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Starwealther
74 abonnés
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2,5
Publiée le 13 mai 2022
Jean Pierre Melville s'attèle à ce qu'il aime par dessus tout: le polar. Aficionados des films noirs américains, le réalisateur français se colle à une histoire de truands naviguant de Paris à Marseille. Malgré la bonne réalisation de l'ensemble, une belle mise en scène et un Lino Ventura toujours aussi convaincant, le scénario est vraiment compliqué ce qui nuit fortement au plaisir du spectateur. C'est un reproche que j'aurais toujours à faire aux films noirs. Un des ses précédents films "Le doulos" était tout aussi dur à comprendre et cela nuisait beaucoup à l'intérêt du film. "Le dexuième souffle" est, pour moi, une déception.
Un polar signé Melville pour se relaxer après une bonne journée, ca ne fait jamais de mal. Lino fait du Ventura, solitaire comme un caid fidèle à sa famille dans tous les sens du terme. Meurisse campe un commissaire rusé et fort soupconneux quant aux méthodes de ses collègues marseillais. Le noir et blanc sied bien à ce polar noir. Cadré au cordeau, l'essentiel y est, les années soixante un peu viellottes, certes on n'atteint pas le sublime du Samourai, mais on ne peut pas manger tous les jours de la langouste. TV 1 - novembre 2017
Un polar sombre au rythme assez (un peu trop ?) lent qui rend hommage au code de l’honneur de certains truands. Des scènes d’anthologie (la scène du hold up) et une interprétation magistrale, notamment le commissaire joué par l’impérial Paul Meurisse et Gu alias Lino.
Encore un excellent polar noir de Melville. Presque comme une série, l'intrigue est toujours la même : les truands au passé mauvais et obscure vont de nouveau sévir. Que vont-ils faire et comment s'y prendront-ils ? Quand on a vu l'essentiel de ses films sur le sujet (Un flic, le doulos, le cercle rouge, le samouraï), on sait malheureusement, tel Columbo, la façon dont ça va finir. C'est à peu près mon seul regret bien qu'il soit évident que l'on reste avant tout cerné par l'action, la manière d'agir. Et là, c'est toujours beau. Une préparation pointue, une mise en action pleine de tension, une poursuite éprouvante. Les personnages ont tous un important charisme, ne parlent jamais pour rien. Ils sont particulièrement durs, froids, et très violents. Pas de bons sentiments : torture, exécutions sans passer par quatre chemins. Melville commence alors à sérieusement épurer ses films. On observe ce qu'il se passe comme cachés derrière un buisson et c'est fascinant. Attention toutefois à la peur de se perdre dans l'identité des personnages, souvent cités sans que l'on soit toujours en mesure de bien savoir qui parle de qui.
Un pur plaisir de cinéma, avec une galerie de personnages hauts en couleurs, de multiples rebondissements, et une vision du monde aussi pessimiste que convaincante - si les truands tuent, ce n'est pas par appât du gain, c'est l'expression d'une pulsion de mort.
Classique de Melville..à voir et revoir...Lino Ventura en Gu est mythique !!! Le film n'a pas vieillit même au noir et blanc..et L'intrigue est magistrale..
Emblème incontournable du cinéma de Jean-Pierre Melville, Le Deuxième Souffle ne s'engage pas seulement dans un cinéma de gangster classique mais dans une sorte d'hybride entre le cinéma noir Américain et les obsessions de son auteur. Melville ralentit (un peu trop) volontairement l'acte, le silence pesant et ses mouvements de caméras lents et stricts lui permet de refléter le fonctionnement froid mais pourtant très ordonné monde des criminels dans lequel Lino Ventura est un membre renommé conscient de son code moral. Les personnages évoluant de l'autre côté de la loi forment tous une sorte d'organisation d'affranchis aux règles tacites qui lui permet d'entraider ses membres comme une grande famille. Même la police incarnée par Paul Meurisse fait partie de ce monde de truands dans son comportement mais agissant seulement pour une autre raison, dans les deux camps que ce soit policiers ou gangsters, trahir les préceptes éthiques, même entre ennemis, est un crime qui doit être puni. Melville les place tous sur un pied d'égalité sans faire de jugement moral. Le seul à être une figure de "protagoniste" n'est autre que Ventura, vieux de la vieille respectueux du code, par pour le maintien d'une bonne entente mais par règle de vie. Une plongée lente et riche dans un monde d'ombres, du grand polar.
Le Deuxième souffle est une œuvre de vengeance dont la finalité est de laver un honneur préalablement sali par les calomnies ; et sa grande originalité, sa grande force aussi, c’est qu’elle aborde la vengeance avec distance, sang-froid, calcul. Jean-Pierre Melville refuse de laisser libre cours au sentimentalisme ou aux explosions de violence : ses fusillades sont brèves et brutales, ses cavales mécaniques, à l’image de Gustave abandonnant son compagnon de fuite sans lui dire un mot avant de s’allumer une cigarette, l’air de rien, assis dans le wagon de marchandise d’un train en marche. Les personnages sont avant tout des gueules, des fortes têtes qu’on ne trompe pas comme ça, qui en ont déjà vu, et des pires. Le film s’achemine peu à peu vers l’abstraction qui constituera l’évolution esthétique de la carrière à venir du cinéaste ; nous assistons à un règlement de comptes qui prend l’aspect d’une transition, d’une mise en suspens du temps avant un renouveau. « On aborde un sacré tournant », entend-on au comptoir du bar. Le titre laisse entendre un écho au chef-d’œuvre de Jean-Luc Godard, sorti six ans plus tôt ; mais il n’indique plus l’agonie et la mort à venir, non au contraire c’est la renaissance symbolique d’un genre dont il est question, une renaissance abstraite dont Melville se fera le héraut. Malgré quelques longueurs, Le Deuxième souffle reste une œuvre passionnante et mise en scène avec brio, s’appuyant sur des acteurs au sommet de leur art.
Un film de gangsters Français a l'Américaine, baignant dans une ambiance froide au rythme lent et posé. Melville offre une vision percutante du banditisme avec classe, sobriété et violence . La réalisation est excellente, le noir et blanc magnifique, Lino Ventura parfait mais globalement trop long et mal rythmé bien que l'on reste accroché grâce au scénario bien écrit et a l'ambiance qui s'en dégage .
Un vrai polar qui m’a laissé une impression mitigée. Voulant atteindre à l’épure, Melville délaisse toute psychologie, et l’on a peine à comprendre les mécanismes et les motivations des comportements des différents personnages ; en même temps, les événements manquent de crédibilité. Plusieurs grands polars ont été assimilés à la tragédie, mais pour que cela fonctionne, il faut un scénario plus élaboré, que les faits s’enchainent par une logique et un mécanisme dépassant les volontés humaines. Or là, le scénario est banal, hormis deux belles trouvailles (la « marque » du tueur et l’imposture policière). C’est la faiblesse du film, avec ce regard gênant frisant l’admiration sur la « morale » du milieu, probablement dû à José Giovanni. La force du film, c’est son rythme, sa réalisation, un Paul Meurisse mémorable et quelques dialogues savoureux : grâce à cela, Melville parvient à conserver à cette histoire un intérêt constant et un certain souffle ; ce souffle contenu dans le titre, et que le personnage principal, Gu, peine à retrouver dès la première scène.
Melville prend le temps de développer ses personnages, leur psychologie et les relation qui les unis, ne s'interessant finalement qu'assez peu au braquage (on ne voit par exemple aucun préparatif) qui n'est finalement là que pour précipiter les évênements. Le héros joué par Lino Ventura est un gangster à l'ancienne et vieillissant, conscient que son temps est terminé mais qui se lance dans un dernier coup pour une question d'honneur. Il regrette les nouvelles pratiques des jeunes malfrats, et même les nouvelles méthodes policières. On notera au passage la présence d'un Paul Meurisse en grande forme, en particulier lors de sa savoureuse première apparition. Le cinéaste prend également le parti de ne pas dévoiler tous les détails de son histoire, laissant volontairement de nombreux détails flous ou sans réponse. Le film s'ouvre ainsi en plein milieu d'une évasion, Melville renforcant le côté destabilisant de cette ouverture par des choix de cadrages surprenants et très travaillés. De la même façon, il n'explique jamais les origines du contentieux opposant Gu et Paul Ricci quand bien même il s'agit d'un des principaux moteurs du récit. Le cinéaste maîtrise complètement la durée de son film (2h30) et installe sur la longueur les enjeux de son récit pour les faire se rejoindre lors du réglement de compte final.
Le Deuxième Souffle est le film qui renforce le talent pour le réalisateur Jean-Pierre Melville a de un,réaliser de bon polar à la française et de deux à parler du milieux criminelle comme personne!!!Ce polar français est menée par un très bon casting,on retient les performance de Paul Meurisse dans le rôle de l'inspecteur et de l'excellent,le légendaires et le monstre du cinéma Lino Ventura(à qui je voue un culte) dans le rôle du truand Gus,ce qui est bien avec cette acteur c'est qu'il peut très bien joué le rôle d'un inspecteur de police comme il peut très bien joué un truand!!!Ce polar possède aussi un très bon scénario avec de bon rebondissement et surtout un très bon dénouement,un dénouement tragique où spoiler: le personnage de Lino Ventura meurt tragiquement,un peu comme les personnages de Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo dans Le Cercle Rouge et Le Samouraï pour Alain Delon et Le Doulos pour Jean-Paul Belmondo,le héros meurt tragiquement !!Il y a beaucoup de liens qui unissent ce film et les autres polars de Jean-Pierre Melville ce qui va donner l’expression "film melvillien",,à savoir les imperméables et le chapeau,les mêmes habits aussi bien pour les flics que pour les truands ce qui brouille la différence entre les flics et les truands,la nuit,il y a aussi les petits détails comme les gants blanc et la torche du personnage de Jean-Paul Belmondo dans le Doulos qu'on retrouve un peu dans les mains du personnage d'Alain Delon dans Le Cercle Rouge,les voitures un peu à l'américaine qui renforce l'hommage et le fanatisme de Jean-Pierre Melville pour les polars américain de John Huston par exemple,les débuts un peu silencieux qu'on retrouve dans Le Samouraï et Le Doulos,les bars avec musiciens et danseuses qu'on retrouve dans Le Cercle Rouge,Le Samouraï et Le Doulos et puis une action qui accompagne le générique comme Lino Ventura qui court avec son complice pour ce film,Un train qui s'en va pour Le Cercle Rouge et puis le personnage de Serge Reggiani qui marche seul sous un pont dans Le Doulos!!Tout cela sont des ingrédient qui peuvent faire en sorte qu'on reconnaisse un film de Jean-Pierre Melville entre mille(Bon j’exagère un peu) mais il y a comme même un défaut dans ce film,à savoir que ce film est un peu trop longs et il y a des longueurs parfois!!Mais cela reste quand même un très bon film,à voir absolument!!!