Avis sur La Dernière Fleche

D'une durée relativement courte puisqu'il dure a peine une heure vingt et doté d'un beau technicolor "la dernière flèche" est un western tout a fait plaisant à suivre à défaut d'être mémorable. L'histoire est plutôt sympathique puisque cela parle de Duncan Mac Donald un officier de la police montée canadienne (le très bon Tyrone Power) qui veut empêcher la guerre entre les Blancs et les indiens Pieds-Noirs. Par contre la mise en scène de Joseph M. Newman ne propose pas suffisamment de moments marquants (la séquence de l'attaque des indiens au début du film est tout de même bien réussi) et les indiens ne sont pas forcément très bien interprétés. A noter tout de même la présence de très jolis costumes que l'on doit à Edward Stevenson et de maquillages de Ben Nye fort bien conçus. Un sympathique western donc mais qui ne peut totalement marquer les esprits.

Celui ou celle qui n'a pas gardé une partie de son âme d'enfant des années 50/60 peut s'abstenir de voir ce film. Plus naïf c'est vraiment difficile. C'est une sorte de BD sans aucun génie où l'on tourne les pages pour ne pas éteindre trop vite la lumière. Tyronne Power est encore plus gentil et plus candide que Tintin et le méchant ne fait peur à personne même pas à un tout jeune enfant qui aura l'honneur de tirer la dernière flèche. Newman devait déjà penser à son futur Tarzan et aux petits américains bien sage. Ce qui est curieux, c'est la violence de la mort de l'indien aux 5 poneys, elle détonne dans ce film, un coup de hache en pleine face c'est quand même traumatisant. Malgré son scénario impossible et son ton daté ce film a des qualités. D'abord il montre la police montée canadienne avec ses beaux costumes rouges, les indiens avec un souci d'authenticité du moins en ce qui concerne leurs traditions, un début tonique avec une armée de figurants qui chargent à qui mieux mieux et puis un personnage curieux et assez drôle en la personne de Natayo (Thomas Gomez)un guide obèse moitié blanc moitié pied noir. C'est un peu l'ambiance des Winnetou, des Davy Crockett et des Tom Mix.

« La dernière flèche » est à la fois un hommage à la vaillance de la nation Cree et à la légendaire droiture de la police montée canadienne. A première vue, l’histoire réalisée par Joseph Newman peut paraître simpliste avec des clichés traditionnels : le jeune police montée, qui, de scribouillard, devient le courageux et téméraire soldat, le guide obèse pied noir, sympathique et marchandeur, le chef indien incarnant la sagesse de la parole donnée et le petit guerrier qui amène une touche familiale au scénario. Derrière ces apparences, le cinéaste nous envoie un certain nombre de symboles forts : le message de paix entre blancs et indiens, le courage opposé à la lâcheté (Duncan Mc Donald/Tyrone Power contre Jess Calhoun/Cameron Mitchell), la violence incarnée par Konah (Cameron Mitchell) antagonique à la sagesse d’Ours Debout (Stuart Randall). Considéré comme un western de série B à sa sortie, ce film à petit budget vaut le détour.

Ttnougat a presque tout dit. Précisons que les 20 premières minutes sont sublimes dans le genre. Tout y est, tous les poncifs sont présents Gentils et méchants indiens, charges contre la cavalerie US avec beaucoup de "you-you", prise en otage d'une frêle jeune fille après l'attaque de son chariot et l'assassinat de son papa, beau justicier de la police-montée. 15 premières minutes à voire absolument ... et je suis très sérieux.
Papyroger