terrible procès et en font part au troisième homme. On a donc déjà un certain recul puisque l'histoire est racontée. De plus, on revient régulièrement sur celui qui narre les événements. Il fait une synthèse de chaque témoignage, et le bruit de l'eau renforce cette sensation de détachement, de calme. La forêt est le seul autre élément naturel mis en avant, un peu dommage quand on connaît la virtuosité du cinéaste pour mettre en valeur des paysages. Il lui insuffle quand même une certaine ambiance. La musique orchestrale évoque au début un conte, puis la présence de plus en plus marquée des bois rend l'ensemble plus dramatique. Cela épouse l'évolution des personnages, qui se révèlent tous immondes, chacun à sa manière. Celui de Toshirô Mifune est le plus intéressant, dommage que sa prestation soit maladroite. Il a du mal à faire ressortir le côté caractériel du bandit sans en faire trop, c'est peut être le seul point négatif de ces "reconstitutions". Les interrogatoires, quant à eux, sont filmés en plan fixe, où seuls les accusés apparaissent, tour à tour. Ils s'adressent aux policiers se trouvant dans le hors-champ, derrière la caméra. Kurosawa dit clairement que nous sommes les seuls juges de ces personnages et que nous devons construire notre propre opinion sur eux. Et je trouve regrettable que toute la lumière soit faite sur cette affaire, laisser le spectateur choisir à quelle version il veut croire aurait été très intéressant, d'autant plus qu'on admet que le témoignage censé être le plus objectif pourrait être faux. Mais peut-être que le réalisateur a voulu laisser une part de mystère en ce qui concerne la toute fin, un peu trouble. Rashomon propose une histoire riche, au propos fort, mais malheureusement pas captivante. Au vu de la tournure que prenait le film, je m'attendais à ce qu'on nous demande de réfléchir, d'interpréter. Cela dit, l'intrigue reste agréable à suivre et bénéficie d'une réalisation efficace, Kurosawa n'ayant de toute manière plus grand chose à prouver.
    Redzing
    Redzing

    1 115 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Dans le Japon médiéval, un bandit est accusé d'avoir violé une femme, et tué son mari. Les acteurs du drame témoignent alors au tribunal (l'accusé, la femme, un bûcheron témoin, et même le fantôme de l'assassiné), sauf que chacun va livrer une version contradictoire, le mettant personnellement en valeur. "Rashomon" est connu pour ce scénario original, qui en inspirera bien d'autres, et qui mélange ces points de vue divergents pour montrer que la notion de vérité est subjective. Une métaphore de la narration, et en particulier du cinéma, où selon la manière dont le plan est travaillé ou monté, on peut développer des impressions très différentes. Le tout est filmé de manière très inspirée et fluide par Kurosawa, dans des décors minimalistes mais bien exploités. On notera également l'utilisation de jeux de lumières naturelles pour mettre en relief les vices de l'Homme. Enfin, le film est bien porté par ses acteurs, et notamment Toshiro Mifune en bandit euphorique. Un classique.
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