Un film qui reste assez proche de la vérité historique dans les grandes lignes cependant le caractère des manichéens des personnages et une réalisation un peu figé ne permet pas au film de dépasser ce cadre.
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2,5
Publiée le 27 avril 2013
Ce n'est pas un grand film de la Warner! Mais "Juarez" (ou "Juarez et Maximilien" pour son titre français) n'est pas à dèdaigner pour autant, ne serait-ce pour apprècier sa distribution de rêve (Paul Muni en Juàrez, Bette Davis en Impèratrice Carlota Von Habsbourg, Claude Rains en Napoléon III, John Garfield en Gènèral Porfirio...). Le rèalisateur William Dieterle avait assurèment du style mais dans ce film il n'a pas rèussi à approfondir son sujet! En fait, le mètrage s'est quelque peu empêtrè dans sa quête scrupuleuse de vèritè historique avec le grimage de Paul Muni qui incarne le rôle titre! S'il y avait une seule bonne raison de voir ce film, ce serait pour admirer le jeu de la sèduisante Bette Davis notamment dans les scènes de folie, indèniablement mesurèes, passant d'une paranoïa exprimèe par des yeux fuyants à une catatonie tamisèe par la camèra avec un maquillage du grand Westmore! C'est souvent bavard mais le film est bien mis en valeur par une excellente photo et par une bonne interprètation...
Un film intéressant et très agréable à regarder sur une période de l'histoire du Mexique méconnue, en tout cas que moi j'ignorais totalement. Bette Davis fait preuve d'un grand charisme
Paul Muni, l'acteur principal de ce film, incarne le président méxicain Juarez confronté à la double menace de l'armée française et d'un usurpateur Habsbourg, présenté tout du long comme un brave garçon, plein de bonne volonté et de noblesse mais dupé par un diabolique empereur de France. Le propos est manichéen à l'extrème tant est grande la volonté de mettre en avant la figure de "l'héroïque président Juarez" et, si ce film oubliable présente tout de même l'avantage de réunir Claude Rains, Bette Davis, John Garfield ou donald Crisp, il faut reconnaitre que le spectateur peut ressentir un certain agaçement devant le caractère puéril du propos d'ensemble et surtout la volonté manifeste de présenter Juarez comme un héros sans défaillance aucune. Ainsi, même les actes les plus discutables du "héros" sont-ils présentés, par ceux-là même qui ont à les subir, comme légitimes. L'analogie de Juarez à Lincoln est patente et c'est d'ailleurs sans doute pour cela que le jeu de Paul Muni semble si pesant.En bref, ce film présentant tout de même le charme des productions de l'époque n'est pas aussi beau, ni aussi flamboyant qu'il aurait pu être avec un peu plus de nuance dans la caractérisation des personnages et un peu moins de lourdeur dans la réalisation.