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chrischambers86
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3,5
Publiée le 19 juin 2015
Un fort bon western qui se dèroule à la fin du XIXe siècle, dans l'Ouest amèricain, où l'Indien est contraint de lutter pour sa survie! A cette èpoque, le western ètait souvent pour les metteurs en scène l'occasion de se livrer à un exercice de cruautè à la fois rèaliste et stylisè où s'illustrèrent par exemple "Only the Valiant" de Gordon Douglas ou "Escape from Fort Bravo" de John Sturges! Stephen McNally y incarne remarquablement un joueur professionnel, amenè à rèsister à une longue attaque d'Indiens avec des habitants rèfugiès dans une èglise! C'est d'ailleurs la sèquence (d'anthologie) la plus rèussie du film avec de très belles ellipses! Comme toutes les bêtes, un apache peut voir dans la nuit! Autant dire pas mal de tension dans ce lieu claustrophobique où l'argentin Hugo Fregonese permet de faire ressentir au spectateur ce que ressent les assiègès! Voici donc un western de qualitè, maîtrisé et bien rèalisè, au rythme excellent; mais aux charmes habituels de l'Ouest, le rèalisateur de "Blowing Wild" a ajoutè beaucoup de picaresque! La chose en soi n'est pas rare dans le genre mais fonctionne parfaitement au son des tambours...
Enfin, depuis le temps que je rêvais de les revoir ces diables rouges, verts,jaunes, sautant en hurlant à travers de hautes ouvertures dans une église barricadée. 50 ans après cette vision forcement idéalisée, je ne suis pas du tout déçu. Il est vrai que les 25 dernières minutes de ce film sont des minutes d'anthologie ne supportant que des éloges. Les couleurs, les éclairages, les angoisses, les violences ressenties et bien sur la mise en scène de Fregonese frôlent la perfection tout en gardant une extrême originalité. On y voit en plus un prédicateur gallois,totalement paradoxal et qui nous surprendra sans cesse, venir mêler sa prière de chrétien avec celle d'un adorateur du grand Manitou. Plus qu'un western, une rareté qui mériterait de longs séjours dans nos villes pour redonner aux jeunes spectateurs le goût de l'insolite et des frissons provenant directement de notre imaginaire. C'est formidable ce que parfois le cinéma pouvait offrir avec un petit budget. Les idées compensant largement les grandes cascades et les acteurs de premier plan mal dirigés. Je me plais à imaginer ce film sans contraintes financières avec Burt Lancaster en maire, Kirk Douglas en voyou repenti et Gene Tiernay en héroïne. Yvonne de Carlo, Ava Gardner, Angie Dickinson sacrifiées au départ avec Bette Davis en mère maquerelle. Charles Bronson, Chuck Connors, Anthony Quinn et Jack Palance en obscurs indiens et John Mills en révérend. Tout cela pour dire combien ce film aurait mieux mérité de reconnaissance. Bien entendu, il n'a rien a voir avec ''la prisonnière du désert'' mais tel qu'il est, même avec ses personnages improbables et ses dialogues peu travaillés; c'est un petit bijou à voir par tous et à posséder par tout amateur de western.
Manifestement dotés d'un budget plutôt restreint, le producteur Val Lewton et le réalisateur Hugo Fregonese ont eu de la suite dans les idées pour offrir une série B plutôt inspirée et se regardant avec plaisir. Au-delà d'un scénario plutôt classique mais plutôt bien mené, le film marque surtout les esprits par une vraie inventivité formelle, jouant habilement avec les décors et offrant plusieurs situations très intéressantes. Car les relations entre les différents personnages sont un minimum complexes, chacun apparaissant nuancé tandis que les motivations des « méchants » indiens sont en définitive très légitimes... Après, cela reste une série B, ne provoquant pas la même émotion que les grands westerns flamboyants, mais c'est également là un de ses intérêts : ne pas vouloir en faire trop de manière à surprendre et créer un minimum, à l'image d'un plan final franchement étonnant : une belle curiosité.
L'hommage rendu a Hugo Fregonese, cineaste argentinqui travailla a Hollywood, incite a revenir sur un de ses opus les plus fameux " quand les..."
Western peu considere aujourd'hui aux usa ( pas de sortie video ni en dvd), il beneficie d'une reputation remarquable dans l'hexagone ou il a ete defendu par de nombreux critiques et surtout parmi les plus eminents ( Tavernier, Brion, revue Positif).
Il faut reconnaitre la maitrise montree par la realisation de ce film qui malgre son manque de moyens, est d'une redoutable efficacitee.
La derniere demi heure de ce long metrage de 72 minutes, est un morceau d'anthologie et les spectateurs qui ont vu ce film, le garderont en memoire.
La distribution est composee d'acteurs de second rang, certes, mais ils tiennent la distance et n'ont pas grand chose a envier a des acteurs vedettes de l'epoque.
Tout amateur de cinema du patrimoine, ou du genre, ne laisseront pas passer ce film, qui constitue une forme de genese ou de source d'inspiration a l'univers westernien de Peckinpah.
J'avais un assez bon souvenir de ce western, vu trés jeune. Le final en huis clos m'avait laissé un souvenir peu commun pour un western. Je l'ai revu dernièrement avec plaisir, mais la magie n'a plus opéré de la meme manière. Vrai que le budget a l'air sérré. Pas mal le coup de l'allumette, ou plongé totalement dans le noir, il fait craquer une allumette qui doit éclairer comme 500/600 watts tellement la pièce devient lumineuse.
Un western classique parfaitement maîtrisé par Hugo Fregonese et dans lequel la rivalité entre Sam Leeds (Stephen McNally) et Joe Madden (Willard Parker) est fortement appuyée (exagérée même notamment après l'attaque des Apaches dans le désert où ce dernier demande son arrestation alors qu'il vient de sauver le convoi avec l'aide du révérend)...alors que l'on pressent sans surprise dès le début qu'il faudra qu'ils s'appuient l'un sur l'autre. Si elle est anthologique pour beaucoup, l'attaque de l'église par les indiens tient quand même plus du folklore qu'autre chose et à cette occasion, remarquons que le réalisateur peut se targuer d'avoir mis en scène ce qui pourrait être le seul "jumpscare" de toute l'histoire du western (spoiler: quand le jeune se fait surprendre (tout comme le spectateur) par l'apparition d'un indien hurlant à l'une des fenêtres ). Dans l'ensemble la tension et le suspense sont au rendez vous avec un final spoiler: au cours duquel l'énergie du désespoir est finalement récompensé . A noter enfin le plan d'ouverture qui influencera certainement John Ford pour celui de "La prisonnière du désert"... Jusqu'à voir ce western de Fregonese, je pensais que c'était lui qui l'avait inventé (quelque part, un mythe s'effondre...).
Un film relativement correct, divertissant qui appuie son originalité sur son huit clos particulièrement marquant dans une église où le peuple blanc de la ville de Spanish Boot doit faire face à une horde d'indiens, réprimés et assoiffés d'un désir de vengeance. Le tout est saupoudré de fabuleux acteurs (Coleen Gray et Arthur Shields) devant une réalisation quelque peu classique mais efficace. Sa faible durée fait qu'on ne s'ennuie pas un seul instant et que le tout, bien que prévisible jusqu'à son dénouement, fonctionne relativement bien. Les clichés du western sont respectés, le décors est planté, le spectateur n'a plus qu'à se détendre sans réfléchir.
Précédé d’une sacrée réputation pour un western de série B, « Quand les tambours s’arrêteront » est effectivement un film bigrement intelligent. Ce qui marque tout de suite, c’est la qualité de sa réalisation illustrée par une première séquence des plus originales allant jusqu’à la présentation du personnage principal. L’ouverture influencera, de toute évidence, John Ford pour « La Prisonnière du désert », ce qui n’est pas rien. Le scénario est ensuite intelligemment conduit jusqu’à un huis-clos passionnant où les jeux de lumière font merveille (les bougies, l’incendie, les peintures des Indiens, les passages nocturnes, etc.). Les thèmes abordés sont intéressants (notamment ceux du puritanisme, de la rédemption, de la différence) pour un film de 1951 et de série B. Si les idées fourmillent tout au long de ce petit format (1h15) avec une séquence au beau milieu de grands espaces arides et désertiques (ou presque) qui fait évidemment écho au huis-clos à venir dans l’église, on ne peut que regretter la mollesse de la première partie qui peine à passionner. Par ailleurs, le budget est visiblement très faible avec une ville trop petite, trop peu d’habitants, mais aussi trop peu d’Indiens visibles lors des scènes tournées à l’extérieur de la ville. Tout ceci nuit inévitablement à la force de l’ensemble, surtout que les acteurs manquent d’envergure malgré la richesse de leurs personnages. On n’est pas loin de passer à côté d’un vrai très bon western mais il est dommage que l’ensemble, bien que très bien fait, manque d’efficacité, marque de fabrique des meilleures séries B.
Stephen McNally est un acteur que je connais très peu, je le trouve très bon. Les décors extérieurs, les plans et les jeux de couleurs à l'intérieur d'une église sont splendides. Ce western m'a marqué pour son originalité mais aussi par son humanisme. La scène finale est magnifique, un chef d'oeuvre peu connu qui mériterait plus de reconnaissance. C'est peut être l'un des meilleurs westerns de années 1950.
Immense déception, pour ne pas dire plus lorsqu'on lit, sous la plume de Tavernier, que ce film serait supérieur à The Raid, du même réalisateur. The Raid est un film exceptionnel alors que là on reste dans un univers très convenu même si on sent par moments l’œuvre que Fregonese aurait pu faire.