Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 6 août 2018
Le film qui révéla Kurosawa ainsi que Toshirô Mifune son acteur fétiche au monde entier. Ce film est absolument excellentissime ! C'est l'histoire d'un drame qui change de versions à chaque narration et qui tient la route à chaque fois. Où se trouve la vérité ? On peut noter une réalisation d'une main de maître avec un scénario bien ficelé. Très efficace !!
J’aime le cinéma asiatique et les réalisateurs asiatiques pour leurs facultés à pouvoir rendre un film d’une esthétique que l’on ne voit pas ailleurs. Une beauté dans la façon de filmer les paysages, dans Rashomon, Akira Kurosawa montre magnifiquement la forêt et les monuments asiatiques. A travers les sapins, on peut contempler les rayons de soleil qui arrivent à passer entre les branches ou un superbe temple sous la pluie battante où discutent trois hommes à propos des péripéties d’un tueur, d’un guerrier et de sa femme. Ce film est une révolution pour son époque, il est complètement anachronique et on voit à quel point Tarantino s’est inspirer des films dans ce genre notamment pour « Pulp Fiction » qui est un véritable puzzle imagé. La narration est intéressante, on voit une histoire vue sur plusieurs angles, chacun des 3 hommes voit une situation de différentes manières. Chacun des hommes donne raison soit au tueur pour son courage, soit à la femme pour sa situation de victime qui ne peut rien faire, soit pou le mari qui est un honnête homme et qui ne fait jamais le mal. Finalement, on saura ce qui s’est réellement passé et on comprendra que chacun des personnages n’en a fait qu’à sa tête, ils sont tous lâches et ne pensent qu’à eux, aucun n’a les qualités que le passsant, le bûcheron et le moine imaginaient. Kurosawa montre ici que l’homme n’est pas aussi bon qu’il pourrait le croire, tous sont quasiment semblables dans leurs façons d’agir, il pense presque tout le temps à lui même avant de penser aux autres. La fin est optimiste, la découverte du bébé dans le temple et la décision d’un des 3 hommes de l’adopter laisse penser que l’homme peut finalement être bon, certains ne le sont pas évidemment et ne le seront jamais mais ils restent une partie de ceux-ci qui a de grandes qualités. Un film profondément humain.
Un très bon film tant au niveau des techniques de filmage, les musiques, les jeux d'acteurs et l'histoire. Kurozawa nous torture du début jusqu'à la fin, et même au delà. "Rashômon" est un grand film, du grand art, le seul petit, c'est la fin, je n'aime pas quand on me laisse dans le flou.
Rashomon est le film qui révéla au monde entier le cinema japonais et Akira Kurosawa, tout simplement l'un des plus grands cinéastes de tout les temps. Le film est avant tout un tour de force narratif, un scénario totalement géniale et inventif qui remet en cause l'objectivité de toutes vérités à travers les témoignages de 5 personnages regroupé autour d'un meurtre et d'un viol durant la période féodale japonaise. Porté par l'énergie de son acteur principal, Toshirô Mifune, et réalisé de main de maitre par Kurosawa.
Voici un film toujours considéré comme l'un des 100 plus grands de l'histoire du cinéma. A l'évidence, Rashomon est une oeuvre majeure. D'un point de vue purement technique, le film a des qualités visuelles et sonores indéniables : la scène d'ouverture dans les bois en témoigne déjà (beau travelling, caméra braquée sur le soleil). Au passage, cette fameuse pluie battante est un peu trop dense pour être naturelle. Ensuite, la grande démonstration du film, qui est que l'image ne montre que ce qu'elle veut; avatar de l'idée que toute vérité est subjective; est intéressante pour l'époque. Même si cela n'a plus rien d'original, la manière de le démontrer reste magistrale. On reste d'ailleurs sur sa faim en comprenant in fine qu'on ne saura jamais la façon dont les choses se sont passées. L'idée de versions multiples d'une même scène sera mutatis mutandis reprise dans "Hero" de Zhang Yimou ou "Jackie Brown", de Tarantino. Dernier point, le jeu des acteurs est prodigieux : ils interprètent la même scène avec à chaque fois des nuances dans la gestuelle et les expressions. Ils s'inscrivent ainsi dans l'espace toujours différent accordé par la réalisation, campant admirablement la vérité que chaque protagoniste voudrait voir reconnue comme incontestable. On retiendra le tremblement des épées pendant le combat de la version du bucheron; traduisant la terreur du conteur; mais aussi la scène où la femme tente de percer les pensées de son mari après le viol, et l'époustouflante danse du médium avant la prise de parole du spectre. Le jeu de Mifune peut sembler exagéré, mais le résultat est là: il m'a absolument fasciné. Le physique singulier de Machiko Kyô (sourcils...)et le flegme du bucheron désabusé, joué par Takashi Shimura, contribuent clairement à l'atmosphère singulière qui parcourt le film, et à laquelle la musique est loin d'être étrangère. Au-delà de l'aspect technique, l'intrigue tient en haleine, ce qui n'est pas si fréquent pour les films de l'époque...
4 étoiles pour un film qui constitua une petite révolution à son époque. Car ce qui frappe, c'est sa modernité , et pourtant il date de 1950. Je ne me mouille pas trop en disant que Kurosawa est'l'un des tous premiers, avec Fritz Lang, que je considère comme étant un vrai réalisateur moderne. Une maîtrise de la mise en scène hallucinante : inventive, fluide, dynamique et épurée à la fois, bon nombre de réalisateurs actuels ne lui arrivent pas à la cheville. Kurosawa a le don de filmer les êtres et la nature, une ballade en forêt pourtant si anodine, paraît majestueuse à travers sa caméra. Ajoutons à cela un discours profondément humaniste, sans aucun manichéisme, une réflexion sur la quête de vérité et un Toshiro Mifune des grands jours, et on atteint presque le chef d'oeuvre. Presque, car ce film fait tout de même un peu moins d'effet qu'à l'époque, les questions d'honneur baffouée qui se régle par la mort ne sont plus vraiment d'actualité, les réactions des protagonistes peuvent paraître hors de propos. Un film qu'il est obligatoire de voir, ce serait que pour sa culture personnelle...
Pratiquement tout le monde à lair de saccorder pour dire que "Rashomon" est un chef duvre mais de mon côté jai été un peu déçu. Ceci ne veut pas dire que je nai pas aimé lhistoire, seulement que je ne lai pas aimée autant que "Ran", ou que "les sept samouraïs" par exemple. Bien quen général la lenteur du cinéma nippon ne me dérange pas (car souvent elle est nécessaire à latmosphère), certains passages mont parus ici un peu trop long, par exemple : la vadrouille du bûcheron au début du film, il se ballade pendant 2 minutes avant de tomber sur quelque chose. Autre détail énervant qui ma frappé plus que dhabitude : la faculté quont les personnages pour sencoubler tout seul au bout de trois pas de course (Jétais peut être dans un mauvais état desprit pour le regarder, il faudrait que je le revois une fois plus tard). Outre ces points négatifs, les cadrages sont impressionnants de perfection, Kurosawa est en effet un maître en la matière, jai été plus dune fois fasciné par ces véritables tableaux. Le scénario est très perturbant, on voit ici un portrait plutôt pessimiste de la nature humaine, et ce quelque soit la version du récit à laquelle on assiste. On retrouve certains acteurs fétiches de Kurosawa (notamment Toshirô Mifune toujours autant frappé lui) qui jouent très bien leur personnage. La bande originale est très belle est sadapte parfaitement aux événements. Ce film est tout de même superbe et vaut sans nul doute la peine dêtre vu.
Le film qui fit connaître Kurosawa dans le monde entier. Avec une habille mise en scène, les protagonistes, perdus dans les méandres d'une affaire sinistre, nous plongent également dans le doute. Avec un Toshiro Mifune des grands jours. Le chef d'oeuvre absolu de Kurosawa. A posséder absolument.
Bon, soit, tout a été dit sur "Rashomon", sur la révélation qu'il fut pour l'Occident, sur sa mise en scène à la fois théatrale et épurée, sur la forme narrative telle qu'elle devait marquer le cinéma d'Asie et d'Occident pour toujours, etc....Le plus marquant restera pour moi l'humanisme volontariste du maître, dont l'oeil est triste mais dont le coeur cherche à rester joyeux, un homme qui donne la parole à tous, laissant une place inédite aux individus et à l'intersubjectivité. Quand naiveté et noblesse se marie.
Des versions bien différentes et pourtant... Avec une idée simple mais une histoire complexe, "RASHOMON" se veut une quête de La Vérité pour le Spectateur; mais aussi, la découverte d'un Chef - d'Oeuvre.
Le film qui a révélé la richesse du cinéma nippon ainsi que l'immense Akira Kurosawa au public occidental est une espèce de conte policier remarquable à tous les niveaux, remettant en question la foi et l'intégrité des hommes par la même occasion. De la mise en scène époustouflante (variation constante du style de découpage, non seulement dans le rythme mais aussi dans le mouvement, travellings élancés, jeux d'ombres flamboyants, plans et cadrages millimétrés jusqu'au bout), à l'interprétation, irréprochable même si théâtrale, en passant par le récit, admirable de fluidité et d'inventivité tout en demeurant concis, RASHOMON fascine de par sa perfection globale absolue, mais également de par la dimension psychologique juste et imposante dont il fait acquisition tout au long du déroulement de l'intrigue; à ce titre, la scène finale du film marque longtemps l'esprit dans son humanisme et sa simplicité. Un grand chef-d'uvre.