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    Le Deuxième souffle
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    4,1
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    98 critiques spectateurs

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    Stephenballade
    Stephenballade

    365 abonnés 1 236 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2017
    Personne ne m’empêchera pas de penser que le neuvième long métrage de Jean-Pierre Melville a un goût d’inachevé : il manque quelque chose. Quelque chose d’essentiel. Lorsque je vois la tendance générale des internautes, je me dis que je vais me faire envoyer sur les roses, et vous auriez sans doute raison. Mais essayez d’imaginer le même film… avec des dialogues de Michel Audiard… Ah oui, hein ? De suite ça le fait davantage ! Pourtant ce n’est pas mal écrit, loin de là. Mais les dialogues de José Giovanni sont parfois inégaux. Oh ! je ne dis pas que "Le deuxième souffle" n’est pas bien, surtout pendant la première heure durant laquelle on retrouve tous les codes du polar noir. Mais je n’ai pu m’empêcher de penser aux bons mots de Michel Audiard. Nous avons toutefois quelques bonnes banderilles verbales, notamment à travers Paul Meurisse à qui on a prêté un humour caustique, notamment lors de sa première intervention : spoiler: en tant qu’inspecteur Blot, le voir se foutre crânement de la gueule des truands est
    un grand moment de cinéma. Malgré un scénario relativement classique, Melville nous amène dans le monde des truands, un monde où la confiance ne se gagne pas en un claquement de doigts, où la trahison est sévèrement punie, où le langage corporel (les positionnements, les regards échangés souvent sans aucune équivoque remplaçant avantageusement toute réplique), et où le maniement d’armes est pour ainsi dire naturel, si naturel qu’on pose parfois les flingues comme on pose les clés sur le premier meuble venu quand on rentre chez soi. Si Meurisse nous régale dans un premier temps, le duo Constantin/Ventura prend un temps le dessus, bien que le regretté Michel n’apparaisse finalement qu’assez peu. C’est dommage, parce qu’il dégage une présence folle, toujours droit dans ses bottes, quelles que soient les circonstances ! D’ailleurs peu de répliques lui ont été attribuées, et c’est dans la gestuelle qu’on voit que la paire qu’il forme avec Lino fonctionne le mieux. Le tableau n’aurait pas été complet sans la présence de la très belle Christine Fabrega : telle une femme du monde aux jambes joliment gainées de bas-couture, elle apporte du charme, voire même un certain glamour. Sans compter qu’on aime se perdre dans la couleur claire de ses yeux, en dépit d’un regard souvent inexpressif. A croire dans ces moments-là qu'elle n’a d’yeux que pour la fameuse ligne bleue des Vosges, point imaginaire à fixer utilisé au théâtre pour garder la tête droite. Je vous l’ai dit : tous les codes du polar noir sont là, ce qui rend le film assez prévisible. A plusieurs reprises, j’ai senti venir la scène suivante. Seulement Melville n’a pas fait les choses simplement : il y a mêlé une pointe de dramaturgie, m’évoquant de façon succincte dans sa trame "La métamorphose des cloportes" que j’ai découvert récemment. Le rythme est lent, souvent sans musique, mais cette lenteur est maîtrisée pour la rendre hypnotique par une mise en scène soignée et un cadrage millimétré de tous les instants. De plus, la mise en images est d’une qualité rare pour un film en noir et blanc, avec de superbes contrastes obtenus par un éclairage lui aussi maîtrisé. C’est ainsi que nous suivons tout au long de ces 143 minutes sans véritable ennui tous ces acteurs d’une étonnante sobriété car ils n’en font jamais trop, même si on commence à sentir que ça fait un peu long sur la fin.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 août 2009
    Une grande leçon de cinéma français en N/B et que du beau monde.
    La tirade de Paul Meurisse est anthologique.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    956 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Dans ce polar froid et tendu, Melville prend son temps pour analyser les comportements des protagonistes. Il n’y a pas que l’action qui compte (à tel point que l’action sanglante n’a lieu qu’au bout d’1h30 de film), mais surtout la façon dont les évènements intègrent un certain code d’honneur que chacun des protagonistes s’acharne à faire respecter.
    Interprétation assez magistrale et film passionnant.
    mazou31
    mazou31

    83 abonnés 1 267 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    Chef-d’œuvre ! Un très bon polar que Melville transforme en tragédie moderne. Tout est parfait : mise en scène sobre mais maîtrisée, interprétation de haute volée, dialogues justes, ambiance, rythme. Rien ne cloche. À ne pas confondre avec le piètre remake d’Alain Corneau avec Daniel Auteuil et Monica Belucci.
    Gonnard
    Gonnard

    221 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 juillet 2009
    Mais qu'est-ce que c'était chiant et inintéressant ! Autant la scène où Meurisse interroge à sa façon les témoins du premier meurtre m'avait laissé présagé quelque chose d'exceptionnelle, autant la suite m'a assommé. C'est trop descriptif, on nous montre presque les types aller se soulager aux toilettes. Le scénario est alambiqué, on se mélange assez vite les pinceaux et on ne sait plus qui est de mèche avec qui. Pourtant, il y a du beau monde à l'affiche : Ventura et Meurisse, excusez du peu. Brrrr, très déçu.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    75 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    "A sa naissance, il n'est donné à l'homme qu'un seul droit: celui de choisir sa mort. Mais si ce choix est commandé par le dégout de la vie, alors son existence n'aura été que pure dérision". Le Deuxième Souffle est le film le plus fataliste de Melville. Dès l'apparition de cette citation en début de film, on comprend que Gu et son code de l'honneur n'ont plus leur place dans le Milieu d'après-guerre. Dès lors, on suit la trajectoire torturée de ce personnage vers sa fin tragique et inéluctable. Sur le plan technique, c'est quasi parfait: la distribution est sensationnelle (Lino Ventura et Paul Meurisse au top), l'intrigue est d'une fluidité exemplaire malgré sa complexité et la réalisation épurée mettra tout le monde d'accord. Un des plus grands polars français!
    selenie
    selenie

    5 580 abonnés 6 047 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2018
    Melville est déjà le plus grand réalisateur de sa génération avec Clouzot, tandis que la force de José Giovanni est de créer un univers très réaliste tous droits sortis de son passé et de ses expériences qui donne un crédit tout à fait éloquent à ses œuvres (rien à voir avec l'esbroufe d'un Olivier Marchal !). Si les dialogues sont moins démonstrativement truculents qu'un Michel Audiard, ils ne sont jamais superflus et sont tout aussi acérés. On apprécie aussi le passé des personnages, seulement s'arrête-t-on sur des allusions.
    Site : Selenie
    GéDéon
    GéDéon

    62 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    En 1966, Jean-Pierre Melville signe un film policier qui repose davantage sur l’étude de caractère des personnages principaux que sur l’action. Si les acteurs sont parfaits (Lino Ventura et Paul Meurisse en tête), le poids des 2h30 de pellicule se fait extrêmement sentir. Entre respect des codes d’honneur et obsession de la dignité, la guerre que se livrent ces gangsters et la police ressemble à une partie d’échec interminable. Bref, une œuvre noire marquée par une mise en scène épurée et un scénario très conventionnel.
    14caen
    14caen

    41 abonnés 1 087 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 août 2009
    Une pure merveille. Trés bien dialogué et réalisé avec intelligence. "Le Deuxième souffle" fait parti du cercle trés fermé des meilleurs films français. C'est à voir absolument.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    231 abonnés 2 808 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2014
    Un film qui prend rang parmi les classiques du polar à la française, où la patte Melville est bien présente. Paul Meurisse compose un personnage de commissaire absolument savoureux. Le film est certes un peu long, et l'on n'atteint pas ici les sommets du Cercle Rouge, mais l'ensemble est très bien mené et se laisse voir avec plaisir.
    ElAurens
    ElAurens

    62 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Le deuxième souffle est trop inégale, on enchaine de très bonnes scènes avec d’autre trop molles.
    La lenteur ce fait trop ressentir, contrairement au cercle rouge ou au samouraï. Un bon film cependant mais sans surprise.
    Charlotte28
    Charlotte28

    98 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2023
    Film de gangster canonique, entre droites directes, mise en scène sobrement explicite, dialogues sans fioritures, rapports de virile quête de domination, cette intrigue s'amuse de l'opposition entre malfrat et policier incarnée habilement par la symétrie en miroir entre un inflexible Lino Ventura et un flegmatique Paul Meurisse, irrésistiblement ironique. Estampillé tragique, le récit illustre la vraisemblance du quotidien de ces criminels dont la mort est au centre de leurs vies. Imparable.
    Claude DL
    Claude DL

    81 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2020
    Melville à la baguette, Giovanni au scénario, Ventura et Meurisse devant la caméra, ce ne pouvait être qu’un grand moment de cinéma, et on n’est pas déçu. Bien sûr, c’est du noir et blanc, mais on l’oublie vite, et on oublie aussi les quelques invraisemblances. Tout est fignolé aux petits oignons, prise de vue, ambiance, et on a peine à croire que ce film a plus de 50 ans. En plus, il y a de l’humour (la tirade de Paul Meurisse en début de film est vraiment jubilatoire). Incontournable.
    Starwealther
    Starwealther

    52 abonnés 1 174 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mai 2022
    Jean Pierre Melville s'attèle à ce qu'il aime par dessus tout: le polar. Aficionados des films noirs américains, le réalisateur français se colle à une histoire de truands naviguant de Paris à Marseille. Malgré la bonne réalisation de l'ensemble, une belle mise en scène et un Lino Ventura toujours aussi convaincant, le scénario est vraiment compliqué ce qui nuit fortement au plaisir du spectateur. C'est un reproche que j'aurais toujours à faire aux films noirs. Un des ses précédents films "Le doulos" était tout aussi dur à comprendre et cela nuisait beaucoup à l'intérêt du film. "Le dexuième souffle" est, pour moi, une déception.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    48 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2017
    Un polar signé Melville pour se relaxer après une bonne journée, ca ne fait jamais de mal. Lino fait du Ventura, solitaire comme un caid fidèle à sa famille dans tous les sens du terme. Meurisse campe un commissaire rusé et fort soupconneux quant aux méthodes de ses collègues marseillais. Le noir et blanc sied bien à ce polar noir. Cadré au cordeau, l'essentiel y est, les années soixante un peu viellottes, certes on n'atteint pas le sublime du Samourai, mais on ne peut pas manger tous les jours de la langouste.
    TV 1 - novembre 2017
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