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Kalie
62 abonnés
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5,0
Publiée le 24 avril 2014
Clint Eastwood signe là un western crépusculaire très émouvant. Handicapé par un corps vieillissant qu’il n’arrive plus à commander comme il le souhaiterait et malade de fièvre ; son personnage de vieux tueur est bouleversant. Mais pour venger son ami, le naturel revient au galop. En effet, c’est un chant du cygne des plus sanglants que nous offre le vieux cow-boy. D’ailleurs, de par son réalisme, le film s’avère dans l’ensemble très violent. Ici, tuer un homme n’est pas anodin (voir le jeune apprenti assassin, myope comme une taupe, traumatisé par son premier et dernier meurtre). Clint Eastwood est entouré de vedettes au top de leur forme (Gene Hackman, Morgan Freeman, Richard Harris). Voilà un western profond et humain qui apporte un plus au genre. Pour moi, il s’agit du chef-d’œuvre de Clint Eastwood en tant qu’acteur et réalisateur.
Western crépusculaire porté par un Eastwood grandiose. Comme si le ton du film allait avec le sentiment de son acteur/réalisateur d'être en bout de course. Clint est grand, Clint est immortel, Clint est impitoyable.
Si les personnages parviennent à éviter le manichéisme, Clint Eastwood ne nous livre qu'un western, inesthétique, sans poésie et à l'intrigue bien plate (une histoire de vengeance et de pognon plutôt basique).
En inversant tous les repères (plus encore que dans "Un monde parfait), Clint Eastwood nous fait la démonstration qu'un bon réalisateur peut entrainer le spectateur où il veut. Il nous fait chevaucher en croupe derrière le pire de tous les salopards de l'Ouest qui pourrait bien être la mort en personne. Nous endossons le parti de ce vieil homme qui cultive le souvenir de sa femme et se lance, pour nourrir ses gosses dans une quète qui parait au-dessus de ses moyens. Progressivement, nous nous enfonçons dans l'horreur et nous trouvons celà "légitime". "Nous" nous érigeons en "justiciers", "nous" commettons des meurtres sordides, jusqu'à faire un massacre "pour venger" un meurtrier. Pourtant, tout au long du film, on a cessé de nous mettre en garde contre le "héros". Rien n'y fait, chaque personnage agit avec légitimité dans sa logique, les deux cow-boys humiliés, les putes qui commanditent des meurtres, le shériff qui fait règner l'ordre dans sa ville au milieu d'une contrée où seule la loi du plus fort à cours; et nous sommes entrainés, car nous comprenons ces personnages qui sonnent vrais, grâce à un scenario diabolique et des acteurs tous extraordinaires. Pas besoin de grands discours quand les images parlent. Du vrai cinema, un tres grand film.
Unforgiven ou Impitoyable en français est un western de Clint Eastwood qui est largement sur-noter comme peut le prouver certains lecteurs. Il y a de nombreux acteurs connus, ce qui sauve un peu le scénario du film. je n'ai pas vu beaucoup de western mais je peu affirmer que celui- ci n'est pas un chef-d’œuvre et loin de là. L'histoire laisse a désirer !
Il fallait bien qu'à un moment le western signe enfin sa mise au placard et ne soit plus un objet à fort intérêt commercial mais un genre nostalgique du vieux cinéma hollywoodien. Venu des films de Leone et marqué par ses interprétations de vaillant cow-boy, Eastwood a voulu recréer les caractéristiques propres au western crépusculaires : des couleurs chaudes, qui vont du rouge au noir, donc toutes couleurs vives exclues ; décors sombres et insalubres, et surtout la photographie, qui grâce aux teintes de l'automne et de l'éclairage à la bougie, souligne encore ce retour en arrière dans le genre en déclin. C'est un plutôt un dernier exercice de style que fait Eastwood plutôt qu'un véritable film-phare du western ; le scénario présente beaucoup de défauts : le héros qui laisse ses enfants tous seuls dans la maison pour partir à la chasse à l'homme, le personnage de Harris à moitié utile puisqu'il rencontre tout le monde sauf Eastwood et ses amis, et la fin complètement plate avec un épilogue facile. Le film est long, certes, il se laisse regarder sans effet désagréable de longueur, certes, mais les défauts sont trop flagrants. Les personnages secondaires ( Hackman en tête ) sont plus intéressants que celui de Eastwood, très classique ( ancien criminel, alcoolique et veuf ) dans le type du justicier déchu. Impitoyable n'est pas le dernier western crépusculaire mais le chant du cygne de Eastwood dans son genre fétiche. Les meilleurs sont souvent les premiers qui entraînèrent le déclin de l'un des emblèmes d'Hollywood.
revoir sur grand écran cet incroyable film est vraiment un privilège. impitoyable est un western pur et dur, particulièrement bien réalisé et disposant d'un casting vraiment au top. les paysages sont fabuleux et l'histoire, triste, m'a vraiment parlé.
À très très mal vieilli, que ce soit le scénario bidon, la mise en scène vieillotte, les bruitages digne d'une série B ce film était peut être sympa il y a 20 ans mais maintenant est complètement inoubliable Je ne comprends pas l'engouement autour de ce "western"
la catégorie Best Film of the world présente: Impitoyable Un jeune cowboys ce rend chez William Munny (Clint Eastwood) un hors la lois reconverti dans l’élevage pour lui demander de venger une prostituée défigurée à cause d'un cowboys sadique. Un Morgan Freeman excellent, un Eastwood extraordinaire ! dans une ambiance toujours aussi sombre et lente. un chefs d'oeuvre !
"Impitoyable", meilleur film de l'année 1992 et réalisé par Clint Eastwood lui-même, est l'histoire de William Munny, un ancien hors-la-loi sans pitié et redoutable devenu fermier et père de deux enfants. Son nouveau quotidien est basculé lorsqu'un jeune hors-la-loi nommé le Kid de Schofield lui rend visite afin de lui demander de faire équipe pour assassiner deux personnes qui ont défiguré une prostituée. Ce qui m'a frappé en premier dans ce film sont les dialogues que je trouve passionnants. Par dialogues passionnants, je pense par exemple à la scène de discussion entre William Munny et la prostituée défigurée ou encore celle spoiler: où l'on apprend la mort de Ned qui m'ont toutes les deux complètement aspiré dans le film. De plus, les dialogues ne sont jamais inutiles, ils servent toujours au développement des personnages et des relations ainsi qu'à l'avancement de l'intrigue. Mais en plus d'avoir d'excellents dialogues, le film possède des scènes d'action qui sont certes peu présentes mais à couper le souffle. Comment parler de "Impitoyable" sans évoquer sa fin de film à l'action brutale et animée d'une main de maître par un Clint Eastwood transcendant. Transcendant, c'est d'ailleurs le terme qui qualifie les acteurs et l'écriture des personnages de ce film, puisque "Impitoyable" bénéficie de personnages développés et particulièrement gris, en plus d'être joués par des acteurs excellents (mention spéciale pour Clint Eastwood, Morgane Freeman et Gene Hackman). Ainsi, le film brille par ses dialogues, ses scènes d'action et ses personnages, mais je peux également faire l'éloge de la superbe photographie qui nous offre des paysages magnifiques et une lumière parfaite, de la mise en scène classique mais efficace, et enfin de la bande originale au thème principal très émouvant. "Impitoyable" n'a donc pour moi pas volé son oscar du meilleur film. C'est un des meilleurs westerns, voire peut-être le meilleur. 5/5
A une époque pas si lointaine où l'on aimait se faire justice soi-même, sans foi ni loi, la vengeance n'est clairement pas un plat qui se mange froid. Clint Eastwood nous réalise là (selon les dires des uns et des autres) un de ses plus grands chef d'œuvre. "Impitoyable" ("Unforgiven" en VO) est en effet une réussite sur de nombreux points. J'ai tout d'abord rarement vu une telle authenticité dans le jeu d'acteur, le scénario, les dialogues et la construction narrative. On connait Clint Eastwood pour sa lenteur narrative et les passages qui tirent en longueur mais là, tout a un sens et une portée. Il retranscrit bien le fait par exemple qu'à cette époque tout est une question de sang-froid. Nous avons Ned qui se retrouve incapable de tirer une fois face à sa cible, le "Schofiled Kid" qui parvient à tuer mais qui ne pourra probablement plus jamais se le pardonner, et enfin Will pour qui le passé de tueur à gages est comme une bombe à retardement pouvant resurgir à tout moment. Tous ces profils ont pourtant bel et bien un point en commun : la soif de vengeance. Argent, alcool et sexe font des ravages et restent les principaux vices qui poussent ces hommes à agir indépendamment du bon sens.
Eastwood rend un bel hommage à ses mentors et remet au goût du jour le western le temps d'un long-métrage. Il y a d'ailleurs un véritable parti pris qui diverge de l'ensemble des westerns vus auparavant. Ici tout est noir, le héros gentil n'existe plus et le shérif peu scrupuleux devient peu à peu le personnage le plus détestable qui donne envie de se révolter. Il n'y a ni bon ni mauvais, ce n'est pas manichéen. L'existence de chacun peut-être remise en question à la minute près et personne n'est au dessus de personne. Tous vont devoir se salir les mains pour arriver à leurs fins et annihiler l'ennemi quoi qu'il en coûte. A tel point que certains ne savent même plus s'ils doivent tirer sur la gâchette ; une sorte de retour à la réalité fait basculer tous les personnages émotifs et timorés (comme Beauchamp ou bien les subalternes du shérif) au second plan, là où les William Munny et Little Bill prennent leurs responsabilités en étant prêt à en assumer les conséquences.
Si le film est convaincant, il n'en demeure pas moins que Clint Eastwood a pu selon moi faire mieux quelques années plus tard avec des "Mystic River", "Million Dollar Baby" ou bien sûr l'incontournable "Gran Torino". Les années 2000 marqueront à jamais l'apogée de sa carrière de réalisateur.
"Impitoyable" est un film soigné qui force le respect comme énoncé plus haut : la cohérence dans les choix scénaristiques, mais aussi le casting, les dialogues, la musique, les décors, bruitages et j'en passe... tout est méticuleusement ajusté pour nous offrir une expérience ciné des plus séduisantes. Malgré tout, une meilleure gestion du rythme et plus de rebondissements auraient permis de nous maintenir en haleine davantage et sans interruptions !
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4,5
Publiée le 27 juin 2022
L'un des films essentiels de Clint Eastwood! La lègende retourne au western et ça fait tout de suite la diffèrence! Un Ouest amèricain authentique, sans artifice et sans esbroufe, dèbarrassè de ses vieux clichès! Tel est le propos de "Unforgiven", une dernière traque sans merci dont Clint fait voler le genre en èclats, brisant les idèaux et les mythes! Car la grande rèussite de Eastwood, c'est qu'il croit à ce qu'il filme! Qu'il n'hèsite pas au besoin à faire du dècor naturel un protagoniste à part entière ; qu'il filme ces vrais hèros de l'Ouest avec leurs rhumatismes et leurs faiblesses ; qu'il nous montre ce que c'est que de tuer un homme ; qu'il ne recule pas devant la pitiè et encore moins devant la rèplique puissante (« Qui est le propriètaire de ce trou à rats ? ») . Et derrière la sobriètè et l'efficacitè de sa mise en scène, l'icône du cinèma dissimule un lyrisme noir qui n'est pas sans rappeler celle d'un Don Siegel auquel Clint a dèdiè - avec son mentor Sergio Leone - son oeuvre! 4 Oscars à l'arrivèe dont le meilleur film et le meilleur rèalisateur avec une superbe confrontation entre un veuf tourmentè à souhait (Eastwood) et un shèrif tortionnaire (Gene Hackman, oscarisè). A ne pas manquer...
A l'instar d'un John Wayne, le nom de Clint Eastwood est intimement lié au western. C'est le genre qui l'a fait connaître en tant qu'acteur à travers la série télévisée "Rawhide" dabord, puis au cinéma dans les films de Sergio Leone. Une fois derrière la caméra, il n'est donc pas surprenant de le voir réaliser lui-même des westerns, ce qu'il a fait dès 1973 avec "L'homme des Hautes Plaines". Fidèle aux films de cow-boys, Eastwood a le mérite de sortir "Impitoyable" à une époque où le genre se faisait beaucoup moins fréquent sur les écrans. Ce long métrage est d'ailleurs loin du western classique et se veut même iconoclaste sur bien des aspects. Pas de valeureux cow-boys sans peurs ici. Les différents personnages sont tous cruellement humains avec leurs faiblesses et leurs doutes. "Impitoyable" ne m'a cependant pas totalement convaincu notamment à cause d'une intrigue cousue de fil blanc et une ambiance sombre pas toujours au niveau. Il y a pourtant de l'idée et la réalisation de Clint Eastwood est solide, prévisageant son succès futur. Il signe ici un bon western, ce qui est plutôt rare durant ces dernières décennies.
LE film qui a définitivement changé l’image de Clint Eastwood auprès du public et surtout de la critique. En effet, si des films comme Breezy, Honkytonk man, Bronco Billy, Bird ou encore Chasseur blanc, cœur noir avaient prouvé qu’il pouvait être un auteur plein de sensibilité, une partie de la critique considérait encore Eastwood comme un héros de films d’action bête et méchant et non pas comme un véritable cinéaste. Impitoyable fût en effet le film de sa totale reconnaissance en tant qu’auteur à part entière. Cela est d’autant plus remarquable que le film appartient au genre l’ayant rendu célèbre : le western. Mais, ici, Eastwood en livre une forme de renouveau (ou de crépuscule). S’il reconnaît tout ce qu’il doit aux cinéastes l’ayant fait émerger (le film est dédié à Sergio Leone et Don Siegel), il supprime toute la grandeur ou la flamboyance que le genre revêtait généralement. Les protagonistes ne possèdent aucun aspect moral ou héroïque (comme dans le western classique) et les scènes de fusillades sont dénuées de tout aspect spectaculaire (oubliez les duels du western spaghetti popularisé par Leone ou les fusillades chorégraphiées à la Peckinpah). Ici, la morale a peu de place et la violence est montrée sous son aspect le moins glorifiant.spoiler: Le Kid qui n’arrêtait pas de prétendre avoir tué plusieurs personnes et qui voyait cela comme un acte d’héroïsme est écœuré après son premier meurtre et décide de ne plus jamais faire cela. Munny était presque constamment saoul à l’époque où il était un tueur et est désormais hanté par ses actes passés. Logan n’arrive plus à tirer sur un homme. Le shérif Little Bill Daggett ne vaut pas mieux que les "criminels" qu’il combat puisqu’il prend un plaisir sadique à torturer les gens sous couvert de la loi et ne cherche pas à punir véritablement les hommes s’en prenant à des prostituées présentées comme étant les victimes ultimes de la violence de la société et devant elles-mêmes payer des tueurs à gages pour que justice soit faite. L’Ouest semble s’être construite sur la bassesse de l’être humain et tout aspect héroïque n’est qu’un mensongespoiler: comme le prouve le personnage d’English Bob qui n’a pas arrêté d’enjoliver un passé assez minable pour le faire devenir glorieux auprès de son biographe . Eastwood explique donc que les Etats-Unis sont fondés sur la maladiespoiler: (la femme de Munny est morte de la variole et ce dernier est gravement fiévreux à un moment) , la saleté, la violence et une atmosphère crépusculairespoiler: (c’est sur fond de drapeau américain que William Munny annonce qu’il pourrait revenir tuer le reste de la ville si ses habitants ne se comportent pas correctement) . L’ambiance n’est donc pas à la légèreté et Eastwood choisit de n’offrir aucun aspect humoristique (il ne faut pas chercher de petites phrases à la Dirty Harry). Il décide également d’offrir une photographie crépusculaire où la pluie est extrêmement présente. Comme toujours avec le cinéaste, la mise en scène est discrète (même si on peut noter l’utilisation de demi-bonnette) pour ne pas sortir le public de l’histoire et le résultat est diablement efficace. Comme toujours chez le cinéaste, elle sert d'abord à mettre en avant des comédiens à leurs sommets. Il faut d’ailleurs reconnaître d’un casting assez prestigieux avec, outre celle d’Eastwood, la présence de Gene Hackman (qui tient certainement le rôle le plus effrayant de sa carrière), de Morgan Freeman, de Richard Harris ou de Frances Fisher (qui était à l’époque la compagne du cinéaste). Le scénario est pour sa part d’une très grande justesse et traite en plus de la violence d’un des sujets phares du cinéaste dès lors à savoir la vieillesse accompagnée des remords de ses actes passés. En outre, à tout cela, s’ajoute une musique de Lennie Niehaus tout bonnement splendide et qui fait partie des plus marquantes dans la carrière du réalisateur. Ainsi, Impitoyable se révèle être un pièce incontournable de la filmographie d’Eastwood (même si elle peut déconcerter l’amateur de ses westerns précédents ou de son passé de stars de films d’action) qui a été très justement récompensé de quatre Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur second rôle masculin pour Gene Hackman et meilleur montage pour Joel Cox).
Un excellent western réalisé par Clint Eastwood, qui n'a pas à rougir de la concurence et qui se montre être un film dénué d'action sans que cela ne pose de réels soucis. C'est avec grand intérêt que l'on suit ce film jusqu'à son point de dénouement, qui finit en boucherie à la Punisher.