La saga se porte bien merci. Voilà d’ailleurs mon préféré, qui tient même la comparaison avec le premier opus par son atmosphère délétère. Rypley pour qui la vie est un éternel recommencement, (elle le dis d’ailleurs), est de nouveau face à la bête, et cette fois-ci, celle-ci semble prendre « logiquement » le dessus. L’intrigue est mené par la confrontation psychologique plus que sur la peur elle-même d’ailleurs. Le fait qu’elle doive dès le départ autopsier sa « fille », et faire équipe de gré ou de force avec une bande de repris de justice, et d’assassins isolés dans une planète-prison, le ton est donné. Pas d’armes à portée de main (c’est une prison haute sécurité), pas d’amis, elle n’a que son cerveau, et on peut le dire, ses couilles, et très peu de marges de manœuvre. Le coup de génie de Fincher c’est de transformer le drame en tragédie, (final dantesque, déformations à l’écran, jeu qui nous met dans un huis clos théâtral). Fincher insuffle du thriller dans tout ce qu’il touche. Une esthétique plus sombre, qu’il n’y paraît, la graisse, la sueur, les tons pétrole, une lumière blafarde. Je conseillerais la version de 2003 et après avoir regardé celle de 1992, (plus colorée, je dirais, plus séduisante), la différence est flagrante. On est loin de la version GI Joe précédente, bienvenue dans la réalité. Sinon la l’alien a enfin un nom, baptisée par Rypley en personne, qui fait désormais partie de la famille (spoiler foireux)