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Loïck G.
343 abonnés
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3,5
Publiée le 13 décembre 2022
Alors que tout parait aller de soi entre les Zachary et les Rawlins ( unions en vue et commerce commun prospère ) la révélation d’une jeune femme d’origine peau-rouge parmi la communauté jette le doute puis le discrédit. Une tribu indienne réclame Rachel que les Zachary entendent bien garder malgré la révélation de son enlèvement il y a quinze ans lors d’un affrontement entre indiens et fermiers. Ce sempiternel conflit entre amérindiens et colons rejaillit ici sous une forme revendicative alors encore assez inédite à l’époque dans le western. La raison n’est plus forcément du côté blanc, la vérité s’affiche sous d’autres horizons qu’Huston dépeint de façon radicale, laissant l’Histoire prendre ses véritables repères. Sa mise en scène alors totalement inattendue, montre du doigt les errements de l’Histoire des Etats-Unis replacée dans un contexte critique scénarisé. De fort belle manière AVIS BONUS Des commentaires, l'histoire dans l'Histoire, le roman adapté Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
John Huston lui-même a renié son travail avec ce film, et il faut bien avouer avec lui qu'il semble avoir un peu manqué sa cible, l'histoire pouvant promettre une étude en profondeur des relations entre Blancs et Indiens, mais tombant finalement dans des schémas un peu trop manichéens. Les choix de casting sont parfois incongrus (spoiler: Audrey Hepburn est une grande actrice, mais en faire une Indienne... ) et le scénario fortement prévisible. Cela étant, la réalisation de Huston sublime plus d'une séquence, les décors sont grandioses et le souffle dramatique monte en puissance.
Des blanches captives ou des enfants d'immigrés élevés par des indiens qui ont massacré leurs parents a été le thème de plusieurs films. Mais l'inverse est plus rare. Ici le casting n'aide en rien puisqu'une occidentale joue le rôle d'une indienne avec une bonne couche de fond de teint. Que nous dit ce western ? Il s'agit d'un problème d'appartenance et de priorité. Le poids de l'éducation est plus fort que l'origine biologique ethnique. Soit, on veut bien le croire, seulement là, c'est poussé à un point tel que cela n'est plus du tout crédible. C'est même dérangeant car il y a sous-jacent, un gros a priori raciste. D'ailleurs, un des fils, Cash Zachary, a plusieurs reprises, exprime l'envie de tuer des indiens. Et puis, on peut formuler beaucoup de questions qui ne trouveront pas de réponses. Par exemple, pourquoi les indiens ont-ils attendu autant d'années pour se manifester et réclamer qu'on leur rende leur sœur ? Et puis pourquoi se font-ils massacrer à ce point, étant donné qu'ils n'ont pas d'armes à feu ? Tout cela affaiblit ce western qui partait pourtant bien et conserve de jolies prises de vue dans les grands espaces texans.
Un magnifique film. Huston l'a renié, et pourtant il n'a rien de honteux. Apparemment il s'est battu contre la production et n'a pas pu réaliser jusqu'au bout le film qu'il voulait, davantage engagé que le résultat final. On sent pourtant qu'il s'agit d'un film personnel, « hustonien ».
C'est vrai qu'il navigue entre deux eaux, il a un côté classique et un autre plus original. Mais le résultat me satisfait, il s'agit d'un western humaniste et contestataire, réunissant deux visions du western qui s'avèrent ici complémentaires.
On ne saura jamais ce qu'aurait donné un film davantage conforme aux attentes de Huston ou de la production, mais le long métrage finalement réalisé vaut vraiment le coup d’œil. Je suis même certain que j'aurai grand plaisir à le revoir, tant c'est une réussite.
Désavoué par John Huston lui-même, « Le Vent de la Plaine » n’est pas aussi décevant que ne le prêtant son réalisateur. Le film n’est certes pas exempt de maladresse mais il se regarde non sans désintérêt non plus. Audrey Hepburn, pour son unique inclusion dans un western, est la pièce centrale d’un scénario qui traite de racisme et d’intolérance sans vraiment appuyer sur ces points-là, préférant virer bêtement sur l’action vers la fin.
Adapté du roman éponyme de Alan Le May, John Huston en tire un sublime western sur fond de racisme entre les blancs et les indiens. L’histoire est passionnante, la mise en scène nous offre pas mal de rebondissements, de tensions, de duels, notamment la séquence finale avec l’assaut des indiens sur la maison des Zachary, les fermiers qui avaient recueillis quelques années plutôt une petite indienne. Audrey Hepburn est (une fois de plus) remarquable, pour ne pas dire sublime, tiraillée entre sa famille adoptive et les indiens qui tentent de la récupérer de force. A ses côtés, on retrouve l’excellent Burt Lancaster, tous les deux incarnent avec conviction et émotions ce drame d’une puissance émotionnelle.
Western marquant l'arrivée des années 60, "Le Vent de la plaine" met en scène Audrey Hepburn aux côtés de Burt Lancaster devant la caméra de John Huston. Histoire classique et pas franchement accrocheuse confirme le coup de vieux sans pardon qu'ont malheureusement subi les premières histoires de l'Ouest. En dépit d'acteurs de talent et de dialogues et d'interactions construits, "Le Vent de la plaine" se caractérise aujourd'hui par des scènes d'action très démodées qui n'insufflent plus la moindre tension ni la moindre attention. Trop ancien pour briller dans ce nouveau millénaire, il conserve malgré tout un certain charme grâce à une ambiance sympathique et quelques clichés propres à ce temps oublié.
Huston est surtout un réalisateur de films noirs et il insuffle au western ce que le genre noir avait repris de la tragédie classique : une histoire de mystère sur des origines, un attachement quasi-incestueux entre un homme et sa sœur adoptive, des haines fratricides… cela lui permet du même coup de ne pas simplement porter un jugement moral sur le racisme, mais bien d’en approcher les ressorts psychologiques. « Le vent de la plaine » manque un peu du souffle épique des très grands westerns classiques. Il introduit par contre des éléments insolites, étranges, presque surréalistes qui seront repris dans une certaine veine du western italien et ce qu’en fera un Clint Eastwood. Un vieux cavalier provocateur du malheur semble un spectre de la guerre de Sécession, du bétail paît sur le toit d’une maison, un air de piano répond aux fluttes indiennes avant la bataille…
Western assez mal monté et finalement sans consistance, pourtant son propos antiraciste est assez fort pour l'époque et la présence mystérieuse d'un cavalier sorte de spectre symbolique rajoute du suspense au départ. Malheureusement à coté de cela tout le reste est bien fade malgré la lumière apportée par Audrey Hepburn
Un film qui ne met pas les Indiens Kiowa à l’honneur – mauvais stratèges et piètres guerriers – ce que John Huston s’est reproché par la suite. Le scénario est cependant intéressant, avec des scènes réussies (le dressage des chevaux et l’Indien), mais une fin à la fois prévisible et difficilement crédible.
Un très bon western, dramatique à souhait, avec des acteurs impeccables (bien évidemment Burt Lancaster et Audrey Hepburn en tête) et entièrement tourné en extérieur, ce qui lui donne un caractère vraiment sauvage. Le scénario est efficace et maintient une tension extrême jusqu'à la fin attendue avec impatience afin de connaître l'issue de ce drame familial absolument captivant.
Est un western très simple et sans grande originalité.
Un romantisme hollywoodien exacerber
Une histoire de vengeance perpétuelle.
Bien sur on apprécie les paysages et les acteurs, d'ailleurs quel plaisir de retrouver la grande Lillian Gish qui se retrouve dans un endroit qui ressemble un peu à celui ou elle se trouvait dans le film "The wind".
Hepburn est juste la jolie fille qu'il faut protéger.
Bien que ce film soit un western mineur il faut saluer la démarche du réalisateur qui semble dénoncer le racisme à l'égard des indiens.
Mais les pauvres en prennent pleins la tronche dans le film.
Et que penser de ce final ridicule ou quatre blancs triomphent d'une cinquantaine de fière guerriers Indiens.
Film qui se démarque des autres westerns de l'époque. Un scénario excellent comme Huston a souvent eu dans sa carrière. Une description de la haine envers les indiens très intéressante. Les rapports entre les personnages également, un western atypique mais a certains moments moins prenant.
Le Vent De La Plaine de John Huston est un western romancé d'une beauté rare, le cinémascope sert à merveille les tribulations d'une famille atypique. L'humour et le côté dramatique se marient plutôt bien dans cette oeuvre il vrai maudite mais qui bénéficie du talent immense de son auteur. Audrey Hepburn y est superbement filmée et Burt Lancaster, abonné aux rôles de ce genre, attire la sympathie. Magnifique. 4,5/5
Le film dispose d'atouts évidents. D'abords la mise en scène de Huston qui, pour son premier western, donne une belle atmosphère à son film. Les apparitions du fantômatique cavalier sont très efficaces et plutôt inquiétantes et la scène où il est traqué par les frères Zachary au coeur de la tempête de sable est excellente. Le casting est quant à lui magistral. Audrey est comme toujours renversante de beauté, de grâce et de fragilité, la présence très athlètique de Burt Lancaster est parfaitement exploitée par le metteur en scène, Lillian Gish en impose en matriarche prête à tout pour protèger sa fille. On oublie trop souvent de citer Audie Murphy, idéal en raciste de base qui découvre que sa petite soeur est une peau-rouge. Malgré cela, le film est bancal. Déjà, le personnage de Johnny Portugal est trop sacrifié à mon goût. Sa scène d'introduction laisse ainsi entendre qu'il jouera dans l'histoire un rôle non négligeable, impression renforcée dans la séquence de rodéo qui semble suggérer une possible attirance entre ce personnage et celui d'Hepburn. Or, après 1h15 de film, il disparaît définitivement de la circulation sans aucune explication. Surprenant, surtout compte tenu de son statut d'indien intégrer dans le monde des blancs qui aurait pu être utile à l'histoire. Deuxième soucis, et de taille, la dernière demi-heure du film, en contradiction avec le propos du reste du film. Le Vent de la plaine se présente comme un film anti-raciste et plutôt pro-indien, mais les 30 dernières minutes présentent pourtant une bataille féroce entre un famille de blancs isolée et des indiens agresseurs (même si le premier coup de feu est tiré par les Zachary). Résultat final, un mort chez les blancs et 40 chez les peaux-rouges. Surprenant de la part de Huston, ce qui laisse penser qu'il a été forcé de cèder au spectaculaire dans son final.