C'est Audie Murphy qui tient dans le film le rôle de Cash Zachary. Ce dernier fut l'un des soldats américains les plus décorés de la Seconde guerre mondiale, et obtint même la Medal of Honor, la plus haute distinction militaire décernée par le président des Etats-Unis, pour bravoure exceptionnelle et héroïsme devant l'ennemi. Après la guerre, il céda aux sirènes hollywoodiennes et débuta une carrière d'acteur. Dans les années cinquante, il devient une star appréciée du public et tourne avec de prestigieux metteurs en scène comme John Huston ou Budd Boetticher. Il tournera une vingtaine de westerns pour les studios Universal Pictures. En 1955, il tient la vedette dans L'Enfer des hommes, mis en scène par Jesse Hibbs et tiré de son autobiographie. Il écrit les scénarios de nombre de ses films et participe à leur production. Tout cela lui apporte la fortune mais il reste cantonné dans des films populaires. Il trouvera son meilleur rôle dans Un Américain bien tranquille, sous la direction de Joseph L. Mankiewicz.
C'est sans doute une vraie curiosité : Le vent de la plaine est le seul western de toute la carrière d'Audrey Hepburn.
Lors du tournage d'une scène, Audrey Hepburn fut sévèrement blessée, lorsqu'elle fut éjectée de la selle d'un cheval. Enceinte de plusieurs mois et passant six semaines à l'hôpital, elle tourna le reste d'un film vêtue d'un corset pour lui maintenir le dos. Toute la garde-robe fut par conséquent entièrement redessinée et recréée pour en tenir compte. En son absence, John Huston continua de tourner les scènes où elle était censée être présente, mais avec une doublure. Quelques mois après la fin du tournage, Audrey Hepburn fit malheureusement une fausse couche. Certains imputèrent la responsabilité à l'accident survenu lors du tournage du film, et John Huston avoua détester le film pour cette raison. Cependant, l'actrice n'imputa jamais ce drame personnel au réalisateur.
Si c'est à Ben Maddow que l'on doit le scénario du film, c'est à Alan Le May que l'on doit l'histoire originale. Ecrivain, romancier puis scénariste, ce dernier était alors considéré comme l'une des valeurs sûres à Hollywood, notamment pour ses oeuvres adaptées en western. Il fut notamment l'auteur de "Cheyenne, adapté à l'écran en 1947 par l'un des maîtres du genre : Raoul Walsh. La même année, il écrit The Gunfighters, porté à l'écran par George Waggner dans lequel Randolph Scott tient la vedette. En 1949, il signe "Les aventuriers du désert", mis en scène au cinéma par John Sturges. Citons également le chef-d'oeuvre "The Searchers" en 1956, que le vétéran John Ford adaptera dans La Prisonnière du désert. Les cinéphiles s'accordent d'ailleurs à dire que John Wayne y trouve l'un de ses meilleurs rôles, aux côtés de la jeune Natalie Wood.