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    Le Deuxième souffle
    Note moyenne
    4,1
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    98 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2008
    Chef d'œuvre !! Du très grand Melville, un immense Ventura, un très bon Meurisse.... On ne parlera pas de la pale copie de ce film qui est sortie récemment... Quand on voit ce film, on ne peut que pleurer quand on pense au cinéma français contemporain.... A VOIR !!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 novembre 2012
    Un bon polar noir à l’ancienne qui nous manque tant. Tout y est grand, l’ambiance, le réal (forcément), les acteurs (idem)...bref, un classique à voir au moins rien que pour le plan séquence où Paul Meurisse débarque dans un bar après une fusillade et donne sa vision des faits. Un régal !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mars 2020
    "5 h 58, un condamné s’est échappé. Si « le deuxième souffle » a peu de thématiques communes avec l’adaptation cinématographique du récit autobiographique d’André Devigny, il cultive un sens du détail, une minutie qui évoque le film de Robert Bresson.

    Au point de départ, l’évasion de trois prisonniers. Tels des ombres furtives, ces trois corps ne doivent faire qu’un pour déjouer les pièges tendus, pour rendre les sentinelles aveugles à tout mouvement suspect. La coopération est donc de mise, elle sera un des fils conducteur du film à venir. Pourtant, il ne faut pas totalement s’y fier. Une fois la liberté acquise, les destinées se séparent. Pendant que l’un peine à agripper l’autre pour monter dans le train de la liberté, le troisième choisit tout bonnement de tailler sa propre route. Il sera ici question de distinguer le petit truand de bas étage du véritable professionnel du crime. Sur les trois évadés, deux périront brièvement. Ces derniers appartiennent à la première catégorie, celle qui inclut également deux malfrats mandatés pour intimider l’héroïne du film, la sœur du rôle principal. Ces deux anonymes seront abattus comme des chiens à l’arrière d’un véhicule. Dans l’autre catégorie, il y a les pros, c’est Lino, et quelques autres…
    Il s’agit d’une poignée d’hommes qui ne doutent de rien, qui ont toujours un temps d’avance.
    Toutefois, dès le premier quart d’heure, une sentence est prononcée : « personne n’est irremplaçable ». Cela signifie qu’une épée de Damoclès sera toujours placée sur la tête de « celui qui a basculé ». C’est sur ce constat menaçant que débute réellement la trajectoire de Gu (Lino Ventura).

    Notre héros vient de s’échapper de prison et c’est déjà, de Marseille à Paris, tout un microcosme qui s’agite. Dans un bar, une tuerie a lieu, elle servira d’introduction à l’antagoniste du film, le commissaire Blot, incarné par Paul Meurisse. Ce dernier nous gratifie une nouvelle fois de son sens légendaire de la répartie, bien aidé par le cynisme des dialogues composés à son égard.
    À Paris, tout réussi à Gu. Évidant, car il est bien entouré par sa sœur Manouche et par Alban, un homme de main des plus habiles. Nous retrouvons l’esprit de coopération de l’évasion, l’un sert de lanceur d’alerte, l’autre de chauffeur disponible à tout moment. Ainsi, Gu trouve facilement une planque, et n’est jamais inquiété par les forces de l’ordre lancées à sa poursuite.

    Par la suite, ce ne sera plus tout à fait le cas. Car l’évadé Gu n’a plus de ressources financières. Il a donc besoin de « se refaire » avant de fuir à l’étranger et de couler des jours heureux. Pour cela, grâce à sa réputation dans le grand banditisme, il sera mêlé à un gros coup situé dans la région de Marseille. Ce casse, scène pivo du film, fait l’objet d’un préambule suffisamment conséquent pour être souligné. En effet, une longue attente inaugure le passage à l’acte. À l’instar de l’acteur qui s’isole avant de rentrer en scène, il s’agit pour le gangster d’un instant où le doute est encore permis, même pour celui dont la renommée n’a pas été entachée par quelques années de réclusion.
    Désormais, c’est l’heure de vérité, car dégainer son arme dans le vide n’est pas pointer son arme sur une personne bien vivante. Le braquage est méticuleusement orchestré. Chacun est à sa place, tous battent la mesure sans aucune fausse note. La coopération est à son paroxysme. Le temps d’une séquence, je me surpris à y voir une répétition du fameux « Heat » de Michael Mann.
    Mais si la difficulté résidait véritablement après cet exploit ?

    Aussi professionnel soit-il, le gangster reste un homme, et cet homme là a des besoins. En effet, celui qui a passe huit années de sa vie en réclusion ne saurait rester quelques instants confiné. Le temps, d’une partie de pétanque, un anonyme l’aura repéré. Il ne faudra guère plus de temps pour une police avide de revanche pour préparer un stratagème. Et quel stratagème ! Ce dernier donne lieu à la scène la plus mémorable du film. Celle où la franchise du malfrat est confondue avec la duperie du représentant de la loi. En bordure de mer, un gangster arrêté, quelques voitures embourbées… Et cet instant vital où l’authenticité passe de l’autre côté. Le hors la loi dira la vérité pendant que le commissaire Fardiano, représentant de cette même loi fera du mensonge une opportunité. Il s’agit de cet instant charnière où le film de qualité devient film d’anthologie. Ce moment où la Morale peine à choisir son camp.

    Pour le reste, notre héros aura le choix existentiel entre fuir malgré le statut honteux de revêtir le manteau « d’une balance » ou de payer, tel un Socrate moderne, le prix de la vérité. Notre Gu n’assumera pas une vie exilée couverte d’opprobre, mais se dirigera vers la réhabilitation, un temps bref qui passera à la postérité. Entre temps, un ponte a lui aussi été confondu. Ses frères et associés réclament leur dû. Cette suspicion généralisée au cœur d’un lieu clos n’est pas sans évoquer le « Reservoir dogs » de Quentin Tarantino, particulièrement lorsque l’on connaît l’admiration qu’éprouve l’ancien ouvreur de la boutique de location d’Hermosa Beach pour le cinéma de Melville.

    Un carnage est annoncé, l’issue sera fatale pour notre héros en quête de réhabilitation. En ce monde où tout est noir, il reste malgré tout un soupçon de blanc. Il s’agit de l’instant où le commissaire Blot fait lui aussi le choix de publier, par l’entremise d’un journaliste, les aveux du commissaire Fardiano extirpé par un Gu maître de son destin. Au prix de l’authenticité, le commissaire Blot contribue à entacher sa profession, et à rendre le gangster idéaliste.
    Ce Melville là est net et sans bavure."
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Avec Le deuxième souffle, Melville commence une grandiose trilogie policière sur le thème du truand, gangster ou tueur solitaire, Ventura donne à son personnage une authenticité profonde comme dans L'armée des ombres quelques années plus tard, le film est très dur, l'assassinat des motards, il veut donner l'image des gangsters d'une certaine époque, le rythme est lent, mais on savoure du début à la fin la marque du maitre Melville.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 septembre 2007
    Un très bon polar mais ce film n'est pas le meilleur film de melville qui est encore considéré comme le maitre du polar.
    Timon Houvrard
    Timon Houvrard

    41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2020
    Une très bonne distribution menée par un tres bon réalisateur avec un très bon scénario!
    J’ai beaucoup aimé.
    Attention, j’étais proche de couper le film après 30 minutes : trop de personnages, l’intrigue complexe, les enjeux obscures... puis peu à peu, on cerne mieux ce qui se passe et on prend beaucoup de plaisir.
    Du très bon vieux cinéma
    Tometclo
    Tometclo

    10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2020
    Un polar de Melville avec des acteurs remarquables. Bandits et policiers jouant au chat et à la souris jusqu'au dernier souffle. L'ambiance des années 60 à Paris et Marseille, on ne s'en lasse pas. Et enfin de belles répliques... Le tout nous donne un chef d'œuvre à voir où à revoir.
    Andy LEDENT
    Andy LEDENT

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2023
    « Le Deuxième Souffle » Jean-Pierre Melville


    5 h 58, un condamné s’est échappé. Si « le Deuxième Souffle » a peu de thématiques communes avec l’adaptation cinématographique du récit autobiographique d’André Devigny, il cultive un sens du détail, une minutie qui évoque le film de Robert Bresson.

    Au point de départ, l’évasion de trois prisonniers. Tels des ombres furtives, ces trois corps ne doivent faire qu’un pour déjouer les pièges tendus, pour rendre les sentinelles aveugles à tout mouvement suspect. La coopération est donc de mise, elle sera un des fils conducteur du film à venir. Pourtant, il ne faut pas totalement s’y fier. Une fois la liberté acquise, les destinées se séparent. Pendant que l’un peine à agripper l’autre pour monter dans le train de la liberté, le troisième choisit tout bonnement de tailler sa propre route. Il sera ici question de distinguer le petit truand de bas étage du véritable professionnel du crime. Sur les trois évadés, deux périront brièvement. Ces derniers appartiennent à la première catégorie, celle qui inclut également deux malfrats mandatés pour intimider l’héroïne du film, la sœur du rôle principal. Ces deux anonymes seront abattus comme des chiens à l’arrière d’un véhicule. Dans l’autre catégorie, il y a les pros, c’est Lino, et quelques autres…
    Il s’agit d’une poignée d’hommes qui ne doutent de rien, qui ont toujours un temps d’avance.
    Toutefois, dès le premier quart d’heure, une sentence est prononcée : « personne n’est irremplaçable ». Cela signifie qu’une épée de Damoclès sera toujours placée sur la tête de « celui qui a basculé ». C’est sur ce constat menaçant que débute réellement la trajectoire de Gu (Lino Ventura).

    Notre héros vient de s’échapper de prison et c’est déjà, de Marseille à Paris, tout un microcosme qui s’agite. Dans un bar, une tuerie a lieu, elle servira d’introduction à l’antagoniste du film, le commissaire Blot, incarné par Paul Meurisse. Ce dernier nous gratifie une nouvelle fois de son sens légendaire de la répartie, bien aidé par le cynisme des dialogues composés à son égard.
    À Paris, tout réussi à Gu. Évidant, car il est bien entouré par sa sœur Manouche et par Alban, un homme de main des plus habiles. Nous retrouvons l’esprit de coopération de l’évasion, l’un sert de lanceur d’alerte, l’autre de chauffeur disponible à tout moment. Ainsi, Gu trouve facilement une planque, et n’est jamais inquiété par les forces de l’ordre lancées à sa poursuite.

    Par la suite, ce ne sera plus tout à fait le cas. Car l’évadé Gu n’a plus de ressources financières. Il a donc besoin de « se refaire » avant de fuir à l’étranger et de couler des jours heureux. Pour cela, grâce à sa réputation dans le grand banditisme, il sera mêlé à un gros coup situé dans la région de Marseille. Ce casse, scène pivo du film, fait l’objet d’un préambule suffisamment conséquent pour être souligné. En effet, une longue attente inaugure le passage à l’acte. À l’instar de l’acteur qui s’isole avant de rentrer en scène, il s’agit pour le gangster d’un instant où le doute est encore permis, même pour celui dont la renommée n’a pas été entachée par quelques années de réclusion.
    Désormais, c’est l’heure de vérité, car dégainer son arme dans le vide n’est pas pointer son arme sur une personne bien vivante. Le braquage est méticuleusement orchestré. Chacun est à sa place, tous battent la mesure sans aucune fausse note. La coopération est à son paroxysme. Le temps d’une séquence, je me surpris à y voir une répétition du fameux « Heat » de Michael Mann.
    Mais si la difficulté résidait véritablement après cet exploit ?

    Aussi professionnel soit-il, le gangster reste un homme, et cet homme là a des besoins. En effet, celui qui a passe huit années de sa vie en réclusion ne saurait rester quelques instants confiné. Le temps, d’une partie de pétanque, un anonyme l’aura repéré. Il ne faudra guère plus de temps pour une police avide de revanche pour préparer un stratagème. Et quel stratagème ! Ce dernier donne lieu à la scène la plus mémorable du film. Celle où la franchise du malfrat est confondue avec la duperie du représentant de la loi. En bordure de mer, un gangster arrêté, quelques voitures embourbées… Et cet instant vital où l’authenticité passe de l’autre côté. Le hors la loi dira la vérité pendant que le commissaire Fardiano, représentant de cette même loi fera du mensonge une opportunité. Il s’agit de cet instant charnière où le film de qualité devient film d’anthologie. Ce moment où la Morale peine à choisir son camp.

    Pour le reste, notre héros aura le choix existentiel entre fuir malgré le statut honteux de revêtir le manteau « d’une balance » ou de payer, tel un Socrate moderne, le prix de la vérité. Notre Gu n’assumera pas une vie exilée couverte d’opprobre, mais se dirigera vers la réhabilitation, un temps bref qui passera à la postérité. Entre temps, un ponte a lui aussi été confondu. Ses frères et associés réclament leur dû. Cette suspicion généralisée au cœur d’un lieu clos n’est pas sans évoquer le « Reservoir dogs » de Quentin Tarantino, particulièrement lorsque l’on connaît l’admiration qu’éprouve l’ancien ouvreur de la boutique de location d’Hermosa Beach pour le cinéma de Melville.

    Un carnage est annoncé, l’issue sera fatale pour notre héros en quête de réhabilitation. En ce monde où tout est noir, il reste malgré tout un soupçon de blanc. Il s’agit de l’instant où le commissaire Blot fait lui aussi le choix de publier, par l’entremise d’un journaliste, les aveux du commissaire Fardiano extirpé par un Gu maître de son destin. Au prix de l’authenticité, le commissaire Blot contribue à entacher sa profession, et à rendre le gangster idéaliste.
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