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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 août 2010
Je crois bien que c'est le premier film d'Hanneke que je regarde et je suis conquis ! La déprime familiale est très bien rendu : le realisateur ne grossit pas les traits, c'est enfoui, ça se voit dans les mimiques, dans les gestes quotidiens, dans ces espèces de mini-tentatives de s'enfuir...très subtil.
Et bien sur, la scène de déglingue final absolument génial ! C'est tellement dommage que ce film ne jouisse pas d'une meilleur réputation !
Un bon film.Intelligent (par opposition à débile). Inspiré d'un fait divers. Haneke à voulu retranscrire la force du geste mal relaté par la presse."On ne veux pas être cette famille" dit-il. Le rythme est volontaire, si l'on s'ennuie c'est par empathie.
Terrifiant. Et incroyablement pessimiste, ce qui est le seul bémol que je mettrai au film. Michael Haneke pose un regard clinique sur le malaise des société occidentales matérialistes, individualistes et sans but et aspérités. Composé de scènes identiques et répétitives, Haneke montre le lent étouffement d'une famille coupées de ses émotions et oppressé par les conventions sociales. Aucune joie de vivre ne semble exister, rien ne déborde. Les personnages sont entourés d'objets qu'il filme avec application pour démontrer la déshumanisation de cette société. C'est assez hypnoptique... Pour autant, son style neutre et mathématique laisse régulièrement jaillir l'émotion et cette famille est souvent touchante. J'ai trouvé la scène de destruction de l'appartement trop longue mais cela n'enlève rien à l'implacable démonstration de Haneke. Un grand film.
Le meilleur film de Michael Haneke. Imparable, sec, violent, brut de décoffrage, terriblement évocateur et implacablement poignant. Une mise en scène nette, qui sert un propos radical. Chef-d'oeuvre.
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4,0
Publiée le 4 décembre 2009
Le cinèaste autrichien Michael Haneke est incontestablement un auteur! Pour son premier long-mètrage, il dècrit un univers glacè et oppressant sur une famille ordinaire qui bascule sans explication dans la folie suicidaire!Dans une sorte d'expèrience mètaphysique de laquelle on ne sort pas indemne, on suit presque en temps rèel l'agonie d'une famille, d'un système, d'une sociètè! Pour son coup d'essai, Haneke signe une terrifiante parabole sur le malaise profond de la sociètè moderne! Son regard clinique crèe une atmosphère particulièrement angoissante, dans un constat quasi clinique qui fait froid dans le dos! Brillant et choquant...
Encore un film du réalisateur dont je ne suis pas déçue. Le premier tourné pour le cinéma et pourtant cela reste un très bon film. Rien à redire, des plans séquences parfaîts. On sent le perfectionnisme du réalisateur et le soin qu'il apporte aux détails. Rien n'est laissé de côté.
Le début m'a laissé très perplexe, j'avais l'impression que Haneke voulait en faire trop pour son premier film, trop de hors champ, puis tout se met en place petit à petit jusqu'à la dernière demi heure du film et un dénouement tout simplement marquant.
Le concept est vraiment trop simple : filmer le vide pour expliquer le dénouement. Estétiquement, c'est du niveau d'un téléfilm, et on s'ennuie à mourir (même si je sais que c'est plus ou moins fait exprès). En bref : num et sans aucun intéret.
Le début est d’un ennui mortel. On pose les personnages, leurs habitudes, leurs moyens financiers… Puis petit a petit, on fini tout de même par être happé surtout cette scène, a mon sens grandiose, de la destruction du mobilier de l’appartement dans laquelle, on ne sait pas qui casse quoi, qui jette quoi !! Alors qu’un sentiment de déception nous prend pendant plus d’une heure, un sentiment de malaise surgit a la fin lors de ce suicide collectif. Le discours de Haneke est encore une fois très pertinent. Une famille bourgeoise accumulant les biens mais ne pouvant accumuler les sentiments. A plusieurs fois, les personnages disent qu’ils n’ont personnes mise a part leurs parents. Encore une fois, on nous prouve que l’argent ne fait pas le bonheur (je ne dis pas non plus que la pauvreté le fait). Dans un monde désabusé ou l’individualisme et le matérialisme prime constamment. C’est avec la dernière image que l’on oublie l’ennui du début pour ne retenir que le principal, mais je doute cependant le revoir un jour. Cependant, je maintiens a dire que le film aurait gagné en intensité s’il avait été un peu raccourci.
Un film qui ennui dans ses deux premières parties car on se demande de quoi il retourne si ce n'est du vide (et donc de l'absurde) de notre vie moderne mais qui marque dans sa dernière partie qui en est comme la conséquence la plus logique.Une illustration du suicide comme seul acte libre comme se plaît à le dire le matérialisme le plus pessimiste? (je ne vois pas très bien pourquoi cet acte-là le serait si aucun autre ne l'est).Ce qui est dérangeant,c'est que ceux qui s'y livrent ici ne le font pas par désespoir en raison du chômage ou du surendettement car ils ont tout pour être "heureux" (si on identifie bonheur et bien-être matériel).
Pour moi le meilleur film d'Haneke, mais je les aime tous avec un petit bémol pour le temps du loup et le 2eme Funny Game dont je ne vois pas l'intérêt. M.Haneke ne juge pas il regarde, il nous fait réfléchir, il nous laisse des traces dans la mémoire, sifflé à Cannes pour les pauvres poissons rouges et l'argent dans les chiottes, c'est consternant.......
Un film dont on ne ressort pas forcément indemne, le moral à zéro et l'impression d'avoir assisté à la fin de sa vie, c'est pas bien gay quoi. Le film est une attaque en règle des classes aisées occidental et du mode de vie matérialiste qui découle de cette société. Haneke fidèle à lui-même n'y va pas de main morte pour véhiculer son message, on peut même dire qu'il y va à coup de burin. Le gros problème de ce film c'est qu'il nous tire ses cartouches de plombs après plus d'une heure de vide abyssale où l'on suit une petite famille, prête à imploser d'une minute à l'autre, dans sa routine et sa banalité autant dire qu'on s'ennuie ferme bien que la mise en scène d'Haneke se révèle judicieuse pour appuyer son propos durant cette partie (en gros le cinéaste préfère attarder ses plans sur les objets du quotidien de cette famille plutôt que ses membres, ainsi dès qu'un membre de la famille va faire une action comme mettre ses pantoufle, prendre son peignoir, prendre sa voiture, bah le réalisateur va filmer ces objets en gros plans plutôt que la personne qui les utilise). Un film intéressant témoin de la naissance d'un metteur en scène hors-norme au style grossier mais efficace (à l'image d'un Gaspard Noé).
Première réalisation pour Michael Haneke qui inaugure ici le premier volet de sa trilogie de la « Glaciation Emotionnelle », poursuivant ensuite avec Benny's Video (1992) & 71 Fragments d'une chronologie du hasard (1995). Premier film et pourtant, on retrouve bien là les habitudes du réalisateur qui démarre son œuvre par un plan séquence de trois à quatre minutes dans un Car Wash. Le Septième Continent (1988) est une réalisation particulière qui nous fait découvrir une famille pas comme les autres, totalement déstabilisée où ils ont perdus l’envie de vivre. D’une violence pourtant très présente, Haneke nous la montre à sa façon, sans effusion de sang. spoiler: Un passage d’anthologie de cinq à dix minutes où la famille entière détruit à la masse ou à la tronçonneuse leur appartement avant de se donner la mort. Une œuvre particulière et très psychologique et avec laquelle le réalisateur s’impose et prouve son talent.
Une œuvre maitresse sur le thème de la déshumanisation à travers la routine morose. Haneke filme là avec sa mise en scène toujours aussi déroutante, et en particulier ses cadrages pointilleux, des membres d’une famille qui réalisent qu'ils sont possédés par leurs propres possessions matérielles et décident alors de mourir libres. Si son scénario n’est ni plus ni moins que la vision la plus psychologiquement terrifiante qui soit de cet univers superficiel qui nous entoure et de l’acte d’attachement à travers lequel nous lui sommes liés, il est dommage que le plus déjanté des réalisateurs autrichiens n'avait qu'un ridicule budget pour réaliser son film, autrement celui-ci aurait été mémorable.
Le film le plus nul, ennuyant jamais vu, de tout ma vie! A fuir comme la peste! Comment ose-t-on sortir de telles bouses? Dans le même genre mais mille fois mieux on a "11:14".