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Pierre E
216 abonnés
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5,0
Publiée le 4 juillet 2007
Avec BALLROOM DANCING, premier opus de sa trilogie dite « du rideau rouge » et de sa carrière, le visionnaire Baz Lhurmann pose les bases de son cinéma : lyrique, sincère, étincelant, flamboyant, étourdissant,... Porté par des acteurs charismatiques, aux répliques tantôt comiques tantôt poétiques, ce petit ‘dancing’ est une véritable réussite, le coup d’essai d’un grand réalisateur, qui s’est confirmé en tant que tel par la suite.
Une histoire assez simple mais avec de l'humour, des personnages sincères et hauts en couleur. Ce n'est pas un sommet d'esthétisme comme les films d'après de Baz Lurhman, c'est même plutôt l'inverse mais c'est touchant avec de belles scènes de danse.
"Ballroom Dancing", avec son ton décalé, sa superbe photo, sa mise en scène hypnotisante et son scénario enivrant - bien qu'un peu confus, avec une légère période de creux vers la fin - confirme une nouvelle fois la virtuosité et le talent de Baz Luhrmann!
Avec ce premier essai, B. Luhrmann jetait les bases de sa trilogie car tout ce qui suivra sera dans la même veine : des couleurs (surtout du rouge), de la danse, du panache et un style à base de ralentis chics et de mouvements incroyables. Devant sa caméra assez virtuose, des acteurs qui donnent tout, parfaitement crédible en danseurs et qui jouent la comédie tout en exécutant des chorégraphies assez plaisantes. Le ton est volontairement outrancier, tournant parfois à l'hystérie et la mise en scène insiste sur les visages bouffis de certains protagonistes. Le scénario est assez bof, presque enfantin mais plaisant, mené à un rythme tonitruant et avec un montage ad hoc. Excellente B.O, mise en scène agréable, scénario manichéen mais quelques séquences drôles, inventives et jouissives (le flash back sous forme de théâtre est une pure merveille). Une oeuvre maîtrisée, qui peut lasser à la longue mais riche et fringante. D'autres critiques sur
Premier film de Baz Luhrmann, Ballroom Dancing est déjà modelé par l'amour de la musique, la photo ultra colorée et le baroque grandiloquent du réalisateur australien. Le tout concourt à merveille à créer une oeuvre décalée parfois jouissive, certes pas bien signifiante et un peu gentillette, mais pour le moins divertissante, surtout dans sa première partie. Cette ouverture, donc, témoigne d'une maîtrise imparable dans l'art de la satire, et est filmée avec une maestria impressionnante, qui amène à la fois humour, hystérie et irritation, fondant un monde fermé et pesant tout en dynamitant ses pierres angulaires. Car si le film est tourné quasi en huit clos et de manière oppressante, il faut y voir un message visant un cadre bien plus large que celui du monde de la danse. Par extension à cet histoire d'un jeune danseur voué aux gémonies par son entourage à cause de son désir d'innovation, je vois en Ballroom dancing un véritable appel au refus des standards et des pesanteurs rétrogrades, ainsi qu'un appel à suivre les élans du coeur, prônant la supériorité des sentiments sur les convenances. Et cette manière de filmer resserrée concourt justement à intensifier ce désir d'échappatoire chez le spectateur. Bon cependant, si le message est sympathique et bien amené, il demeure assez superficiel, et ce premier long-métrage ne dépasse guère le cadre du divertissement. Une comédie de mœurs totalement déjantée et très rafraîchissante, malgré tout.
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3,0
Publiée le 8 février 2012
L'univers des danses de salon en Australie est un microcosme surprenant ou Baz Luhrmann a voulu faire un film qui parle de ce monde fermè où les lois sont très strictes et où tout contrevenant est immèdiatement rejetè! Au milieu des couples gominès, caparaçonnès de paillettes et de falbalas, son hèros, un jeune danseur rebelle, est pris d'une subite crise d'hèrèsie lors du grand prix Pan Pacific et improvise des pas non rèpertoriès! Mis à l'index de ce milieu figè dans le respect d'un rituel vieillot, le dissident aggravera son cas en s'associant avec une fille des banlieues boutonneuse que la danse transfigurera en ègèrie des pistes! Cette visite guidèe dans un monde peuplè de femmes poupèes et de cavaliers fanatiques est filmèe par une camèra qui enchaîne les ralentis et les mouvements lyriques comme pour tournoyer de concert avec les couples en proie à une contagieuse fièvre de la danse! Un cocktail revitalisant à consommer sans modèration...
Le talent de Baz Lurhman transpire déjà dans ce film. Une belle histoire d'amour qui née d'une passion commune. Un peu comme dans Roméo + Juliet, deux êtres que tout sépare,se découvrent. Le sujet est maitrisé (tant dans les séquences de danse que lors des scènes intimes), l'histoire est belle, à défaut d'être véritablement originale.
Baz Luhrmann nous offre une nouvelle fois un film avec sa patte bien présente, ayant désormais vu toute sa filmographie, a part Australia je peux dire que tous ses films sont incroyables. La mise en scène n'est pas forcément remarquable mais la musique et les chorégraphies sont géniales, avec un rythme très entraînant. Les costumes sont SUBLIMES et vont très bien aux personnages presques hystériques qui sont tous très bien interprétés et bien écrits. Le scénario peut paraître banal mais en fait non, c'est une belle histoire avec des thèmes intéressants qui sont abordés. Bref, c'est toujours le style très particulier de Baz Luhrmann donc personnellement j'adore, après il faut y être réceptif, les costumes, les danses et les musiques sont hyper mémorables.
Bien que simpliste tant dans son propos que dans son scénario ou ses dialogues, cette romance se distingue par son aspect de conte prônant le courage de la fidélité à son identité ainsi que le refus de contraintes désuètes afin de vivre pleinement le rapport à soi, à son corps, à la musique. Ainsi les séquences chorégraphiques virevoltantes et relativement diversifiées mettent en avant l'individualité rythmique et la force de la mélodie dans un tourbillon marqué de l'empreinte bariolée, baroque d'un Baz Luhrman débutant. Même si sa partenaire manque de charisme, Paul Mercurio embrase la piste avec élégance! Une plaisante bluette où étincèle l'amour de la musique! Don't say perhaps perhaps perhaps...
Premier film du réalisateur futur de "Roméo Juliette" et de "Moulin Rouge" on reconnait de suite la patte de Baz Lurhmann notamment sur l'importance de la musique et le soin apporté aux couleurs et à la photographie. Cependant le film reste trop en huis clos, avec une sensation de claustrophobie assez déplaisante. Le style et le regroupement constant des personnages crée une sorte d'hystérie (le personnage de la mère est insupportable !) qui donne vite mal à la tête. L'histoire en elle-même est intéressante et les chorégraphies apporte du punch mais ça reste assez moyen. Les décors limité et les gros plans donne une perception proche du théâtre. De la folie, un festival de couleur mais c'est aussi un film dont on se lasse vite.
Scott Hastings (Paul Mercurio) est un danseur de salon qui, depuis son enfance, poussé par une mère tyrannique, elle-même professeure de danse et ancienne professionnelle, rêve de remporter le plus prestigieux concours : le Pan-Pacific. Mais, le carcan étriqué des règles de la discipline l’étouffe. Il brûle de le faire éclater avec des chorégraphies inédites. Effrayée par tant d’audace, sa partenaire le quitte. Il faut d’urgence en trouver à Scott une nouvelle. C’est le moment que choisit Fran (Tara Morice), une jeune femme sans grâce cachée derrière d’immenses lunettes difformes, pour lui faire des avances. Son père, immigré espagnol, s’avère être un exceptionnel danseur qui entraîne le couple en vue de la compétition, sans souci du règlement. Mais alors que le grand jour approche, le passé familial que Scott découvre le place face à un dilemme déchirant : écoutera-t-il les sages conseils de sa mère ou l’appel de l’amour ?
L’Australien Baz Luhrmann est pour moi le réalisateur indépassable de "Romeo + Juliet", un des films les plus intelligents et les plus sensibles qui soient, qui a réussi à redonner une seconde vie à la pièce de théâtre la plus célèbre au monde.
Il n’a pas trente ans quand il signe son premier film sur un sujet qu’il connaît bien : la danse de salon que ses parents pratiquaient en semi-professionnels. Il aurait pu lui consacrer un documentaire sur son kitsch assumé, sur son esthétique démodée. Il lui préfère une fiction au scénario à l’eau-de-rose, sauvé par son second degré et son humour en demi-teinte. Ne lui jetons pas la pierre : "Dirty Dancing" suivait, cinq ans plus tôt, quasiment le même scénario, avec le succès mondial que l’on sait.
"Ballroom Dancing" ne vaut guère par ses interprètes qui manquent désespérément de charisme. D’ailleurs aucun d’eux ne fera carrière. Mais l’énergie qu’ils déploient dans leurs chorégraphies endiablées les excuse, qui annonce les débordements de "Moulin Rouge" avec Nicole Kidman et Ewan McGregor neuf ans plus tard.
Premier long-métrage pour le réalisateur où il choisit comme thème quelque chose qu'il connait très bien à savoir la danse sauf qu'il y fait fi de la crédibilité et de la profondeur préférant les sacrifier au pur spectacle, au coloré et au clinquant en y injectant des ressorts de contes, comme celui du "Vilain Petit Canard", ainsi qu'un hommage à la grande comédie musicale hollywoodienne ; le tout mélangé avec une grosse dose d'humour et une BO agréable. Partis-pris qui empêchent en partie l’œuvre de marquer durablement mais qui assurent un divertissant très tonique qui vous pousse à danser quand bien même vous n'êtes pas fichus de faire deux pas l'un devant l'autre sans vous casser la gueule ; ce qui est un très bon mérite.