Le Dernier des Mohicans from Michael Mann, énième adaptation du roman homonyme de 1826, est un film décrit par beaucoup comme étant rien de moins qu’un chef d’œuvre ; vrai ? Après coup, je peux dire que sa réputation n’est pas usurpée, mais il manque un petit quelque chose dans la réalisation du célèbre metteur en scène, bien trop sage/sobre pour le coup ; néanmoins, ce parti pris pour une absence avérée d’artifices et autres grandiloquences (récurrentes à Hollywood) entre en total adéquation avec l’univers arboré au sein du Dernier des Mohicans. La reconstitution d’époque, excellente, et la superbe photographie, s’accordent à merveille à une BO magnifique, culte ; l’histoire qui nous est contée quant à elle, bien que souffrant d’une intrigue trop brève et légère, se révèle malgré tout peu à peu passionnante. L’idylle naissante entre Nathaniel et Cora est véritablement captivante, enchanteresse, tandis que le long-métrage prend la forme d’une aventures parsemées d’embûches, au cœur de l’affrontement franco-anglais ; peu de rebondissements au programme, mais une montée en puissance du film de bout en bout, celui-ci achevant de nous gagner à sa cause en sa seconde partie. Sa conclusion, aussi tragique que magistrale, va d’ailleurs en ce sens, et confère dans un ultime soubresaut au Dernier des Mohicans des allures de chef d’œuvre … enfin, reste à honorer la composition des divers personnages, le rôle-titre Nathaniel en tête de file ; l’immanquable Daniel Day-Lewis se pare en effet d’une interprétation sans faute, parfaite en la matière. En conclusion, fort d’une BO grandiose, de ses personnages et de son histoire intéressante, le Dernier des Mohicans est un excellent film de Michael Mann, intemporel et peut-être plus encore … à vous de voir.